Noyé sous l'information ?

N° 178 -

Magazine

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E ET INNOVATION EN BRETAGNE N°178
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L'ESPACE
DES
SCIENCES
Exposition du 26 avril au 28 juillet 2001
MUSÉUM Espace des sciences
Centre Colombia - Rennes
0 L'ESPACE
DES
SCIENCES
D'HISTOIRE NATURELLE
NEUCHATEL
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Qui sommes-nous D'où venons-nous
'Qui n'a pas rêvé d'aller fouiller un tombeau érf.
Égypte ou un dolmen dans les landes de
Bretagne ? Et de découvrir des vestiges
jusque-là inconnus ? L'archéologie fascine,
car elle nous permet de connaître nos origines,
et de mieux comprendre le monde d'aujourd'hui,
résultat des évolutions passées.-
Découvrir a rencontré Charles-Tanguy Le
Roux, conservateur général du patrimoine de
Bretagne et préhistorien, pour vous faire partager
cette passion. Mais attention... La réalité
scientifique est parfois assez éloignée de
la bande dessinée ou du cinéma. Suivez le
guide...
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@ Supplét~rént 'du journal Sciences:A4 '~ 0'-_~
N° 10 - Juin 2001 r r ,.,~ ' ~s ' ~•
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L'ESPACE
DES
SCIENCES
Lors d'une fouille, il est important de bien délimite
zone et de la prospecter méticuleusement.
Profession : archéologue
Charles-Tanguy Le Roux est conservateur général du patrimoine de Bretagne. Il est également
préhistorien, spécialiste du néolithique.
Portrait
Découvrir : Qu'est-ce que l'archéologie ?
C. T. Le Roux : C'est une discipline qui tente de reconstituer le passé des hommes et de leurs sociétés,
au travers des vestiges qu'ils nous ont laissés.
Découvrir : Est-ce une science ?
C. T. Le Roux : La question divise les archéologues eux-mêmes ! Il
y a bien une démarche scientifique, puisque nous recherchons en
permanence les preuves de ce que nous avançons. Nous utilisons
pour cela des techniques scientifiques, parfois très poussées :
étude des pollens, analyses chimiques, mesures nucléaires...
Mais, en nous travaillons sur des traces et non sur
des documents, comme le font les historiens. Or, interpréter une
trace peut être très subjectif ! Un exemple amusant peut faire comprendre
cela. Un archéologue étudiant, dans mille ans un chantier
de fouilles en France, trouvera des tonnes de boîtes et de bouteilles
de Coca... En déduira-t-il que nous vivions une "ère Coca" ?
Ou qu'il y a eu une invasion américaine ?
Découvrir t-1-4)i sert . s?,
C. T. Le Roux : Je pense qu'elle répond à une interrogation fondamentale pour l'humanité, celle qui est
résumée par le fameux : "Qui suis-je, où vaisje, et dans quel état j'erre". L'homme a besoin de se situer
dans le temps. L'archéologie donne certains éclairages sur cette question.
Découvrir Vous disiez précédemment qu'il y a une part de subjectivité dans l'étude des traces. Les
réponses qu'apportent les archéologues sur nos origines sont donc peut-être inexactes ?
C. T. Le Roux : Il faut en effet faire attention. Il est arrivé que certains utilisent l'archéologie à des fins
tout autres que la connaissance scientifique. Il y a un exemple en Bretagne : la forêt de Brocéliande (de
son vrai nom : Paimpont, en Ille-et-Vilaine). En mettant sur certains monuments mégalithiques des panneaux
comme : "tombeau de Merlin", faisant référence au Roman de la Table Ronde, on détourne la réalité,
à des fins commerciales, pour attirer les touristes. Nous ne sommes pas ici dans l'archéologie, mais
dans la mythologie !
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Pratique
Que disent les traces ?
L'exercice suivant montre les difficultés
et les limites de l'archéologie...
Il faut être deux. Le premier, muni
d'un appareil photo, d'un carnet et d'un crayon, se poste
près d'un marché, d'une plage... Il note tout ce qu'il voit.
Le second, ignorant les observations de son camarade,
se rend le soir même sur le lieu d'étude, après le
départ de tout le monde.
Là, à partir des traces qu'il relève sur le sol, dans les
corbeilles à papier, dans le sable... il doit essayer de
déterminer ce qui s'est passé dans la journée : combien
de gens sont venus là (combien de femmes, d'hommes,
d'enfants), y avait-il des animaux, combien, quelles ont
été leurs activités, les aliments et les boissons consommés,
quels jeux ou sports ont-ils pratiqué... ?
Il faut ensuite comparer les deux "rapports".
En clair...
Archéologie : du grec
arkhaios, ancien et gonê, génération.
Cairn : mot irlandais, signifiant : "monticule
de terre", construction typique des Celtes
(peuple originaire du sud-ouest de
l'Allemagne ayant conquis l'Europe de
l'Ouest vers — 1 000 ans).
Néolithique : dernière période de la préhistoire,
allant de — 5 000 ans avant notre
ère à — 2 500, caractérisée par l'apparition
des outils en pierre polie, de la céramique,
de groupements humains en villages, de
l'agriculture et de l'élevage.
La méthode archéologique
ig "Contrairement à ce que l'on pense, l'archéologie, c'est bien autre chose que de "gra- IWAFsTf4GE`l ove {LiCsiDN, ci
touiller" le sol avec des petites pelles ou des pinceaux !" explique Charles-Tanguy Le Roux. Nc A ciergES
"Comme le disait l'un de mes professeurs : "il ne faut pas confondre archéologie et fouillo- mig sow et-0;
graphie !" En fait, les choses se font en trois temps. Avant d'explorer un site, il faut réali- 1-1,3NQclgz. Leg ses
ser tout un travail de préparation : recherche de documents écrits sur le secteur, sondages i ere-Eç.iteS0
sur le terrain...
Avant de creuser...
