Les grandes écoles de la Défense en Bretagne

N° 121 -

Magazine

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AVRIL 1996•N•121.20F
rS4 r-1
MENSUEL DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
17,
DOSSIER
Les grandes
écoles de
la Défense
en Bretagne
BREST ACCUEILLE LA
SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE
DE FRANCE
Y A-T IL UNE CULTURE
CHEZ LES ANIMAUX ?
DU NEUF AU
LABORATOIRE
D'OPTRONIQUE
DE L'ENSSAT
CENTRE DE CULTURE
SCIENTIFIQUE
TECHNIQUE
ET INDUSTRIELLE
SOMMAIRE
La vie des labos
Y a-t-il une culture
chez les animaux ? o'o
Brest accueille la Société
géologique de France
S'il te plaît, dessine-moi
une planète
Les sigles du mois 0
LE DOSSIER
Les grandes écoles
de la Défense
en Bretagne oi®
La vie des labos
Du neuf au laboratoire
d'optronique de l'Enssat
Histoire et Société
Un grand bâtisseur
Louis Harel de la Nod
Les Brèves
de Réseau mi®
o
o
m
~~
1 Élèvesofficiers
de
l'École navale.
RÉSEAU est édité par le Centre de culture scientifique
technique et industrielle (CCSTI).
Tirage mensuel: 4000 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 0769-6264.
CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 Rennes.
Tél. 99 35 28 22. Fax 99 35 28 21. e-mail ccsti@univ-rennesl.fr
Antenne Finistère : CCSTI, 40, rue Jim Sévellec, 29608 Brest Cedex.
Tél. 98 05 60 91. Fax 98 0515 02.
Livre vert
sur
l'innovation
ÉDITORIAL
Réseau, mensuel de la recherche et de
l'innovation en Bretagne s'intéresse, bien
entendu,À l'innovation.— en-Europe.
Le Livre vert sur l'innovation que nous
présente Olivier Retout, rédacteur en chef
de "Médiascience international",
est disponible ou consultable auprès de
Euro Info centre (tél. 99 25 41 57), et peut
également être commandé par E-mail à :
fabienne.lhuire@dg13.cec.be.
L'innovation pour qui
Avec l'adoption de son Livre vert sur l'innovation, la Commission veut
réveiller une Europe scientifiquement talentueuse mais industriellement
timide. L'argument est connu : "une des faiblesses de l'Europe réside dans
son infériorité relative à transformer les résultats de la recherche en
innovations et avantages compétitifs". Dès lors, dans le contexte d'une
compétition économique féroce entre les pays industrialisés, il s'agit de
s'interroger sur les chances, pour l'Union européenne, de retrouver les
voies de la postérité. Pour la Commission, qui ouvre le débat, il ne fait
aucun doute que l'innovation est bénéfique, même si le Livre blanc sur la
croissance, la compétitivité et l'emploi a déjà évoqué l'existence d'un
"chômage teChnologique" qui incite à la prudence dans la promotion de
l'innovation. Bien des acquis de la recherche et du développement
technologique communautaires, notamment dans les secteurs des hautes
technologies, peuvent en effet conduire, "à court terme, à des pertes
d'emplois du fait de l'insertion rapide des innovations dans le secteur
productif".
Certes, le contraire de l'innovation c'est "l'archaïsme et la routine", et
l'Europe a plus à gagner en se cherchant un futur nouveau qu'en pleurant
sur sa grandeur passée. Mais l'innovation, "prise comme synonyme de
produire, assimiler et exploiter la nouveauté", comporte une dimension
humaine et sociale dont nul ne peut faire l'économie. Comment entraîner
les multiples agents économiques à se mobiliser pour innover ? Si le succès
de la montre Swatch illustre les vertus d'une approche globale de
l'innovation, l'exemple du Club Méditerranée, en soi parfaitement
innovant, laisse dubitatif sur les finalités politiques et sociales d'une
"révolution culturelle" plaçant l'innovation au coeur du développement.
Puisque "le moteur de la croissance durable, c'est le développement des
connaissances et le changement technologique", les entraves à
l'innovation ne pourront être levées que par la force d'une motivation
politique forte. Il faut donc faire partager au plus grand nombre cet espoir
que la promotion de l'innovation est un enjeu majeur de la construction
européenne.
C'est avec le souci de `faciliter la prise de conscience des effets bénéfiques
de l'innovation" que la Commission met en débat, jusqu'au 10 mai 1996,
les 13 pistes d'actions de son Livre vert.
En souhaitant développer et partager une "culture de l'innovation",
l'Union européenne, désormais au fait de la situation, ne pourra éviter de
prendre en compte la dimension sociale de l'innovation, que la vigueur et
la transparence du débat devront traduire. n
Dr Olivier Retout
7
BRETAGNE
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany
and to the Scientific Advisers in
French Embassies, in an effort to widen
the availability of scientific and technical
information and promote the research carried
out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts
on a regular basis, with a copy of the corresponding
issue of "RESEAU", please
contact Hélène Tattevin, Editor, Fax (33)
99 35 28 21, e-mail ccsti@univ-rennesl.fr
Brittany Regional Council is providing financial
backing for this service.
Brittany is the 7th most-populated
region in France, with 2.8 million
inhabitants, but it is the leading French
region as regards research in the fields of
telecommunications, oceanography,
and agricultural engineering.
ESEAU APRIL 1996•N•12
DOSSIER
MoD Academies in Brittany
1
MoD ACADEMIES
IN BRITTANY
Introduction, page 9
A military academy is often seen by the
general public as unknown territory subject
to a different set of rules. The four military
academies in Brittany, however, are
also top-level higher education establishments
specialising in science and technology.
COËTQUIDAN:
BASIC TRAINING FOR
ALL ARMY OFFICERS
page 10
The famous Coëtquidan base includes
three academies - the Saint-Cyr Special
Military Academy, the Joint Services Academy
and the Academy for the Technical
and Administrative Corps. Cadets at the
Saint-Cyr Special Academy receive toplevel
training designed to prepare them for
their career as army officers. They acquire
military expertise and academic knowledge
and some specialise in general engineering,
thereby becoming officers with
recognised scientific skills. The Coëtquidan
Academies also have a research centre
which maintains close ties with their educational
establishments.
Information: Commandant Perret, fax (33)97 73 56 99.
NAVAL ACADEMY:
OFFICERS FIRST!
page 12
The Naval Academy is in Lanvéoc-Poulmic
on the south side of the Brest roadstead.
The Academy is the only establishment
in France to provide training for
naval officers and it is based on two fundamental
skills i.e. seamanship and engineering.
The training lasts approximately three
years with 26 months spent onshore at the
Academy, 41 /2 months' seagoing experience
on board the helicopter carrier
Jeanne d' Arc and, finally, 4 months in
Saint-Mandrier near Toulon for a course at
one of the specialist academies. During
their training, these engineer officers follow
a course of scientific study learning
basic techniques, computing, signal theory
and mechanical engineering. The Academy,
however, is not content with just

An officer cadet from Saint-Cyr Military
Academy on guard in front of the camp's
staff building.
teaching scientific skills; it also undertakes
practical scientific research in its three laboratories
specialising in signal processing,
oceanography and hydrodynamics.
Information: Pr. Bruno Bernstein, fax (33) 98 23 40 49.
TRANSMISSIONS COLLEGE
page 14
The transmissions college (Ecole supérieure
et d'applications des transmissions,
Esat) has been located in Cesson-Sévigné
near Rennes since 1973. This is not just
mere coincidence since 45 % of all French
telecommunications research is carried out
in Brittany. The transmissions sector uses
information, communications and electronic
warfare systems to acquire intelligence
and process or transmit data. The level and
contents of the courses provided by Esat
are the same as in any other engineering
college but with an added "military" dimension.
For instance, satellite telecommunications
are looked at from the point
of view of "intelligence" and studies of telecommunications
networks highlight the
security and "confidentiality" factors.
Information: Général Rolland, fax (33) 99 84 32 99,
Mr. Le Gall, fax (33) 99 84 32 98.
ENSIETA:
DUAL EDUCATION
PROGRAMS
page 15
Duality is the word that perhaps best summarises
the top-level courses provided by
Ensieta (Ecole nationale supérieure des ingénieurs
des études et techniques d'armement).
It operates under the watchful eye
of the Ministry of Defence, providing training
for students from both civilian and
military backgrounds. All of them gain a
qualification in armament research and
techniques. Servicemen will go on to define
programs, develop and produce certain
types of equipment and systems, and
assess or test equipment. Civilians find
work in the arms industry, space technology
sector and other areas such as the
motor industry.
Information: Nicolas J. Ogloblinsky,
fax (33) 98 34 88 46, E-mail njo@ensieta.fr
t RESEAL, N'121/APRIL 1996. Dép61 1égol n"650. ISSN 076 96164
CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES. Tél. (33) 99 35 28 22 - Fax (33) 99 35 28 21 - e-mail ccsti@univ-rennesl.fr
Antenne Finistère: CCSTI, 40, rue Jim Sevellec, 29608 BREST Cedex. Tél. (33) 98 05 60 91 - Fax (33) 98 05 15 02
APRIL 1996•N•121 MONTHLY MAGAZINE OF RESEARCH AND INNOVATION IN BRITTANY
Abstracts for the international issue
EDITORIAL
page 2
Réseau, the monthly magazine of research
and innovation in Brittany, is naturally interested
in innovation in Europe too. Olivier
Retout, editor of Médiascience international,
presents the Green Paper on
innovation which has just been adopted by
the Commission. The paper aims to rouse
a "scientifically talented but industrially
timid" Europe. The Commission will be
discussing the 13 courses of action laid
down in its Green Paper until 10th May
1996.
Information: The green paper on Innovation can be
obtained from, or consulted at the Eurolnfo centre
(Rennes) (tel. (33) 99 25 41 57). It can also be ordered
by e-mail from: fabienne.lhuire@dgl3.cec.be
THE WORLD OF SCIENTIFIC RESEARCH
DO ANIMALS HAVE
THEIR OWN CULTURE ?
page 3
Christophe Boesch of the Institute of Zoology
at Basel University provided the answer
to this question during a lecture at the
University of Rennes I. There is a very real
culture among chimpanzees since certain
types of advanced behaviour (cracking
nuts, hunting in groups) are passed down
from one generation to another through
imitation and not through genes.
Information: Christophe Boesch, fax 41-61-267 34 57,
E-mail: boesch@ubaclu.unibas.ch
To find out more: In the 18th January
1996 issue of "Nature", there are two articles
on animal culture, particularly
among crows. One of these articles was
written by Christophe Boesch.
THE WORLD OF SCIENTIFIC RESEARCH
BREST PLAYS HOST TO
THE FRENCH GEOLOGICAL
SOCIETY
page 5
A specialist conference on marine geosciences
was organised by the French Geological
Society (SGF, Société géologique
de France) on 18th and 19th December
last at the Quartz conference centre in
Brest. The event, which attracted 175 participants,
focused on the oceanic lithosphere,
the Earth's rigid outer shell which
A
Officer cadets from Brest Naval Academy.
has a thickness ranging from several miles
to several dozen miles. Members of the
SGF's "marine geosciences" section also
discussed proposed activities for 1996
which include setting up an e-mail data
network, forming a working party to study
the feasibility of a geology field trip to the
Franco-Italian Alps and compiling an
"Ocean Geology Atlas".
Information: Thierry Juteau, fax (33) 98 0166 20,
E-mail juteau@univ-brestfr
THE WORLD OF SCIENTIFIC RESEARCH
DRAW ME A PLANET
page 6
The Science Centre at the CCSTI (Centre
de culture scientifique, technique et industrielle)
hosted a conference "with a difference"
when it brought together the radio
astronomer, Jean Heidmann, and a number
of children who are especially interested in
astronomy.
The evening's discussion naturally focused
on the search for planets and intelligent
"extraterrestrial" life, Jean Heidmann's pet
subject. However, the questions asked by
the children were not about little green
men, terrible aliens or friendly E.T.s! They
were in fact highly technical and very rational
queries about the conditions required
for the development of life forms.
Information: Jean Heidmann, fax (331 1 45 07 79 39,
E-mail : heidmann@obspm.fr
THE WORLD OF SCIENTIFIC RESEARCH
ANTICIPA:
A TECHNOLOGICAL
NETWORK
A NEW OPTOELECTRONICS
LABORATORY FOR ENSSAT
page 17
Enssat (Ecole nationale supérieure de
sciences appliquées et de technologie), the
college of applied sciences and technology
in Lannion, has recently acquired a brand
new optoelectronics laboratory. Planned
research programmes cover topics such as
the atmospheric and physical propagation
of lasers. The field of lasers offers the new
laboratory numerous prospects for research
and applications and the laboratory
has become a CNRS (Centre national de
recherche scientifique) a "affiliated reseach
team".
Information: Anticipa, fax (33) 96 46 49 04.
