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La télédétection

L'étendue de la couverture neigeuse (en bleu) est enregistrée par les satellites grâce aux micro-ondes naturellement émises et diffusées par la neige.

De la photographie aérienne à l'image satellite

Les volcans affectent le climat en rejetant des mégatonnes de dioxyde de sulfure dans la stratosphère. Le 15 juin 1991, l'éruption volcanique du Mont Pinatubo a ainsi craché environ 20 millions de tonnes tons de dioxyde de sulfure. Ce nuage a fait un premier tour de la terre en 22 jours.

Les couleurs des images

Afin de faciliter la compréhension des images, leurs éditeurs n’hésitent pas à modifier les couleurs : du vert pour la végétation, du gris pour les villes, du bleu pour la mer… Voici, sur une image satellite de la région parisienne, une démonstration de fausses couleurs. L’inversion de couleur joue essentiellement sur la végétation. Des constantes, tel le rendu sombre des cours d’eau, le blanc des chantiers et la maille grise de la ville facilitent le repérage.

Située au cœur des plateaux d’Ile-de-France, l’agglomération regroupe plus de 10 millions d'habitants. Elle forme un ensemble urbain centré sur Paris. La capitale, flanquée par les bois de Vincennes et Boulogne, se caractérise sur l'image par une forte densité de l'espace bâti et est irriguée par de grandes artères. Hérités de plusieurs siècles d'histoire, les tracés circulaires et radiaux se combinent. Cette image fournit donc un état de ce réseau en 1995.  

Les couleurs des images ne sont pas constantes. Le grand clivage réside dans le choix de la teinte qui figure le couvert végétal. Le rouge est utilisé de façon standard, car l’œil humain établit huit paliers visuels dans cette couleur contre quatre dans le vert. Les images en pseudo-vraies couleurs sont donc le résultat d’un traitement supplémentaire.

Dans un cas comme dans l’autre, il est très important de retenir, que la couleur est totalement artificielle. Elle résulte de l’attribution de couleurs aux valeurs numériques qui composent l’image. Il y a une régularité dans cet arbitraire. Ainsi le rouge comme le vert varient en intensité selon l’activité chlorophyllienne, de la densité et de la hauteur du couvert végétal. L’intensité et donc la valeur numérique priment sur la couleur.

Le satellite enregistre l’énergie transmise dans 3 bandes distinctes de longueur d’onde ou bien dans une seule bande dite panchromatique, selon l’observation qui a été programmée. Les deux premières sont dans les longueurs d’onde de la lumière visible (bande 1 dans le vert, bande 2 dans le rouge). La bande 3 est située dans le proche infrarouge. Cette figure montre les pourcentages d’énergie réfléchie par différents matériaux : eau, sol sec, végétation, sable, calcaire et neige fraîche (les longueurs d’onde sont exprimées en micromètres)

L'essor de l’observation aérienne est lié à l'histoire de l’aviation. Les besoins de reconnaissance militaire lors de la Première Guerre Mondiale font reconnaître la photographie aérienne comme un excellent outil de détection et d'identification des formes terrestres.

Dès 1938, il apparaît que la photographie d'avion a une valeur pédagogique en même temps qu'une valeur scientifique, car elle permet de fixer des vues d'ensemble. De plus elle offre une richesse de détails qu'aucune carte ne peut donner, richesse qui peut être accrue par la vision stéréoscopique. Elle peut révéler des formes du relief inconnues et permettre d'en trouver ou entrevoir l'explication. Deux nouveautés d’importance : la