Avant de creuser, il faut savoir ce que l'on cherche. Un exemple simple permet de cornprendre
cela : le village de Chelun (111e-et-Vilaine), n'a pas vu de soldat allemand durant
la dernière guerre mondiale. Alors que les troupes d'invasion sont
passées à trois kilomètres de lui... Si l'on fouille le village, on a
peu de chance de trouver des traces de ce qui fut l'un des bouleversements
majeurs du siècle dernier. Un site ne peut se comprendre
que dans son environnement !
Une fois ce travail fait, il faut déterminer une stratégie. Fautil
tout fouiller, ou se contenter d'une zone représentative limitée
? Faut-il creuser grossièrement à la pelle, ou très soigneusement au grattoir ?
Quelles analyses prévoir ? Et puis, enfin, il faut traiter les données recueillies".
Pour un mois de travail sur le terrain, les archéologues passent des mois, voire des
années, dans leur bureau. n
La mise en scène
Que faire des découvertes, si celles-la ne sont pas mises à I
disposition du public ?
"Comment présenter, de façon rigoureuse une découverte
?" se demande M. Le Roux. "Prenons l'exemple du site
de Gavrinis [une petite île du golfe du Morbihan]. Vers —
4500, les hommes ont construit un dolmen, avec sa
chambre et son couloir d'accès . Il y a quelques
temps, nous avons découvert que la grande pierre qui
recouvre la chambre est un morceau du grand menhir :
la Table des marchands, dont la base se trouve à
Locmariaquer 2 , de l'autre côté du Golfe. Une première
question se pose : faut-il laisser la pierre à Gavrinis ? Ou fautil
la rapporter sur son site d'origine et reconstituer le grand menhir
qui est plus ancien ?
Un peu plus tard, vers —3 500 ans, les hommes ont,
pour une raison inconnue, décidé de combler le couloir d'accès
avec des blocs de pierre. Ils ont mis le feu aux cabanes
de bois qui étaient à l'entrée, puis ils ont recouvert le tout
d'une incroyable quantité de pierres . Que devons-nous
faire aujourd'hui ? Laisser le site bouché et fermé, comme
l'ont souhaité nos ancêtres ? Faut-il au contraire dégager le
plus ancien ? Nous nous posons sans arrêt des questions
de ce genre. Y répondre est important, car de nos
décisions dépend l'avenir du site et sa transmission aux
générations futures... Dans le cas de Gavrinis, nous venons
de décider de faire un compromis : laisser la chambre
ouverte pour que soient accessibles les gravures qui figurent
dans la roche, dégager l'entrée pour que l'on puisse
voir l'aspect du premier cairn, et laisser le reste en place,
pour rappeler la seconde utilisation du site".
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Voici quelques sites que nous
vous conseillons de visiter.
À savoir Quelques repères historiques
La plus ancienne trace humaine relevée en Bretagne, date de —700 000 ans. Elle est
constituée d'outils de pierre trouvés dans les alluvions de la Vilaine, à Saint-Malo-de-Phily (111eet-
Vilaine). Comme ils ont été roulés et entraînés par la force du courant, on ne sait pas avec
précision d'où ils viennent.
Le plus ancien site, toujours en place, est une petite grotte effondrée près de Plouhinec (Finistère). Cet
effondrement a recouvert le site et l'a conservé intact jusqu'à aujourd'hui, ce qui a permis de trouver le plus
vieux foyer (feu) connu en Europe. Il date de —450 000 ans. Les hommes de cette
époque sont des cueilleurs et des pécheurs, comme en témoignent les restes de
coquillages, trouvés à proximité.
Au néolithique (-5 000 ans), la Bretagne est envahie par des hommes venant
de trois axes (la Basse-Normandie, la vallée de la Loire, et le littoral Atlantique). On
voit apparaître des silex taillés typiques. C'est à cette époque que sont érigés les
grands dolmens et menhirs et non à l'époque gauloise (Celtes), comme on le pense
bien souvent.
Les Gaulois ont, en revanche, érigé des stèles de pierre caractéristiques. Leur
grande majorité a été "christianisée" par la suite ; elles constituent, par exemple,
des socles de calvaires.
Contrairement à ce que raconte la B.D. "Astérix", les habitants de la Bretagne
collaborèrent assez facilement avec les troupes romaines. C'était en effet l'occasion
de faire carrière dans l'armée et de s'enrichir. n La pierre plate de Locmariaquer
NlmuFt
http://www.culture.gouv.fr/culture/arcnat/fr/
Ne manquez pas de visiter ce très beau site du ministère
de la culture. La page sur l'archéologie sous-marine
est tout particulièrement belle et intéressante.
http://www.multimania.com/shabasso/index.htm
Vous vous intéressez à l'archéologie ? Visitez le site de
la société d'histoire et d'archéologie de Bretagne (créée
en 1920 à Rennes), qui regroupe amateurs et professionnels.
De nombreuses informations sur les congrès,
visites et fouilles.
http://maelle.blouch.free.fr/megalithes/
Joli site d'une jeune étudiante en mathématiques de
Brest, qui présente les mégalithes du "Bas Léon" (nord
de Brest).
htta://www.culture.fr/culture/arcnat/megalithes/fr/
Très beau site qui permet d'apprendre de nombreuses
choses sur les habitants du néolithique et leurs
étranges menhirs, dolmens et chambres couvertes. De
nombreuses et belles photographies.
Prochain dossier :
L'été des sciences
Découvrir, Supplément gratuit du journal Sciences-Ouest. L'Espace des sciences. 6, place des Colombes 35000 Rennes. Antenne Finistère, l'Espace des sciences, Technopole Brest-Iroise, 40, rue Jim Sévellec, 22920 Brest.
Président de l'Espace des Sciences : Paul Tréhen. Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédacteur en Chef délégué : Jean François Collinot (02 96 25 88 61). Secrétaire de rédaction : Karine Blanchard. Dessinateur
Nicolaz. Crédits photos : DR / Jacques Naveau. Maquette & impression : Imprimerie du Centre, Loudéac. Découvrir est publié grace au soutien de la Région Bretagne, des ministères de la Recherche et de l'Éducation Nationale,
des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine et du Fonds Social Européen.