HISTORY AND SOCIETY
page 18
THE ECOLE POLYTECHNIQUE
AND BRITTANY: LOUIS
HAREL DE LA NOE (1852-1936),
A NAME ASSOCIATED
WITH GRAND PROJECTS
Louis Harel de la Noë was born in Saint-
Brieuc in 1852. He entered the Ecole Polytechnique,
one of France's leading colleges,
in 1870 and graduated in 1875 from
the Ecole nationale des Ponts et Chaussées
civil engineering college. His name is
linked to numerous engineering projects
(bridges); he also undertook work for
French railways and produced metal or
stone-built viaducts. He displayed great
talent not only as a builder but also as an
artist. In 1910, he won an award from
the Academy of Sciences for his new
construction processes using reinforced
concrete and for his metal civil engineering
designs. He was also rewarded for his
research into the relative strength of certain
materials and experience always proved
him right.
Information: Christian Delaunay, fax (33) 99 78 16 08.
La vie des labos
: a •
Dans le cadre de l'école doctorale "vie et santé" de l'université
Rennes 1, des conférences de haut niveau scientifique
sont organisées cette année à Beaulieu. Après
André Langanney et Bernard Jégou, Christophe Boesch,
spécialiste de l'étude des grands singes, a rendu visite en
janvier dernier à la capitale bretonne pour y décrire ses
travaux.
C hristophe Boesch travaille
actuellement à l'Institut de
zoologie de l'université de Bâle,
mais il retourne régulièrement en
Afrique pour ses études de terrain.
Lors de sa conférence, il a
dressé un bref bilan de seize ans
de patientes recherches passées à
étudier la vie quotidienne des tribus
de chimpanzés dans leur milieu
naturel, la forêt tropicale. Il
nous a rapporté les résultats de sa
dernière étude consacrée à une
population de chimpanzés habitant
la forêt de Taï, en Côted'Ivoire.
La ressemblance physique des
chimpanzés avec l'espèce humaine
est frappante, mais plus
troublante encore est l'acquisition,
chez ces singes, de certains
comportements évolués : transmis
de génération en génération,
par imitation et non par les gènes,
ils constituent ainsi une véritable
culture.
La pêche
à la fourmi
Le film documentaire "Le
peuple singe", réalisé en 1989
par Gérard Vienne, nous avait
déjà fait découvrir certains comportements
alimentaires évolués
chez les chimpanzés : on les voit,
en effet, "pêcher la fourmi", au
moyen d'une baguette ou d'un
brin d'herbe qu'ils introduisent
dans la fourmilière et qu'ils laissent
se couvrir d'insectes. Il ne
leur reste plus, ensuite, qu'à
gober leur déjeuner en retirant la
baguette. Cette utilisation d'un
outil constitue un comportement
complexe, éloigné d'un simple
réflexe inné.
Le cassage
des noix
Le cassage de noix constitue
un exemple plus fascinant et plus
démonstratif encore. Les noix représentent
une importante source
nutritive potentielle dans la forêt
vierge. Elles posent cependant un
problème aux chimpanzés : leur
carapace est si coriace que leurs
dents ne peuvent en venir à bout !
Dans la forêt de Taï, les chimpanzés
semblent avoir résolu ce
problème en cassant les noix suivant
une technique très particulière
: il leur faut d'abord stabiliser
la noix dans un creux, sur un
bout de bois qui fera office d'enclume
; puis, au moyen d'une
pierre, frapper la noix, d'un geste
énergique (mais pas trop) pour
briser l'enveloppe sans émietter
l'amande. Le geste doit être très
précis et les jeunes singes ne possèdent
pas cette technique en
naissant. Ils mettent plusieurs années
à bien la maîtriser et leurs
mères semblent faire office
d'éducatrices, l'apprentissage se
faisant par imitation.
Cette technique de cassage des
noix est pratiquée intensivement
dans cette population de chimpanzés,
alors qu'une autre population,
située à quelques kilomètres
de là, ignore ce procédé et
ne peut profiter de cette ressource
alimentaire. Le milieu ne semble
donc pas définir strictement le
comportement et il s'y ajoute une
composante purement historique
et culturelle.
A Le cassage des noix
tel que le pratiquent les
chimpanzés de la forêt de
Taï, en Côte-d'Ivoire.
La chasse au colobe
Un film réalisé par la BBC
(après trois ans de tournage)
illustre aussi parfaitement l'exposé.
On y voit de terribles
scènes de chasse collective
(coeurs sensibles s'abstenir), où
les chimpanzés organisent de véritables
battues... au singe. Ils se
regroupent en effet pour chasser
de petits singes, les colobes, en
se divisant en rabatteurs et
tueurs. Tandis que les proies, affolées
par les rabatteurs, s'éparpillent
à la cime des arbres, les
tueurs anticipent au sol leur déplacement,
puis les "cueillent" en
grimpant aux arbres... Là encore,
la chasse est un comportement
social, saisonnier, et presque un
rite culturel.
La culture n'est
donc plus l'apanage
de l'homme ?
Cette interprétation ne recueille
pas un assentiment général
chez les scientifiques, et une
école dite "des psychologues",
se refuse à considérer ces ►
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996 gra
C ngrès
Séminaires
A BREST
ontact : Robert Le Donge
CENTRE DE CONGRÈS
BREST
2-4, AVENUE CLEMENCEAU
BP 411
29275 BREST CEDEX
TÉL. 98 44 33 77
FAX 98 44 05 00
RENCONTRES D'ANESTHÉSIE-RÉANIMATION
27 et 28 juin 1996 au Quartz
"Les Rencontres Chirurgicales et d'Anesthésie
Réanimation de l'Hôpital d'Instruction des Armées
Clermont Tonnerre, dont la 8e édition se
déroulera au Centre de Congrès "Le Quartz" à
Brest, représentent un cas particulier dans le domaine
des congrès médicaux. Il s'agit, en effet,
du seul congrès français réunissant en un même
lieu et sur un thème unique des chirurgiens et
des anesthésistes réanimateurs. Le thème abordé
lors de ces 8e= rencontres sera également inédit
"Les Grandes Complications péri-opératoires",
sujet presque "tabou" puisque, pour beaucoup
ce type de complications laisse présager une
éventuelle faute.
La chirurgie, l'anesthésie-réanimation, les laboratoires,
l'imagerie médicale, les personnels paramédicaux
sont tout particulièrement concernés,
ainsi que l'industrie dont les énormes progrès
récents ont réduit le taux des complications gravissimes.
Mettre en commun l'expérience de chacun, audelà
de ses doutes, ses regrets, c'est regarder
l'avenir pour offrir au patient la meilleure qualité
de soins."
Docteur LE GUERN
Hôpital Clermont Tonnerre - Brest
Les organisateurs ont fait appel à plus de
70 intervenants civils et militaires pour la
plupart réputés à l'échelon international.
Ce congrès accueillera au Quartz au
moins 500 personnes issues de tous les
points de l'hexagone, mais aussi des
pays francophones, et pourra même
atteindre 750 personnes comme pour le
congrès "urgences traumatiques" en
1994.
L'existence du Centre de Congrès
"Le Quartz" n'est pas étrangère à la
dynamique de ce congrès largement
soutenu par de nombreuses autorités
médicales civiles et militaires françaises.
En effet, il offre la convivialité du lieu et
la qualité des services nécessaires au
bon déroulement d'un congrès médical.
L'implantation en centre-ville à proximité
des hôtels et de la gare est un atout
supplémentaire.
Autant d'aspects qui ont favorisé la
réédition de ces rencontres au Quartz.
Mob )Y .Tovnwlla.
La vie des labos
exemples comme des signes
de culture. Elle s'appuie sur une
définition extrêmement stricte
de la culture, qui révèle, selon
Christophe Boesch, "un tabou
culturel". Selon lui, "il ne faut
pas se limiter à une définition
trop étroite : c'est surtout le résultat
qui compte, l'apprentissage
collectif, par un processus de canalisation
sociale, d'un comportement
non déterminé par les
gènes. Dans les exemples présentés,
il y a bel et bien culture,
même si elle est rudimentaire et
ne dispose pas d'un langage pour
sa transmission".
On peut également étayer la
thèse de la présence d'une culture
chez les animaux en examinant
les significations arbitraires de
certains codes sociaux : se mettre
à effeuiller une branche est, dans
une population donnée, un signal
de cour que les mâles adressent
aux femelles ; ailleurs, ce même
geste est un signal de jeu ;
ailleurs encore, il est associé au
repos... Ces significations très
différentes sont, là encore, typiques
d'un caractère culturel.
"Pourquoi la culture est-elle
rare chez les animaux... et l'estelle
?" Le conférencier termine
son exposé par cette question qui
ouvre de nouvelles et passionnantes
pistes de recherche. En retenant
des critères moins stricts
pour la définition de la notion de
"culture", on pourra peut-être encore
en découvrir de nombreuses
formes, même rudimentaires,
chez l'animal. n
Claude Rispe
Laboratoire de zoologie - Inra
Contact ' Christophe Boesch
Tél. 41 61 267 31 11
E-mail boesch@ubaclu.unibas.ch
Maître corbeau tenait en son bec...
un outil
Les corbeaux de Nouvelle-Calédonie utilisent eux aussi des "outils"
pour dénicher leurs proies. C'est l'étonnante découverte que relate
un article paru dans le numéro du 16 janvier de la revue Nature.
Gavin Hunt, chercheur néo-zélandais, a étudié ces oiseaux et découvert
qu'ils déploient des facultés mentales et techniques tout à fait
inhabituelles. Il a récolté de nombreux outils, et dans quelques cas, a
même observé des oiseaux en train de les fabriquer. Ils en produisent
deux sortes : des brindilles terminées par un crochet, obtenues
en cassant une petite branche au niveau d'une fourche puis en l'effeuillant,
et des feuilles de Pandanus qu'ils découpent et taillent en
pointe de lance. L'oiseau saisit la branche ou la feuille dans son bec
et l'introduit dans les trous d'un arbre pour y pêcher toutes sortes
d'invertébrés dont il se nourrit. Parfois, il dépose son outil mais le
reprend toujours ensuite pour s'envoler vers un autre arbre où il
poursuit sa collecte. Chose inédite dans le règne animal, en dehors
de l'homme et du chimpanzé, l'outil semble réalisé dans sa forme
définitive avant d'être utilisé (et non affûté au fur et à mesure), ce
qui suggère une certaine représentation mentale de sa fonction.
Dans le même numéro de Nature, Christophe Boesch souligne l'importance
de cette découverte : il fait remarquer que chez l'homme,
les premières traces d'outils ne datent que de deux millions d'années
(Homo Habilis). De quoi désarmer un certain complexe de supériorité
! Il reste cependant à étudier plus précisément chez ces oiseaux
sociaux comment se déroule l'apprentissage de ce comportement. n
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
La Société géologique de France organise, tous les deux ans,
une séance spécialisée consacrée aux géosciences marines.
C'est l'occasion pour la communauté scientifique française
concernée, de se retrouver en un même lieu et de faire le
point sur les travaux et programmes en cours. La dernière
réunion s'est tenue les 18 et 19 décembre derniers à Brest,
au centre de congrès du Quartz, et a rassemblé 175 participants
sur le thème de la lithosphère océanique, la couche
externe rigide du globe terrestre, d'une épaisseur variant
de quelques kilomètres à plusieurs dizaines de kilomètres.
Venus de la France entière, les
participants, dont près de la
moitié de jeunes chercheurs, doctorants
et étudiants de DEA, ont
courageusement bravé les mouvements
de grève, affectant notamment
la SNCF.
Les séances plénières ont eu
lieu dans la grande salle de conférences
"Méridienne", tandis que
les séances spécialisées se partageaient
cette dernière salle et trois
autres, mises à disposition par le
Quartz. Au total, 107 communications
orales auront été faites. Le
vaste hall du premier étage a servi
de plate-forme d'exposition pour
la quarantaine de posters présentés
par leurs auteurs, et de lieu de rencontres
animées pendant les pauses-
café. Quant aux repas de midi,
servis sur place dans les espaces
restauration, ils ont permis de déjeuner
rapidement et sans perte de
temps. Le centre de congrès de
Brest s'est révélé être un outil extrêmement
performant au service
d'un congrès scientifique.
L'état
des connaissances
actuelles
Ouvertes par Gilbert Boillot,
président de la Société géologique
de France (SGF), et par
Jean-Claude Bodéré, président
de l'Université de Bretagne occidentale
(UBO), ces journées ont
commencé en séance plénière par
sept conférences thématiques,
chargées d'introduire les thèmes
spécialisés de ces journées.
Professeur de l'université de
Stanford, invité par l'UBO, Jason
Morgan a fait le point sur l'évolution
des idées concernant la
convection du manteau, cette enveloppe
terrestre située entre la
croûte et le noyau, et sur les points
chauds et les dorsales océaniques,
ces grandes chaînes de montagnes
sous-marines où se concentrent les
phénomènes moteurs de la dérive
des continents. Mathilde Cannat
(CNRS/Paris VI) a résumé les
connaissances actuelles sur les
processus d'accrétion de matériau
nouveau au niveau des dorsales
lentes. Chercheur à l'Ifremer-
Brest, Jean-Louis Olivet a présenté
le bon usage des solutions
locales et des solutions globales
en cinématique des plaques, qui
"dérivent" sur le manteau.
