La science à l'épreuve des médias
Izi,LfuZ4JCP MENSUEL DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
La science
à l'épreuve des médias
DOSSIER
Centre de culture scientifique technique et industrielle
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Le Petit Journal
Le Petit Journal
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AIXnn'rti,,a 61, rue lalay4t,
Le Supplement illustré
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5,ENT1m, SUPPLEMENT ILLUSTRE 5, iNTIMES
Le Petit journal Militai e, 11;lw, ialnhl.. :o test.
Le Petit Journal agricole, u teN. La Mode du Petit Journal, suant.
Le Petit journal illudri de is so ont.
Gn s'obtnne sans Irais dwisTrus Ir:: Oureass l nc.+le
DIMANCHE ":4 NOVEMBRE 190'
ABONNEMENTS
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Numéro 880
LES PRODIGES DE LA TIiLI?GRAPHIE SANS FIL
On communique entre Paris et Casablanca
L'ESPACE
DES
SCIENCES
AVRIL 97 • N°132
SOMMAIRE
LA VIE DES ENTREPRISES
Équipement de navigation :
le Sen veille ! o
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Parlons bioéthique
LA VIE DES ENTREPRISES
Brest, carrefour
de l'informatique et
des télécoms
LA VIE DES LABOS
Lannion embarque pour
l'électronique du futur
LES SIGLES DU MOIS o
LE DOSSIER
La science à l'épreuve
des médias 0/0
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Avant 1968 : la grande
scène de ménage
LES CENTRES DE
COMPÉTENCE EN BRETAGNE
L'Arist Bretagne : "Nous
sommes des spécialistes de
l'information"
o
o
Les Brèves
de Réseau Cie
Journal Édouard Branly
et Guglielmo
I Marconi,
en couverture
du Petit Journal,
24 novembre
1907.
La presse
s'enthousiasme
pour la télégraphie sans fil.
Document W hnes F
RÉSEAU est édité par L'Espace des sciences-
Centre de culture scientifique technique et
industrielle (CCSTI).
Tirage du n°132 : 3 700 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 0769-6264
L'Espace des sciences-CCSTI
6, place des Colombes, 35000 Rennes
Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21
E-mail : ccsti@univ-rennesl.fr
Antenne Finistère : L'Espace des sciences-CCSTI
40, rue Jim Sévellec, 29608 Brest Cedex
Tél. 02 98 05 60 91 - Fax 02 98 05 15 02
E-mail : mepau@infini.fr
ÉDITORIAL
Le 1" avril 1985 naît Réseau, mensuel
de culture scientifique en Bretagne.
En lançant cette revue, L'Espace
des sciences-CCSTI se propose de
renforcer les liens entre la recherche,
les entreprises, les collectivités et le
public. Dans un monde caractérisé par
de formidables avancées scientifiques
et technologiques, Réseau se propose
de rendre compte à ses lecteurs de l'actualité
des résultats de la recherche, de
leurs implications économiques, sociales
et culturelles à l'échelle de la
région Bretagne.
En 12 ans beaucoup de chemin a été
parcouru, il suffit de relire nos anciens
numéros pour mesurer cette évolution
qui sans cesse s'est adaptée à la demande
de ses lecteurs, de plus en plus
nombreux. Sans aucun doute, celle-ci
est également le résultat d'un profond
changement des attitudes des Français
face à la science. Un récent sondage de
Louis Harris (septembre 1996), réalisé
pour le secrétariat d'État à la Recherche,
précise que 30 millions de Français
s'intéressent à la science (voir chiffres
du mois). La science est devenue un
sujet très grand public. Cette situation
nouvelle est en partie due à la progression
du nombre de diplômés : ils sont
trois fois plus nombreux qu'il y a vingtcinq
ans.
De gauche à droite, Gérard Théry,
président de la Cité des sciences et
de l'industrie, Michel Cabaret,
directeur de L'Espace des sciences-
CCSTI et Denis Varloot, président
du Palais de la découverte et
du Musée des télécommunications
de Pleumeur-Bodou, lors de
l'inauguration de l'exposition
"Les Autoroutes de l'information",
présentée à L'Espace des sciences
jusqu'au 30 avril.
La science est synonyme de progrès
pour 91 % des Français ; ils estiment
aussi que des règles doivent être fixées
pour limiter le développement des travaux
de recherche notamment en biologie.
Une grande majorité des Français
pensent que la science et les techniques
ont eu, jusqu'à maintenant, des effets
plutôt favorables sur la santé, la qualité
des produits, les transports individuels
et publics, l'alimentation, le cadre de
vie quotidienne et les conditions de travail.
Ils sont, par contre, beaucoup plus
nuancés et pensent que les effets défavorables
peuvent l'emporter pour l'environnement,
la communication entre
les individus, les libertés individuelles
et surtout pour l'emploi.
La culture scientifique qui était, il y
a 20 ans encore, principalement destinée
aux chercheurs, aux enseignants,
aux ingénieurs... est devenue partie
intégrante de la culture générale des
Français. Cette observation est pour
L'Espace des sciences-CCSTI une motivation
et une responsabilité en matière
de diffusion de la culture scientifique. n
Michel Cabaret, directeur
de L'Espace des sciences-CCSTI.
Les I [-malts
LT o, scieice
O RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
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These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in
an effort to widen the availability of scientific
and technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of "RESEAU", please contact Hélène
Tattevin, Editor, Fax +33 2 99 35 28 21,
e-mail ccsti@univ-rennesl.fr
Brittany Regional Council is providing financial
backing for this service.
REG 1 CJ N
01110111111111111
-
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BRETAGNE
Brittany is the 7th most-populated region in France,
with 2.8 million inhabitants, but it is the leading
French region as regards research in the fields
of telecommunications, oceanography,
and agricultural engineering.
RESEAU APRIL 1997• N• 132
AN IN-DEPTH LOOK AT
Science and the media
INTRODUCTION
page 9
Réseau's in-depth look at scientific journalism is
designed to show readers, researchers, companies,
representatives of official agencies etc. the
various aspects of this profession. Accessing information,
simplifying without misrepresenting,
being constantly on the look-out to avoid giving
false or incorrectly-understood information, and
facing the possibility of being manipulated are
just some examples of what scientific journalism
involves. In fact, a rigorous approach to information
is not only for scientists!
RESEARCHERS
AND JOURNALISTS:
WHO MANIPULATES WHO?
page 10
"Publish to show you exist", "Funding is selfgenerating",
"The race for priorities". Who are
these definitions applied to? Researchers? Journalists?
Have you ever considered the fact that
both professions are similar? In days gone by,
scientific information was hard to come by. Researchers
were unwilling to subject their scientific
research to downgrading in the media. Nowadays,
everything is different - on the surface at
least. Journalists have access to scientific research
through the communications departments
within research institutes. And certain researchers
have realised that, in their race to acquire
faine and funding, a press article (whether or not
published in a specialist journal) can swing
considerable weight.
LE TÉLÉGRAMME
AND "EURÊKA!"
page 11
"Eurêka!" is the formula selected by the newspaper
Le Télégramme to explain the scientific
developments that are marking our period in history.
The Breton daily is attempting to answer
the questions posed by its readers and render
today's scientific and technological knowledge
easily understandable. Since the beginning of
the year, the paper has published "Eurêka!"
every Wednesday. It is a one-page spread dealing
with a specific topic that is part of the readers'
everyday life or that has been highlighted
by an item in the news. A recent example of
this was the latest recovery and repair of the
Hubble satellite. Each time, the question is the
same - "How does it work?".
A This figure represents Lorenz force, a
trajectory in a three-dimensional space that
gives an "infinitely simplified" version of
atmospheric circulation. This calculation is
particularly sensitive to rounding-up errors.
The above figure is therefore "false"; only
its general appearance is accurate. Could this
be seen as an allegory of the way in which
science is treated in the media?
RESEARCHERS, THE KEY
TO COMMUNICATION
page 12
"Our job should not cut us off from the rest of the
world. It brings you back to earth when you have
to try and be clear and explain things simply",
explains Claude Férec, Director of the Western
Brittany blood transfusion service and head of
the biogenetics laboratory in Brest. Scientists are
indebted to the community at large for the support
it provides. They are pressed by the media
for information on any progress achieved. And
they have to define a satisfactory form of communication.
The research undertaken by Claude
Férec and his team into muscular dystrophy, a genetically
transmitted disease, is just one example
of the advantages and drawbacks of the publication
of scientific results. For Claude Férec,
"Scientists have a duty to inform the public" .
Information: Claude Hier, fax +33 2 98 43 05 55,
e-mail: daude.feret@univ-brest.fr
THE ADVENTURES OF
A SCIENTIFIC JOURNALIST
page 13
Pierre Kohler is a scientific journalist on the
radio (RTL) and for the Ouest-France newspaper
(he writes the column entitled "Le ciel"). He
began working in the laboratories in the Paris
Observatory where he was responsible for research;
now he works for the most popular radio
station in France. His career has enabled him to
observe the intellectual curiosity shared by journalists
and scientists. However "A scientific
journalist is the poor relation when it comes to
general news. Only when there is a "gap" in a
programme am I asked for a scientific subject".
"The greatest danger as far as scientific information
is concerned is the risk of misinformation"
, warns Pierre Kohler.
THE SCIENCE
1
OF THE JOURNALIST
pages 14 & 15
How does a journalist react when faced with
complex scientific information? Can he write
something that is accessible and interesting for
his readers without deforming the subtleties of
science? Here is the point of view of five scientific
journalistes : Sylvestre Huet Libération), Catherine
Vincent (Le Monde), Eric Jouan (Eurêka),
Catherine Mallaval (Libération) and
Marie-Odile Monchicourt (Radio France). Scientific
journalists are not content to merely report
facts. They inform readers of remaining uncertainties.
By giving information on the validity of
scientific knowledge, these journalists fulfil their
role as providers of information for the general
public.
lé0ol 11'650. ISSN 0 7694264.
L'Espace des sciences-CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES. Tél. +33 2 99 35 28 22 - Fax +33 2 99 35 28 21 - E-mail: ccsti@univ-rennesl.fr
Antenne Finistère : L'Espace des sciences-CCSTI, 40, rue Jim Sevellec, 29608 BREST Cedex. Tél. +33 2 98 05 60 91 - Fax +33 2 98 05 15 02 - E-mail: mepau@infini.fr
Le Petit Journal L Mil pawl 5 ILLUSTRR 5....,... +~
APRIL 1997• N' 132 MONTHLY MAGAZINE OF RESEARCH AND INNOVATION IN BRITTANY
Abstracts for the international issue
EDITORIAL
THE FRENCH APPROACH
TO SCIENCE
page 2
Réseau, Brittany's monthly scientific review, came
into being on 1st April 1985. By launching the review,
L'Espace des sciences-CCSTI wanted to strengthen
the links between research, business, official
agencies and the general public. Réseau gives its readers
an insight into all the latest research and innovations
in Brittany, along with their economic, social
and cultural implications. Michel Cabaret, Director of
L'Espace des sciences and editor of Réseau, states,
"Scientific knowledge which, even 20 years ago, was
mainly designed for researchers, lecturers and engineers,
has become an integral part of general French
culture".
Information: Michel Cabaret, L'Espace des sciences-(CSTI,
fax +33 2 99 35 28 21, e-mail: ECST1@univ-rennesl.fr
THE LIFE OF COMPANIES
NAVIGATION EQUIPMENT:
SEN, AN INTERFACE BETWEEN
INNOVATION AND USERS
page 3
"This is no mere enthusiasm; it's absolute madness!",
says Yvon Le Goff, Director of Service électronique
de navigation (SEN) in Brest, with a smile. What is
he talking about? Navigation equipment, a sector
beset by almost permanent technological revolution.
New generations of equipment are constantly being
replaced by even newer successors, each time with
substantial modifications and improved performance.
SEN intends to control the permanent innovations
being marketed by equipment builders and provide
their customers with the best possible advice. SEN's
activities centred originally on the sailing market but
the company has now begun to cater for various official
agencies and professional fishermen.
Information: Yvon Le Goff, fax +33 2 98 41 41 33.
HISTORY AND SOCIETY
TALKING OF BIOETHICS
page 4
The new scientific advances and their effects on society
at large have been widely called into question
and many people have expressed concern. Philippe
Lazar, Director of research at the Institut national de
la santé et de la recherche médicale (Inserm, Institute
for Health and Medical Research), and Director General
of Inserm from 1982 to 1996, would like these
questions to form the basis of discussion between the
general public and researchers, with each side being
"on an equal footing". He believes that "Ethical
considerations constitute a permeable membrane separating
science and society. They provide a means of
Cover of the Petit Journal,
24th November 1907.
communication and understanding and are a way of
acquiring knowledge."
Information: Philippe Lazar, fax +33 1 46 47 95 01.
THE LIFE OF COMPANIES
BREST, A LEADING VENUE FOR
PROFESSIONAL CONVENTIONS
IN THE COMPUTING
AND TELECOM SECTORS
page 5
Three successive events have been held in Brest for
professionals working in the computing, telecommunications
and networking sectors. Marcom, which was
organised by Atlantide"), brought together professionals
in the maritime sector and centred on the topic of
new communications tools. The second year of the Informatica'Z'
show highlighted regional innovations in
computing, OT, networks and multimedia. Net'Com,
an international business conference specialising in telecommunications
and networks was organised by the
Brest-Iroise Science & Technology Park°' and brought
together more than 60 contractors in search of equipment
and services with 50 service companies. ATM
(Asynchronous transfert mode), the new data transmission
standard, stole the show every time.
Information:"' Patrick Poupon, fax +33 2 98 05 20 34,
e-mail: Atlantide@enst-bretagne.fr;
Aymeric Poulain Maubant, fax +33 2 98 45 51 33,
e-mail:: Aymeric.PoulainMaubant@ryberbretagne.tm.fr;;
Chantai Le Lay, fax +33 2 98 05 44 51,
e-mail: chantalfe-lay@technopole-brest.galeode.fr
THE LIFE OF LABORATORIES
LANNION, ALL ABOARD
FOR THE ELECTRONICS OF
THE FUTURE
page 6
For the past 10 years, the Critt électronique (regional
centre for innovation and technology transfer) has
been studying on-board electronics in Lannion (Côtes
d'Armor). To date the Centre has looked into more
than 10,000 lifesaving systems for use at sea, and
2,000 antennae which are exported to the USA every
year for use as agricultural sensors. Moreover, engineering
students at Enssat (École nationale supérieure
de sciences appliquées et de technologies, applied
science and technology college) can now take courses
in "on-board systems" as their specialist option with a
view to the new Technological Research diploma.
Information: Philippe Dupuis, fax +33 2 96 46 46 89.
HISTORY AND SOCIETY
PRE-68: A MAJOR FAMILY
DISPUTE
page 17
Claude Champaud, the University of Rennes 1's first
Rector from 1971 to 1975, recalls the upheavals that
accompanied the beginnings of university faculties in
Rennes. Réseau will be describing this episode, which
is seldom referred to by historians. After the events of
May 1968, Claude Champaud responded to requests
from university staff of the time and worked to refloat
the vessel University which had been grounded by the
cobblestones of irate students.
Information: Claude Champaud, fax +33 2 99 25 56 49.