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How has t
changed i
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
THE LIFE OF LABORATORIES
BUSINESS START-UP
CONFERENCE
page 7
On 6th April last, the Ecole nationale
supérieure des sciences appliquées et des
technologies (Enssat) in Lannion hosted a
conference on the theme of "Young
researchers and business start-ups".
Some one hundred young researchers,
Ph.D students and engineers attended
the event and listened carefully to the
advice from the Chairman of the Agence
pour le développement industriel du Trégor
(Adit), the Adviser to the Agence pour la
création d'entreprise (APCE) and other
speakers representing bodies such as
Anvar, Capital Risque, Enssat and Idil.
Two former students from Enssat also
described their positive experience in
business start-up.
Contact Enssat, tel: +33 2 96 46 50 30.
THE LIFE OF COMPANIES
"Passeports Bretagne",
a stepping-stone to business
STUDENTS SPONSORED FOR
SUCCESS
page 8
The "Passeports Bretagne pour entreprendre"
Association aims to encourage
contacts between young people and the
world of business by giving them the
means to finish their studies.
The ninth AGM was held in Rennes on 4th
May. It provided an opportunity to take a
fresh look at the activities of the
Association, which was set up in 1992, and
to study the results of a survey into the
outcome of the project for the
471students who benefited from the first
8years. The results were globally positive.
Contact: Vincenette Durand,
tel: +33 2 99 25 41 74.
THE LIFE OF LABORATORIES
Open source software and local life
WILL TOMORROW BE FREE
FOR EVERYBODY?
page 9
The third edition of the "Autour du libre"
conference was held in Brest on 16th and
17th May at the ENST Bretagne. This year,
discussions focussed on the use of open
source software such as Linux as opposed
to OEM software (Windows and Mac OS)
in local authorities, public bodies and
associations. The attendance, at the
conference, of Guy Hascoët, Secretary of
State to the Economy and Solidarity, showed
the importance of this "open source"
software which has now gone beyond the
small world of computer scientists.
Contact Aymeric Poulain Maubant
tel: +33 298 3312 49.
THE LIFE OF COMPANIES
Marine biotechnologies
A PLANT VACCINE DEVELOPED
FROM ALGAE
page 10-11
After Edward Jenner and Louis Pasteur in
the 19th century, the Breton company,
Goëmar, has made a discovery in the
field of vaccination.lt has announced the
forthcoming sale of the first vaccine for
plants. Manufactured using molecules
extracted from algae, it will be directly
sprayed onto leaves. It is expected to be
registered in July 2002 and should be
marketed in March 2003.
Contact Louis Damoiseau, Goëmar,
tel.: +33 2 99 21 53 70, www.goemar..com
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L'ESPACE
DES
SCIENCES
Centre de culture scientifique technique et industrielle
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on
a regular basis, with a copy of the corresponding
issue of SCIENCES OUEST, please contact Marc-
Antoine Martin, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo. f r
Brittany Regional Council is providing financial
backing for this service.
REG ION
01101111111111111
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BRETAGNE
Brittany is the 7th most populated region in France,
with 2.8 million inhabitants, but it is the leading
French region as regards research in the fields
of telecommunications, oceanography,
and agricultural engineering.
CIENCES OUEST JUNE 2001•N°178
AN IN-DEPTH LOOK AT
DOCUMENTARY ENGINEERING
How has the digital age changed
information management?
Océ Software Services
THE DOCUMENTARY CHAIN
page 13
Océ, a company specialising in industrial
copiers, is now offering documentary
engineering services through its subsidiary,
Océ Software Services, which has technical
departments in Lannion. Roland Brilland,
Marketing Director, explains why industry
will have to become more familiar with the
notion of information chains.
Contact: Océ Software Services,
tel: +33 2 96 05 83 04.
Digital documentation
"SIMPLE AND EFFICIENT!"
page 14
Simplicity, efficiency, customisation. These
three words sum up a certain view of
contemporary documentary engineering.
Kemper doc is a company specialising in
multi-lingual digital documentation. It
has implemented working methods that
differ from the now traditional Electronic
Document Interface (EDI) by taking as its
basic precept the notion that each
situation deserves its own solution. A sort
of documentary "haute couture".
Contact: Henri Chorand, tel: +33 2 98 64 50 11,
Henri. chorand@kemperdoccom
www.kemperdoc.com
ISSN 0769-6264. Pkerfick
Telemedicine
OPHTHALMOLOGISTS KEEP
AN EYE ON THE WEB
page 15
Semo (Serveur d'expertise multicentrique
en ophtalmologie) is a new type of Internet
sewer. It results from co-operation between
the teaching hospital (CHU) in Brest, the
Université de Bretagne occidentale, the
ENSTB and two industrial companies. It can
be used to circulate ophthalmological
knowledge and encourage co-operation
between specialists located some distance
apart in geographical terms, using a standard
modem. This stimulates discussion and
provides access to more precise diagnoses
with the help of experts in Brest.
Contact: SEMO, Guy Cazuguel,
tel: +33 2 29 00 13 61, semo.univ-brest fr
Documentary searches on
the Internet
EVERY FACET OF AGRICULTURE
IN A SINGLE CLICK
page 16
Hyltel, which specialises in the
management of information for the
agricultural sector, has developed Webagri,
the first browser dedicated to
agriculture on the Web. It is an intelligent
agent which can select the context
(general-interest browsers cannot do
this) and access 500,000 documentary
references in the farming sector. It has
received the backing of Anvar Bretagne
and won an award at the Innov'Space2000
exhibition. It could even be developed for
other sectors of activity.