Gilbert Boillot a parlé de la
naissance des marges continentales
passives d'arrachement,
nées d'un rift (fossé d'effondrement)
intra-continental, à la lumière
des résultats de la récente
campagne de plongées Galinaute
2, sur le banc de Galice. Yves
Fouquet (Ifremer-Brest) a présenté
un panorama synthétique de
l'activité hydrothermale dans les
différents contextes géodynamiques
des océans. René Maury
(UBO) a montré les indices de fusion
partielle de la croûte océanique
dans les zones de subduction/
collision récentes, et de
production de magmas particuliers,
appelés "magmas adakitiques".
Et pour finir, Jean-Philippe
Eissen (Orstom-Brest) a
résumé ce que l'on sait, et surtout
ce que l'on ne sait pas, des
grandes caldeiras volcaniques
sous-marines actuelles.
Une ligne
d'actions ufutres
Les séances spécialisées menées
simultanément dans quatre salles
ont abordé différents thèmes : cinématique
des domaines océaniques
; rifting et marges continentales
passives ; processus de
formation de la lithosphère océanique
; processus hydrothermaux
océaniques ; processus intra-océaniques
; lithosphère océanique et
subduction (quand une plaque
océanique s'enfonce dans le manteau)
; et enfin, l'activité sousmarine
récente. Les dernières
campagnes océanographiques ont
fait l'objet de comptes rendus,
tandis que les participants pouvaient
accéder à une session d'information
sur les grands programmes
de recherche nationaux
et internationaux en cours.
Zone d'ouverture active
du bassin océanique Nord-
Fidjien, constituée d'une
succession de failles et de
volcans actifs à une profondeur
moyenne de 2 000 m.
Les membres de la section géosciences
marines de la SGF ont
également profité de ces journées
pour procéder au renouvellement
du bureau de la section, et discuter
d'un certain nombre de projets
d'activités pour 1996. Le nouveau
bureau se compose de Maurice
Recq (président), Thierry Juteau
(vice-président), Yves Lagabrielle
(projets d'excursions géologiques),
et Maurice Genesseaux (secrétaire).
Les résolutions adoptées
comportent la mise en place d'un
réseau d'informations par messagerie
électronique, et la constitution
d'un groupe chargé d'étudier
la faisabilité d'une excursion géologique
dans les Alpes franco-italiennes.
Un projet de confection
d'un "Atlas de géologie des
océans" est également à l'étude.
Au total, ces deux journées
d'échanges, d'informations et de
rencontres ont montré, comme il
y a deux ans à Paris, la vitalité de
la communauté française des géosciences
marines, et la nécessité
de ces lieux de rencontres que
sont les séances spécialisées de la
SGF. n
Thierry Juteau
Professeur à l'UBO
Directeur de l'École doctorale
des sciences de la mer
Contact Thierry Juteau
Tél 98 01 61 75
E-mail juteau@univ-brest.fr
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
0
POUR FAVORISER LA DÉMARCHE D'INNOVATION
OU D'ACCROISSEMENT DU NIVEAU
TECHNOLOGIQUE DE VOTRE ENTREPRISE...
PRESENCE
BRETAGNE
Pour toute PMI, PME de la région Bretagne de moins de 2000 salariés
et ne faisant pas partie d'un grand groupe industriel.
Par tout prestataire public ou privé, au choix de l'entreprise.
Assistance technique
Etude de faisabilité
Calculs
Essais
Modélisation
Etude de marché
Recherche de partenaires
technologiques
Etat de l'art
Recherches d'antériorité
Information scientifique et
technique
Dépôt du premier brevet
Les membres conseillers du réseau vous accompagnent
dans la recherche de compétences technologiques.
Les prestations bénéficient d'un soutien financier
spécifique. Elles sont subventionnées à hauteur de 75 %
de leur montant. L'aide est plafonnée à 35 580 F TTC.
PRÉSENCE BRETAGNE
18, PLACE DE LA GARE
35000 RENNES
TÉL. 99 67 42 05 - FAX 99 67 60 22
Membre du Réseau Interrégional de Diffusion Technologique
Adressezvous
:
dressezvousà:
COMPAGNIE GÉNÉRALE DES EAUX
11 rue Kléber
55020 RENNES
Téléphone : 99 87 14 14
Télécopie : 99 63 76 69
C 1O0::iM/44P AGN IE
DES EAUX
EN École navale
Statut juridique: Fondée par ordonnance royale de Louis
Philippe, le 1" novembre 1830, l'École navale est un organisme
du ministère de la Défense relevant de la direction du personnel
militaire de la Marine.
Nombre d'élèves : 160.
Missions : École militaire destinée à assurer la première partie
(26 mois) de la formation initiale des officiers de Marine
(durée totale de la formation initiale : 3 ans). La seconde partie
de la formation s'effectue au sein du "groupe école d'application
des officiers de Marine" sur le porte-hélicoptères "Jeanne
d'Arc". La troisième partie de la formation s'effectue dans différentes
écoles d'orientation.
Formation : Militaire, maritime et scientifique avec attribution
du diplôme d'ingénieur de l'École navale à l'issue des
3 années de formation initiale.
Activités : Tronc commun militaire, maritime et scientifique
avec 5 voies d'approfondissement scientifique : génie maritime,
réalité virtuelle et simulation, signal, image et communication,
environnement et espace.
3 laboratoires de recherche :
1 laboratoire d'hydrodynamique
1 laboratoire de traitement du signal
1 laboratoire d'océanographie.
Correspondant : Capitaine de frégate Ballot, directeur de la
communication.
Adresse : École navale, Lanvéoc-Poulmic, 29240 Brest
Naval, tél. 98 23 41 16, fax 98 23 41 06.
RÉSEAU AVRIL 96 - N'121
~
La Bretagne en chiffres
La D , ense
en Bretagne
Brest
itLa Landed'Ouée
Coëtquidan Rennes
~Bruz

Châteaulin
Quimper
rient Meucon
Armee de terre
fi il, lwi:aire,
Marine nationale
Les sigles du mois RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
ESAT École supérieure et
d'application des transmissions
Structures : École de spécialisation du ministère de la Défense, créée
en 1994. Elle est née de la fusion de trois écoles : l'École d'application
des transmissions (EAT) de Montargis, l'École des sous-officiers
d'active des transmissions (Esoat) d'Agen et l'École supérieure de
l'électronique de l'armée de terre (Eseat) de Cesson-Sévigné. Cette
école unique sur deux sites, Cesson-Sévigné et Laval, a une vocation
scientifique, technique et opérationnelle.
Missions : Sa mission s'inscrit dans le cadre de la maîtrise de l'information.
École supérieure, elle forme une partie des officiers admis à
l'enseignement militaire supérieur scientifique et technique (EMSST),
dans le cadre d'un diplôme d'ingénieur. Elle est également chargée de
la formation d'officiers plus généralistes, au management des systèmes
d'information. École d'application, elle forme les jeunes officiers
et sous-officiers de l'arme des transmissions aux techniques de
maîtrise de l'information nécessaire au commandement. Elle organise
également des stages de perfectionnement des officiers d'active et
forme les futurs officiers de réserve de l'arme des transmissions.
Études et recherches : • Un centre d'étude technique et d'expérimentation
(Cete) participe aux études concernant la doctrine d'emploi
des transmissions et la guerre électronique. • Un centre de recherche
associé au Crec (Centre de recherche des écoles de Coëtquidan) va
permettre à des cadres civils et militaires d'effectuer une thèse de 3'
cycle sur des sujets en rapport avec la spécificité de l'arme des transmissions.
Effectifs des élèves : 1100 au total, dont 700 à Cesson-Sévigné et
400 à Laval.
Commandant de l'école : Général Rolland.
Correspondant : M. Le Gall.
Adresse : École supérieure et d'application des transmissions,
av. de la Touraudais, BP 18, 35998 Rennes Armées, tél. 99 84 32 99,
fax 99 84 32 27.
RÉSEAU AVRIL 96 - N°121
notlonole d Brest e1 Lorient FNeefifs
INITIATIVE COMMUNAUTAIRE
P
EuRoRp EEN
Objectif : Konver soutient la diversification économique de zones fortement
tributaires du secteur de la Défense par la reconversion d'activités
économiques liées à ce secteur, en vue de les rendre moins dépendantes et
par l'encouragement d'activités commercialement viables dans tous les
secteurs industriels (à l'exclusion d'activités pouvant avoir une application
militaire).
Zones et critères d'éligibilité : Les zones éligibles sont définies
comme des petites unités spatiales dont les critères sont les suivants : • soit
ont perdu depuis le 01.01.1990 au moins 1000 emplois dans les activités de
Défense • soit totalisent depuis cette date au moins 1 000 pertes futures publiquement
annoncées • soit totalisent depuis cette date au moins 1 000 emplois
de ce type perdus ou menacés.
Dans le cadre de Konver, l'emploi et les activités de Défense sont défmis
ainsi : • personnel militaire y compris les forces étrangères • personnel civil
employé dans les bases militaires • personnel employé dans les sociétés
dont l'activité principale est la production d'armements.
En Bretagne, les zones de Brest et Lorient bénéficient de l'initiative Konver.
Montant : La France dispose d'une enveloppe de 70,2 millions d'Écus
(environ 445 millions de francs) pour la période 1995-1997. Dans ce cadre,
la Commission a approuvé le 20 décembre 1995 le programme régional
Konver H présenté par le Préfet de Région, d'un montant de 33 millions de
francs d'aide européenne.
Mesures éligibles : La stratégie régionale s'articule en 4 axes prioritaires
: 1/ La formation et le perfectionnement du personnel dans la perspective
de nouvelles qualifications. 2/ Le développement d'activités nouvelles
et la diversification. 3/ La réhabilitation de sites dégradés. 4/ La
coopération et l'échange d'expériences entre les zones concernées par une
même évolution.
Mise en oeuvre : Les Comités de pilotage locaux (Brest et Lorient) et un
comité de suivi régional sont chargés, sous l'autorité du Préfet de Région,
de la mise en oeuvre de ce programme.
Contacts : • Préfecture de Région (SGAR) : tél. 99 02 82 22 • Euro Info
Centre Bretagne : tél. 99 25 41 57.
RÉSEAU AVRIL 96 - N°121
Armée de terre : Rennes (35) : 2 010 militaires, 745 civils. Vannes (56) :
2180 militaires, 145 civils. Coëtquidan (56) : 1040 militaires, 330 civils.
Bruz (35) : 360 militaires, 900 civils. Châteaulin (29) : 1230 militaires,
10 civils. La Lande-d'Ouée (35) : 1010 militaires, 5 civils. Dinan (22) :
220 militaires, 360 civils. Meucon (56) : 100 militaires.
Marine nationale : Lorient (56) : 4208 militaires, 3162 civils. Brest :
(Brest + Lanvéoc-Poulmic + lle Longue + Landivisiau) : 18 000 militaires,
9000 civils (dont 6800 à la direction des constructions navales). Quimper
(29) : env. 200 militaires.
Total : env. 45 000 personnes travaillent pour la Défense.
Nb : L'armée de l'air est très peu représentée en Bretagne.
RÉSEAU AVRIL 96 - N ° 121
"KONVER"
Source Sirpa (Servrce d'information et de relations publiques des armées) terre
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' Télécopie: 99 63 76 69

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... : ~
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C OMPA G
ERALS
N I E
GEN
DES EAUX
LE DOSSIER LES GRANDES ECOLES DE LA DEFENSE EN BRETAGNE
.51.5 w PGirR. SYSÎFMS
Les deux aspects
d'une grande école de la
Défense : ingénieur et militaire.
Les grandes écoles
de la Défense en Bretagne
U
n monde inconnu, obéissant à des
règles différentes. C'est ainsi que
peut apparaître, au grand public,
une école dite militaire... Et encore,
vaudrait-il mieux parler de grandes
écoles de la Défense nationale. Car le
terme "école militaire" ne souligne pas
forcément que ces établissements d'enseignement
supérieur figurent parmi
les plus en pointe dans les technologies
du même nom. Si l'on forme, dans certaines
de ces écoles, des jeunes gens à
devenir officiers et meneurs d'hommes
dans la meilleure tradition, cet entraînement
sera pour eux l'une des composantes
d'un métier qui les amènera
également à savoir maîtriser des systèmes
de très haute technicité.
La Bretagne accueille quatre de ces
grandes écoles où le produit final, l'ingénieur,
est un peu plus qu'un ingénieur
: soldat à Saint-Cyr, marin à Navale,
spécialiste des transmissions
inter-armes (voire inter-armées) à
l'Esat, ou professionnel de la Défense
au sein de la Délégation générale pour
l'armement à l'Ensieta. Pour certains,
issus de cette dernière, on verra même
que leur carrière pourra être entièrement
industrielle.
C'est le résultat aussi d'une époque,
où les frontières ne sont plus aussi
tranchées entre civil et militaire, où la
refonte des armées entraîne, dans certains
cas, une réduction d'effectifs et
une réorganisation de la formation des
cadres. Resserrer les effectifs peut impliquer
de former moins pour la
sphère militaire, et donc de "diversifier
sa production". On touche là un
concept naguère utilisé pour l'industrie
: celui de la dualité, faire pour les
civils et pour les militaires des produits
qui servent aux deux.