TECHNOLOGY TRANSFER CENTRES
L'ARIST BRETAGNE
page 18
Arist (Agence régionale d'information scientifique et
technique, Regional agency for scientific and technical
information) is one of the departments within the Regional
Chamber of Commerce and Industry. It carries
out a range of tasks for companies in the field of scientific
and technical information. Its primary activity is
the search for suitable responses to questions asked by
businesses. Arist also carries out technological monitoring.
This enables companies to be kept permanently
informed about the subjects of special interest to them.
The other services provided by Arist are the sale of
standards and the provision of training courses.
Information: Arist, fax +33 2 99 25 41 10,
e-mail: arist@univ-rennesl.fr
L'ESPACE
DES
SCIENCES
Centre de culture scientifique technique et industrielle
Les nouveaux systèmes de navigation et
de transmission envahissent toutes les coques !
LA VIE DES ENTREPRISES
"Ce n'est plus un emballement, c'est un affolement !", sourit
Yvon Le Goff, directeur du Service électronique de navigation
(Sen), une PME basée à Brest. Motif du constat ? En
matière d'équipements de navigation, la révolution technologique
est quasi permanente. Les générations d'équipements
se succèdent avec à chaque fois des modifications substantielles
et un gain de performances. Le Sen entend maîtriser
l'innovation permanente des constructeurs et conseiller au
mieux la clientèle selon ses besoins.
1 est difficile de se faire une
idée précise de la cadence à laquelle
les équipements de navigation
se modernisent. Et le plaisancier
n'est pas le seul concerné.
Quand les utilisateurs professionnels,
les pêcheurs, les militaires
ou les océanographes s'équipent,
le volume de matériel concerné
d'une part, et les enjeux en terme
d'efficacité et de sécurité d'autre
part, deviennent plus importants
encore. C'est exactement l'évolution
qu'a connue le Service électronique
de navigation, petite
SARL brestoise de 5 personnes.
"Nous faisons environ 6 MF de
chiffre d'affaires annuel en
moyenne. Mais depuis 15 années
d'existence, la part de la plaisance
est tombée à 20% de notre
activité, alors qu'elle en constituait
l'essentiel au départ", retrace
Yvon Le Goff, le directeur
du Sen. A présent, administrafions
diverses et pêcheurs professionnels
se partagent à égalité
80% du chiffre d'affaires.
Depuis 5 ans, les Phares et balises,
pour des outils informatiques
de cartographie, Génavirt»
pour la maintenance de certains
équipements de navires en escale,
la marine, et même le service maritime
départemental "Penn ar
Bed" figurent dans les fichiers de
la société. Ainsi, installé au port
de plaisance du Moulin Blanc, à
Brest, le Sen navigue désormais
dans la mare des grands contrats.
Le dernier navire de transport de
"Penn ar Bed", l'André Colin a,
par exemple, vu sa passerelle
entièrement équipée par la petite
société, pour un montant de
600000 F. Mais, plus qu'un rôle
de simple vente de matériel, la société
a une fonction de conseil et
d'orientation pour sa clientèle,
que la permanente amélioration
des produits déboussole parfois...
Se former encore
et toujours
Comme les administrations, les
pêcheurs professionnels s'équipent
: "Certains pêcheurs n'hésitent
plus à se doter de matériel de
précision. Car, plus que les
grandes unités, les petits bateaux
de pêche commencent à devenir
rentables", estime Yvon Le Goff.
Quant aux plaisanciers, éternels
passionnés, ils n'achètent que du
petit matériel, pour des coûts
moyens de 2 000 à 4 000 F par an.
Parfois l'achat d'un petit radar fait
grimper la note jusqu'à 15 000 F !
Bien sûr, ce n'est pas le Sen qui
fabrique les équipements. Mais
étant donné l'évolution du matériel,
équiper suppose une compétence
et une compréhension de
l'intérêt des apports de technologies.
À tel point que la société
compte un département informatique
industrielle depuis deux
ans... Et la nécessité est là : "Si
nous voulons être compétents, il
faut se former en permanence.
Les constructeurs organisent des
formations gratuites, mais les
déplacements coûtent cher I",
avoue Yvon Le Goff, qui doit parfois
envoyer ses techniciens et ingénieurs
jusqu'en Grande-Bretagne
pour se former aux
nouveaux produits.
Le "mayday"
électronique
Conséquence inattendue de la
perpétuelle évolution des matériels,
les clients jouent souvent la
montre pour s'équiper, sachant
que demain sortira un produit
nouveau, plus performant, ou
peut-être moins cher... Le calcul
peut être bon chez un plaisancier,
mais le professionnel n'a pas le
choix. Ainsi, le nouveau système
mondial de détresse et de sécurité
en mer (SMDSM) doit être,
conformément à la législation,
installé sur tous les navires avant
le 1" février 1999. Le SMDSM,
c'est l'appel automatique de détresse
: en cas de situation critique,
il suffit au navigateur de
presser un bouton. Plus de "Titititatata-
tititi" en morse, ni même de
"Mayday !" en phonie. Le sys-
Le tout-satellite...
"La tendance est au tout satellitaire
!", constate Yvon Le Goff,
qui évoque pêle-mêle les différents
standards de transmission.
Le premier fut le A, comme analogique,
pour émettre en phonie.
Le standard C permet le transfert
de messages et de données,
comme la position, sous forme de
fax. Le B, c'est la modernisation
du A, en numérique. Enfin le
standard M fait tenir dans un attaché-
case un système de téléphone
portable réellement mondial. Le
petit nouveau, c'est le GPS différentiel
par satellite, qui se démocratise.
On connaissait déjà le
GPS (Global positionning system),
qui grâce à une triangulation
par satellite permet de se situer
n'importe où à la surface du
globe. La précision, d'une dizaine
à une centaine de mètres parfois,
est souvent aléatoire. Pour corriger
cette imprécision est né le
GPS différentiel. Dans les zones
desservies par des stations à terre,
celles-ci émettent à destination
des navires les données qui vont
permettre à leur GPS de se recaler
automatiquement sur leur véritable
position. n
tème transmet tout seul l'indicatif
radio du navire, son nom et sa position
à tous ses voisins et aux
stations à terre. n M.-E.P.
" Génavir : Gestion des navires océanographiques
(filiale de l'Ifremer).
Yvon Le Goff,
tél. 02 98 42 10 35.
Contact ►
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
anipulations sur un oeuf fécondé de souris.
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Parlons bioéthique
Les nouvelles avancées
scientifiques et leurs effets
dans la société suscitent de
nombreuses interrogations
et des inquiétudes. Philippe
Lazar souhaite que ces questions
soient l'occasion d'un
dialogue entre les citoyens et
les chercheurs "sur un pied
d'égalité".
• Al'occasion des "Mardis de la
science" organisés par L'Espace
des sciences-CCSTI au Triangle,
Philippe Lazar, directeur de
recherche à l'Insermw, a ouvert le
débat sur l'éthique de la recherche,
et plus particulièrement
l'éthique biomédicale. Directeur
général de l'Inserm de 1982 à
1996, Philippe Lazar a marqué
l'histoire de cet institut en lui donnant
notamment une dimension
internationale et en engageant des
réflexions sur les conséquences de
ses travaux dans la société. "La
réflexion éthique, c'est vraiment
la membrane perméable entre la
science et la société, c'est une
façon d'entrer en communication
et de comprendre, un mode d'appropriation
des connaissances."
Le comité d'éthique
Dès sa nomination en 1982, à
l'époque du premier "bébé éprouvette",
Philippe Lazar a développé
le comité d'éthique de l'Inserm
au niveau national, afin
"d'éclairer la population sur les
problèmes liés aux avancées des
sciences de la vie et de la santé".
A Philippe Lazar, directeur de
recherche à l'Inserm, participe
au dialogue entre les citoyens
et les scientifiques.
Depuis 1994, le comité consultatif
national d'éthique a élargi
ses fonctions à différents problèmes
de société. En acceptant
de publier des recommandations,
"ce comité s'est finalement éloigné
de sa mission originelle (...)
car la réflexion éthique ne peut
pas conduire un comité non
représentatif de la société à
émettre lui-même des recommandations",
regrette Philippe
Lazar, avant de présenter deux
aspects spécifiques de l'éthique
biomédicale.
Les essais
thérapeutiques
L'application de nouveaux
traitements sur des volontaires
sains ou sur des malades, a suscité
des réflexions concernant les
interventions biomédicales sur
l'homme. "A un stade de la recherche,
après de nombreux essais
concluants au laboratoire, il
est nécessaire de tester sur
l'homme les nouveaux médicaments
potentiels". Pour réglementer
ces essais, une loi fondamentale
a été votée en 1988 pour
protéger les personnes se prêtant
à des essais médicaux.
Les essais thérapeutiques sur
des malades, permettant de comparer
les effets de deux traitements
pertinents, sont soumis à
"la notion de consentement
éclairé, véritable alpha et oméga
en la matière" qui consiste à inj
former le patient sur les modalités
alternatives du traitement. Cette
demande de consentement est
préalablement soumise à des comités
de protection des personnes,
présents dans toutes les
grandes villes. Toutefois, selon
Philippe Lazar, "la loi actuelle
passe à côté de la psychologie du
malade qui n'est pas toujours capable
de prendre sereinement
une telle décision".
Prévoir ou prévenir
Ces dernières années, s'est ouvert
un vaste débat sur l'utilisation
des connaissances génétiques pour
développer la médecine "prédictive".
"A partir d'une goutte de
sang prélevé dès la naissance, on
pourrait, demain, avoir un panorama
de ce qui risque de nous
arriver dans le restant de nos
jours". Inquiet de cette médicalisation
potentielle de la vie, Philippe
Lazar pense, qu'après tout, il
vaut peut-être mieux "guérir que
prévenir" toutes les fois que le
coût psychologique (et matériel)
de la prévention est excessif au regard
de ses avantages. Ce qui,
bien entendu, ne signifie pas qu'il
faille renoncer à un effort permanent
de prévention lorsque celle-ci
ne bouleverse pas complètement
l'existence.
Par ailleurs, l'explosion actuelle
de l'information pose problème.
`La vision de la science
est souvent déformée par les médias
qui préfèrent aborder les
problèmes au travers des scandales
plutôt que par une analyse
des risques. Il faudrait rétablir
un équilibre entre les inquiétudes
légitimes et le goût du
questionnement qui est à la base
même de l'acquisition de nouvelles
connaissances". La notion
de risque, aujourd'hui omniprésente,
est "une notion essentielle"
qu'il faudrait enseigner dès
l'école. Le dialogue réalisé avec
les scientifiques permettrait certainement
de mieux appréhender
les risques dans leur réalité.
Un terrain
de dialogue
"Dans certains domaines, la
réflexion éthique peut déboucher
sur le droit, mais il y a des cas où
l'on ne peut pas choisir car ce
choix relève de la conscience individuelle.
C'est là que le débat
doit intervenir". Pour Philippe
Lazar, les grandes interrogations,
et parfois les craintes suscitées
par l'avancée de la recherche,
doivent être l'objet de nombreux
échanges : `Le débat éthique devrait
donner aux citoyens la capacité
d'accéder, par une démarche
propre, à une meilleure
connaissance de la science, des
choix scientifiques et de leurs
conséquences (...) La réflexion
éthique doit être un véritable terrain
de dialogue entre les citoyens
et les chercheurs-citoyens
sur un pied d'égalité (...) aucun
scientifique n'ayant, aujourd'hui,
de connaissance absolue".
Philippe Lazar a ainsi été à
l'origine des "clubs Inserm jeunesse",
véritables lieux de réflexion
et de débat autour des problèmes
de société posés par les
avancées scientifiques. Au-delà de
ces cercles d'initiés, il est important
d'étendre les lieux de dialogue,
voire de les recréer : "La
réflexion sur ces questions devrait
commencer dès l'école", par
un retour aux "leçons de choses et
d'instruction civique et morale".
Le débat devrait ensuite continuer
dans les lycées, les universités et
dans toute la société, car "les
vrais problèmes d'éthique en appellent
fondamentalement à la
conscience et par conséquent
sont éclairés par le dialogue
avec les autres". n P.H.
"' Inserm : Institut national de la santé et de la
recherche médicale.
Contact ► Philippe Lazar,
tél. 01 -15 20 77 91.
0 RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
CHACUN SA SOLUTI(
4
LA VIE DES ENTREPRISES
Brest, carrefour de
l'informatique et des télécoms
La fin de l'année 1996 a été chargée pour le secteur informatique,
télécommunications et réseaux de la pointe de Bretagne.
Pas moins de trois manifestations successives ont
ainsi illustré le dynamisme finistérien dans le domaine".
L'ATM, nouvelle norme de transmission de données, a été
incontestablement la "vedette" de ces manifestations professionnelles.
Marcom
Marcom a été organisé par
Atlantide (voir Réseau
n°124, juillet/août 96) et son directeur
général, Patrick Poupon,
infatigable fédérateur des énergies
locales.
Plus d'une centaine de personnes
venues de onze pays européens
se sont rassemblées à
Brest. Professionnels du monde
maritime (affréteurs, armateurs,
chantiers navals, douanes...) et
de la communication, ont discuté
des projets qui permettent l'accès
du monde maritime aux nouveaux
outils de communication.
Principal programme en cours,
l'EIES (European information
exchange service for the communication
between harbours). Derrière
cet acronyme barbare, se
cache la connexion électronique
des ports européens entre eux,
destinée à échanger en temps
réel toutes sortes d'informations
et données concernant le secteur
maritime. Pour l'instant, seuls les
ports de Brême, Brest, Bordeaux
et Santander sont concernés. Le
protocole de transmission utilisé
sera l'ATM (Asynchronous
transfert mode). Là encore, ce
terme cryptique dissimule un
mode de transmission des flux
voix/données/images, autorisant
de très hauts débits. France Télécom
vient d'annoncer la disponibilité
à Brest, pour les entreprises,
de services fondés sur ce
protocole, qui assure des débits
de 2 à 34 mégabits/seconde. Par
comparaison, il s'agit d'une capacité
près de 1 000 fois supérieure
à celle autorisée aujourd'hui
sur le réseau téléphonique.
En Bretagne, Rennes peut également
disposer de ce service.
Informatica
ORMIIT1
Aymeric Poulain-Maubant,
l'ingénieur de Cyberbretagne-
Finistère.
Dans une optique visant plus
largement public et entreprises,
la deuxième édition du
salon Informatica 29 a réuni une
cinquantaine de professionnels,
tandis que quelque 6000 visiteurs
ont apprécié ce qui se fait
de mieux dans la région en matière
d'informatique, bureautique,
réseaux, multimédia...
Conscients de la relative difficulté
du grand public à appréhender
clairement le déferlement
de nouveaux concepts et de nouvelles
technologies, les organisateurs
(Gédéon marketing)
avaient prévu plus d'une demidouzaine
de conférences. Destinées
à éclairer la lanterne de
ceux pour qui des termes comme
e-mail, Internet, serveur ou encore
télé-enseignement ne veulent
pas dire grand chose, les
conférences ont permis de remettre
à l'heure quelques pendules.
Entre autres informations
paradoxales, il semblerait que
c'est à cause de l'extrême popularité
du Minitel bien français
que les PME-PMI hésitent encore
devant l'Internet ! C'est du
moins un constat que faisait notamment
l'ingénieur de Cyberbretagne-
Finistèrem, Aymeric
Poulain-Maubant.