Contact Christian Gentilleau, CEO of Hyltel,
tel: +33 2 23 46 00 46, contact@web-agri.fr
www.web-agri.fr
Supplément SCIENCES OUEST N°178/JUNE 2001
L'Espace des sciences 6, place des Colombes, 35000 RENNES - E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo.fr - Tél. +33 2 99 35 28 22 - Fax +33 2 99 35 28 21
Antenne Finistère : L'Espace des sciences, Technopole Brest-Iroise, 40, rue Jim Sévellec, 29200 BREST
JUIN 2001
Les journées de la création
d'entreprise
Passeports Bretagne pour entreprendre
Des étudiants parrainés pour réussir
Logiciels et vie locale
Demain sera-t-il libre pour tout
le monde ?
Nouvelle application des
biotechnologies marines
Un vaccin pour les plantes
Les nouvelles technologies
au secours de la documentation
Océ Software Services
Le document travaillé à la chaîne
Documentation numérique
"Faire simple et efficace !"
Télémédecine
Les ophtalmologistes ont un oeil
sur le Net
Recherche documentaire sur Internet
Toute l'agriculture en un seul clic
Pour en savoir
plus...
Le sigle du mois
marche
La photocopieuse
L'Espace des sciences
L nuovDllr,
1..4 I~logirf
aU!EKOSICi(
ilnnErRért.7 '
-même les bonnes femmes
bancre d 'ima. es ! â poil à ce clue. Je rois
-inf'erneF,9 u eUz~ormidable - on peu F' Fout" lyourer...
FINISTERE
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BRETAGNE, TERRE DES
TÉLÉCOMMUNICATIONS
plus qu'un slogan, l'expression "Bretagne, terre des télécommunications"
qualifie une réalité régionale dynamique fondée sur une longue
histoire dont Réseau, et maintenant Sciences Ouest, ont régulièrement
rendu compte depuis quinze ans.
Si l'on parle plus volontiers aujourd'hui des "technologies de l'information et
de la communication" que de "télécom", ces termes concernent toujours des
secteurs où la recherche et l'innovation se développent à la fois dans les
laboratoires publics et dans les entreprises.
Entre ces deux types d'acteurs, entre universitaires et managers, les
réseaux, qu'ils soient "de connaissances" ou "à haut débit", peuvent jouer le
rôle de ponts. C'est ce que démontrent les articles de ce mois-ci : l'initiative
"Passeports Bretagne pour entreprendre" comme les "journées de la
création d'entreprise" de Lannion prodiguent des conseils fondés sur le
retour d'expérience aux étudiants et scientifiques qui souhaitent monter leur
propre société ; tandis que les nouvelles technologies de communication, et
notamment l'avènement du réseau Internet, favorisent l'émergence d'une
nouvelle discipline, appelée "ingénierie documentaire", basée sur le partage
et la diffusion de l'information.
C'est grâce aux réseaux encore, et dans ce même esprit de travail en
commun, que les logiciels libres prennent de plus en plus d'importance, non
seulement dans le monde des passionnés d'informatique, mais aussi dans la
vie locale, associative et administrative, comme l'a prouvé la venue à Brest
de Guy Hascoët, secrétaire d'État à l'Économie solidaire, lors du colloque
"Autour du libre".
Enfin, parce que la Bretagne n'est pas seulement une terre de
télécommunications et excelle aussi dans les biotechnologies marines et
l'agronomie, la mise au point du premier vaccin pour les plantes par une
Unité mixte de recherche du CNRS avec la société Goëmar de Saint-Malo
montre, une nouvelle fois, combien les partenariats entre secteurs public et
privé peuvent être fructueux.
Bonne lecture. •
MARC ANTOINE MARTIN, RÉDACTEUR EN CHEF
Tirage du n°178: 3700 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 1281-2749
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association loi de 1901), centre associé au Palais de la découverte L'Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes •
lespace•des-sciences@wanadoo.fr - http://www.espace-sciences.org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 Antenne
Finistère : L'Espace des sciences, Technopole Brest-Iroise, 40, rue Jim Sévellec, 29200 Brest. Président de l'Espace des sciences :
Paul Tréhen. Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédacteur en chef : Marc-Antoine Martin. Rédaction : Nathalie Blanc, Jean
François Collinot, Vincent Derrien, Nicolas Jacquemet, Erwan Lecomte. Comité de lecture: Christian Willaime (physique-chimie-matériaux),
Gilbert Blanchard (biotechnologies-environnement), Carde Duigou (sciences humaines), Didier Le Morvan (sciences juridiques), Alain Hillion
(télécommunications-traitement du signal), Michel Brandrard (génétique-biologie), Thierry Auffret van der Kemp (biologie). Abonnements:
Béatrice Texier. Promotion : Magali Colin. Publicité : AD Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, e-mail info@admedia.fr Sciences Ouest
est publié grâce au soutien de la Région Bretagne, du ministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, des
départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine, de la Ville de Rennes, de la Direction régionale des affaires culturelles et du Fonds social européen.
Edition : l'Espace des sciences. Réalisation : Pierrick Bertot création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
SCIENCES OUEST sur Internet : www.espace-sciences.org
RENNES
n
9N
► MINISTÈRE DE L'EDUCATION NATIONALE,
DE U RECHERCHE
ET DE LA TECHNOLOGIE
Assemblée générale de la Meito
Stéphane Miège, président de la Meito (Mission pour
l'électronique, l'informatique et les télécommunications
de l'Ouest), a présenté un budget 2001 équilibré lors de
l'assemblée générale du 26 avril. Les 10 millions de
francs investis cette année ont servi à favoriser les échanges interentreprises
dans l'Ouest, à faire connaître les évolutions de la
recherche fondamentale à travers des salons et des colloques, et à
accompagner les projets innovants en matière de nouvelles technologies
de l'information et de la communication (NTIC) qui ont actuellement
le vent en poupe. La centaine de participants présents à
cette assemblée, organisée au Conseil régional de Bretagne, a profité
de l'occasion pour échanger autour du thème "Manager en
période de croissance".
