Des giboulées en avril ?
Les giboulées sont liées au passage de l'hiver au printemps. Traditionnellement en mars, elles peuvent cependant s'attarder en avril.
Sous les rayons du soleil, l'eau s'évapore et monte de la même façon que la fumée d'une casserole d'eau chaude. Mais comme la température diminue en altitude, la vapeur d'eau se condense en gouttelettes qui forment un nuage. Or cette transformation de vapeur en liquide libère de la chaleur. Celle-ci monte au sein du nuage créant des courants ascendants. Ainsi au bout de quelques heures, le nuage blanc de départ s'épaissit jusqu'à atteindre une dizaine de kilomètres de hauteur. Cumulus, il devient congestus-cumulus voire cumulo-nimbus.
Mais, au début du printemps, si les couches supérieures de l'atmosphère sont encore froides, certaines gouttelettes du nuage se transforment en particules de glace. D'autres gouttelettes restent sous forme liquide malgré les températures négatives, on parle de gouttelettes surfondues, et, sous l'effet des courants au sein du nuage se déplacent jusqu'à ce qu'elles rejoignent une particule de glace à laquelle elles s'agglomèrent à l'état de glace pour former des petits glaçons. Trop lourds, ceux-ci tombent, entraînés par leur poids.
Si la température du sol est inférieure à une dizaine de degrés, ils se maintiennent quelques instants sous forme de glace : c'est la grêle des giboulées.