Net'com
Organisée par le technopôle
Brest-Iroise, Net'com est
une convention internationale
d'affaires sur les télécommunications
et les réseaux, qui réunissait
plus de 60 donneurs d'ordres
de tous secteurs, à la recherche
d'équipements et de services, et
une cinquantaine de prestataires
qui présentaient leur savoir-faire
(matériels, systèmes, logiciels et
services). Partenaires du technopôle
pour Net'com, quelques
grands groupes et organismes
participaient à la convention,
comme l'Afeit (Association de
filières électroniques, informatiques
et télématiques de Bretagne
occidentale), le Crédit mutuel
de Bretagne, l'Ifremer,
Alcatel, Télécom Bretagne, la
CCI de Brest, France Télécom et
EDF. Les collectivités locales,
Michel Morvan, directeur
par intérim du Technopôle
Brest-Iroise et architecte de
Net'com.
par le biais de financements
conséquents, ont également soutenu
cette démarche, visant à
promouvoir les compétences bretonnes.
Résultat, donneurs
d'ordres et prestataires se sont
croisés, à l'occasion de 2 300
rendez-vous d'affaires répertoriés.
Ils ont massivement affiché
leur satisfaction devant les
contacts pris, les relations
nouées, les animations proposées,
petits déjeuners réflexion et
conférences de travail. n M.-E.P.
"' Un dynamisme poursuivi en 1997 avec notamment
les 17,18 et 19 septembre, le colloque
électronique international sur les technologies
de brasage et l'interconnexion, organisé d Brest
par l'Afeit. "' Rappelons que Cyberbretagne est
l'opération financée par le Conseil régional
dans le cadre du programme ITR (Informatique,
télécommunications, réseaux), qui a placé dans
chacun des départements bretons un ingénieur
chargé d'aiguiller gracieusement les petites entreprises
vers l'accès d Internet (voir Réseau
n° 131).
Patrick Poupon, e-mail : Atlantide@enst-bretagne.fr, tél. 02 98 05 43 21.
Aymeric Poulain-Maubant, e-mail : Aymeric.PoulainMaubant@cyberbretagne.tm.fr, tél. 02 98 00 11 11.
Chantal Le Lay, e-mail : chantal.le-lay@technopole-brest.galeode.fr, tél. 02 98 05 44 51.
Armelle Boichot, Afeit, tél. 02 98 44 38 18.
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
QUI A DIT ?
"Le miel de l'information se
butine, il ne s'engloutit pas."
Réponse page 22
Prototype de radar
embarqué
pour le sport.
IL LA VIE DES LABOS
Lannion embarque
pour l'électronique du futur
Depuis 10 ans, le Critt") électronique
conduit à Lannion
des études en électronique
embarquée : plus de 10 000
systèmes de secours en mer
commercialisés, 2000 antennes
exportées chaque
année aux États-Unis pour
réaliser des capteurs agricoles,
les résultats sont prometteurs.
Ce qui est plus
nouveau, c'est que les élèvesingénieurs
de l'Enssat°1 peuvent
désormais acquérir la
spécialisation "Systèmes embarqués",
avec, à la clé, le
nouveau "Diplôme de recherche
technologique".
Les électroniciens sont amenés
depuis longtemps à distinguer
l'électronique "sédentaire", pouvant
être installée confortablement
en position fixe à l'intérieur
de bâtiments, de l'électronique
"embarquée" subissant de nombreuses
contraintes, notamment
thermiques et mécaniques.
L'électronique embarquée a été
pendant longtemps une électronique
"militaire" sur avions ou bateaux.
D'année en année, les applications
de l'électronique
embarquée dans le domaine civil
s'élargissent toujours plus. Les automobiles,
les trains, les tracteurs
agricoles... embarquent de l'électronique
pour des fonctions de
télécommunications, d'automatisme
et de navigation. Les êtres
humains eux-mêmes n'échappent
pas à cette tendance (voir photo) !
Recherche au service
des industriels
L'Enssat, école d'ingénieurs de
Lannion, mène depuis plusieurs
années des études sur la conception
de systèmes électroniques
et circuits intégrés, prenant en
compte les contraintes présentes
dans les systèmes embarqués :
coût, consommation, sûreté
de fonctionnement, rapidité de
calcul...
L'Enssat dispose également
d'une bonne compétence dans le
traitement du signal pour les capteurs,
notamment les capteurs de
type piézo-électrique et optique.
Cette compétence est maintenant
étendue aux capteurs à radars
Doppler permettant de mesurer la
vitesse longitudinale et les différents
mouvements parasites d'un
véhicule par rapport au sol. Ces
travaux, s'appuyant sur des analyses
spectrales en temps réel,
sont menés en collaboration avec
le Critt électronique. Celui-ci intègre,
dans un même ensemble,
les cartes de traitement du signal
développées par l'Enssat et des
antennes conçues par le laboratoire
Antenne de l'université de
Rennes 1. Les performances des
capteurs sont ensuite contrôlées
soit sur un véhicule, soit à l'aide
d'un simulateur tout récemment
installé dans les laboratoires de
l'Enssat.
Ces recherches ont donné lieu à
des applications industrielles dont
certaines ont fait l'objet de dépôt
de brevets et de transferts de technologie
dans le domaine des télécommunications,
du traitement
d'images, du traitement de la parole...
Une formation
très "pro"
Pour répondre aux besoins en
jeunes diplômés dans ce secteur
industriel en progression, l'Enssat
a créé en octobre 1996 une filière
"Systèmes embarqués" au niveau
de la troisième année de la formation
"Électronique et informatique
industrielle" (EII). L'enseignement
porte sur des points spécifiques
: miniaturisation, consommation
d'énergie, dissipation
thermique, compatibilité électromagnétique,
fiabilité, sûreté de
fonctionnement... "Nous restons
volontairement au niveau généraliste",
précise Joël Crestel, responsable
du cycle EII. "Il ne
s'agit pas de spécialiser les étudiants
dans tel ou tel secteur
d'application". Ce qui n'empêche
pas ces derniers de suivre divers
séminaires, à l'Ista (Institut supérieur
des technologies automobiles)
à Ploufragan ou bien à
l'Ifremer à Brest ; ou encore de
réaliser en fm d'année un stage de
longue durée. Quatre d'entre eux
iront même passer cinq mois à
Arianespace sur le site de Kourou
en Guyane ! Par ailleurs, l'Enssat
vient de monter, en collaboration
avec l'usine Citroën de Rennes,
une maquette d'un bus(3) Van relié
à tous les équipements automobiles
(feux de position, portières,
essuie-glaces...). L'objectif est
de faire transiter sur une liaison
unique - le bus - toutes les informations
nécessaires aux différents
instruments.
À l'issue de cette année de formation,
certains étudiants choisiront
de poursuivre la préparation
du Diplôme de recherche technologique
en "Électronique et informatique
industrielle, mention systèmes
embarqués". Pour obtenir
ce nouveau diplôme, il leur faudra
réaliser un travail d'un an innovant
en entreprise, sur un sujet
proposé par l'entreprise, avec tutorat
de l'Enssat. n
Journées électronique
embarquée
24 et 25 avril 1997
à l'Enssat
La première journée, organisée
par le groupe Ouest de la SEP',
fera le point sur les contraintes
de mise en oeuvre et les solutions.
La deuxième journée,
organisée par la Meito'5', sera
placée sous le signe des partenariats
potentiels dans l'électronique
automobile. n
► Rens. : Sylvie Brichet,
tél. 02 96 05 82 52.
"' Critt : Centre régional d'innovation et de
transfert de technologie. a' Enssat : École nationale
supérieure de sciences appliquées et de
technologies.'" Bus : Un ensemble de conducteurs
électriques transmettant des données.
SEE : Société des électriciens et électroniciens.
"' Meito : Mission pour l'électronique,
l'informatique et la télématique de l'Ouest.
Critt électronique,
tél. 02 96 46 47 57.
Enssat, tél. 02 96 46 50 30.
Cette page est réalisée par la
technopole Anticipa Lannion-Trégor
Tél. 02 96 46 42 28.
Contacts ►
Anticipa
0 RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
LES SIGLES DU MOIS RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
AJSPI -Association des journalistes
scientifiques de la presse d'information
Statut juridique - date de création : Association loi 1901
créée en 1955.
Nombre d'adhérents : 242.
Financement : Cotisation des membres.
Missions : L'association entend : • Faire respecter le principe
du libre accès aux sources de l'information scientifique
Promouvoir une meilleure information scientifique
Entreprendre toute action destinée à faire reconnaître sa place
à l'information scientifique dans tous les médias généralistes
Favoriser la meilleure collaboration entre chercheurs et journalistes
• Agir pour que les organismes de recherche, publics
ou privés et les entreprises répondent positivement aux besoins
d'information • Prendre toute initiative visant à faciliter l'exercice
de leur profession à ses membres • Participer aux unions
internationales de journalistes scientifiques et collaborer avec
des associations étrangères analogues.
Activités : Visites de laboratoires, déjeuners avec des responsables
de la science et de la politique de la recherche, débats,
voyages à l'étranger...
Correspondant : Président : Jean-Pierre Defait.
Adresse : 16, avenue Hoche, 75008 Paris, tél. 01 45 63 66 35,
fax 01 45 63 15 36.
RÉSEAU AVRIL 97 - N'132
CRCI - Chambre régionale
de commerce et d'industrie
Statut juridique - date de création : Établissement public à caractère administratif
créé en 1964.
Structure : La CRCI de Bretagne anime et représente, auprès des autorités régionales, le
réseau des 8 Chambres de commerce et d'industrie de Bretagne.
Budget : Environ 32 MF.
Missions : Ses missions s'articulent autour de 4 pôles majeurs : • Contribuer à l'émergence
de scénarios d'organisation du territoire et de développement de ses activités
Accompagner et coordonner les programmes développés par les CCI en charge de la gestion
d'équipement (ports, aéroports, zones d'activités...) pour favoriser la complémentarité
des projets • Développer et diffuser des outils d'information sur la connaissance des entreprises
et de leur environnement • Accompagner dans sa dimension régionale la compétitivité
des entreprises parla gestion et la création d'opérations exercées en réseau.
Activités : La CRCI de Bretagne intervient principalement dans 4 grands domaines :
Information et études : • Prospective régionale • Études structurelles et conjoncturelles
Information européenne (Euro Info Centre) • Banque de données Bérénice sur les produits
industriels de Bretagne • Service de documentation • Annuaires industriels et informations
économiques • Tableaux de bord.
Information scientifique et technique : • Veille stratégique dans les domaines technologique,
économique, concurrentiel et réglementaire • Études et conseils pour les opérations
liées à la propriété industrielle, l'innovation, les technologies... • Centre associé Afnor
Actions de formations spécialisées.
Développement économique et international : • Actions pour la compétitivité des entreprises
de l'industrie, du commerce et du tourisme • Actions en réseau dans le domaine de
l'organisation de production (Citroen superforce), de la qualité (Bretagne qualité plus), de
l'action commerciale (Accost), de l'international (Cap export), de la sous-traitance industrielle
(Les mensuelles de la sous-traitance), de la création-transmission-reprise d'entreprises
(Entreprendre en France), des groupements de commerçants (Fedecom), du tourisme
(Guide du tourisme technique et industriel...) • Actions promotionnelles (salons,
conventions, conférences, annuaires...) • Gestion des aides directes aux entreprises (Fonds
régional d'aide au commerce et aide au recrutement de cadres).
Formation -Emploi : • Actions pour la gestion des ressources humaines (Bretagne formation
plus) . Accompagnement des jeunes dans leurs études (Passeport Bretagne pour l'an
2000) • Travaux d'étude et d'observation des emplois, qualifications et formations
Formation des commerçants (Faftic) • Actions pour la mobilité d'étudiants en Europe et
programmes de formation transnationaux (Euro Crif de Bretagne).
Nombre d'employés : 72.
Correspondants : Jean-Claude Crocq, président • Rémi Bilger, directeur général -
CRCI, 1, rue du Général Guillaudot, 35044 Rennes Cedex. Tél. 02 99 25 41 41,
fax 02 99 63 35 28.
RÉSEAU AVRIL 97 - N°132
J
Programme MLIS Les chiffres du mois
Le programme pluriannuel pour promouvoir la diversité linguistique de
la communauté européenne dans la société de l'information a été officiellement
lancé par une décision du Conseil de l'Union européenne le
21 novembre 1996 (Jocel 306/40 du 28.11.96).
Durée : Le programme s'étend sur la période 1997-2000.
Montant : Le conseil prévoit un budget de 15 M Écus.
Objectif : Il s'agit d'accroître la sensibilisation aux prestations de services
multilingues, de créer un environnement favorable au développement
des industries de la langue, de réduire le coût du transfert de l'information
entre les langues, notamment pour les PME et enfin, de
contribuer à la promotion de la diversité linguistique de l'Union européenne.
Actions : Le programme Multilingual Information Society (MLIS)
vise donc à : • Soutenir la création d'un cadre de services pour les ressources
linguistiques et l'encouragement des associations participant à
cette construction • Encourager l'utilisation de technologies, de ressources
et de normes linguistiques et de leur intégration dans des applications
informatiques • Promouvoir l'utilisation d'outils linguistiques
avancés dans le secteur public des quinze États membres.
Participants : Le programme MLIS concerne les entreprises, les institutions,
les professionnels et les associations qui fournissent des services
monolingues ou multilingues, ou en permettant la fourniture,
dans des domaines tels que la recherche documentaire, la traduction,
l'ingénierie linguistique et les dictionnaires électroniques.
Contribution financière : La contribution fmancière de la communauté
ne dépassera normalement pas 50 % du coût des projets, sauf cas
exceptionnels (participation des PME, des régions défavorisées...).
Appels à propositions : Le premier appel à propositions au titre du
programme MLIS sera lancé très prochainement et publié au Joce. Cet
appel concernera le secteur de la traduction et l'utilisation des langues
étrangères dans l'environnement des affaires.
Euro Info Centre : tél. 02 99 25 41 57.
RÉSEAU AVRIL 97 - N° I32
Les Français et la science
Est-ce que vous vous intéressez à la science ?
57 % répondent "assez" ou "beaucoup".
Pour vous, d' une manière générale, la recherche
scientifique est-elle synonyme de progrès ?
91 % répondent "souvent" ou "toujours".
À votre avis, faut-il fixer des règles limitant le
développement des nouvelles possibilités de la biologie ?
81 % répondent "oui".
Pour chacun des domaines suivants, avez-vous le
sentiment que le développement de la science et des
techniques a eu jusqu'à maintenant des effets plutôt
favorables, plutôt défavorables ou ni l'un ni l'autre ?
Sur la santé
Sur la qualité des produits
Favorables
84 %
80%
Défavorables
12 %
10%
Ni l'un
ni l'autre
3 %
8%
Sur les transports individuels 75 % 14 % 8 %
Sur la communication
entre les individus
50 % 36 % 11 %
Sur l'environnement 46% 40% 10%
Sur l'emploi 29 % 45 % 24 %
Source : sondage Louis Hams/Secrétariat d'État à la Recherche réalisé en septembre 1996.