-,gens.: Meito, tél. 02 99 84 85 00.
Nouvelles activités pour Acterna
Depuis sa fusion avec Actema, deuxième fournisseur
mondial de services et produits pour les systèmes
de communication, le laboratoire rennais
anciennement nommé Wavetek Wandel & Goltermann
réoriente ses activités depuis le début de l'année 2001. Autrefois
spécialisé dans les réseaux numériques à intégration de
services (RNIS) et la télévision numérique, le laboratoire travaille
désormais autour de deux activités phares : les mobiles de troisième
génération (UMTS) et les "systèmes experts" facilitant la résolution
de problèmes pour les techniciens et les opérateurs.
-►Rens.: Acterna, tél. 02 99 84 70 40.
Les start-up de l'Ouest récompensées
Nantes
Les rencontres Start West du capital
et de l'innovation qui ont eu lieu à
la Cité des congrès de Nantes les 10 et I l mai derniers ont mis
en avant des projets à fort potentiel de développement. Devant les
500 participants, quatre entreprises ont été primées, dont la société
Leacom spécialisée dans l'ADSL (Asymetric Digital Subscriber
Line = Internet à haut débit), basée à Cesson-Sévigné, qui a remporté
le prix développement d'un montant de 100000 F.
-,gens.: Start West, tél. 02 40 44 60 41.
l'arrivée du haut débit ouvre Isère
deIIentreprise en rirsaropait,
Des réseaux pour les entreprises
Une vingtaine d'entreprises et autant d'intervenants sont venus à la
rencontre des entrepreneurs, le 16 mai dernier, lors du salon "Entreprises
et Internet" à Quimper. Le travail en commun des entreprises
avec leurs prestataires de services et l'amélioration des relations
clients grâce aux télécommunications à haut débit étaient au coeur
des préoccupations des 260 entrepreneurs présents ce jour. D'après
la technopole Quimper-Cornouaille, organisatrice de la manifestation,
la création de centres d'appels mutualisés entre les entreprises
ou les offices du tourisme pourrait générer près de 1000 emplois en
Comouaille.
-►Rens.: Technopole Quimper-Cornouaille, tél. 02 98 10 02 00.
A
ACTE RNA
STRRT`WEST
SCIENCES OUEST 178 / JUIN 2001
Du ôtéd esenterprsies
4
Du_c Zté des laboratoires
~
~
o
La Recherche
à l'UFR
SciericeS
et TeckwigKes
Uni,ers iti de Bretagne O,,identale
L'UBO affiche
sa recherche
Qu'en est-il de la recherche scientifique
à l'UBO (Université de Bretagne
occidentale) ? La brochure
intitulée "La recherche à l'UFR
Sciences et techniques " répond à
cette question en présentant les différentes
équipes de Brest, soit une
dizaine de laboratoires, notamment
dans les domaines de la physique
et de la chimie, et un plateau technique
(RMN-RPE, microscopie électronique,
analyse par rayons X...). La
publication et la présentation de ce
document le mois dernier à la
presse finistérienne, à l'initiative de
Christian-Louis Madec (doyen) et
Yves Le Mest (directeur scientifique),
a pour but de faire connaître
leurs activités et de valoriser ainsi la
recherche à Brest. Sont visés, d'une
part, les hommes politiques et les
collectivités locales, qui procurent
les principaux financements pour
les laboratoires, et d'autre part, les
industriels, en tant que collaborateurs
potentiels, mais aussi les
autres organismes de recherche
publics ou privés, locaux ou nationaux,
susceptibles de coopérer avec
les équipes brestoises.
-,Rens. : Yves Le Mest, directeur
scientifique, UFR Sciences et
techniques de l'UBO,
tél. 02 98 01 62 75,
http://www.univ-brest.fr
yves.lemestéun iv-brest.fr
Débat sur les langages
de programmation
11117,... I RIS A à L'Irisa
"Imaginez une
voiture dont le câblage électrique est
indiscernable depuis les circuits du
moteur jusqu'à l'ampoule du plafonnier.
Si une panne de courant survient,
il est alors impossible d'en
localiser l'origine. C'est le même problème
qui se pose lorsqu'un bogue se
produit dans un programme long de
plusieurs millions de lignes de code."
Telle est l'analogie choisie par
Jacques Malenfant, professeur à l'Institut
de recherche en informatique et
systèmes appliqués (Irisa) pour
expliquer l'intérêt de la programmation
par aspect. Celle-ci permet de
mieux structurer les codes des programmes,
les rendant ainsi plus
clairs et plus fiables. À l'occasion de
la "Journée sur l'état de l'art mondial
en technologies objet", du 10 mai
dernier, l'Irisa a reçu une délégation
intemationale de professionnels du
développement logiciel qui ont pu
échanger sur le sujet. La conclusion
de Jacques Malenfant : "Ce type de
programmation a beau être l'avenir
de l'informatique, il ne remplacera pas
de sitôt certains vieux programmes qui
ont prouvé qu'ils pouvaient durer ! La
programmation par aspect ne doit pas
s'inscrire comme une révolution, mais
comme une évolution."
-,Rens. Jean-Marc Jézéquel,
tél. 02 99 84 71 00.
Trois journées (radio)actives
Les 31" journées des actinides se
sont déroulées au palais du Grand
Large de Saint-
Malo, du 26 au
GRAND LARGE
PALAIS DU 28 avril. Plus de
SAINT-MALO 100 chercheurs
internationaux (européens, russes,
japonais, ukrainiens, polonais...) se
sont réunis pour échanger sur les
actinides, c'est-à-dire sur les éléments
radioactifs tels que l'uranium,
le plutonium ou le thorium. Cette
année, les scientifiques ont mis l'accent
sur la gestion et le problème
des retraitements des déchets
nucléaires.
-,Rens.: Henri Noël,
tél. 02 99 28 62 55.