Toutes membres de la Conférence
des écoles d'ingénieurs de Bretagne,
les quatre écoles découvertes ici ont un
point commun. Malgré des histoires,
des développements différents et des
choix particuliers, elles travaillent
toutes pour la Défense, notre défense et
sont, par leur implantation et la qualité
de leurs structures enseignementrecherche,
des atouts pour le développement
technologique et régional. •
u, Ecole navale
officiers d'abord !
LES GRANDES ECOLES DE LA DEFENSE EN BRETAGNE LE DOSSIER
À Lanvéoc-Poulmic, sur la rive sud de la rade de Brest,
s'élèvent, modernes sur cette côte sauvage, les bâtiments
de l'École navale. Une esplanade battue par les vents voit
se rassembler périodiquement ceux qui commanderont
nos bâtiments, les futurs cadres de la Marine nationale.
Après un long cursus, des jeunes gens et jeunes filles sortiront
d'ici ingénieurs, pour mieux maîtriser une technologie
devenue le maître-mot des missions de la Marine. Un
diplôme qui ne fera pas oublier leur statut : officiers
d'abord !
commandant l'École navale
(EN) et le Groupe
des écoles du Poulmic,
la formation d'officier
de marine s'appuie sur deux piliers
: marin et ingénieur. L'EN,
héritière du `Borda", le navire qui
abritait jadis les élèves, est le seul
établissement de France qui
forme des officiers de marine :
"Tous les officiers de marine
passent par le Poulmic, sauf les
commissaires", explique Bruno
Ramstein, Directeur de l'enseignement
scientifique et de la recherche
(DESR) à l'EN. Mais
l'EN est aussi une grande école
d'ingénieurs, pas tout à fait
comme les autres.
À côté des "bordaches" (les
élèves de l'EN), le site de Lanvéoc
accueille d'autres formations
: celle des officiers spécialisés
de la Marine, des officiers de
réserve en situation d'activité, le
cours spécial pour officiers étrangers,
l'École de manoeuvre et de
navigation, et enfin, quelque 70
polytechniciens, des ingénieurs
issus de l'Ensieta (voir page 15),
des élèves sortis de l'Ena (École
nationale d'administration), de
l'ENM (École nationale de la magistrature)...
viennent y faire leurs
armes en tant qu'aspirants.
Un cursus
de trois ans
C'est la promotion annuelle de
75 à 80 bordaches qui justifie à
l'EN son titre de "grande école".
Élèves-officiers à l'entrée dans le
cursus, ces jeunes gens et
quelques jeunes filles finiront
dotés du diplôme d'ingénieur de
l'École navale en sus.
Il existe deux voies d'accès :
l'une, classique pour une école
d'ingénieurs, fait du recrutement
après les classes préparatoires,
Maths'sup et Maths'spé. C'est
Navale proprement dite, la voie
majoritaire. L'autre voie permet
aux talents issus du rang de s'exprimer.
Elle s'adresse aux officiers-
mariniers (sous-officiers) et
matelots déjà en cours de carrière
dans la Marine, en les autorisant
par voie de concours à intégrer le
corps des élèves-officiers et à
suivre l'enseignement dispensé à
l'École militaire de la flotte. De
plus, certains élèves suivent le
CSEN (Cours spécial de l'EN) : il
s'agit en général d'étudiants
venus d'Afrique francophone ou
du Moyen-Orient, titulaires au
minimum d'un Bac correspondant
sensiblement à son homologue
français. Concrètement,
tous suivent les mêmes enseignements
au Poulmic et ont un statut
à peu près similaire.
L'enseignement va durer environ
trois ans. Pour commencer,
26 mois sur les bords de la rade,
puis 4 mois et demi de croisière
d'application sur le porte-hélicoptères
"Jeanne d'Arc", et enfm,
4 mois à Saint-Mandrier près de
Toulon, pour suivre l'une des
écoles de spécialité. Durant leur
formation, ces officiers-ingénieurs
auront suivi un programme
Pour le Capitaine de
vaisseau Olhagaray,
7 RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
Au centre de la cour
de Rivoli, le cavalier
Marceau veille sur les
Écoles de Coëtquidan.
4 Un Saint-Cyrien
monte la garde
devant l'État-major.
LE DOSSIER
Thésard de l'université
de Haute-Alsace
travaillant au Gesma sur
un projet de cartographie
sous-marine.
Le centre de
recherche des Ecoles
de Coëtquidan
"Aucune grande école ne
pourra, à l'avenir, garder son
statut sans rapport étroit avec la
recherche". Ces propos ont été
tenus, en 1990, par Jean-Pierre
Chevènement (alors ministre de
la Défense et ancien ministre de
l'Éducation nationale) lors de sa
venue à Coëtquidan. Comme
d'autres grandes écoles, et
comme plusieurs académies militaires
étrangères (École royale
militaire de Bruxelles, Académie
militaire de Westpoint...), les
Écoles de Coëtquidan disposent
d'un centre de recherche, qui entretient
des liens étroits avec l'enseignement
dispensé. Au sein de
quatre équipes de recherche (histoire
militaire, sciences économiques
et sociologie, télécommunications
et informatique)
travaillent une trentaine de personnes
: certains enseignants de
l'École (officiers, professeurs
agrégés), des thésards, des scientifiques
du contingent, des élèvesofficiers
en stage de recherche.
Ces équipes collaborent avec les
milieux universitaires, car elles
fonctionnent comme des unités de
recherche associées : Louis Bertel
(de l'université de Rennes 1) est
le directeur de l'équipe "télécommunications"
et Philippe Besnard
(de l'Irisa, Institut de recherche
en informatique et systèmes aléatoires)
dirige l'équipe "informatique".
Avec la construction, à
l'horizon 97, de nouveaux locaux,
le recrutement d'enseignantschercheurs,
et une collaboration
accrue avec d'autres institutions
(notamment avec l'Esat), le
centre de recherche des Écoles de
Coëtquidan est aujourd'hui en
plein développement. n
C.P.
"' Concours d'entrée "Sciences" en 1995 :
66 intégrés pour 1014 inscrits.
(Z' Infanterie, arme blindée et cavalerie,
génie, transmisssions, artillerie, matériel,
train, aviation légère de l'armée de terre.
Après un concours interne dans le cadre
de l'enseignement militaire supérieur.
V Contact
Commandant Perret
Tél. 97 73 52 22
La Défense ne se contente pas
de former ingénieurs et officiers.
Elle accueille parfois
dans ses services, sous divers
statuts, des stagiaires de troisième
cycle, en cours de DEA
ou de doctorats.
Le Celar, centre
d'électronique
de l'armement
Bruz (35) : le Celar a été créé en
1968 par la Délégation générale
pour l'armement (DGA) du ministère
de la Défense, dans le cadre
d'une politique de décentralisation
et d'affirmation de la vocation
électronique de la Bretagne.
Rattaché à la direction des systèmes
terrestres et d'information
de la DGA, il regroupe les
moyens d'essais, d'évaluation et
d'expertise dans les domaines de
l'électronique et de l'informatique,
utilisés au profit des directions
de la DGA. Il est impliqué
dans les domaines prioritaires
pour la Défense : les systèmes
d'information et de communication
(notamment les télécommunications
spatiales avec Syracuse),
la sécurité de ces systèmes, le renseignement,
l'espace et la guerre
électronique. Le Celar entretient
des relations suivies avec les établissements
de recherche et d'enseignement
des domaines techniques
qu'il pratique. Plusieurs
conventions ont été signées avec
des écoles, universités et centres
de recherche. C'est ainsi que 12
étudiants effectuent actuellement
une thèse dans cet établissement,
qui accueille par ailleurs, chaque
année, 100 stagiaires, élèves-ingénieurs
pour la plupart. •
Celar
Tél. 99 42 90 11
Au Gesma aussi...
Brest : le Gesma, Groupe d'études
sous-marines de l'Atlantique, est le
centre technique du Service technique
des systèmes navals, dédié à
$ la guerre des mines et plus généralement,
à la lutte sous-marine par
petits fonds. À ce titre, le Gesma
opère, au profit de la Marine nationale
et de la Direction des
constructions navales, des actions
de soutien ou d'évaluation techniques,
mais aussi des études
scientifiques et technologiques
liées aux grands programmes d'armement,
présents ou à venir, ainsi
qu'au maintien de la compétence
française dans le domaine. Pour
remplir avec efficacité ces missions,
en particulier les plus prospectives,
le Gesma doit renforcer
son rôle de centre de recherche
dans les domaines de l'électromagnétisme
sous-marin (immunisation
et détection), de la vision
acoustique, de la robotique et de la
navigation, et du traitement de l'information.
Cette volonté se traduit
par une forte implication des ingénieurs
du Gesma dans la communauté
scientifique extérieure, nationale
et internationale : direction de
thèses, communications, articles.
Le Gesma s'est déjà constitué un
réseau d'universités, d'écoles ou
de centres de recherche qui sont les
partenaires constants avec lesquels
il développe des collaborations.
Dans le cadre de l'action de formation
à la recherche et par la recherche,
liée à la Défense nationale,
il accueille chaque année une
demi-douzaine de stagiaires DEA
et une dizaine de doctorants. •
ICA Martin-Lauzer
Chef du Gesma
Tél. 98 22 53 69
Contact
Contact
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996 Li
_- -'
P
our le Capitaine de
vaisseau Olhagaray,
commandant l'École na-
`!' = vale (EN) et le Groupe
des écoles du Poulmic,
ECOLE NAVALE I la formation d'officier
de marine s'appuie sur deux piliers
: marin et ingénieur. L'EN,
héritière du `Borda", le navire qui
abritait jadis les élèves, est le seul
établissement de France qui
forme des officiers de marine :
"Tous les officiers de marine
passent par le Poulmic, sauf les
commissaires", explique Bruno
Ramstein, Directeur de l'enseignement
scientifique et de la recherche
(DESR) à l'EN. Mais
l'EN est aussi une grande école
d'ingénieurs, pas tout à fait
comme les autres.
À côté des "bordaches" (les
élèves de l'EN), le site de Lanvéoc
accueille d'autres formations
: celle des officiers spécialisés
de la Marine, des officiers de
réserve en situation d'activité, le
cours spécial pour officiers étrangers,
l'École de manoeuvre et de
navigation, et enfin, quelque 70
polytechniciens, des ingénieurs
issus de l'Ensieta (voir page 15),
des élèves sortis de l'Ena (École
nationale d'administration), de
l'ENM (École nationale de la magistrature)...
viennent y faire leurs
armes en tant qu'aspirants.
Un cursus
de trois ans
C'est la promotion annuelle de
75 à 80 bordaches qui justifie à
l'EN son titre de "grande école".
Élèves-officiers à l'entrée dans le
cursus, ces jeunes gens et
quelques jeunes filles finiront
dotés du diplôme d'ingénieur de
l'École navale en sus.
Il existe deux voies d'accès :
l'une, classique pour une école
d'ingénieurs, fait du recrutement
après les classes préparatoires,
Maths'sup et Maths'spé. C'est
Navale proprement dite, la voie
majoritaire. L'autre voie permet
aux talents issus du rang de s'exprimer.
Elle s'adresse aux officiers-
mariniers (sous-officiers) et
matelots déjà en cours de carrière
dans la Marine, en les autorisant
par voie de concours à intégrer le
corps des élèves-officiers et à
suivre l'enseignement dispensé à
l'École militaire de la flotte. De
plus, certains élèves suivent le
CSEN (Cours spécial de l'EN) : il
s'agit en général d'étudiants
venus d'Afrique francophone ou
du Moyen-Orient, titulaires au
minimum d'un Bac correspondant
sensiblement à son homologue
français. Concrètement,
tous suivent les mêmes enseignements
au Poulmic et ont un statut
à peu près similaire.
L'enseignement va durer environ
trois ans. Pour commencer,
26 mois sur les bords de la rade,
puis 4 mois et demi de croisière
d'application sur le porte-hélicoptères
"Jeanne d'Arc", et enfin,
4 mois à Saint-Mandrier près de
Toulon, pour suivre l'une des
écoles de spécialité. Durant leur
formation, ces officiers-ingénieurs
auront suivi un programme
À Lanvéoc-Poulmic, sur la rive sud de la rade de Brest,
s'élèvent, modernes sur cette côte sauvage, les bâtiments
de l'École navale. Une esplanade battue par les vents voit
se rassembler périodiquement ceux qui commanderont
nos bâtiments, les futurs cadres de la Marine nationale.
Après un long cursus, des jeunes gens et jeunes filles sortiront
d'ici ingénieurs, pour mieux maîtriser une technologie
devenue le maître-mot des missions de la Marine. Un
diplôme qui ne fera pas oublier leur statut : officiers
d'abord!
14. Ecole navale
officiers d'abord !
LE DOSSIER LES GRANDES ÉCOLES DE LA DÉFENSE EN BRETAGNE
12 RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
Vue aérienne de
l'École navale.