RÉSEAU AVRIL 97 -1,1'132
La nouvelle usine de Boston traite les eaux usées de 2 millions d'habitants.
1
A Boston...
... A Rennes
Laboratoire agréé ministère de l'Environnement
Des techniques de pointe.
Des contrôles rigoureux.
De vrais professionnels.
Une qualité certifiée,
au service de tous ses clients.
COMPAGNIE
GENERALE
DES EAUX
COMPAGNIE GÉNÉRALE DES EAUX
11, rue Kléber - BP 278 - 35020 Rennes Cedex - Tél. 02 99 87 14 14 - Fax 02 99 63 76 69.
LE DOSSIER LA SCIENCE A L'ÉPREUVE DES MÉDIAS
!
! •
journal scientifique qui réalise un
dossier sur le journalisme scientifique.
ii N'y aurait-il pas, là-dessous, un
excès de nombrilisme ? Peut-être un peu,
nous l'avouons ! Mais il y a surtout la
volonté de montrer à nos lecteurs et interlocuteurs,
les chercheurs, chefs d'entreprises,
représentants de collectivités... toutes les
facettes de ce métier : la difficulté d'accès à
l'information, la volonté de simplifier sans
dénaturer, la peur constante de délivrer une
information fausse ou mal interprétée, mais
aussi celle d'être manipulé...
Bien sûr, une parution dans le Télégramme,
dans Le Monde ou dans Science et Vie aura
fun impact différent d'une parution dans
Réseau t! Elle sera aussi traitée de manière
différente, mais qu'importe le support, l'essentiel
est la rigueur, qui, rappelons-le, n'est
pas l'exclusivité des scientifiques ! n
Cette figure représente l'attracteur de Lorenz :
une trajectoire dans un espace à trois dimensions,
donnant une version "infiniment simplifiée" de la
circulation atmosphérique. Ce calcul est très sensible
aux erreurs d'arrondi : la figure ci-dessus est donc
"fausse", seule son allure générale est exacte. Une
allégorie du traitement de la science dans les médias ?
(d'autres figures de ce type et des explications
complémentaires sont disponibles sur
http://www.lactamme.polytechnique.fr/).
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997 40
LA SCIENCE À L'ÉPREUVE DES MÉDIAS
"Publier pour exister", "Le crédit appelle le crédit", "Course
à la priorité". À qui s'appliquent ces définitions ? Aux chercheurs,
aux journalistes ? Et si, finalement, tous deux faisaient
un peu le même métier ?"'
&
es pionniers du journalisme
scientifique vous le rappelleront
: il fut un temps où l'information
scientifique s'arrachait de
haute lutte, où les chercheurs
étaient très réticents à l'idée que
la recherche scientifique subisse
les dégradations de la médiatisation.
La création de services de
presse autonomes dans les grands
organismes de recherche français
fut l'une des conséquences immédiates
d'un important colloque
qui avait réuni, en 1969, chercheurs
et journalistes'''.
Aujourd'hui, en apparence du
moins, tout a changé : les journalistes
bénéficient des passerelles
vers la recherche scientifique que
sont les services de communication
des instituts. De plus, en partie
grâce aux mêmes services, les
chercheurs ont appris à communiquer.
Certains ont également
compris que, dans la course à la
notoriété et aux crédits, un article
de presse (spécialisée ou non)
pouvait avoir un poids stratégique
considérable (voir l'interview de
Claude Férec, page 12).
Les risques du métier
Gènes de l'homosexualité,
hérédité de l'intelligence, découverte
du tombeau du Christ, remèdes
miracles contre le cancer
ou le sida, vache folle... Certains
gros titres ont mis en lumière les
risques de dérapage de l'information
scientifique. Jean-Pierre
Changeux, lors de journées de
rencontres du comité national
d'éthique (décembre 1994), soulignait
"la dégradation en cours de
l'information scientifique dans
le domaine biomédical" et laissait
entendre que les journalistes
en portaient l'entière responsabilité.
Il semble néanmoins que certains
gros titres "vendeurs" soient
plus souvent le fait des rédacteurs
en chefs que des journalistes euxmêmes
et que le contenu de l'article
puisse être très différent de
ce que le titre laissait entendre.
D'autres dérapages sont liés à un
manque de vérification des
sources, à une confiance aveugle
en un expert (ou se présentant
comme tel). Les journalistes
scientifiques font en général très
peu ressortir que la recherche est
un domaine conflictuel, dans lequel
plusieurs points de vues peuvent
s'opposer : la création de savoir
scientifique se fait beaucoup
par remises en cause successives,
un scientifique n'est pas forcément
infaillible, et il n'est pas
toujours impartial.
La solution pour éviter ces dérapages
réside-t-elle dans un
contrôle spécifique de l'information
scientifique ? Y a-t-il une
éthique propre au journaliste
scientifique ? Pour la majorité des
journalistes scientifiques' , une
instance de contrôle n'est pas
souhaitable (ou pas réalisable),
l'éthique du journaliste devant à
elle seule suffire à éviter les dérapages
: délivrer une information
compréhensible, après en avoir
vérifié l'authenticité. Le journaliste
doit donc avoir acquis une
certaine compétence vis-à-vis du
sujet traité, et lorsqu'il l'estime
nécessaire (de manière systématique
selon les scientifiques), il
peut faire relire son papier par le
spécialiste concerné.
Petit portrait idéal du
journaliste scientifique
Le journaliste scientifique doit
posséder suffisamment de bases
scientifiques pour retranscrire les
propos du chercheur sans les altérer.
Il doit aussi jouer son rôle de
journaliste, c'est-à-dire connaître
la provenance de ses informations,
et si possible en diversifier les
sources. Les informations fournies
par les services de communication
des instituts de recherche sont faciles
à utiliser, prêtes à l'emploi,
de "quatrième gamme", par analogie
avec les produits alimentaires.
N'y a-t-il pas là le risque d'un certain
filtrage d'information, d'une
Comment informer le grand
public de ce qui se prépare
dans les laboratoires ?
censure ? De plus, le journaliste
scientifique n'aurait-il pas intérêt
à se "déconditionner" des revues
de prestige (Science, Nature...) ?
La presse peut jouer en sciences,
comme dans d'autres domaines
(politique, justice...), un rôle de
contre-pouvoir, agissant contre un
certain discours officiel. Mémoire
de l'eau, sang contaminé, explosions
nucléaires secrètes, importations
illégales de farines animales
en sont des exemples récents.
Enfin, l'accent peut être mis
sur une fonction -presqu'une
mission - particulièrement intéressante
du journaliste scientifique
: la mise en perspective, la
"scénarisation" des informations
scientifiques, souvent morcelées,
hyperpointues, assurant ainsi
l'éducation du public, mais aussi
celle du scientifique, bien souvent
ultraspécialisée par nécessité.
n C.P.
"' Ces réflexions sont issues d'une rencontre
entre chercheurs et journalistes intitulée "Qui
manipule qui", qui s'est déroulée en mars 1995
d la Cité des sciences de la Villette ; ce colloque
était organisé par l'AJSPI (Association des journalistes
scientifiques de la presse d'information,
voir les sigles du mois). 0 Après mai 1968, diverses
voix (notamment des chercheurs) réclamèrent
l'amélioration de l'information scientifique.
Le colloque de Nice (4-6 décembre 1969)
réunissait des journalistes scientifiques et des
représentants éminents de la science comme
Hubert Curien, Jean-Claude Pecker, Alexandre
Minkowski, Alfred Kastler, Jacques Monod...
0 Ceux qui étaient présents d ce colloque.
n, puis maintenu
saue
e: ûJmOfnYb
I mine
~
~
0
De gros e5 lurette-, —\
de le tee dune cabre
telephonqte, si f posés
on le re dHkbde
Elles lui perr,Htrod de vol
plus ldn dans l'espace
Comment ça marche
Enorme télescope de 14 mètres de long et de 12 tonnes.
Hubble a été mis en orbite en 1990 pour 15 ans.
Cinq sorties dans l'espace à 28 000 kmlh
et 576 km au-dessus de la Terre ont été nécessaires
aux 7 membres d'équipage pour remettre
à neuf le télescope. Prochaine révision prévue en 1999
essor principal
Ils ne senent
deO coeurest sont'
s *Ms l'espace
une,. la nomme sin orbite
La nMafe Discovery en
partie let
(Etats-Unis)
saur une mission
da lb lotes de Mulsion
. blesccpeM.bbe.
s3aqe pMuo
Muser
les deux
grin &tux solaces
LA SCIENCE A. L'ÉPREUVE DES MÉDIAS
Vulgariser ? Le Télégramme
a "Eurêka !"
"Eurêka !", "J'ai trouvé !" C'est l'exclamation qu'aurait
poussée Archimède dans son bain. C'est aussi la formule
choisie par Le Télégramme pour expliquer les aspects scientifiques
qui marquent notre époque. Car le quotidien breton
souhaite coller aux questions de ses lecteurs, et travaille à
rendre compréhensibles les sciences et techniques d'aujourd'hui.
C ette politique, visant à expliquer
aux lecteurs de la presse
quotidienne régionale les enjeux
de la recherche scientifique, s'est
dessinée au Télégramme depuis
quelques années, en particulier
dans le domaine médical. Ainsi,
en 1990, l'opération Mucoviscidose"",
menée en collaboration
avec les associations de parents
de malades, permet de mener de
front une campagne d'information,
mais aussi de
solidarité... "On a fait
«sortir» la mucoviscidose.
Cela représentait
entre 30 et 40 articles à
caractère scientifique
très marqué. Certains
professeurs nous ont dit
que nous avons publié
plus d'informations à ce
sujet que n'en reçoivent
en général les étudiants
en médecine...", se rappelle
Marcel Quiviger,
l'un• des rédacteurs en
chef du Télégramme à
Morlaix.
Dans la droite ligne,
Le Télégramme monte
également en 1996, avec
l'association France-
Adot'2', une opération
d'information et de sensibilisation
sur le don
d'organes. "Là encore, il
y a eu une trentaine
d'articles abordant tous
les aspects médicaux.
5000 personnes ont pris une
carte de donneur d'organes et
nous avons aussi permis aux médecins
et aux associations d'approfondir
leur travail", retrace
Marcel Quiviger.
Hubble, CD-Rom,
téléphone portable...
Depuis le début de l'année, les
lecteurs du quotidien de la pointe
de Bretagne découvrent chaque
mercredi "Eurêka ! ". Cette page
est soit dédiée à un thème précis,
faisant partie de l'environnement
quotidien des lecteurs, soit à un
sujet que l'actualité met en lumière
: la dernière récupération et
remise à niveau d'Hubble, par
exemple (voir illustration). A
chaque fois est posée la question
"Comment ça marche ?".
D'autres sujets sont abordés par
"Eurêka !" : le téléphone portable,
le CD-Rom, les comètes...
"Nous sommes très portés sur
l'infographie. Elle nous permet
une présentation digeste et ludique
de l'information : un bon
dessin vaut mieux qu'un long
discours. Et puis nous devons
être le seul quotidien régional à
avoir une telle capacité à faire
des pages intérieures en couleurs...
Notre service infographique
comporte deux personnes,
qui travaillent en
permanence pour illustrer des
sujets d'information générale.
Mais, en l'occurrence, la page
"Eurêka !" est l'objet d'une collaboration
avec l'agence d'infographie
JSI, installée à Paris",
explique Marcel Quiviger.
Comme potentiel :
tous les labos...
Le journal se déclare ouvert à
des actions conjointes avec des
organismes régionaux, des centres
de recherche, à l'image de ce
qu'il a déjà fait pour l'Ifremer,
s'impliquant par exemple dans la
dernière journée porte ouverte de
l'institut, à Brest. "Potentiellement,
tout ce qui se passe dans
les laboratoires de Bretagne
nous intéresse," explique Marcel
Quiviger, qui poursuit : "Sans
aucun désir de caricaturer, nous
essayons de faire en sorte que
les explications soient accessibles
à un enfant de 12 ans !
Car ce qui est suffisamment bien
expliqué pour cet âge-là, l'est
alors pour tout le monde". Et le
journaliste de reprendre le paradoxe
bien connu : "Ce sont souvent
les scientifiques les plus
brillants qui expliquent les
choses compliquées le plus simplement...
Il nous arrive parfois
de trouver qu'il n'est pas facile
d'accéder à l'information scientifique
: on ne sait pas ce qui se
passe dans les laboratoires, et
ceux-ci n'aiment pas communiquer
en général. Il faut aussi
trouver l'interlocuteur... Du
coup, lorsque l'on en connaît
un, maîtrisant parfaitement son
sujet, nous avons tendance à
nous reporter à lui fréquemment
afin de pouvoir
informer nos lecteurs
au mieux !". Et
fidèle à une conception
plutôt citoyenne du rôle
d'un journal, Le Télégramme
a même organisé
des visites de
classes, où le professeur
Claude Férec (voir
page 12) présentait aux
élèves le thème de ses
recherches et l'état des
connaissances sur la
mucoviscidose. Les
professeurs utilisaient
avec leurs élèves des articles
du Télégramme
pour préparer la venue
du chercheur. Un parent
d'enfant malade, ou
même un enfant atteint,
accompagnait le scientifique,
tandis qu'un journaliste
du quotidien
jouait le rôle du candide.
"L'information
scientifique peut être
passionnante," constate Marcel
Quiviger. Oui Monsieur ! n
M.-E.P.
"' La mucoviscidose est une maladie génétique
grave, particulièrement fréquente en Bretagne.
" Association pour les dons d'organes et de tissus
humains.
Le Télégramme,
tél. 02 98 62 11 33.
contact ►
A Claude Férec, directeur de l'Établissement de transfusion
sanguine de Bretagne occidentale, "Informer est une dette envers
le public".
LA SCIENCE À L'ÉPREUVE DES MÉDIAS
.r ':t~/r,
i• ÿ+ t~:
:a:~• . ~~E~OSSIER
Au coeur de la communication
le chercheur...
Plus personne n'imagine
qu'un chercheur doit être
muré dans sa tour d'ivoire.
Mais redevable à la communauté
du soutien qu'elle lui
apporte, pressé par les médias
sur l'avancement de ses
travaux, le scientifique doit
déterminer une façon de
communiquer. Claude Férec
explique à Réseau comment
il choisit de parler, et les
pièges qu'il s'efforce d'éviter.
Directeur D de l'ETSBO, l'Éta- blissement de transfusion
sanguine de Bretagne occidentale"',
le Dr Claude Férec est responsable
du laboratoire de biogénétique,
abrité par le CTS de
Brest, dont le thème de recherche
est la génétique moléculaire et le
transfert de gènes. Titulaires depuis
fin 1995 d'un contrat Inserm°
de cinq ans, Claude Férec
et son équipe d'une dizaine de
personnes sont des spécialistes
bien connus de la mucoviscidose,
une maladie génétique grave, présente
en Bretagne de façon notable
par rapport au reste du territoire
national.
Réseau : N'est-il pas difficile de
communiquer sur de telles recherches?
Claude Férec : "Pendant des années,
les chercheurs, les scientifiques
"purs" sont restés dans
leurs laboratoires. Il est vrai qu'il
est difficile de communiquer sur
certains thèmes... Qu'est-ce qu'un
gène, comment marche-t-il ? Pour
les médecins, cela a été plus facile
que pour les autres scientifiques :
l'habitude de dialoguer avec un
patient ! Mais il y a dérive si le
chercheur en vient à occuper plus
les micros que les labos !"