Inauguration de
l'IUP génie biologique
à Rennes 1
Le 23 mai, l'ouverture de l'Institut
universitaire professionnalisé de
génie biologique de l'université
Rennes 1 a été
inauguré dans
les salons de
l'hôtel de ville
de Rennes. Les étudiants de la première
promotion et leurs professeurs
étaient présents, mais aussi
quelques-uns des industriels qui
leur ont ouvert leur porte.
-►Rens. : Bernadette Ducouret,
tél. 02 99 28 67 16.
u 5 juin au 28
ptembr Ilmils
Ille et Vilaine - Force 5, l'association
qui regroupe cinq chambres
consulaires d'Ille-et-Vilaine, organise
une vaste opération "portes
FORCE[ ouvertes" sur tout le
département, afin
L. que le public puisse
~--> visiter les entreprises
industrielles, artisanales et agricoles
locales. Les visites, gratuites
pour la plupart, ont attiré près de
9000 visiteurs l'année dernière.
Rens. : Caroline Tanguy,
tél. 02 99 94 75 11.
Juillet-aoû impol
A.ec I ANSTT et es délégati ~-
l'aventure scientifique
Finistère - L'association nationale
des sciences et techniques jeunesse
(ANSTJ) propose des
vacances scientifiques et sportives
pour les jeunes. Les séjours en
Finistère auront lieu à Châteauneuf-
du-Faou du 7 au 25 juillet et
à Plogastel-Saint-Germain du 4 au
22 août. Au programme : astronomie,
environnement, robotique,
microfusées et bien évidemment...
détente.
Rens. : Valérie Journier,
tél. 01 69 02 76 10,
http://anstj.mime.univ-paris8.fr/
index.html
-1:Du 16 juillet au 10 août/
Rennes - Lassociation "Les petits
débrouillards" propose des animations
scientifiques et techniques
gratuites
aux enfants des
différents quartiers
de la ville
qui ne partent pas en vacances.
Ces activités ludiques aborderont
des notions telles que l'énergie,
les moyens de transport, l'architecture
ou l'environnement de la
ville. Visites, jeux en association
avec les commerçants et goûters
sont également au programme.
Rens.: Bertrand Gaudin,
tél. 02 99 50 05 14.
Plongez dans
l'extraordinaire!
Mysteres
de la Nier
Nautibus, la nouvelle attraction
des "Mystères de la mer" à Saint-Malo
Le groupe Parc Astérix, propriétaire du grand aquarium de Saint-Malo
(rebaptisé "les Mystères de la mer") a investi 20 millions de francs dans
"Nautibus", une attraction d'un genre nouveau : à quelques mètres de
l'aquarium, Nautibus offre aux visiteurs de plonger sous l'eau. À travers
le hublot de l'un des 13 sous-marins de quatre places, le spectateur plonge
dans une cité engloutie dont l'histoire est narrée par la pieuvre robot
"Octobot", mascotte de l'aquarium. Depuis son rachat en septembre 1998, le
grand aquarium de Saint-Malo a bénéficié d'un investissement de 30 millions
de francs de la part du groupe Parc Astérix qui le positionne dans une
optique résolument ludique. Le président du parc, Olivier de Bosredon,
explique : "Si tous les aquariums exploitaient le même créneau, le public finirait
par se lasser. Certains, comme Océanopolis ou l'aquarium de Vannes font dans
l'informatif et le scientifique, nous, notre métier c'est de raconter des histoires et
de divertir." Les nouveaux décors ainsi que les 500 espèces animales ont
séduit, l'année dernière, près de 450000 visiteurs.
-►Rens.: Les Mystères de la mer, tél. 02 99 21 19 00.
GRAND AQUARIUM D[ SAAIf MAlO
SCIENCES OUEST 178 / JUIN 2001
Les échos de l'Ouest
s'informer à distance sur les potentialités
de la région grâce au Web. La
première cyber-rencontre a eu lieu
les 17 et le 18 mai et a réuni près de
450 intemautes.
-,Kens.: Centre de congrès
d'Angers, tél. 02 41 96 32 32.
Ménage de printemps !
Lancée par la Direction régionale
de l'environnement et soutenue par
le Conseil régional de Bretagne, la
13e édition du "Printemps de l'environnement"
a eu lieu du let au 5 juin.
Plus d'une centaine d'actions ont
été proposées au grand public par
les collectivités locales, les écoles,
les associations : visites de sites
protégés, nettoyages de sentiers de
randonnées, de plages, de rivières,
piquage d'oyats sur les dunes,
autant de gestes pour l'écocitoyenneté
!
-,Rens. Diren Bretagne,
tel. 02 99 63 35 27,
www.environnement.gouv.fr
L'Ouest fait sa
promotion
L'assemblée générale de Ouest
Atlantique, structure de promotion
économique du grand Ouest, soutenue
et financée par les collectivités
territoriales des trois régions Bretagne,
Pays de la Loire et Poitou-
Charentes, l'État et les entreprises
du territoire, s'est tenue les 17 et
18 mai derniers à
La Rochelle. Au programme
: ateliers
sur les enjeux sectoriels
de l'Ouest,
débat sur l'image et
la compétitivité de l'Ouest à l'international...
L'enjeu : rendre l'Ouest
plus attractif pour les investisseurs
internationaux, favoriser les nouvelles
implantations, partenariats
technologiques, joint-ventures et
acquisitions. À ce titre, l'association
se dote d'une direction commerciale
pour renforcer ses actions de
prospection.
-,Rens. : Association Ouest
Atlantique, tél. 02 51 84 42 00,
contact ouest-atlantique.org
www.ouest-atlantique.org
Cyberséduction pour les palais des congrès
de Bretagne et Pays de la Loire
Les régions Bretagne et Pays de la
Loire n'attirent que 7% des congrès
qui se déroulent chaque année en
France. L'association "Ouest
Congrès", qui regroupe les palais
des congrès des villes de Brest,
Angers, Le Mans, Saint-Malo, La
Baule, Lorient et Nantés, vise le
double. Pour faire de l'Ouest la nouvelle
destination du tourisme d'affaires,
l'association a créé, pour la
première fois en France, un salon
virtuel 3D sur Internet. Puisque les
professionnels ne prennent plus le
temps de se déplacer sur les salons
"classiques", ils peuvent maintenant
OUEST
ATLANTIQUE
LACUNE OE veoxonoN
ÉCONOMIQUE
OU mua Oum'
5
Brest, futur pôle
européen d'excellence ?