~
LES GRANDES ÉCOLES DE LA DEFENSE EN BRETAGNE LE DOSSIER
scientifique comportant un tronc
commun de connaissances fondamentales
théoriques et pratiques,
agencé en unités de valeur : techniques
de base, informatique,
théorie du signal et mécanique,
puis des voies d'approfondissement
aboutissant à la soutenance
d'un projet de fm d'études.
Élèves-officiers et
professeurs civils ?
"L'exercice des fonctions d'officier
de marine nécessite des
connaissances techniques. Nous
devons donc fournir à nos élèves
une culture scientifique. Mais
nous voulons fabriquer des officiers,
pas des ingénieurs tout
court. Il faut garder la coloration
forte, marine. Ce sont des
opérationnels qui vont utiliser
des matériels très techniques",
note le DESR. Celui qui parle
ainsi est un... civil. "Cet état de
fait date d'une dizaine d'années
et ne surprend plus personne",
sourit Bruno Ramstein. Il faut
dire que les officiers-ingénieurs
de haut niveau, ayant fréquenté
une seconde grande école d'ingénieurs,
enseignent plutôt dans les
écoles de spécialité de St-Mandrier.
D'où, la nécessité de se
tourner vers un personnel civil.
"C'est la seule école d'officiers
en France qui ait cette structure,
avec cet entrelacement civil et militaire.
Il est réel, et bien que civil,
je suis directeur à part entière, à
côté de mes collègues officiers de
la Direction des études générales,
et de celle des études maritimes,"
appuie Bruno Ramstein.
Il existe une dizaine d'enseignants-
chercheurs attachés à la
Direction de l'enseignement
scientifique et de la recherche.
Professeurs ou maîtres de conférences,
ce sont en majorité des civils,
détachés en général d'établissements
d'enseignement
supérieur comme l'UBO à Brest
ou l'École centrale de Nantes.
Cela dit, des officiers d'encadrement
des écoles font également
des cours spécifiques, comme
ceux en énergie/propulsion, et
l'EN fait appel aussi à des vacataires
extérieurs, officiers de
l'École atomique de Cherbourg
ou de St-Mandrier, ingénieurs de
l'armement, ou universitaires.
"Mais ce nombre ne doit pas
faire perdre de vue la dominante
bleu marine de mon service : sur
60 personnes, en ne comptant
pas les stagiaires de DEA et thésards,
il y a 3 officiers de marine,
12 officiers-mariniers, une trentaine
d'assistants du Service national...",
précise le DESR.
Navale accueille
thésards...
DEA, thésards ? Et oui, l'entrelac
civil/militaire ne s'arrête
pas à l'enseignement : "Il y a une
symbiose totale entre les laboratoires
et l'enseignement", poursuit
Bruno Ramstein. Ainsi, on ne
se contente pas d'enseigner, mais
également de produire de la
science et l'EN peut s'appuyer
sur trois laboratoires, celui de
traitement du signal, qui travaille
beaucoup sur la reconnaissance
de formes, dirigé par un maître
de conférences détaché de l'université,
celui d'océanographie dirigé
par un directeur de recherche
du CNRS, et enfin celui d'hydrodynamique
dirigé par un capitaine
de frégate, également adjoint
du directeur scientifique !
Ce dernier précise cependant :
"Nous ne faisons pas de recherches
militaires, ou alors très
très en amont. Nous effectuons
une recherche presque universitaire".
Ce qui permet aux laboratoires
de l'EN d'accueillir des
stagiaires tout ce qu'il y a de civils,
mais aussi des militaires détachés
pour suivre un enseignement
scientifique classique. On
les retrouve en tant que stagiaires
de DEA et doctorants, une dizaine
pour chaque catégorie.
Chaque doctorant étant chapeauté
par un enseignant-chercheur de
l'EN, c'est donc une trentaine de
chercheurs que celle-ci accueille
en permanence... n
M.-E.P.
Contact ► Pr Bruno Ramstein
Tél. 98 23 40 15
L'École navale
ouverte vers
l'extérieur
L'enseignement militaire
replié sur lui-même, relève
de la science-fiction : les
équipes de recherche de
l'École navale travaillent
en liaison avec un ensemble
d'organismes extérieurs,
grâce à des conventions et
des protocoles, citons notamment
:
Participation à l'Action
concertée cavitation, en
collaboration avec l'École
nationale supérieure des
techniques avancées, à
Paris, dépendant également
de la DGA, et avec la
DCN bassin d'essais des
carènes, ainsi que l'université
de Grenoble et l'École
polytechnique fédérale de,
Lausanne.
Convention avec l'École
centrale de Nantes (accueil
de thésards de la formation
doctorale "Dynamique des
fluides et transferts").
Convention avec l'École
nationale supérieure des
télécommunications de
Bretagne (Télécom Bretagne).
Création du Laboratoire
optoélectronique de Bretagne
occidentale, avec
l'École nationale d'ingénieurs
de Brest, et Télécom
Bretagne.
Convention avec l'Irisa
de Rennes (Institut de recherche
en informatique et
systèmes aléatoires).
Coopération avec l'université
de Nantes, notamment
avec son Institut des
matériaux et la maîtrise
de sciences et techniques
"Travaux publics et maritimes".
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996 /3
A Élèves et professeur devant un système Rita (réseau
intégré de transmissions automatique).
LE DOSSIER LES GRANDES ÉCOLES DE LA DÉFENSE EN BRETAGNE
La grande école des transmissions
L'École supérieure et d'application
des transmissions
(Esat) est installée, depuis
1973, sur le campus de
Beaulieu, à Cesson-Sévigné.
Cette implantation n'a rien
d'un hasard : l'école se
trouve ainsi au sein du pôle
d'enseignement supérieur
et de recherche le plus important
de l'Ouest, dans la
région qui regroupe 45 %
de la recherche française
en télécommunications, et
à proximité des prestigieuses
écoles d'officiers de
Saint-Cyr-Coëtquidan.
Un regroupement
bénéfique
L Esat est née officiellement
le 1" septembre
1994. Pourtant, cette école
a derrière elle un passé ou,
plutôt, plusieurs passés.
L'École supérieure des
techniques des transmissions
(ESTT), créée en
1956 à Pontoise, dispensait un enseignement
des techniques de télécommunications
: radio, détection,
radar... À partir des années 70,
l'informatique prenant de plus en
plus de place dans l'enseignement
dispensé à l'école, celle-ci change
de nom en devenant, en 1971,
l'École supérieure d'électronique
de l'armée de terre (Eseat). En
1973, cette école s'installe sur le
site actuel de Cesson-Sévigné.
Le Pr mars 1994, la nouvelle
Esat est née de la fusion de cette
école supérieure, l'Eseat, avec
l'École d'application des transmissions
de Montargis et l'École
des sous-officiers d'active des
transmissions d'Agen. Ainsi se
retrouvent regroupés, sur Rennes
et Laval, en une unique école,
l'ensemble des enseignements
militaires concernant l'arme des
transmissions (voir encadré). Ils
sont de trois types : formation à
leur premier emploi, d'un point
de vue technique et opérationnel,
des jeunes officiers et sous-officiers,
formation de perfectionnement,
en cours de carrière, de
l'ensemble des personnels des
transmissions, et enfin, enseignement
supérieur scientifique et
technique dans les domaines des
télécommunications, de l'informatique
et des réseaux.
L'enseignement
supérieur scientifique
et technique
Dans le cadre de cet enseignement,
l'école forme un personnel
scientifique et technique de haut
niveau qui sera chargé, auprès du
commandement, du conseil, du
choix et de l'évaluation des systèmes
d'information et de communication.
Deux diplômes supérieurs
sont délivrés à l'école : le
diplôme d'ingénieur en électronique
et informatique, reconnu
par la commission des titres et qui
intègre, de fait, l'Esat au sein de
la Conférence des écoles d'ingénieurs
de Bretagne, et un diplôme
de niveau 2 (licence-maîtrise) en
management des systèmes d'information.
Comme dans toute école d'ingénieurs,
on rentre à l'Esat sur
concours. La population des
élèves est assez mélangée : officiers
et officiers contractuels de
l'armée de terre, officiers étrangers
(une majorité d'entre eux
provient d'Afrique), et personnel
civil du ministère de la Défense,
en formation initiale ou continue.
Les professeurs ont également
des origines très diverses, ce qui
contribue à la richesse des enseignements
dispensés dans des domaines
de pointe : officiers-ingénieurs,
personnels civils du
ministère de la Défense, professeurs
vacataires de l'université ou
du secteur privé et appelés scientifiques
du contingent, plus spécialement
chargés des travaux
pratiques.
L'enseignement dispensé
couvre les thèmes de l'électronique
et des télécommunications,
de l'informatique opérationnelle
et des réseaux de transmissions. Il
s'agit d'un enseignement de niveau
et de thématiques tout à fait
équivalents à ceux d'une autre
école d'ingénieurs, avec le caractère
"militaire" en plus. Par
exemple, les télécommunications
par satellites seront abordées avec
la spécificité "renseignement", et
les réseaux de télécommunications
sous l'aspect de la sécurité
et de la "confidentialité".
Vers un
troisième cycle
L'Esat va permettre prochainement
à des cadres civils et militaires
de préparer une thèse de
doctorat au sein de l'École. Cela a
été rendu possible grâce à la création
d'un centre de recherche associé
aux Écoles de Coëtquidan et
en relation avec l'université de
Rennes 1.
Cette création n'a rien de surprenant
: elle constitue une suite
logique de la politique d'ouverture
et d'échange avec l'extérieur
que mène l'école depuis plusieurs
années. Cette volonté se traduit
par la participation active de
l'Esat à plusieurs associations qui
favorisent les échanges entre la
recherche, les entreprises et les
écoles de formation. L'Esat est
ainsi membre de l'association
Rennes Atalante, de la Mission
pour l'électronique, l'informatique
et la télématique de l'Ouest
(Meito), du Groupement armoricain
en information et télécommunications
(Granit) et de la
conférence des écoles d'ingénieurs
de Bretagne (CDEIB).
L'objectif, pour l'école, est de
mieux comprendre les enjeux
scientifiques actuels et à venir,
afin de mieux répondre aux besoins
de l'armée. •
C.P.
"L'arme qui unit
les armes"
L'arme des transmissions
met en oeuvre les systèmes
d'information et de communication,
ainsi que les
systèmes de guerre électronique,
qui permettent l'acquisition
du renseignement,
le traitement et le transport
de l'information, au profit
du commandement. n
V Contacts
Général Rolland
Tél. 99 84 32 00
M. Le Gall Tél. 99 84 36 00
14 RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
A Élèves de l'Ensieta devant une machine de traction.
ENSIETA
Ensieta 'enseignement dual
La dualité. C'est peut-être
ce qui caractérise le mieux
l'enseignement de haut niveau
dispensé à l'École
nationale supérieure des
ingénieurs des études et
techniques d'armement.
Sous tutelle du ministère
de la Défense, elle forme
en effet deux catégories
d'élèves. Des élèves civils et
des élèves à statut militaire,
qui deviendront ingénieurs
des études et techniques
d'armement (IETA).
Héritière
d'une li-
H gnée fondée il y a
près de 150 ans, et située
à l'entrée de
Brest depuis 1987,
l'Ensieta forme avec ses
consoeurs le groupe des grandes
écoles d'ingénieurs sous tutelle
de la Délégation générale pour
l'armement (DGA). Un groupe
constitué de l'École nationale supérieure
d'aéronautique (Ensaé),
l'École nationale supérieure des
techniques avancées (Ensta) et
l'École nationale supérieure des
ingénieurs des constructions aéronautiques
(Ensica), qui forme
aussi civils et militaires.
Dirigée par François Milin,
ingénieur en chef des ETA,
l'Ensieta comporte, dans son
conseil d'administration, des
administrateurs civils et militaires.
Mais que ce soit clair : "Si
nous sommes une école militaire,
il y a des particularités très marquées
par rapport à une école de
formation d'officiers au sens
classique...", explique d'entrée
Nicolas Ogloblinsky. Ingénieur
principal des ETA, responsable
de l'option pyrotechnie et chargé
de mission Rayonnement de l'Ensieta,
il fait découvrir son école à
celui qui s'attend à voir du kaki
ou du bleu marine partout. Ces
particularités reposent essentiellement,
et pour la cinquième année
consécutive, sur la mixité civils/
militaires des élèves, qui sont
actuellement à parité pour la dernière
promotion rentrée.
"Nous recrutons les élèves civils
comme toutes les Ensi : par
un concours effectué après les
classes préparatoires aux grandes
écoles, soit de 40 à 50 personnes
par an. Les accessions en première
année peuvent se faire
également, pour quelques élèves,
par le biais du concours commun
polytechnique"), mais également
pour les titulaires d'un
Deug A", note Nicolas Ogloblinsky.
Comme ailleurs, l'admission
des élèves civils peut aussi se
faire en deuxième année, sur titre,
après examen des dossiers, si l'on
justifie d'une maîtrise ès sciences,
ou sciences et techniques, ou encore
d'un autre diplôme d'ingénieur.