Il faut tout de même faire face
aux diverses demandes. Celle des
médias, mais aussi celle du public,
financeur par le biais de
l'impôt, et aussi promoteur de
l'aide directe, avec des opérations
comme le Téléthon, ou d'autres
actions de soutien.
"Le risque vient du fait que les
règles sont différentes de celles
d'une publication scientifique...
Mais j'essaye toujours de répondre
à la demande, qu'elle
émane d'une université du troisième
âge, ou d'une classe d'une
petite commune. Il faut éviter de
se murer, mais sans être présent
tout le temps. La bonne position
est entre les deux... Informer est
une dette envers le public. C'est
devenu d'autant plus difficile
qu'il y a eu ces dernières années
de graves problèmes de santé publique
(sang contaminé, vache
folle, hormones de croissance),
cause de défiance. Il faut être extrêmement
prudent."
Réseau : Mais face aux malades,
et envers ceux qui financent,
quelle est l'attitude adoptée ?
C.F. : "En fait, les gens qui organisent
les actions de fmancement
sont aussi ceux qui sont malades
ou ont des malades dans leurs familles.
Ce sont de véritables catalyseurs
des aides financières. Et
le discours n'est pas forcément
le même envers eux, c'est vrai.
Quand les recherches avancent
pendant quelques années, on véhicule
un message peut-être trop
positif. On génère une espérance.
Et si prendre un retard de deux
ans par rapport à des estimations
plus optimistes semble peu de
choses, pour les familles et les patients,
c'est énorme. La maîtrise
du temps est un facteur difficile à
gérer dans la communication.
Pour moi, il y a des signaux "danger"
lorsque l'on me pose des
questions concernant la longévité
des patients. Comment peut-on
répondre à cela de façon générale,
et susciter des désespoirs ? Chez
un jeune qui atteint la limite théorique,
c'est un coup de poing dans
la figure. Il risque d'arrêter son
traitement en disant : "Je suis
foutu !". L'autre clignotant, c'est
de savoir comment un journaliste,
pas forcément spécialisé dans le
domaine, risque de retranscrire
l'information donnée... En dépit
de cela, il faut prendre le risque.
Cela dit, la presse quotidienne régionale
comme Ouest-France ou
Le Télégramme, dispose de journalistes
suivant les affaires médicales
ou scientifiques, et ayant
des connaissances rodées."
Réseau : Et les attentes des institutionnels
?
C.F.: "Tous n'ont pas la même
attente. L'université a l'habitude
d'un travail de recherche au long
cours. Les collectivités locales
sont, elles, à la recherche de répercussions
sur le tissu régional,
en terme de notoriété et de développement
de compétences. Des
organismes comme le CNRS ou
l'Inserm, qui fournissent une part
du budget, se placent sur un plan
plus scientifique. Le système
d'évaluation, et donc de fmancement,
se fait sur les publications
spécialisées uniquement..."
Réseau : Le fait d'avoir accès
plus facilement que d'autres
chercheurs à la communication
pose-t-il problème ?
C.F.: "Oui ! Et avec raison ! Il y
a eu frustration, irritation de la
part d'autres scientifiques, qui
parfois mènent des recherches
très importantes. Par exemple,
travailler sur des courants marins
qui affecteront le climat du
monde entier est essentiel. Mais
cela intéresse moins le public..."
Réseau : Tous ces efforts, ce
temps passé en valent-ils la
peine ?
C.F. : "Oui ! Notre métier ne doit
pas être coupé du monde. Cela
remet les pieds sur terre d'essayer
d'être clair et d'expliquer simplement
! Et puis, c'est important,
quand on est aidé par toute une
région." n
Propos recueillis par M.-E.P.
"' Trois Centres de transfusion sanguine (CTS)
d Quimper, Brest et Lorient. "' Inserm : Institut
national de santé et de recherche médicale.
Claude Férec,
tél. 02 98 44 50 64,
e-mail: claude.ferec@univ-brest.fr
~ ~ unhlc(
Oit
. ~~ ,tt t,
n,s.,
~~,b ~'
i.s•`J •11
LA SCIENCE À L'ÉPREUVE DES MÉDIAS LE DOS
Pierre Kohler a récemment
publié quatre volumes de la
nouvelle encyclopédie Fleurus,
destinée aux enfants. Les
titres sont La planète Terre, Le
ciel et l'espace, Les abysses et
L'aventure des explorateurs.
Les aventures
d'un journaliste scientifique
Pierre Kohler est journaliste scientifique sur RTL et à Ouest-
France (rubrique "Le ciel") ; il est aussi l'auteur de nombreux
ouvrages de vulgarisation. Il nous a raconté, comme
une histoire, le chemin parcouru depuis les laboratoires de
l'observatoire de Paris jusqu'aux salles de rédaction de la
première radio de France.
omment devient-on journaliste
scientifique ? "C'est un
don du ciel", pourrait répondre
Pierre Kohler. En effet, avant de
parler du ciel et des étoiles à ses
auditeurs, Pierre Kohler était
chargé de recherche CNRS"' à
l'Observatoire de Meudon et spécialisé
dans les "galaxies particulières".
En 1979, il vient juste
de publier un ouvrage sur les
satellites artificiels (thème de sa
thèse), quand tombe, au Canada,
un satellite soviétique bourré
d'uranium. Une vague d'émoi sur
la planète lui offre la possibilité
d'expliquer clairement, à la radio,
ce que sont les satellites artificiels
et les risques qu'ils représentent.
Il est ensuite sollicité régulièrement
pour vulgariser tout ce qui
touche à l'astronomie, et y trouve
un réel plaisir... jusqu'à accepter
la proposition que lui fait RTL de
devenir le chroniqueur attitré des
sciences pour grand public. Un
métier passionnant, nous dit-il,
mais difficile...
Le parent pauvre
"Le journaliste scientifique est
le parent pauvre de l'informadon
générale : les «infos» ne représentent
déjà que 10% du
temps d'antenne, et elles se limitent
souvent au sport, à la politique
et à l'économie. C'est seulement
lorsqu'il y a un «trou»
dans le programme, que l'on me
sollicite pour que je traite un
sujet scientifique : dans ce cas, je
présente mon dernier papier, qui
n'est pas forcément le plus important
de ces dernières semaines."
Le journaliste scientifique
travaille surtout sur
commande : s'il fait, de sa propre
initiative, une enquête passionnante
et originale, il a souvent des
difficultés à faire accepter l'article
par son rédacteur en chef, ce
dernier réagissant davantage au
scoop qu'à l'intérêt scientifique.
Si par contre la nouvelle tombe
sur le téléscripteur, connecté 24
heures sur 24 à l'Agence France
presse (AFP), il faut vite se presser
de la traiter car les autres médias
auront eu la même dépêche
et la concurrence est rude.
D'abord être curieux
Journalistes et scientifiques ont
en commun la curiosité, une qualité
indispensable pour exercer
ces deux professions. Pierre Kohler
nous raconte comment, lors
d'une visite du site de lancement
spatial de Baïkonour, en ex-
URSS, il a "découvert", par hasard,
le hangar où se reposait la
navette soviétique, après son premier
périple dans l'espace. Il est
le premier journaliste au monde à
avoir rapporté des photos de cette
navette. Toujours dans le domaine
de l'espace, son récit des lancements
d'Ariane à Kourou, en
Guyane, est très édifiant sur la
manière de traiter l'information
avant de la diffuser. "La salle de
lancement Jupiter, montrée à la
télévision, n'est qu'une façade.
Avec ses grands tableaux lumineux
et sa foule de techniciens
fraîchement rasés, elle doit donner
une image prestigieuse de
l'aérospatiale française. Mais le
vrai lancement est commandé à
partir d'un bunker, où sont enfermés
les vrais ingénieurs, exténués
par le travail intense des
dernières heures. Seules les personnalités
sont réellement admises
à proximité du site, mais
elles-mêmes ne sont qu'à 5 ou
6 kilomètres de la plate-forme."
Pierre Kohler raconte alors
comment un scoop qu'il proposait
à sa rédactioe, depuis Houston
aux États-unis, lui est d'abord refusé
avant de lui être commandé
en toute urgence quelques minutes
plus tard. D'où vient ce revirement
? Entre-temps, le correspondant
de l'Agence France
presse avait eu le temps d'envoyer
la nouvelle sur le téléscripteur.
Transformée en "dépêche
d'agence", l'information devient
tout de suite crédible et prioritaire.
Attention
à la désinformation
"Le plus grand danger, dans
l'information scientifique, est la
désinformation", nous met en
garde Pierre Kohler, en nous citant
plusieurs exemples. Pour
commencer, regardons l'échec
d'Ariane 5 (4 juin 96) d'un point
de vue purement technique :
"C'était un essai, pas un tir commercial.
En période d'essai, l'accident
n'est pas souhaité mais
il est normal, il sert justement à
détecter l'erreur pour la réparer,
afin qu'ensuite tout se passe
bien." Le quotidien qui a titré
"37 milliards de francs pour un
feu d'artifice" a fait de la désinformation
: le coût cité est celui
du programme entier, pas celui de
la fusée, qui de toute façon est
perdue à chaque tir. L'honnêteté
du journaliste est-elle en cause ?
"Non, le contenu de l'article est
juste : seul est tendancieux le
titre, choisi par le rédacteur en
chef'.
Autre exemple de désinformation
: la campagne contre les CFC,
chlorofluorocarbones, ces molécules
contenues dans les aérosols
et accusées d'avoir troué la
couche d'ozone qui protège la
terre des rayonnements solaires.
"La vérité est que le trou de la
couche d'ozone existait bien
avant l'utilisation massive des
CFC (spectres enregistrés en
1957 au pic du Midi). Mais le
brevet sur cette molécule arrivant
à expiration, il a fallu discréditer
cette molécule, pour empêcher
les concurrents asiatiques d'en
produire et d'en vendre de
grandes quantités sans avoir à
payer de royalties." C'est pourquoi
lorsqu'on demande à Pierre
Kohler, habitué aux enquêtes en
Russie, sur Baïkonour ou aux environs
de Tchernobyl, s'il n'a pas
été là-bas victime de tentatives de
manipulations, il répond "pas plus
qu'en France !" Un beau métier,
difficile et passionnant... n H.T.
"' CNRS : Centre national de la recherche
scientifique. ," L'enregistrement du bruit (doppler)
du sang coulant dans les veines de Patrick
Baudry dans l'espace.
DES FORMATIONS
Cursus information,
communication
scientifique
et technique
Paris : l'université Paris 7
propose une formation de
second cycle universitaire (licence/
maîtrise), préparant aux
métiers du journalisme, de la
communication et de l'édition
scientifique. Un Diplôme
d'études supérieures spécialisées
(DESS) dans la même
spécialité, est ouvert aux étudiants
titulaires d'un diplôme
scientifique de niveau bac+4
minimum. •
Rens.: Christiane
Fullenwarth (licence-maîtrise),
tél. 01 44 27 54 01;
Mme Chantereau (DESS),
tél. 01 44 27 63 49.
"Journaliste
et scientifique"
Lille (59) : cette formation de
l'École supérieure de journalisme
de Lille, en partenariat
avec l'université des sciences
et technologies de Lille 1,
s'adresse à des étudiants
scientifiques de haut niveau
(maîtrise ou diplôme d'ingénieur)
qui souhaitent travailler
dans la presse écrite.
Le cycle dure un an à temps
complet, prévoit plusieurs
stages et débouche sur un diplôme
professionnel et un
DESS. n
P. Rens. : Guy Maron, ESJ,
tél. 03 20 30 44 12;
Mme Descamps, USTL,
tél. 03 20 43 44 12.
Année spéciale
journalisme
Tours (37) : l'IUT de Tours
propose une formation au
journalisme à des étudiants
déjà titulaires d'un diplôme
universitaire dans les domaines
scientifique, juridique
ou économique. Cette formation
dure une année et les destine
surtout à la presse magazine.
n
Rens.: Évelyne Goldmann,
tél. 02 47 36 75 63.
LA SCIENCE À L'ÉPREUVE DES MÉDIAS
la science du journaliste
Comment procède le journaliste face à des informations
scientifiques complexes ? Peut-il être accessible et agréable à
son audience, sans pour autant déformer les subtilités de la
science ? Le point de vue de cinq journalistes scientifiques :
Sylvestre Huet (Libération), Catherine Vincent (Le Monde),
Eric Jouan (Eurêka), Catherine Mallaval (Libération) et
Marie-Odile Monchicourt (Radio France).
« out le monde connaît les
règles du jeu de football", explique
Sylvestre Huet. "En revanche,
le journaliste scientifique
doit rappeler, s'il écrit un
article de physique nucléaire, ce
qu'est le noyau, l'atome, les molécules,
le proton, l'électron..."
La tâche du journaliste scientifique
est particulière : il doit
écrire une histoire compréhensible
par le plus grand nombre,
tout en restituant la complexité
du réel. Or la complexité du réel
scientifique est extrême !
D'une part, pour être accessible,
le journaliste doit simplifier.
"Tout travail journalistique
consiste à éliminer, à élaguer les
branches. Comme il n'est pas
question de tout dire, il faut nécessairement
choisir un angle",
précise d'emblée Catherine Vincent.
L'angle permet au journaliste
de présenter d'une manière
unitaire et simplifiée une information
complexe. Catherine Mallavai
en donne un exemple.
S'étant rendue sur le site présumé
de la guerre de Troie pour y faire
un reportage, la journaliste de Libération
y a rencontré l'archéologue
responsable des fouilles,
"une personne ultra-méticuleuse,
voire extrêmement cassepieds".
"Si je l'avais écoutée,
l'angle aurait consisté à relater
tous les derniers carottages, les
dernières petites fouilles très
précises... Pour le lecteur, cela
aurait été insupportable et illisible
! J'ai donc décidé de rechercher
tous les détails, tous les
éléments retrouvés sur le terrain
qui établissaient un lien avec le
récit d'Homère. Afin d'appâter
le lecteur en rendant l'information
plus intéressante."
"On a trouvé çà"
Mais d'autre part, le journaliste
doit respecter la complexité de
l'information scientifique. C'està-
dire ne pas énoncer des vérités
comme étant définitivement établies.
Les journalistes scientifiques,
qui adoptent nécessairement
un angle dans leur
traitement de l'information afin
de la rendre plus digeste, ne sontils
pas tentés de simplifier à outrance
? Sylvestre Huet est clair
sur ce point : "Le journaliste
présente des travaux, des résultats,
qui sont au tout début de
leur processus de validation. À
la limite, je considère que la
tâche des journalistes est autant
de faire comprendre aux gens le
processus de création de la vérité
scientifique -c'est un processus
qui prend du temps -, que
de dire «on a trouvé çà»".
Conscient
que la création r
scientifique est un
processus complexe,
le journaliste
scientifique relativise
ce qu'il écrit
-ce qui n'est
pas commun
pour un
journaliste-
car,
en général,
ayant recoupé ses informations, il
doit être sûr de ce qu'il avance.