âik
L'Union européenne a décidé la
mise en place d'un "Espace européen
de la recherche". Dans ce
cadre, le 29 mai dernier, l'Institut universitaire
européen de la mer (IUEM)
et l'Institut français pour la recherche
et la technologie polaires (IFRTP)
accueillaient le secrétaire général de
l'European Science Foundation,
Enric Banda, à Brest. L'occasion de
rappeler que la Bretagne dispose de
compétences et d'équipements
pointus. "Depuis une dizaine d'années,
nous avons pris l'habitude de
travailler en collaboration avec les
organismes du monde entier. L'ouest
de la France est l'endroit idéal pour
que rayonne un pôle marin européen."
Pour Paul Tréguer, directeur
de l'IUEM, l'Europe va permettre,
grâce à des programmes communs
de recherche, de mieux structurer la
recherche et à terme, devenir leader
dans le domaine du maritime et du
polaire.
-►Rens.: Paul Tréguer, IDEM,
tél. 02 98 49 86 00,
direction.iuem•univ-brest.fr
La culture scientifique
Il ne faut pas confondre connaissance scientifique et culture scientifique. Si il y a pléthore
d'informations scientifiques, la culture, en revanche, qui consiste à s'approprier ces
connaissances et à leur donner du sens, semble aujourd'hui faire défaut. Tel est le constat
qu'à dressé le cercle de réflexion universitaire du Lycée Chateaubriand qui, chaque année,
produit un ouvrage sur un thème nouveau. Le cru 2001 aborde donc le problème de la
culture scientifique à travers un recueil d'articles qui traitent du sujet sous différents angles.
De l'école à la cité, de la France à l'étranger, la culture scientifique est ainsi parcourue à
travers son histoire et ses différentes perceptions.
-►La culture scientifique, Atala, n°4, 2001, 80 F. Commande : CDI du Lycée Chateaubriand,
136, bd de Vitré, BP 1113, 35014 Rennes Cedex, tél. 02 99 28 76 00.
Graines de Sciences 2
Graines de Sciences 2 est un ouvrage à vocation pédagogique, idéal pour se
documenter sur : le feu, le corps humain, le climat, les éruptions volcaniques, les
plantes marines ou la lumière. Ce livre brosse un tableau scientifique complet de
chacun d'eux, mais le fait avec un vocabulaire trop complexe pour des enfants. Même si
sa lecture ne requiert pas de connaissances scientifiques préalables très poussées, ce
recueil est à l'usage des parents et des enseignants. Écrit en collaboration avec des
enseignants du primaire, les textes de cet ouvrage sont complétés par de petites
expériences qui permettent au lecteur de mettre la main à la pâte.
-.Graines de Sciences 2, Éditions Le Pommier. Fondation des treilles. Août 2000.
GRAINES
5CIENCES 2
Pour enseignants
et parents
ATALA
N,
La culture scientifique
~
SCIENCES OUEST 178 / JUIN 2001
Les échos de l'Ouest
La diffusion multimédia
récompensée
La Banque commerciale pour le
marché de l'entreprise (BCME), le
Conseil régional de Bretagne et la
société France télécom organisent
les premiers trophées "Bret@gne-
Collectivités.net". Cette opération
qui s'adresse à l'ensemble des collectivités
de la région Bretagne vise
à faire connaître et à récompenser
les projets novateurs de diffusion
de l'information au moyen d'outils
multimédias. Les inscriptions se
font sur le site www.tropheesbretagne-
collectivites.net jusqu'au
16 juillet 2001. Un jury se réunira en
novembre pour désigner les trois
vainqueurs.
-,Rens. Catherine Mallevaës,
tél. 02 99 27 13 56.
Votre matière grise à vendre ,•,1• CogitoBiz, le site de la société "Matière Bleue" achète
aux ingénieux leurs idées novatrices dans tous les
domaines. Tout un chacun peut y déposer ses idées,
inventions ou suggestions tous azimuts et la base de
données ainsi constituée est mise à la disposition des professionnels. Les
idées sont rémunérées selon deux tarifs : au forfait, ou en fonction du
nombre de leurs ventes. Sur ce site très aéré, on trouve également une
kyrielle de petits trucs utiles dans la vie de tous les jours comme des
solutions pour ne plus être malade en voiture, ou se débarrasser des
mouches...
-wvww.cogitoBiz.com
Archéologie sous les mers
Le site sur l'archéologie sous-marine du ministère de
la Culture et de la Communication plonge l'intemaute
au plus profond des mondes engloutis : dans une
atmosphère abyssale bleue, il présente les lieux de
découverte des vestiges des temps passés, le détail
des techniques de prospection et de fouille, ainsi que les méthodes
d'analyse et de conservation. Des épaves du littoral français au phare
d'Alexandrie, ce site abondamment illustré transforme la recherche
scientifique en un envoûtant voyage. Attention à ne pas y noyer les souris...
-►www.cu Iture.gouv.friculture/archeosm/fr/
L'emploi sur internet
Le site "Ouestjob.com" fait partie d'un réseau plus
vaste de six sites en faveur de l'emploi qui couvrent
toute la France. On y trouve les fonctionnalités
classiques : offres de postes, dépôt de CV dans une
base de données que consultent les entreprises, possibilité de recevoir
régulièrement par e-mail des annonces ciblées... Les offres d'emplois
sont nombreuses, tellement parfois, qu'on s'épuise les yeux à fouiller
l'alternance de lignes blanches et grises de l'interminable liste. À
première vue, ce site offre un aspect compact et chargé mais la navigation
y est, somme toute, assez aisée.