Soit 5 à 10 élèves par an.
Suivant les mêmes modalités, de
3 à 5 élèves étrangers, dont le
pays bénéficie d'accords de coopération
avec la France, seront
également admis. L'école dispense
aussi une formation en
génie maritime à une promotion
annuelle de 20 Saoudiens.
Élèves-officiers :
un an préliminaire
Pour les militaires, les choses se
passent un peu différemment. Ils
seront élèves-officiers, de façon
comparable à leurs homologues
de l'École spéciale militaire, de
l'École navale ou de l'École de
l'air. Après leur succès au
concours, ils suivront une année
de formation dans les années. Ils
retrouveront leurs camarades civils
en première année, pour trois ans
en commun à l'Ensieta, à moins
qu'ils ne décident de bifurquer
vers l'Ensica en deuxième année.
But de ce cursus ? Former des
ingénieurs généralistes en électronique
et mécanique. Les trois
"pieds" de l'enseignement dispensé
en première année sont la
conception mécanique, l'électronique-
automatique, et la maîtrise
des outils informatiques. Avec la
deuxième année, vient le temps
des options. Soit la mécanique ou
l'électronique, soit l'hydrographie
réservée à quelques élèves à statut
militaire. Enfin, la dernière année
verra le choix entre architecture
navale, mécanique-automatique,
génie pyrotechnique ou systèmes
électroniques, une branche qui
draine 50% des élèves.
Pour les très bons éléments,
cette dernière année peut être
remplacée par une année de substitution.
Effectuée à la Cranfield
University de Newcastle-upon-
Thames au Royaume-Uni, elle
donne lieu à un double diplôme :
celui de l'Ensieta et un Master of
Science... Il est également possible
de préparer un DEA parallèlement
à la troisième année. En
électronique à l'UBO, en mécanique
à l'École centrale de
Nantes, ou en pyrotechnique à
l'université de Poitiers, avec possibilité
de poursuivre ensuite sur
une thèse de doctorat.
Un double débouché
À double origine, double débouché
pour les élèves de l'école.
Les élèves sous contrat avec la
DGA participeront à la définition
des programmes d'équipements,
au développement et à la réalisation
de certains équipements et
systèmes, à l'évaluation et au test
des matériels. Quant aux civils, ce
sont des généralistes formés aux
techniques de pointe qui trouveront
à s'employer dans les industries
d'armement, le spatial, et
d'autres branches comme l'automobile.
On retrouvera ainsi certains
férus de pyrotechnique dans
les applications civiles, telles que
la conception des dispositifs pour
air bag...
"Notre pédagogie est de former
des ingénieurs pour l'industrie,
par l'industrie. Aussi, à côté d'un
corps professoral résidant, d'une
trentaine d'enseignants et enseignants-
chercheurs, détachés de
l'Éducation nationale ou de la
DGA, nous avons des vacataires
industriels assurant certains enseignements.
Nous travaillons
beaucoup avec des méthodes du
type «bureau d'études» ou «projets
individuels», sur des thèmes
proposés par des industriels. C'est
un monde avec lequel nous avons
de fortes relations de coopération.
De surcroît, l'école est très équipée
en moyens divers : informatique
et moyens de simulation
dans plusieurs domaines comme
automatique, asservissement...",
conclut Nicolas Ogloblinsky. n
M.-E.P.
10 Encore appelé concours des Écoles nationales
supérieures d'ingénieurs (Ensi).
V Contact
Nicolas J. Ogloblinsky
Tél. 98 34 88 17
E-mail njo@ensieta.fr
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996 15
FORFAITS
HÉBERGEMENT, RESTAURATION PAR JOUR ET PAR PERSONNE
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Quand les grands esprits se rencontrent
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Tir groupé au pays des lasers ! L'Enssat, École nationale
supérieure de sciences appliquées et de technologie de
Lannion, vient d'offrir à ses chercheurs un laboratoire
d'optronique flambant neuf. Et pour ne rien gâcher, ce laboratoire
vient d'être labellisé "équipe associée" par le
CNRS.
n bâtiment tout neuf construit
gid sur 3 étages, une douzaine de
salles conçues pour la recherche
en optronique, avec air dépoussiéré
et taux d'humidité contrôlé :
le nouveau laboratoire d'optronique
de l'Enssat a fière allure.
Cet investissement d'un montant
de 7,5 MF (bâtiment et premier
équipement scientifique compris)
a mobilisé les aides de l'Europe,
de la Région, du Département et
de la Ville de Lannion. Mais pour
le visiteur qui franchit la porte du
laboratoire, l'effet de surprise ne
s'arrête pas là : dans la pénombre,
traversée par les faisceaux rouges
ou verts des lasers, se préparent
les techniques de demain, celles
qui donneront peut-être naissance
à de nouveaux produits.
On touche ici du doigt la double
mission du laboratoire. Né il y a
bientôt 10 ans, à la création de
l'Enssat, celui-ci a vocation à
travailler au plus près de la recherche
fondamentale, en prise
directe avec le CNRS. Mais son
fonctionnement est également assuré
par des activités de type
contractuel - prestations de services,
mesures - réalisées pour
les centres de recherche ou les
entreprises.
Une dizaine d'expériences de
recherche optronique sont en
cours à l'Enssat. Elles se divisent
en deux groupes : propagation
atmosphérique et physique des
lasers. Les expériences du premier
groupe sont réalisées en extérieur
: un gros laser, placé sur
une terrasse de l'école, tire dans
l'atmosphère et le faisceau est récupéré
au moyen d'un télescope.
Les expériences de physique des
lasers ont lieu au sein même du
tout nouveau laboratoire, sur
bancs optiques. Le sujet est vaste
puisque le fonctionnement des lasers
- plus de 35 ans après leur découverte
- est encore mal connu.
Vaste est également le sujet par
l'extrême diversité des lasers existants.
Que l'on en juge plutôt :
l'Enssat travaille sur des lasers
dont la longueur varie de 10 microns
à plus de 10 km, soit une
différence de l'ordre du milliard !
Du laser
microsphérique...
au laser bleu
L'une des études actuelles
concerne la fabrication de lasers
microsphériques. Ceux-ci, se présentant
sous forme de minuscules
billes, fonctionnent suivant le
"mode de galerie", un phénomène
illustré à une toute autre échelle
par la célèbre cathédrale Saint-
Paul de Londres. Dans le choeur
de la cathédrale, la voix, même
chuchotée, se déplace par rebond
d'un endroit à un autre. De
même, dans le laser microsphérique,
c'est le déplacement de la
lumière à l'intérieur de la bille
qui crée le faisceau laser. Ces lasers
miniatures seront, d'ici le
mois de juin, fabriqués à l'Enssat.
Pour ce faire, l'école vient
d'acquérir une torche à plasma
réalisée par MES Bretagne. Le
but de l'opération est d'étudier
une application possible dans le
traitement de l'information. Déjà,
la miniaturisation permet d'intégrer
jusqu'à un million de lasers
par cm2. D'où l'obtention de véritables
processeurs optiques, susceptibles
de remplir, comme leurs
cousins électroniques, un certain
nombre de fonctions.
Un autre sujet étudié à l'Enssat
concerne le laser bleu fabriqué à
partir d'une fibre optique dopée
au Thullium. Celui-ci, dans une
utilisation telle que le disque
compact, présente l'avantage de
pouvoir concentrer quatre fois
plus d'informations que l'actuel
laser rouge. Une première étude,
réalisée sur une période d'un an, a
permis d'en valider le fonctionnement.
Une deuxième étude va
maintenant permettre de qualifier
et d'optimiser les paramètres.
Celle-ci sera menée, sur une pé-
Pascal Besnard, maître
de conférences à l'Enssat,
travaillant sur des lasers à
semi-conducteurs.
node de 6 mois par un jeune chercheur,
Patrice Le Boudec"), en
collaboration avec Françoise Lissillour,
étudiante de 3' cycle de
l'UBO .
Ces deux exemples donnent un
aperçu des nombreuses recherches
que l'Enssat effectue en relation
avec le monde extérieur. Et ce, à
plusieurs échelons : relations industrielles
avec les entreprises ;
relations avec les autres universités
bretonnes (l'Enssat a joué un
rôle moteur dans la création du
Giso2"', début 1995) ; enfm relations
internationales très vivantes,
témoins en sont les chercheurs
chinois, israéliens ou espagnols
présents actuellement au laboratoire
d'optronique. Assurément, le
label "équipe associée" décerné
par le CNRS renforcera le rayonnement
du laboratoire et contribuera
à l'ancrer plus solidement
encore dans la communauté scientifique
internationale.
"' MES Bretagne, implantée à Trégastel, est
spécialisée en micro-ondes."' Patrice le Boudec
a créé l'entreprise idil, spécialisée en optronique.
"' Giso2 (Groupement d'intérêt scientifique
en optique et optronique). Il associe l'Enssat,
l'UBO (université de Brest), l'Enib (Brest),
l'ENSTB (Télécom Bretagne) et l'lnsa de
Rennes.
Cette page est réalisée par la
technopole Anticipa Lannion-Trégor
Tél 96 46 42 28. Anliéipa
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
Viaduc de Souzin à
Saint-Brieuc.
Histoire et Société L'École polytechnique et la Bretagne
Un grand bâtisseur
Louis Harel de la Noë (1852-1936)
Louis Harel de la Noê naquit à Saint-Brieuc en 1852. Il fit,
au lycée de cette ville, de brillantes études, ce qui le conduisit
à l'École polytechnique en 1870. Engagé volontaire, il
combattit pendant la guerre de 1870-71. Il sortit en 1875 de
l'École nationale des Ponts et Chaussées.
Remarquons le parallélisme avec Fulgence Bienvenüe, natif
des Côtes d'Armor et père du métro parisien (objet d'un
précédent article de la revue) : mêmes années de naissance,
d'entrée à l'X, de sortie dans le Corps des Ponts et Chaussées,
et de décès.
Une première
carrière féconde
de 25 ans
Harel de la Noé fut affecté
d'abord dans le Lot, puis
dans l'Aveyron, et, en 1878, à
Quimper. Il construisit, dans le
Finistère, plusieurs ports, et y
traça des lignes de chemins de fer
départementaux.
En 1880, il est affecté à la
construction des voies navigables
sur la Loire, et on lui doit, en particulier,
l'admirable pont-canal
de Briare. En 1884, il est nommé
au Mans pour s'occuper du réseau
des chemins de fer départementaux
de la Sarthe, qu'il fait
progresser rapidement. En 1891,
il vient à Brest, où il construit
plusieurs grands phares, et un réseau
de chemins de fer à voie
étroite de 103 km de longueur.
Puis il revient au Mans comme
ingénieur en chef, où il prend en
charge la construction d'un réseau
de 127 km. Son nom s'attache à
de nombreux ouvrages, viaducs
métalliques ou en maçonnerie, et
au célèbre pont en X sur la Sarthe
(maintenant démoli).
Viaduc de Toupin à
Saint-Brieuc.
Il se voit attribuer la médaille
d'or de l'exposition universelle
de 1900, et le grade d'officier de
la Légion d'honneur.
Dans les
Côtes d'Armor
La réputation acquise par Harel
de la Noë comme spécialiste dans
la construction économique de
voies ferrées d'intérêt local
conduisit, en 1901, le Conseil général
des Côtes du Nord à faire
appel à lui pour construire le réseau
de ce département.
De 1901 à 1918, il y donna
toute la mesure de son talent et de
son imagination. Un premier réseau
de 209 km desservant la
zone côtière fut construit de 1902
à 1906. Il comprenait plusieurs
kilomètres d'ouvrages d'art, dont
8 grands viaducs. Ce réseau fut
l'outil du développement économique
et touristique de la côte.
Pour franchir des vallées assez
profondes, il supprima les allongements
excessifs de parcours
jusque-là en usage et décida de
construire des viaducs originaux,
hardis et peu coûteux, grâce à
l'utilisation intelligente du tout
nouveau ciment armé, joint à la
brique, ainsi qu'aux maçonneries
et au métal. Il fit preuve d'un
grand talent de constructeur, mais
aussi d'artiste. Un barde a pu dire
qu'il meubla le paysage d'ouvrages
d'art en dentelle bretonne.
La légèreté, l'alternance de
briques polychromes rouges et
blanches, accrochant la lumière,
donnèrent à ses ouvrages une allure
caractéristique très élégante.
Un second réseau ferré de
242 km fut lancé en 1912, dont
l'achèvement n'intervint qu'après
la tourmente de 1914-1918. Harel
de la Noë construisit aussi la
route touristique de la Côte de
granit rose, destinée à recevoir un
train en sus de la circulation routière,
mais cette voie ferrée ne vit
pas le jour.
L'Académie des sciences décerna,
en 1910, un prix à Harel
de la Noë pour ses procédés nouveaux
de construction en béton
armé et en ouvrages métalliques,
ainsi que pour ses études de résistance
des matériaux, où l'expérience
confirma toujours la
théorie.
Pont en X au Mans.