Ainsi, Catherine Mallaval mentionne
que "l'année prochaine, il
est possible qu'un chercheur découvre
autre chose, et que tout
soit à revoir". Ce respect de la
complexité de l'information
scientifique a une autre conséquence
- spécifique elle aussi
sur la pratique du métier de
journaliste scientifique : la relecture.
Les journalistes donnent
leurs articles à relire aux
chercheurs avant la publication.
"Nous ne leur
demandons pas
si le texte est
bien écrit :
c'est notre
travail
de journalistes.
Mais nous
leur demandons
HUMEUR...
Journaliste
scientifique :
no future ?
Il y a 40 ans, les journalistes
scientifiques pouvaient se
compter sur les doigts d'une
main. Aujourd'hui, ils sont
entre 200 et 300... soit encore
10 fois moins nombreux que
les journalistes sportifs !
Dans la presse non spécialisée,
le journaliste scientifique
est considéré comme un
luxe... Motif : la science ne
fait pas vendre. Donc, Claudie-
Andrée Deshays n'intéresse
personne, Dolly, la brebis
clonée n'est absolument
pas importante et l'enquête
du professeur Viel sur le taux
apparemment important de
leucémies autour de La
Hague n'a qu'un impact très
local ! À quand la prise de
conscience de la réelle importance
de l'information
scientifique ? n
POUR EN SAVOIR PLUS
Science et communication.
L'homme multidimensionnel.
Nicolas Skrotsky. Collection
Belfond/sciences, Paris,
1989. n
La vulgarisation scientifique.
Pierre Laszlo. Collection
Que sais-je ? Presses universitaires
de France, Paris,
1993. n
Tintin au pays des éprouvettes.
Quand les journalistes
mettent le nez dans la
science. Supplément à CFJinfo
(journal école du Centre
de formation des journalistes),
n° 201, mars 95. n
LA SCIENCE À L'ÉPREUVE DES MÉDIAS LE DOSSI
! J
de repérer les erreurs qui se sont
glissées dans le travail de vulgarisation.
En voulant simplifier,
nous pouvons laisser passer une
erreur... Cela arrive, et dans ce
cas nous réécrivons", explique
le rédacteur en chef d'Eurêka.
Pour Marie-Odile Monchicourt,
qui produit la chronique
"Infoscience" sur France
Info, la relecture a même un
autre avantage : "Je rappelle
les chercheurs pour leur lire
ma chronique et leur demander
s'ils sont d'accord
avec la vulgarisation, les
images que j'utilise et les
comparaisons que je prends.
C'est d'ailleurs la partie la
plus intéressante parce que
c'est à ce moment-là que je vais
véritablement comprendre toute
la finesse d'une recherche."
Simplificateur, afin d'être
compris par les lecteurs, le journaliste
scientifique relativise
ses informations et les fait relire
par des chercheurs, car il est
conscient des incertitudes et des
imprécisions qui planent sur les
résultats scientifiques. "Lorsque
l'on consacre un article à un
sujet, cela signifie qu'il y a suffisamment
de présomptions, que
ce que l'on dit est dans la direction
du vrai - si on peut parler de
vérité en science -", explique Catherine
Vincent. "Il faut simplement
prendre la précaution de
dire : attention, tout ce que je
vous raconte n'est pas complètement
sûr". Le journaliste scientifique
ne se contente donc pas de
relater des faits : il informe le
lecteur sur les incertitudes qui
perdurent. Et c'est en donnant
des informations sur la validité
des informations scientifiques
que le journaliste scientifique
joue pleinement son rôle de vulgarisateur.
n N.G."'
Illustration Selçuk, 1995.
Le mois prochain dans Réseau
LA QUALITÉ DE
L'ALIMENTATION
r^ Ce texte est un résumé du mémoire de maîtrise
de Nicolas Guillas, réalisé à l'Institut universitaire
professionnalisé Information-communication
de l'université de Rennes 2 (juin 96).
L'auteur, collaborateur de Réseau, a également
animé une rubrique scientifique hebdomadaire
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Avant 1968:
la grande scène de ménage
À l'occasion de la séance solennelle
de rentrée universitaire,
le 17 octobre dernier,
c'est avec l'esprit qui le caractérise
que Claude Champaud,
premier président de
l'université de Rennes 1 de
1971 à 1975, a réveillé pour
nous le souvenir des chambardements
qui ont agité les
débuts de nos universités
rennaises. C'est cet épisode,
souvent peu cité par les historiens,
que Réseau vous
offre aujourd'hui, découpé
en deux parties.
ommençant son récit par une
Nol"brève glissade personnelle",
le président Champaud") évoque
son enfance de fils d'instituteur,
afin de justifier son destin "d'universitaire
atypique". A l'école
primaire de son père au Pin (44),
puis au lycée de Nantes, l'élève
Champaud brillait surtout par son
absence, étant souvent malade. Il
se décrit donc comme un "autodidacte
des deux premiers cycles
de formation". C'est à l'université
de Paris et de Rennes que
Claude Champaud, étudiant
d'abord en lettres puis en droit, se
coule dans le moule classique des
études supérieures, pour devenir
major du concours d'agrégation
de droit privé en 1963.
Tout au long de ses 40 années
de carrière universitaire, il restera
cependant "atypique : à la fois
professeur et conseiller d'entreprise,
apôtre de la formation
continue et de l'alternance,
chantre de la doctrine de l'entreprise,
ami de patrons du temps
où c'était gravement pécher aux
yeux des grands prêtres universitaires."
Cette forme d'atypisme
ne choque plus personne, puisqu'aujourd'hui
les universités
bretonnes se targuent de leurs
bonnes relations avec le monde
économique. Mais à l'époque,
"cela sentait le fagot", sourit
Claude Champaud.
Une crise annoncée
C'est pourtant à lui que feront
appel les universitaires, après les
événements de mai 68, lorsqu'il
faut remettre à flot le paquebot
Université échoué sur la plage,
coulé par les pavés. "Dès la rentrée
universitaire de 1965, j'avais
prédit une crise majeure mettant
nos facultés en péril si nous, universitaires,
n'étions pas capables
de faire face aux changements
provoqués par la mise en place
d'une société technoscientifique,
industrielle et urbaine, qui se
substituait à notre antique civilisation
agricole et rurale." Dès le
milieu des années 50, "des visionnaires,
comme Gaston Berger
(atypique lui aussi), directeur
des enseignements supérieurs"),
avaient prôné un renouvellement
radical des missions et des modes
de fonctionnement de l'Université".
Cette mouvance a donné
naissance à de nouveaux instituts
à fmalité professionnelle, comme
l'IAE de Rennes131 que Claude
Champaud dirige en mai 1968.
"Nous étions le seul établissement
de la ville à ne pas faire
grève. Ceux qui m'ont élu président
de l'université ont dû penser
que je possédais une baguette
magique pour maintenir le
calme dans les amphis : il n'en
est rien. Je me suis contenté
d'appliquer une recette simple,
consistant à coller aux réalités
de la vie économique pour la satisfaction
des intérêts sociaux
des jeunes d'alors". Encore aujourd'hui,
Claude Champaud
l'hérétique se dit surpris d'avoir
été plébiscité, au lieu d'être brûlé.
Peut-être le doit-il à "l'incoercible
attrait du péché qui, de
temps à autre, saisit ces parangons
de vertu que nous croyons
être".
Claude Champaud évoque
ses débuts à la présidence
de l'université de Rennes 1.
Vive les vacances !
Les politicologues discutent
toujours de la nature réelle des
"événements" de 1968, tandis
que les historiens ne paraissent
guère pressés d'y appliquer leurs
sciences, "trouvant plus sage de
s'intéresser à Toutankhamon",
se moque gentiment le professeur.
"Une chose est sûre : cette
monstrueuse kermesse marquait
la fin de l'université de papa,
c'est-à-dire de celle où, pour la
plupart des étudiants, c'était la
situation du père qui menait à la
faculté et non la faculté qui les
conduisait à leur profession personnelle.
L'enseignement supérieur
était clairement voué à la
reproduction des élites. Toutefois,
on y vénérait officiellement
le mérite, en favorisant l'ascension
de quelques sujets exogènes,
dont je fus et ne saurais m'en
plaindre..."
Comment cela s'est-il fini ?
Tout simplement quand vint
l'heure des vacances d'été.
"Juillet vida les amphis. La loi
Edgar Faure permit aux derniers
insurgés de ne plus chercher
la plage sous les pavés des
villes, mais au bord de la mer,
comme avant". n H.T.
"' Claude Champaud a été président de l'université
de Rennes 1 de 1971 d 1975, il est depuis
1986 président du Comité consultatif régional
de la recherche et du développement
technologique (CCRRDT). "' Gaston Berger a
donné son nom à l'avenue où se situe l'université
de Rennes 2 Haute Bretagne."' IAE : Institut
d'administration des entreprises.
Source : Discours du professeur
Champaud, président honoraire
de l'université de Rennes 1, prononcé
le 17 octobre 1996 lors de
la séance solennelle d'ouverture
de l'année universitaire.
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
Brise, logiciel
de gestion
documentaire
conçu
par l'Arist
Bretagne.
H
Eeia.n 5k~..n.. 11811011
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Laneue
LES CENTRES DE COMPÉTENCE EN BRETAGNE
L'Arist Bretagne
"Nous sommes des spécialistes de l'information"
Information scientifique et technique, veille technologique,
veille stratégique, intelligence économique : tous ces termes
peuvent être employés pour désigner la mission d'une Arist
(Agence régionale d'information scientifique et technique).
Une mission qui peut aussi se résumer par : "fournir de l'information
utile au bon moment" ou encore "faire en sorte
qu'un acte soit le résultat d'une information".
e volume d'informations produites
dans le monde double
tous les 5 ans. Mais une entreprise
surinformée est toujours une
entreprise mal informée. "Il y a
une grande différence entre l'information,
l'information utile et
l'information utile au bon moment",
explique Patrick Noël, le
directeur de l'Arist Bretagne.
Une agence
par région
Née en 1983, l'Arist Bretagne
est la plus jeune des Arist métropolitaines.
L'aînée des Arist, celle
de Nantes, fut une pionnière issue
d'une initiative individuelle (en
1972) qui servit de modèle à
toutes les autres agences. Il existe
aujourd'hui une Arist dans
chaque région française, ainsi
qu'en Martinique et à la Réunion.
Toutes les Arist sont implantées
au sein des Chambres régionales
de commerce et d'industrie (voir
les sigles du mois, page 7), dont
elles constituent une direction.
L'Arist Bretagne est donc financée
par la CRCI de Bretagne (à
hauteur de 25 %) ; ses prestations
payantes aux entreprises représentent
environ 50% de son budget,
le reste étant apporté par des
subventions de la Région et de
l'Europe.
À financement public correspondent
des missions de service
public : actions de sensibilisation
des PME-PMI bretonnes à l'information,
développement d'outils
informatiques de gestion d'information
(le logiciel Brise) et
surtout réponse gratuite à plus de
2000 questions ponctuelles
chaque année !
Quant aux prestations spécialisées
payantes de l'Arist, elles sont
de quatre types : les études, la
veille, les normes (l'Arist est un
"centre associé Afnor°'") et la formation.
Patrick Noël, directeur de
l'Arist Bretagne.
Des réponses à des
problèmes industriels
Les études réalisées pour les
entreprises concernent plusieurs
champs : la propriété industrielle :
"Ai-je le droit d'exploiter cette
marque ?" ; la recherche d'antériorité
avant le dépôt d'un brevet :
"Est-il réellement intéressant
que je dépose un brevet sur cette
technique ?" ; la recherche de
nouveaux fournisseurs : "Puisje
trouver un fournisseur moins
cher que mon fournisseur actuel
?" ; la fourniture d'informations
sur une nouvelle technique :
"Quels sont les avantages et
les inconvénients de cette technique
?" ; le développement de
nouveaux produits : `Le produit
que je souhaite développer
existe-t-il déjà ? Quels sont ses
points faibles ?"; la recherche de
solutions techniques à des problèmes
spécifiques : par exemple,
"Comment trouver un laiton qui
ne s'oxyde pas?".
Abonnés à des banques de données
professionnelles (plus de
5 000), mais aussi utilisant Internet
et le Minitel, faisant fonctionner
leur réseau d'experts (1 000
personnes à travers le monde), les
ingénieurs de l'Arist savent où
trouver la réponse. "Notre force,
c'est justement de ne pas appartenir
à l'entreprise, d'avoir un
horizon plus large : on n'est pas
la tête dans le guidon !", ironise
Patrick Noël ! La preuve ? La réponse
au problème du "laiton qui
ne s'oxyde pas", posé par une entreprise
de métallurgie, a été trouvée
chez un fabricant de saxophones
!
L'Arist veille
La seconde activité spécialisée
de l'Arist, c'est la veille, un système
qui permet à une entreprise
d'être informée en permanence sur
les sujets qui l'intéressent. Cette
prestation ne se résume pas à une
simple "vente" d'informations :
elle comprend tout l'accompagnement
nécessaire, c'est-à-dire le
diagnostic de l'existant, la définition
du profil de recherche d'information,
la mise à disposition de
la méthodologie nécessaire pour
gérer celle-ci, l'envoi régulier
d'information pertinente validée et
son suivi au sein de l'entreprise.
La moitié des 80 entreprises
bretonnes pour lesquelles l'Arist
réalise une veille a choisi d'exploiter
son information avec
"Brise", logiciel de gestion documentaire
imaginé et développé par
l'Arist Bretagne. Brise permet à
l'entreprise de gérer les envois réguliers
d'information, mais aussi
de rentrer, stocker et diffuser les
informations internes. Breton de
naissance"', Brise est aujourd'hui
utilisé dans 13 régions françaises,
au sein de 300 entreprises.
Les autres prestations de l'Arist
sont la vente de normes (l'Arist
dispose de la collection des 19 000
normes françaises) et des actions
de formation (interventions en entreprise
et dans des établissements
d'enseignement supérieur...).
Une équipe
"Nos principales ressources à
l'Arist, ce sont une équipe, un savoir-
faire et une ambiance", affirme
Patrick Noël qui se définit
comme le capitaine de cette
équipe de 11 personnes.
Et n'imaginez pas que ces spécialistes
de l'information passent
leur temps devant un clavier :
aucun dossier n'est instruit sans
qu'une personne se rende dans
l'entreprise. Chaque année, les ingénieurs
de l'Arist réalisent environ
1000 prestations payantes (200
prestations "étude-veille-formation"
et 800 "ventes de normes") et
2 000 prestations gratuites. Ce
nombre, déjà impressionnant,
risque fort d'augmenter dans les
années à venir, avec la certification
ISO 9000 d'un nombre grandissant
d'entreprises bretonnes. `En effet,
l'un des points clés de la certification
ISO 9000, est le chapitre
Maîtrise des documents et des
données", explique Patrick Noël,
qui voit assez sereinement arriver
ce probable supplément de travail :
"C'est une question d'organisation
et de moyens !", affirme-t-il et
il conclut : "Nous faisons un travail
passionnant". n C.P.
Afnor : Association française de normalisation.