Harel de la Noé, prévoyant le
développement futur de l'automobile
et des routes, écrivait en
1900 : "Je construis pour les
50 années à venir, après quoi la
route reprendra ses droits". Effectivement,
1950 marqua la fin
de l'exploitation du réseau ferré
d'intérêt local. Par la suite, beaucoup
des ouvrages de ce réseau
furent laissés sans entretien, puis
démolis. Il en subsiste encore
quelques-uns. Il faut souhaiter
que les autorités locales sachent
maintenant prendre en main l'entretien
(nettoyage de la végétation,
remplacement des parties où
le ciment armé est éclaté et les
fers apparents, etc.) et la mise en
valeur (pour piétons, cycles, visites
touristiques avec information
disponible sur place) de ce
qui subsiste encore, comme témoignage
d'une époque et d'une
oeuvre vraiment originale. n
Christian DELAUNAY
Dans les Côtes
d'Armor :
des ouvrages
nombreux et variés
La liste complète des ouvrages
d'art de Harel de la Noê dans ce
département serait très longue.
Beaucoup, plus des trois quarts,
furent démolis peu à peu, pour
diverses raisons, après l'abandon
du chemin de fer d'intérêt
local. Heureusement, il en reste
encore quelques-uns, qui témoignent
de cette oeuvre originale.
On peut citer entre autres :
À Saint-Brieuc :
La gare de l'ex-chemin de fer,
grand arc parabolique de 28 m
en béton armé (actuellement
restaurant universitaire).
Le viaduc de Toupin sur le
Gouedic ; le viaduc de Douvenant
; le pont de la rue de Gouedic
; les boulevards suspendus,
avec soutènements à trois encorbellements
successifs, le long des
vallées du Gouêt et du Gouedic.
Le viaduc de Souzin sur le
Gouêt, récemment démoli, et qui
fut inscrit à l'inventaire des Monuments
historiques.
Dans le reste du département :
Vers l'Est : les viaducs des
Ponts Neufs sur le Gouessant, de
Caroual à Erquy, de Pléneuf, de
Port Nieux, de Jugon, et du
Guildo sur l'Arguenon.
Vers l'Ouest : les viaducs de
Bréhec, de Plouézec, de Lézardrieux
sur le Trieux, de Tréguier
sur le Jaudy et le Guindy, de
Kerdeozer à Plouguiel, de Cado-
Ian à Guingamp, du Chien noir
à Binic, du Parfond du Gouêt à
Pordic.
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
LES BRÈVES
Du côté des
entreprises
ALLIANCE
INNOVATION
L'expérience de la valorisation et de
l'optimisation des ressources
technologiques de l'entreprise
Rechercher un partenaire pour l'Entreprise
désireuse de transférer ou d'acquérir une
technologie nouvelle - Protection juridique de
L
-- -— _ - - il
Conseiller une entreprise, ou un centre de
recherches, pour formaliser juridiquement une
coopération technologique avec un partenaire
(sous-traitance, licence d'exploitation, cession de
brevet, communication de savoir-faire...)
~~ ~ ~~6vA~~~'_'.
ALLIANCE INNOVATION
Contact : Martine JEZEQUEL
Tél. : 99.53.65.74
Fax : 99.53.65.74
11 bis Rue de Quineleu - 35000 RENNES
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
urses de thèses régionales
J " Dans le cadre de sa politique en faveur de la recherche, le
onseil régional consacrera près d'un quart de son budget "re-
«RFr,çN[ cherche" à la distribution de bourses doctorales régionales. D'un
montant annuel de 70000 F, ces bourses seront allouées à des étudiants titulaires
d'un diplôme d'études approfondies, inscrits dans un établissement
breton et/ou effectuant leur thèse dans un laboratoire de recherche implanté
en Bretagne. Les dossiers sont disponibles auprès des services "recherche"
des établissements d'enseignement supérieur bretons.
Rens. : Gaëlle Bujan, tél. 99 84 58 73.
Doctorants
la rencontre
des entreprises
Rennes : quelle est la place de la
recherche dans une entreprise
privée ? Comment les jeunes
docteurs en sciences peuvent-ils
apporter des compétences nouvelles
? L'opération "Recrues des
sciences", organisée conjointement
par la fédération Aitres (association
d'étudiants thésards), le
Service universitaire d'information
et d'orientation de l'université
de Rennes 1 et l'association
Bernard Gregory, a pour but de
favoriser les échanges entre les
futurs docteurs en sciences et les
entreprises du secteur privé. Dans
le cadre de cette opération, une
rencontre thésards/entreprises est
organisée à Beaulieu, le 20 mai
(bâtiment 5, à 17 h 30), autour du
thème "Les post-doctorats industriels
en PME/PMI". Le terme de
l'opération sera matérialisé par
une journée de simulation de recrutement,
le 1" juin prochain.
► Rens. : Robert Tardive',
tél. 99 28 67 96.
Purification
des coquillages
Plouguerneau (29) : la société
"Les viviers bretons" a ouvert un
nouveau complexe de mareyage,
qui comporte une chambre de
désinfection des eaux de mer par
rayonnement ultra-violet. Avec
cette installation, elle anticipe la
réglementation future qui prendra
effet lorsque le préfet décidera du
classement de salubrité des zones
maritimes de production. Le classement
en zone B ou en zone C
rendra obligatoire cette purification
avant la commercialisation
des coquillages.
► Rens. : Hervé Coz,
tél. 98 04 62 43.
L'information :
nouvelle arme de la
guerre économique
Rennes : la journée organisée par
l'Institut de gestion rennais (IGR),
le 8 février dernier, avait pour but
de démontrer l'intérêt stratégique
vital du renseignement technologique
et économique pour les entreprises
grandes ou petites. "Il
s'agit d'entrer dans une logique
de professionnels de l'information,
et il est nécessaire de créer
des coeurs stratégiques régionaux
ou locaux", a souligné l'un
des intervenants. Une soixantaine
de dirigeants d'entreprises bretonnes
ont assisté à cette journée.
Rens. : Fabienne Bradane,
tél. 99 84 77 83.
Du côté des
laboratoires
Prix de culture
scientifique et technique
Pour leur troisième édition, ces
prix récompenseront les actions
d'information scientifique et technique
menées en direction du
grand public. Les prix décernés
récompenseront un laboratoire,
un chercheur, une exposition, une
création, et un éditeur ou journaliste
pour leurs actions de vulgarisation
scientifique. La date limite
de dépôt des dossiers est fixée au
15 juin 1996.
► Rens. : Dir. de l'information
scientifique, des technologies
nouvelles et des bibliothèques,
tél. (1) 46 34 30 20.
Télécom Bretagne :
départ de
Francis Jutand
Brest : appelé ce
mois-ci à devenir le
nouveau directeur
scientifique du
Cnet (Centre national
d'études des
télécommunications) à Paris,
Francis Jutand, directeur de Télécom
Bretagne, quitte ses fonctions
actuelles. Normalien de formation,
enseignant d'origine, il dirigeait
Télécom Bretagne depuis avril
1992. Particulièrement attaché à la
rénovation du projet de formation,
il a mené une politique active de
relations avec les institutions régionales,
tant académiques, scientifiques
que représentatives. Francis
Jutand est unanimement
reconnu pour ses qualités humaines
et sa vision stratégique,
qu'il exercera désormais sous
d'autres cieux. Son successeur à
la tête de Télécom Bretagne devrait
être officiellement nommé
sous peu.
Rens.: Catherine Le Riguer,
tél. 98 00 10 15.
Supélec : un nouveau
directeur pour le
campus de Rennes
Rennes : Bernard
Lorifeme est le directeur
du campus
de Rennes de Supélec
depuis le 1°`
mars 1996. Il remplace
à ce poste Antoine Sorba,
qui dirigeait l'établissement rennais
depuis 1985, et qui se consacre
désormais à sa mission de délégué
aux affaires internationales.
Rens.: Supélec, tél. 99 84 45 00.
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
LES BRÈVES
Les échos
de l'Ouest
9-19 avril/
Image par image
Rennes : pour sa 8e édition, le
festival Image par image présente
les deux aspects du cinéma
d'animation : à côté de
films "classiques" (dessins,
pâtes à modeler, marionnettes),
sont proposés des films faisant
appel à l'informatique et aux
nouvelles technologies du cinéma.
Dans ce cadre, une soirée
est spécialement consacrée
aux lauréats des prix "Pixels-
INA 96" : les meilleures images
de synthèse primées au festival
Imagina de Monte-Carlo.
► Rens. : Yvan Vivier,
tél. 99 50 57 66.
A Martell "The art of Cognac';
extrait d'Imagina 96.
,
JJ
Président du CCSTI : Paul Tréhen.
Directeur de la publication : Michel
Cabaret. • Rédacteur en chef : Hélène
Tattevin. • Collaboration : Catherine
Perrot, Marc-Élie Pau, Françoise Boiteux-
Colin, Manique Guéguen. n Comité de
lecture : Louis Rouit, Christianllaime,
Gilbert Blanchard, Monique Thorel.
Thierry Juteau (pour la géologie et
l'océanographie), Didier Le Morvan
(pour les sciencesuridiques), Alain
Hillion (pour les télcéommunications
et traitement du signal), Michel
Branchard (pour la génétique et la biologie).
• Abonnements : Béatrice
Texier. n Promotion/Publicité : Alain
Diard, Danièle Zum-Folo.
RÉSEAU est publié grâce au soutien de
la Région Bretagne, du secrétariat d'État
â la Recherche, des départements du
Finistère et d'Ille et Vilaine, de la Ville
de Rennes et de la Direction régionale
des affaires culturelles. Édition :CCSTI.
Réalisation : Pierrick Bert&t Création
Graphique, Cesson-Sévigné.
QUI A DIT ?
Réponse de la page 6
Paul Eluard,
L'Amour, la Poésie
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Tél. 99 35 28 20.
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RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
Bretagne eau pure
Bretagne eau pure est un programme
de reconquête de la qualité
de l'eau financé par l'État,
le Conseil régional, les quatre
conseils généraux, l'agence de
l'eau Loire-Bretagne et mis en
oeuvre par les chambres d'agriculture
de Bretagne. Les deux
premiers contrats de bassins versants
concernant l'Yvel Hyvet et
le Miny, ont été signés à Ploérmel
le 1" mars, en présence de Corinne
Lepage, ministre de l'Environnement.
Rens.: Bretagne eau pure,
tél. 99 31 99 06.
Le CCSTI s'expose
en Finistère
Brest : le Centre de culture scientifique,
technique et industrielle
(CCSTI) et son partenaire, le
Conseil général du Finistère, ont
organisé au Quartz une journée de
présentation des outils itinérants
de culture scientifique et technique
du CCSTI. Cette action a
été suivie d'une conférence publique
de Claude Fons, délégué
départemental de Météo France,
sur le thème : "Sécurité et assistance
météorologique en mer".
A Claude Fons lors de
sa conférence au Quartz,
le 7 février dernier.
8 février/
Le Palais du grand large
se présente à Beaulieu
Rennes : cette réunion organisée
par le Palais du grand large avait
pour but de présenter au monde
scientifique rennais les prestations
qu'offre l'établissement malouin
en matière de congrès scientifiques
: plus de 11000 m2 disponibles,
des salles de conférences
et d'expositions de tailles diverses,
un matériel technique
performant, des coûts adaptés et
surtout un grand professionnalisme.
L'établissement propose
plusieurs formules de forfaits
"congrès scientifiques", ainsi
qu'un tout nouveau forfait "école
scientifique".
Rens. : Nelly Pezennec,
tél. 99 20 60 20.
A L'auditorium Chateaubriand
et ses 714 places.
Technopôle Brest-
Iroise : une stratégie
jusqu'à l'an 2000
Brest : fort de ses 5
ans d'existence, d'un
bilan où le quotidien
de la réussite (535
emplois, 39 créations d'entreprises)
côtoie les grands succès
(Institut universitaire d'études
marines, Océans 94/Osates...), le
technopôle Brest-Iroise relance sa
dynamique : "Il s'agit de relancer
la réflexion croisée entre les
différentes composantes du technopôle,
entreprises, scientifiques
et enseignants, afin de déboucher
sur de nouveaux projets fédérateurs",
a déclaré son président,
Pierre Maille, maire de
Brest. Comment affirmer les
pôles de compétences existants
(mer, électronique-informatique,
agro-alimentaire, logistique), et
un nouveau pôle, la mécanique ?
Comment créer des activités nouvelles
? Comment animer ces
pôles de compétences et leur permettre
d'amplifier les actions en
cours ? Voilà ce à quoi devront
répondre les 6 groupes thématiques,
les 3 groupes fonctionnels
et 4 forums de rencontre qui se
réuniront d'ici juin.
► Rens. : Technopôle Brest-
Iroise, tél. 98 05 03 48.
Jean-Jacques
Loussouarn à la tête
de la chambre
d'agriculture
d'Ille et Vilaine
Rennes : depuis
le 1" avril, Jean-
Jacques Loussouarn
dirige la chambre
départementale
d'agriculture. Ce
Breton de 46 ans est un spécialiste
de la formation, et dirige
depuis 1987, l'Institut national
de la promotion agricole et rurale
(Inpar). Il succède à ce poste à
Paul Kerdraon.