(" Brise signifiait d l'origine : "Bretagne
information stratégique pour les entreprises".
c o m t a c t ► Arist, tél. 02 99 25 41 25,
e-mail: arist@univ-rennesl.fr
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
Élevage expérimental
Brest : l'Association des
volontaires volants pour la
recherche en ichtyologie libre
(AVVRIL) a inauguré le
1°r avril dernier un élevage expérimental
couplé mouches/
exocets (poissons volants). Les
mouches domestiques (Musca
domestica) sont élevées sous
serres, au-dessus d'immenses
bacs où nagent les exocets. Les
conditions de température et
d'hygrométrie y sont tropicales.
De par sa musculature
compacte et sa forme effilée,
l'exocet possède une bonne filetabilité
et un goût prononcé,
rappelant celui du chocolat.
Rens.: AVVRIL,
té1.02 98 05 60 91.
LES BRÈVES RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
Du côté des
entreprises
Accès Nutrition Santé
Rennes : Biotrial, Bioprédic et Nutrinov,
trois sociétés de la technopole
Rennes Atalante, se regroupent
pour répondre aux demandes des
industriels face à la nouvelle réglementation
sur les aliments et les
produits-santé. L'offre commune de
ces trois sociétés s'appelle Accès
Nutrition Santé ; elle propose ses
services tant en matière réglementaire
que pour la conduite de projets.
Cette structure a reçu l'appui
de l'unité de recherche rennaise Inserm
U 391 spécialisée dans la nutrition,
et de médecins hospitaliers.
Rens.: Loir Roger,
tél. 02 99 33 13 50.
Contrôle des poids
lourds
Un ingénieur de Thomson-
CSF/RCM introduit une carte à
puce dans le démonstrateur.
Brest : on les sait falsifiables et leur
archivage ne dure qu'une année :
les disques en carton utilisés dans
les chronotachygraphes ont leurs
jours comptés. Il est prévu que la
réglementation européenne, qui
régit le cahier des charges de ce que
les routiers appellent le "mouchard",
change sous peu les caractéristiques
de cet instrument, essentiel
pour le contrôle de la vitesse des
poids lourds et du temps de
conduite des chauffeurs. Dans le
cadre d'une expérimentation demandée
par la Communauté européenne,
Thomson-CSF Radar et
Contre-mesures a réalisé sa vision
de ce que sera le chronotachygraphe
de l'an 2000. Le chronotachygraphe
version brestoise pourrait
être sorti en version industrielle
dès 1999. Il est léger, complètement
électronisé et charge les données
dans une carte à puce au lieu de
graver un disque en carton.
► Rens. : Christian Morel,
tél. 02 98 31 20 92.
14 février/
Remise des prix Bretagne
jeune chercheur
A Les trois lauréats du prix
Bretagne jeune chercheur,
Sophie Langouët-Prigent, Eric
Pouliquen et Nathalie Malines,
et leurs "parrains" Claude
Champaud (à gauche) et Yvon
Bourges (à droite).
Rennes : le 14 février dernier, les 3
lauréats et les 6 mentions spéciales
des seconds prix Bretagne jeune
chercheur ont reçu leur prix des
mains de Jean-Marie Lehn, professeur
au collège de France, Yvon
Bourges, président du Conseil régional
et Claude Champaud, président
du Comité consultatif régional
de la recherche et du développement
technologique. De plus, lors
de cette cérémonie, le nom du lauréat
du premier prix Bretagne de la
recherche (récompensant un chercheur
confirmé) a été annoncé : il
s'agit de Jean-Pierre Coudreuse, découvreur
et promoteur de la technologie
ATM. Le jury ayant désigné
Jean-Pierre Coudreuse comprenait
outre Jean-Marie Lehn, François
Kourilsky, chargé de la recherche
à l'Institut G. Roussy et Gérard
Théry, président de la Cité des
sciences de la Villette.
► Rens. : Conseil régional,
tél. 02 99 27 10 10.
Du côté des
laboratoires
Les doctoria les
de Rennes 1
Rennes : chaque année, 10000 docteurs
sortent des universités françaises.
Parmi eux, 2 500 trouveront
à se placer dans l'enseignement supérieur
et la recherche. Comment
faire en sorte que les autres s'insèrent
bien dans le monde industriel,
alors qu'a priori la formation de
thèse ne les y prépare pas ? La première
édition bretonne des doctoriales,
une nouvelle initiative du ministère
de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche, sera organisée
par l'université de Rennes 1. Elle
prendra la forme d'un colloque-atelier
d'une semaine, auquel seront
invités 80 doctorants de toutes les
disciplines représentées à Rennes 1.
Au programme : exposés, conférences,
témoignages, réalisés par
des professionnels, mais surtout un
important travail personnel : les étudiants,
répartis en groupes hétérogènes
de 8 personnes, auront à
construire, à présenter et à défendre
un projet innovant (par exemple :
créer une entreprise pour exploiter
une nouvelle matière première). Ce
premier séminaire se déroulera en
octobre prochain.
Rens. : D. Grandjean et
P. Navatte, présidence de Rennes 1,
tél. 02 99 25 36 36.
IrisaTech : le club
des partenaires de l'Irisa
Rennes : en février dernier, l'Irisa a
ouvert le club "IrisaTech", lieu
d'échanges entre les industriels et
les organismes concernés par le
transfert de technologies en informatique
et télécommunications.
L'Irisa propose aux adhérents du
club différents services et activités
destinés à accroître les échanges
avec ses chercheurs : une lettre
d'information, "Émergences", l'accès
gratuit aux rencontres h-isaTech
(thème pour 1997 : technologies de
développement du logiciel), l'accès
à un serveur d'information sur Internet
(appel d'offres, publications,
emplois...), l'invitation aux soutenances
de thèse de l'Irisa, l'invitation
à une journée de veille technologique
(sujet 1997 : la réalité
virtuelle), l'accès gratuit au centre
de documentation de l'Irisa et la
possibilité de participer à certaines
formations organisées par l'Irisa.
I. Rens. : Chantal Le Tonquèze,
tél. 02 99 84 75 33.
21 février/
Inauguration de l'U 456
de l'Inserm
Rennes : Claude Griscelli, directeur
général de l'Inserm (Institut
national de la santé et de la recherche
médicale) était à Rennes le
21 février dernier pour inaugurer la
nouvelle unité 456 "Détoxication et
réparation tissulaire". Cette unité,
dirigée par André Guillouzo, est
issue de l'U 49 (Recherches hépatologiques)
et d'équipes des facultés
de médecine et de pharmacie.
► Rens. : André Guillouzo,
tél. 02 99 33 62 40.
Médecine
environnementale
De gauche à droite :
Y. Martchenko, docteur,
B. Katznacheev, académicien
et directeur de l'Institut Mika,
L. Lamballais et A. Trofimov,
professeurs.
Rennes : Edmond Antoine Décamps
et son collaborateur Loik
Lamballais, du groupe Physique-
Environnement de l'université de
Rennes 1, ont signé, en février dernier,
un contrat de collaboration
scientifique avec l'Institut russe de
médecine environnementale "Mika"
de Novossibirsk. Un protocole de
recherche basé sur "l'évaluation
de la sensibilité neurovégétative
de l'homme aux influences magnétiques
environnementales" a
été élaboré pour répondre à certaines
interrogations sur les champs
électromagnétiques et la santé.
Rens.: Loik Lamballais,
tél. 02 99 28 62 09.
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
Festival du cinéma d'animation
et d'images de synthèse.
p
. Rennes, du 7 au 18 avril 1997
9' Cdtt ion - MJC lmrequmln y- Tel mm , su 57 GC
Du côté de
l'Europe
Recherche de
partenaires
Le Centre relais innovation publie
régulièrement des offres
de partenariat. Parmi celles-ci,
citons : "Microsystème multisensoriel
pour le diagnostic
des fonctions pulmonaires"
(entreprises, centres de recherche)
; "Méthode de packaging
et de découpage laser
automatique permettant une
faible pollution microbienne et
une meilleure conservation des
champignons et fruits" (tous
types de partenaires).
Rens.: Benoît Nicol, CRI,
tél. 02 99 67 42 00.
Du côté d'Internet
Nos sites préférés (pour le moment I)
Les animateurs du Cybercafé installé au sein de l'exposition "Les Autoroutes
de l'information" de L'Espace des sciences vous proposent leurs
sites préférés.
http://www.exploratorium.edu (le must de la culture scientifique !)
http://www.ifremerfr (pour la beauté des images)
http://www.urec.fr (le serveur du CNRS, très pratique)
http://www.demon.co.uk/london-calling/ (tout sur Londres)
http://www.steval.qc.ca.cadeau.htm (cadeaux virtuels)
http://www.fluideglacial.tm.fr (pour la prière au rédac'chef)
http://www-personal.usyd.edu.aul-swishart/looney.html (pour les
fans du canard ronchonneur).
Radôme
Le musée des télécommunications de Pleumeur-Bodou vient d'ouvrir
son nouveau site. À consulter à l'adresse :
http://www.musee-des-telecommunications.asso.fr
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997 LES BRÈVES
Les échos
de l'Ouest
28 février/
France Télécom et
la Bretagne
Michel Bon, P-DG de France
Télécom et Yves Mansillon,
préfet de la Région Bretagne.
Rennes : invité à la préfecture de
Région par le Groupe d'animation
des télécommunications (GAT),
Michel Bon, président de France
Télécom, a répondu aux propositions
formulées par le GAT. Mis en
place par le préfet de Région, ce
groupe de travail fonctionne depuis
1994 et comprend des représentants
de tout le secteur des télécommunications
en Bretagne :
opérateurs et centres de recherche
et de formation, mais aussi technopoles,
entreprises et organismes
professionnels.
Fortement marquées par le souci
du développement économique, les
propositions du GAT incitaient
France Télécom à tirer parti des
nombreux partenariats fonctionnant
en Bretagne et à considérer
notre région comme une terre d'innovation
et d'expérimentation,
dans les domaines du logiciel et du
service. Michel Bon a répondu favorablement
à ces incitations, ces
domaines ayant récemment pris
beaucoup d'importance...
Plus discret sur l'engagement de
France Télécom dans le développement
des nouvelles technologies,
Michel Bon a pourtant affirmé que
"la recherche fondamentale est
essentielle à l'avance que France
Télécom peut avoir sur ses
concurrents. Mais il faut préserver
l'équilibre entre «fondamental
» et «appliqué»". Rappelons
que la Bretagne concentre à elle
seule la moitié des effectifs de recherche
de France Télécom, répartis
entre le Cnet à Lannion et le
CCETT à Rennes. C'est, à ce titre,
la région française qui a joué le
rôle le plus important dans le développement
de France Télécom ces
trente dernières années. Loin de
pouvoir se reposer sur ses lauriers,
elle devra encore faire preuve de
souplesse et d'adaptabilité pour répondre
aux défis des prochaines
décennies...
► Rens. : Bernard Lampérière,
tél. 02 99 02 17 07.
olplllU1
"[Illllllior ONP
Qi CEVA
Rens.: J.-Y. Thébaudin,
Adria, tél. 02 98 90 62 32.
Du 7 au 18 avril/
Image par Image
La MJC de Bréquigny organise la
9' édition de ce festival du cinéma
d'animation et d'images de synthèse.
Plusieurs soirées thématiques
sont proposées autour de la
musique, du palmarès Imagina 97,
du vidéo-clip d'animation...
► Rens. : MJC Bréquigny,
tél. 02 99 50 57 66.
Les dix ans
de la Région ►
Rennes : en 1986, le Conseil régional
était élu au suffrage universel.
Afin de présenter à tous le bilan
de dix années d'actions régionales,
le Conseil régional publie un document
: "10 ans de région". Formations,
développement économique,
recherche, environnement, culture...
sont parmi les thèmes abordés. Ce
document est disponible sur demande
auprès du Conseil régional.
Rens.: Conseil régional de
Bretagne, tél. 02 99 27 10 10.
Légion d'honneur
Rennes : président de l'université
de Rennes 1, directeur de l'École
nationale supérieure de chimie, directeur
de l'Institut national des
sciences appliquées de Rennes :
toutes ces fonctions importantes
ont été successivement assumées
par René Dabard, aujourd'hui président
de la technopole Rennes
Atalante. Cette carrière exceptionnelle
vient d'être récompensée.
Remise de la médaille
d'officier dans l'ordre de la
Légion d'honneur René
Dabard (à droite), le 7 mars
dernier, par le recteur Yves
Martin (à gauche).
14 mars/
Fibres
Une quarantaine d'industriels européens
ont assisté à la journée
"Fibres alimentaires", organisée
à Rennes par l'Inra, le Ceva et
l'Adria. Il s'agissait, pour ces
« centres de recherche, d'informer
les industriels du secteur agroalimentaire
sur les potentialités d'utilisation
des fibres comme ingrédients
nutritionnels ou fonctionnels
et de faire le point sur les principaux
résultats obtenus dans le
cadre de trois programmes de recherche.
0 RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
FORMATION CONTINUE
UNIVERSITE DE RENNES 1
ION D PROJETS,
LE DEVELOPPEMENT LOCAL,
L'AMENAGEMENT
VOUS INTERESSENT :
DESS Evaluation et Analyse Finançière
pour les Collectivités Territoriales
DESS Evaluation de Projets: Industriels,
Agricoles, Sociaux et d'Environnement
MST Aménagement et Mise en Valeur
des Régions
LICENCE-MAITRISE
Administration Economique et Sociale
"option Développement Local"
FORMATION
CON !NUL INFORMATION
SERVICE D'EDUCATION PERMANENTE
4, rue Kléber 35000 RENNES
Laurent Plouvier Tél. 02 99 84 39 50
Laurent.Plouvier@Univ-rennes.
Photo Inseim/C. Bohinel.
Expositions itinérantes
Savoirs nouveaux,
pouvoirs nouveaux
La bioéthique en pratique
Les nouvelles possibilités de la
biologie en matière d'assistance
médicale à la procréation, de
diagnostic prénatal et préimplantatoire,
mais aussi de thérapie
génique ou de transplantation
d'organes, soulèvent des
questions d'éthique individuelle
et collective. Cette exposition,
conçue par le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la
Recherche, parle de la bioéthique
avec des textes clairs,
agrémentés de dessins. Elle nous
invite à la réflexion et au débat.
Tarif de location : 500 F la semaine,
1500 F le mois, transport
et assurance à la charge de l'emprunteur
(réductions dans le Finistère
et dans certaines communes
d'Ille-et-Vilaine).
O. Rens. : Benoit Bigotte-Le Roy,
L'Espace des sciences,
tél. 02 99 31 79 10.
' , formation . .,~.•
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997 LES BRÈVES
Expositions
À l'Espace des sciences
Jusqu'au 30 avril/
Les Autoroutes
de l'information
Rennes : que sont
les Autoroutes
de l'information ?
sur quelles technologies
reposent-
elles ?
quelles sont leurs
applications ?
leur enjeux ? cela peut-il améliorer
nos conditions de vie ? de travail ?
Tous ces thèmes sont abordés lors
de cette exposition très grand public,
dans laquelle un animateur se
tient en permanence à votre disposition...
De plus, une visite guidée est
proposée chaque jour à 16 h.
Rens.: L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 28.
Ouvert du lundi au vendredi de 12 h 30
à 18 h30, le samedi de 10 h à 18 h 30.