Rens. : Chambre d'agriculture,
tél. 99 29 58 58.
L'esprit de travail
en commun
des 6 technopoles
bretonnes
La terre riche de Bretagne est remarquablement
favorable au développement
des technopoles. La
preuve : elles sont aujourd'hui
six, c'est-à-dire, la technopole
Anticipa (Lannion), le technopôle
Brest-Iroise, la technopole Quimper-
Cornouaille, Lorient techno-
~
~
Le label "Qualité"
pour les télécoms
européennes
Industriels, immergez-vous dans la
recherche, nous avons un site pour vous
sur Rennes Atalante, pôle européen de
technologies de l'information. 45 % de
la recherche publique française en
télécommunications se fait en Bretagne.
Formation Continue
Université de Rennes 1
DROIT
Formations diplômantes
3e cycle
DESS Droit Santé Ethique
DESS Droit et Gestion de
la Presse Ecrite
2e cycle
Maîtrise en Droit des Affaires
Licence en Droit
ter cycle
Capacité en Droit
INFORMATIONS
Service d'Education Permanente
4, rue Kléber 35000 RENNES
^ Tél. 99 84 39 50 Fax 99 63 30 33
Email: Henri.Cuvellier@univ-rennesl.fr
FORMATION
CUN11Nl1E
S E P
Rennes Atalante
Rennes Atalante n 11, rue du Clos-Courtel n 35700 Rennes
Tél. (33)02 99 12 73 73 n Fax (33)02 99 12 73 74
Technopole de Rennes District
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996 fb
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
tions multimédias et de son savoir-
faire pédagogique, Openlog
propose différentes formations
inter et intra-entreprises,
de la découverte des bases et
j techniques du multimédia, aux
autoroutes de l'information.
► Rens. : Open-log,
tél. 99 5109 21.
A Les représentants des
technopoles bretonnes
(de gauche à droite) :
Jacques Jestin (Brest),
Annie Pontai-Barré (Lorient),
Christian Lemaire (Rennes),
Patrick Jézequel (Lannion)
et André Mallol (Vannes).
Sur cette photo manque
Alain Schiesser (Quimper).
pole, le parc d'innovation de
Bretagne-sud (Vannes) et la
technopole Rennes Atalante.
De tailles et de thématiques
diverses, ces 6 technopoles ont
décidé de travailler ensemble
sur certaines actions, et en
particulier en ce qui concerne
l'aide aux jeunes entreprises.
Un vivier d'environ 250 jeunes
entrepreneurs, répartis sur les
6 sites, sera concerné par les actions
communes de formation,
de suivi de gestion et d'études
de faisabilité.
Rens.: Corinne Bourdet,
Rennes Atalante,
tél. 9912 73 73.
Formations
10-11 avril/
Les nutraceutiques
et additifs à vocation
nutritionnelle
Vannes : organisée
en collaboration avec
l'Adria de Quimper,
cette formation présente des
produits en pleine évolution :
vitamines, minéraux, acides
gras... et l'émergence des "nutraceutiques",
associant aliment
et santé.
► Rens. : Archimex,
Philippe Masson,
tél. 97 47 06 00.
Formations
au multimédia
Rennes : forte de son expérience
en réalisation d'applica-
Formation continue
à Supélec
Rennes : Supélec
Rennes propose des
sessions de formation
continue au cours du mois
d'avril : les PC dans les applications
industrielles (1" au 5 avril),
génie logiciel : vers la qualité du
logiciel (1" au 5 avril), approche
objet et systèmes automatisés
(9 au 11 avril).
Rens.: Catherine Pilet,
tél. 99 84 45 00.
Formations
l'Ispaia
Ploufragan (22) :
l'Institut supérieur
des productions animales
et des industries agroalimentaires
(Ispaia) organise
prochainement plusieurs formations
: environnement, mise
en oeuvre d'un système de gestion
efficace (2-3 avril), formation
de formateurs qualité (11-
12, 25-26 avril et 6 mai) et
métrologie en agro-alimentaire
(23 avril).
Rens.: Véronique Voisin,
tél. 96 78 6130.
Un nouveau
diplôme à I'Insa
Rennes : l'Institut national des
sciences appliquées vient de
créer un nouveau diplôme d'ingénieur
en électronique et systèmes
de communication. La
création de cette formation
s'inscrit dans le cadre d'une politique
de diversification des
profils des élèves-ingénieurs,
visant à mieux répondre aux attentes
des industriels.
Rens. : Gérard Chassay,
tél. 99 28 65 79.
ISPAIA
Centenaire
Rennes : la faculté
des sciences
fête son 100' anniversaire
cette
année, et organise, sur le campus
de Beaulieu, une exposition
retraçant cent ans d'enseignement
et de recherche
scientifique. Autour de cette
exposition, qui se tiendra jusqu'au
24 mai, sont également
prévus des conférences, des
séances de microscopie électronique
et un circuit botanique.
Rens.: Marie-Thérèse
Tardif, tél. 99 28 63 00.
Photo L Joyeux, Oceanopolis.
Photo Manchu/ Gel of espace.
LES BRÈVES RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
Expositions
Jusqu'au 3 août/
A l'Espace des sciences
Aux origines
de l'univers
Rennes : notre
histoire est intimement
liée à celle
de l'univers. Elle
a commencé par
une gigantesque
explosion, le bigbang,
il y a 15 milliards d'années.
Les atomes d'hydrogène qui entrent
dans la composition des molécules
organiques de notre corps
sont nés quelques minutes seulement
après le big-bang... Cette exposition
est un véritable voyage à
remonter le temps.
Rens.: Espace des sciences,
tél. 99 35 28 28.
Ouvert du lundi au vendredi de 12h30 à 18h30,
le samedi de 10h à 18h30. Entrée : 10 F, tarif
réduit : 5 F, gratuit pour les moins de 12 ans.
Groupes le matin sur réservation uniquement.
Océanopolis :
les alizés dans
l'aquarium
Brest : une nouvelle exposition
enrichit le parcours marin
d'Océanopolis. Les alizés soufflent
désormais dans 6 aquariums
reconstituant le milieu récifal et
"Poisson ange royal".
coralliaire des tropiques. Poissons
anges, poissons papillons, poissons
clowns, des noms évocateurs
aux consonances exotiques qui
viendront pour deux ans concurrencer
les petites vieilles bien de
chez nous. À noter également à
Océanopolis, la présence d'une
nouvelle borne interactive, basée
sur les images du satellite Spot.
Une autre borne présente tous les
détails sur les poissons exposés,
et deviendra peut-être même un
CD-Rom. Quant au programme
audiovisuel, il s'enrichit de trois
films.
► Rens. : Océanopolis,
tél. 98 34 40 40.
18-21 avril/
Festival mer et
découverte
Saint-Malo : cette première manifestation
du genre à Saint-Malo se
tiendra dans le nouvel Espace Duguay
Trouin et ambitionne de devenir,
de Brest à Caen, le premier
grand rassemblement français de
la façade Nord. Véritable rencontre
entre les professionnels et
le grand public passionné de mer,
il s'articulera autour de trois
thèmes : un salon nautique, un
festival du savoir et de la connaissance
et une grande fête de la
mer.
► Rens. : Event et Partner,
tél. 99 67 50 51.
4NSA ÉCOLE D'INGENIEURS
Etablissement Public à caractère Scientifique, Culturel et Professionnel, sous tutelle du
Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES
Forme des ingénieurs dans les spécialités :
Electronique et Systèmes de Communication (ESC)
Génie Civil et Urbanisme (GCU)
I Génie Electrique (GE)
I Génie Mécanique et Automatique (GMA)
I Génie Physique (GP)
I Informatique (IF)
à la suite d'un premier cycle de deux années (recrutement après le bac sur dossier).
Possibilité de recrutement à bac + 2 (DEUG, DUT BTS, CPGE) et à bac + 4 (maîtrise) avec intégration en
1 ère année et 2ème année de spécialité après sélection sur dossier.
RENSEIGNEMENTS : 99.28.65.65.
Les dossiers de candidature sont à déposer pour le 15 AVRIL 1996. 1
INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES APPLIQUEES
20, avenue des Buttes de Coésmes - 35043 RENNES CEDEX - Tél : 99.28.64.00 - Fax : 99.63.67.05
jll
® RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
ASSOCIATION FRANÇAISE
rouR uEnmE DES Sols ~5
5• Journées Nationales
de FEtude des Sols
Sols et transferts des polluants
dans les paysages
RENNES 96
EMS•. NA I. 2145EME1TEA .,Î
27 avril-1e' mai/
Grand large
Vannes : Grand large, le salon
de la Mer, se tiendra au parc des
expositions Chorus de Vannes.
En intérieur et en extérieur se
succéderont des démonstrations,
des stages d'initiations, des régates,
des expositions, mais
aussi des musiques et des contes
autour de ce thème fédérateur.
► Rens. : Sylvie Massé,
tél. 97 26 22 01.
Brest 96 sur le Web
Brest : tous
les amoureux
des bateaux
attendent avec
impatience le retour à Brest de
cette fête qui accueillera les
plus grands et les plus beaux
bateaux du monde. Pour patienter,
il peuvent visiter le très
beau site de Brest 96 sur Internet.
http ://www.enstbretagne.
fr/Brest96
Jusqu'au 17 juin/
De la mer à l'assiette
Lorient (56) : le Centre de
culture scientifique, technique
et industrielle-Maison de la mer
accueille une exposition intitulée
"Filière pêche-De la mer à
l'assiette". Elle aborde les
thèmes de la pêche et de la capture,
de la commercialisation et
de la transformation des produits
de la mer.
► Rens. : Maison de la mer,
tél. 97 84 87 37.
Colloques
11 avril/
Centenaire du
laboratoire
de psychologie
expérimentale
Rennes : ce colloque commémore
le centenaire de la fondation,
par Benjamin Bourdon, du
laboratoire de psychologie expérimentale
de l'université de
Haute-Bretagne.
► Rens. : Alain Lieury,
tél. 99 14 19 43.
11-12 avril/
40" journées
de l'Apho
Perros-Guirec (22) : pour ces
40" journées, l'Association de
pharmacie hospitalière de
l'Ouest (Apho) a choisi le
thème "Pharmacien hospitalier
et troisième millénaire". Les aspects
liés aux nouvelles technologies,
à l'environnement et au
secret professionnel, sont abordés
au cours de ces journées. Le
spationaute Jean-Loup Chrétien
interviendra également au cours
de cette manifestation.
► Rens. : Carole Massas,
tél. 96 92 10 10.
23-25 avril/
Journées nationales
de l'étude des sols
24 avril/Conférence
"grand public" sur
la diversité des sols
en France
Rennes : l'objectif de ces journées
est de réunir l'ensemble
des spécialistes français de la
science du sol. Plus de 100
communications sont présentées,
autour des thèmes de la
pollution des sols, du devenir
des pesticides, des relations
sol-plante... À l'occasion de ces
journées, Marcel Jamagne, président
de l'Association française
pour l'étude des sols,
présente, le 24 avril, une conférence
ouverte à tous, intitulée
"La diversité des sols en
France". Cette présentation a
lieu à 20h30, à la faculté de
géologie (salle Barrois) de
l'université de Rennes 1.
Rens.: Christian Walter,
tél. 99 28 54 39.
RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
Si vous
bouillonnez d'idées,
ne laissez pas
retomber la pression !
Concours de
projets pour
la création
d'activités
nouvelles.
Trop souvent, les idées bouillonnent mais s'évaporent,
faute de moyens et d'appuis pour leur donner une réalité
industrielle et commerciale.
Pour vous, porteur de projet ou dirigeant d'entreprise,
la C.C.I de Rennes et CREAT'I.V. créent CRISALIDE,
un concours original qui se déroule en plusieurs
étapes : appel à idées, expertise et validation de
votre projet, aide à sa concrétisation en Ille-et-
Vilaine s'il est sélectionné.
Pour sa première édition 96, CRISALIDE souhaite se
concentrer sur deux thèmes, porteurs d'activités nouvelles
:
- créer et imaginer de nouvelles applications dans
le domaine de la Santé,
- créer et imaginer de nouvelles applications à partir
des technologies de l'information et de la communication.
Pour concourir à CRISALIDE 96, appelez à toute
vapeur Bénédicte CAM au 99 23 79 00.
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C [E RENNES w
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G &A
CRISALIDE
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RÉSEAU 121 • AVRIL 1996
AEROPORT
PARIS-ORLY
PARIS-ROISSY
AJACCIO
AMSTERDAM
BÂLE-MULHOUSE
BARCELONE
BORDEAUX
BREST
BRUXELLES
CLERMONT-FERRAND
CORK
DEAUVILLE
DIJON
DUBLIN
I
DE RENNES
GENEVE
LE HAVRE
LILLE
LONDRES
LYON
MADRID
MARSEILLE
MILAN
MONTPELLIER
NICE
STRASBOURG
TOULOUSE
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RENNES Chambre de Commerce et d'Industrie de Rennes
CHAMBRE Lu
~
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~ DE RENNES w
Contact Aéroport : 99 29 60 00

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