Entrée :10 F, tarif réduit : 5 F, gratuit
pour les moins de 12 ans. Groupes le
matin sur réservation uniquement
Au musée des
télécommunications de
Pleumeur-Bodou
2 avril-28 septembre/
Les Télécoms en Légo
Pleumeur-Bodou (22) : antennes,
lanceurs, satellites, récepteurs...
tous ces objets seront à construire et
à réinventer en utilisant des briques
Légo ! Des milliers de briques
bleues et blanches seront à la disposition
des enfants et il y aura des
récompenses (boîtes de Légo et un
voyage à Légoland) pour les plus
belles réalisations. Ce nouvel atelier
proposé par le musée des Télécom
de Pleumeur-Bodou est destiné aux
6-12 ans, mais je connais des
grands qui vont se faire tout petits !
Rens. : Musée des Télécoms,
tél. 02 96 46 63 81.
"Le lait, la vie" prend
la clé des champs
Saint-Ségal (29) : jusqu'au 2 septembre,
le musée des champs présente
l'exposition "Le lait, la vie",
une coproduction du Cidil (Centre
interprofessionnel de documentation
et d'information laitières) et de
L'Espace des sciences-CCSTI.
Dans le cadre de cette exposition
sera organisée "La semaine du lait"
du 26 au 30 mai, des ateliers d'information
et de sensibilisation pour
les enfants (sur réservation).
Rens.: Musée des champs,
tél. 02 98 73 01 07.
Formations
Admission à l'IUFM
de Bretagne
Les demandes d'admission à
l'IUFM pour la rentrée scolaire
1997 (préparation aux Capes, Capeps,
Capet, CAPLP2, CPE et
Cafep) se font exclusivement par
Minitel au 3614 IUFM Bretagne
jusqu'au 30 avril 1997. Ce serveur
permet d'accéder à des pages d'information
générales sur l'IUFM,
également disponibles sur Internet à
l'adresse http://www.bretagne.iufm.fr
► Rens. : IUFM,
tél. 02 99 54 64 44.
Bourses doctorales
régionales
Rennes : le Conseil régional de Bretagne
consacre pour l'année 1997 un
crédit total de 13,5 MF en faveur de
la formation par la recherche, en
grande partie sous forme de bourses
doctorales régionales. D'un montant
annuel de 70000 F, elles sont attribuées
aux titulaires d'un DEA ou d'un
diplôme équivalent inscrits dans un
établissement breton et/ou effectuant
leur thèse dans un laboratoire implanté
en Bretagne. Les thèmes de recherche
prioritaires correspondent aux
axes majeurs de la région : informatique-
télécommunications-réseaux,
acoustique sous-marine, environnement,
nutrition animale et humaine,
imagerie professionnelle y compris
médicale. Les demandes de bourses
sont à déposer avant le 15 mai.
Rens .: Conseil régional,
Service recherche et innovation,
tél. 02 99 27 12 78.
Formations Archimex
8-9 avril/
Réglementation et
valorisation des déchets
organiques
Vannes : cette formation, organisée
avec la collaboration de l'Ademe, a
pour objet de faire mieux connaître
la nature des coproduits industriels
d'origine organique, afm de pouvoir
mieux les valoriser.
Rens.: Philippe Masson,
Archimex, tél. 02 97 47 06 00.
Formations Adria
Quimper : les formations dispensées
en avril par l'Adria de Quimper
auront pour thèmes : statistiques
pour la conduite des process,
gestion de l'eau, conduite du nettoyage-
désinfection, moisissures et
mycotoxines, ingrédients et additifs
en charcuterie, antioxydants.
► Rens. : Adria,
tél. 02 98 90 62 32.
Formations de
l'Institut de l'homme et
de la technologie (IHT)
Nantes : plusieurs formations organisées
en avril et mai par l'IHT sont
consacrées à Internet : création de
sites web, recherche d'information,
navigation, maîtrise des outils...
► Rens. : IHT,
tél. 02 51 85 74 00.
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
g
2
Ali AN Abdelmalek =
L'EUROPE
COMMUNAUTAIRE,
L'ÉTAT-NATION
ET
LA SOCIÉTÉ RURALE
L'exemple du Pays de Redon
L!I .. .•
À lire
L'Europe communautaire,
l'État-nation et la société
rurale, l'exemple du pays
de Redon
Dans cet ouvrage, Ali Aït
Abdelmalek, maître de conférences
en sociologie et directeur
de l'UFR "Sciences humaines"
à l'université de
Rennes 2, analyse les effets
multiples de l'Europe dite
"communautaire" sur les agriculteurs
situés dans des microterritoires
(qui rappellent parfois
les anciens "pays").
L'Europe, en transformant les
agriculteurs en chefs d'entreprise
moderne, a exclu du travail
une grande partie des exploitants.
Ali Ait Abdelmalek
s'interroge sur la réalité du dépérissement
des structures territoriales
et se demande si profession
et microterritoire ne
cherchent pas à se ré-agréger.
Éditions L'Harmattan, 160 F.
► Rens. : Ali Art Abdelmalek,
tél. 02 99 14 19 00.
Pesiical :icr c- Dotouvcrlr • c r tinn
SAINT-MALO • DU I I Al: 15 .~1V811. 1997
Du 11 au 15 avril/
Salon Mer et Découverte
Saint-Malo (35) : la deuxième
édition du festival Mer et Découverte
fera découvrir au plus
grand nombre la "planète
mer" autour de six grands
thèmes : nautisme, tourisme et
loisirs, culture et patrimoine,
santé et beauté, recherche et
environnement, produits de la
mer. Cette année, une grande
exposition présentera la culture
scientifique et technique liée à
la mer. Expositions, animations,
projections de films dévoileront
les secrets de la "planète
mer". Des voiliers de
course modernes se rassembleront
également à Saint-Malo
pour l'événement. Le commandant
Cousteau sera le président
d'honneur de ce festival qui,
cette année, met au premier
plan la recherche scientifique
maritime !
Rens.: tél. 02 99 84 64 64.
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997 LES BRÈVES
Document Me B Découverte.
OÙ TROUVER RÉSEAU
EN KIOSQUE ?
Librairie Breizh
17, rue de Penhoët - Rennes
Colombier Presse
7, dalle du Colombier - Rennes
Librairie médicale et scientifique
3, rue Édith Cavell - Rennes
Librairie Dialogues
Forum Roull - Brest
QUI A DIT ?
Réponse de la page 5
Patrice Aron, dans un
article du Monde informatique,
le 28 février 1997.
Colloques
2 avril/
Effet de serre et
économies d'énergie
Dinan (22) : ce colloque technique
est organisé par le pôle Cristal
froid et climatisation de Dinan, à
l'intention des professionnels de ce
secteur.
► Rens. : Pôle Cristal,
tél. 02 96 87 14 18.
3-4 avril/
Eurofood 97
Saint-Malo (35) : la 7'
édition de la convention
internationale d'affaires
des produits alimentaires Eurofood,
organisée par le Conseil régional
au palais du Grand Large à
Saint-Malo, offre aux professionnels
de l'alimentation (grande distribution,
restauration hors-foyer,
importateurs et grossistes) l'occasion
de goûter les nouveaux produits
français, bretons pour l'essentiel.
Eurofood réunira donc les
grands noms de l'agroalimentaire
breton, mais aussi les PME innovantes
qui présenteront leurs produits
aux différents acheteurs.
Rens.: Conseil régional,
téL02 99 27 13 59.
11 avril/
IrisaTech
Rennes : cette seconde
rencontre IrisaTech, organisée
en collaboration
avec la Meito (Mission
pour l'électronique, l'informatique
et la télématique de l'Ouest) permettra
de faire une introduction
aux standards d'architectures logicielles,
de préciser l'approche à la
spécification de différentes architectures
et de débattre largement
autour de ce sujet. Elle se déroule
dans les locaux de l'Irisa et sera
animée par Valérie Issamy, chargée
de recherche Inria.
► Rens. : Chantal Le Tonquèze,
tél. 02 99 84 75 33.
Du 16 au 19 avril/
Congrès
"Archéométrie 97"
Rennes : du 16 au 18
avril seront présentés à l'université
de Rennes 1 les apports des disciplines
scientifiques à la résolution
de problématiques archéologiques.
Une excursion sur le site de Carnac
et à Locmariaquer clôturera, le 19
avril, ce colloque international qui
devrait accueillir environ 175 participants.
Rens. : Loi'c Langouet,
tél. 02 99 28 60 70.
Du 22 au 25 avril/
Composés solides des
éléments de transition
Saint-Malo (35) : la 12e conférence
internationale sur les composés solides
des éléments de transition, organisée
par le Laboratoire de chimie
du solide et inorganique
moléculaire (unité mixte CNRSuniversité
de Rennes 1), aura lieu
au palais du Grand Large à Saint-
Malo. Elle rassemblera 350 chercheurs
de plus de 30 pays, chimistes
et physiciens spécialistes de
l'étude de nouveaux matériaux obtenus
par combinaison des différents
métaux et métalloïdes.
► Rens. : Henri Noël,
tél. 02 99 28 62 55.
24-25 avril/
Électronique embarquée
Lannion (22) : ces deux journées
sont destinées à un public d'ingénieurs
de l'industrie, de responsables
de PME et de chercheurs.
Partenaires et animateurs de ces
journées : la SEE, la Meito et le
Critt électronique de Lannion.
► Rens. : Philippe Dupuis, Critt,
tél. 02 96 46 47 57.
I D u 28 au 30 avril/
Économistes des pêches :
96 conférence annuelle
Quimper : le Centre de droit et
d'économie de la mer (Cedem) de
l'Université de Bretagne occidentale
(UBO), organise avec le laboratoire
d'halieutique de l'Ensar
(École nationale supérieure agronomique
de Rennes) la 9' conférence
annuelle de l'Association européenne
des économistes des
pêches (EAFE). Après Portsmouth
et Barcelone ces deux dernières
années, ce sera le centre universitaire
Jakez Hélias à Quimper
(UBO) qui accueillera du 28 au 30
avril une centaine de participants.
Les thèmes abordés seront les
conflits d'usage et la régulation de
l'accès à la ressource, les problèmes
de marché des produits halieutiques,
et enfin l'intégration
des activités halieutiques et aquacoles
dans le contexte de la gestion
du littoral.
► Rens. : Jean Boncoeur (UBO),
téL02 98 01 60 40;
Jean-Pierre Boude (Ensar),
tél. 02 99 28 75 30.
5 et 6 mai/
Les enjeux d'Internet
Rennes : les enjeux politiques et
économiques d'Internet seront
abordés lors des conférences et
tables rondes qui se dérouleront à
la faculté de droit de Rennes
(Amphi 7) durant ces 2 journées,
de 9 h à 17 h. Ce colloque gratuit et
ouvert à tout public est organisé
par l'Aresp (Association rennaise
des étudiants en sciences politiques
de la faculté de droit), en collaboration
avec l'association Bug et Le
Monde diplomatique.
Rens. : Aresp,
téL 02 99 84 76 08,
e-mail: aresp@univ-rennesl.fr
•
MEITO
® RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
RESEAU
Président de l'Espace des sciences-CCSTI : Paul Tréhen. n Directeur de la publication : Michel Cabaret. n Rédacteur en chef : Hélène
Tattevin. • Rédaction: Nicolas Caillas, Philippe Hervé, Marc-Élie Pau, Catherine Perrot. n Comité de lecture : Christian 9lillaime (physiquechimie-
matériaux), Gilbert Blanchard (biotechnologies-environnement), Thierry lutent (géologie-océanographie), Didier Le Morvan
(sciences juridiques), Alain Hillion (télécommunications-traitement du signal!, Michel Branchard (génétique-biologie). • Abonnements :
Béatrice Texier. n Promotion: Danièle Zum-Folo. n Publicité: AD Media, tél. 02 99 54 31 33, e-mail : ad-media@ eurobretagne.h
Réseau est publié gréer au soutien de la Région Bretagne, du secrétariat d'État d la Recherche, des départements du Finistère et
d'Ble•et•Vilaine, de la Ville de Rennes, de la Direction régionale des affaires culturelles et du Fonds social européen. Edition :
L'Espace des sciences-CCSTL. Réalisation : Pierrick Bertut création graphique, Cesson•Sévigné. Impression : TPI, !letton.
RÉSEAU 132 • AVRIL 1997
Conférences
Les mercredis de la mer
9 avril/
L'océan :
la dérive des
climats
Rennes : Gérard Auffret,
sédimentologue
à l'Ifremer, présente son point de
vue sur l'évolution des climats. Au
cours des dernières décennies, nos
connaissances et notre compréhension
de l'océan ont progressé de
façon spectaculaire, notamment
quant à son rôle dans les climats. À
la maison du Champ de Mars à
20h 30, entrée libre.
Rens. : L'Espace des sciences-
CCSTI, tél. 02 99 35 28 20.
Conférences publiques
à I'IUFM
Rennes : dans le cadre de son projet
culturel, l'IUFM (Institut universitaire
de formation des
maîtres) propose des conférences
publiques ouvertes à tout public.
Ces conférences ont lieu à 18 h, à
l'IUFM, à l'amphithéâtre Condorcet.
L'entrée est libre.
3 avril/
Le témoignage
Sommes-nous capables d'être de
bons témoins ? Un matériel expérimental
de recherche et des simulations
seront présentés au public par
Jacques Py et Alain Somat, tous
deux maîtres de conférences en
psychologie sociale expérimentale,
respectivement à l'université de Savoie
et à l'université de Rennes 2.
12 mai/
Art et multimédia
Pierre Braun, maître de conférences
à l'université de Rennes 2.
proposera quelques clés pour aborder
l'art, à l'ère des nouvelles technologies.
Certaines oeuvres exemplaires
seront visionnées au cours
de la conférence.
► Rens. : Fabienne Colin,
téL 02 99 54 64 49.
science à notre porte !"
La science à notre porte
Brest : proposée par l'association
de quartier brestoise ACB (Association
de la Cavale Blanche), le
Conseil général du Finistère et
L'Espace des sciences-CCSTI, "La
science à votre porte !" est une opération
originale. Elle allie un cycle
de conférences à des expositions
scientifiques grand public et des
animations.
La première conférence est celle de
Jean Rosmorduc, professeur à la
faculté des sciences de l'Université
de Bretagne occidentale. Elle a lieu
à 18 h, mardi lm avril, dans les locaux
associatifs de la Cavale
Blanche, place Jack London. Son
thème est : "Les sciences, leur histoire,
et la société". L'exposition
associée, "Le rôle des scientifiques
pendant la révolution française",
est accueillie du 1" au 22 avril, à la
bibliothèque municipale de la Cavale
Blanche, place Jack London.
► Rens. : Marc-Élie Pau,
L'Espace des sciences - antenne
Finistère, tél. 02 98 05 60 91,
e-mail: mepau@infinifr
RESEav
est à l'écoute
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et commentaires.
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et conférences scientifiques,
parlerons de vos recherches,
de vos innovations.
Appelez la rédaction
à Rennes au 02 99 35 28 22,
fax 02 99 35 28 21,
e-mail : ccsti@univ-rennesl.fr,
à Brest au 02 98 05 60 91,
fax 02 98 05 15 02,
e-mail : mepau@infini.fr
Prochains dossiers :
la qualité de l'alimentation, le
développement durable, le patrimoine
scientifique breton,
l'école Télécom Bretagne...
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