-►www.ouestjob.com
~
6
Congrès annuel de
rhumatologie à Brest
En Bretagne, la polyarthrite rhumatoïde
touche 0,5% des femmes. Au
niveau mondial, les recherches dans
le domaine de la rhumatologie progressent.
Afin de faire le point sur
l'état des connaissances, la Société
française de rhumatologie organise
chaque année un congrès international.
La sixième édition s'est
tenue les 24, 25 et 26 mai à Brest.
Elle a rassemblé pas moins de
quatre cents médecins belges, italiens,
roumains et africains. Rhumatismes
inflammatoires, maladies
osseuses et pathologies articulaires
dégénératrices étaient évidemment
au centre des débats, mais les problèmes
d'autorisation de mise sur le
marché ont également été abordés.
-►Rens. : Secrétariat des journées
nationales, service de rhumatologie,
tél. 02 98 34 72 67.
7
"Le vrai danger, ce n'est pas quand
les ordinateurs penseront comme
les hommes, c'est quand les hommes
penseront comme les ordinateurs."
Réponse page 22
(VOUS AVEZ UgvAeur VouS
LE BERNARD TAPie
DU I i ÉC(.E ! ._,,,)
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DON/VE!
La création d'entreprise en chiffres
Selon une enquête réalisée en 1998 par l'APCE, auprès des 16-25 ans :
Pour eux, le plus important dans le travail, c'est l'épanouissement (40,3 %),
la sécurité (20 %), l'aventure (7,2 %). 59,2 % des jeunes rêvent de mobilité
dans le travail, 34,2 % seulement veulent devenir salariés ou fonctionnaires.
32 % pensent que le travail se trouve dans les PME, 25 % dans les grandes
entreprises, 11%, seulement, dans la création d'entreprise.
36,5 % refusent catégoriquement de devenir patrons. Et 14 % seulement
veulent l'être plus que toute autre chose.
75 % estiment qu'il y a des freins importants à la création d'entreprise :
36,6 % la peur des banquiers, 28,1 % le manque de savoir-faire, 18,2 % la
complexité législative.
Enfin, 58 % estiment que l'avenir est angoissant quand 35 % le jugent
exaltant. n
La vie des laboratoires
SCIENCES OUEST 178 / JUIN 2001
Les journées de la création
d'entreprise
e 6 avril dernier, l'École
nationale supérieure des
sciences appliquées et des
technologies (Enssat) de
Lannion accueillait un colloque
sur le thème : "Jeunes
chercheurs et création d'entreprise".
Dès l'ouverture des travaux,
devant plus d'une centaine de
jeunes chercheurs, thésards et ingénieurs,
le ton était donné par M. Le
Gouguec, président de l'Agence
pour le développement industriel
du Trégor (Adit) : "Si 60% des 18-24
ans rêvent d'être créateur d'entreprise,
seuls 8 à 10% passent réellement
à l'acte. Et encore, cette
tendance semble se ralentir depuis
une dizaine d'années."
André Letowski, conseiller à
l'Agence pour la création d'entreprise
(APCE), devait préciser un peu
plus les choses : "Si les jeunes chercheurs
ont souvent des idées de produits
innovants, ils renoncent à créer
leur propre entreprise, non seulement
par peur de rater, mais aussi par peur
de l'apparente complexité légale,
administrative, fiscale et juridique."
Inquiétude des jeunes
"Dans le même temps, on
constate que les jeunes issus des
écoles de commerce ont une vision
très claire de la création d'entreprise,
mais ont rarement des produits à
vendre. Il faut donc rapprocher ingénieurs
et commerciaux. C'est de cette
synergie que pourraient naître
nombre d'entreprises innovantes !"
Sur 250000 nouvelles entreprises
créées chaque année, moins de
5 000 le sont dans des secteurs innovants
et à peine 200 ou 300 sont
créées par des jeunes chercheurs...
On manque d'ingénieurs alors que
les potentialités de création sont
fortes.
Par leurs questions, les jeunes
présents dans la salle ont exposé
leurs inquiétudes : idée très floue
de ce que représente une carrière,
pas de projection à long terme, sentiment
qu'il est impossible de créer
une entreprise sans avoir soi-même
une bonne expérience en tant que
salarié, incompréhension devant les
la réussite, c'est "de savoir lâcher
une innovation, avant d'être copié et
dépassé. 11 faut savoir rebondir en
permanence, y compris sur les échecs,
pour toujours garder de l'avance sur
la concurrence."
Pour Laurent Lefèvre, ingénieur
sorti de l'Enssat, créateur de la
société CO2W3, spécialisée dans
l'image de synthèse et la création
de sites Web, "une autre clé, c'est de
savoir quitter le milieu des copains
d'université. Il y a nécessité à recruter
ou à s'associer avec des gens plus
âgés, plus compétents..."
Ces dernières années, on a pu
voir dans les différentes universités
bretonnes, une réelle volonté d'aider
les jeunes chercheurs à la création
d'entreprise. Et un colloque
comme celui de l'Enssat va dans le
même sens. Cependant, un paradoxe
persiste : les jeunes interrogés
à l'issue des travaux estiment qu'ils
manquent de repères en droit ou en
marketing, mais considèrent les
cours de droit ou de gestion dispensés
dans leurs écoles comme une
perte de temps face aux matières
scientifiques. n J.F.0
banques et l'administration, impression
qu'il est plus facile de créer une
entreprise à l'étranger... Les expériences
des "junior entreprises", ou
des pépinières, présentées par les
différents intervenants, n'ont pas
semblé les rassurer.
Les clés de la réussite
Dans une deuxième partie, intitulée
"les clés de la réussite", les
intervenants (Anvar, APCE, Capital
Risque, Enssat et Idil) ont défendu
l'idée qu'il est possible de créer une
entreprise avec des moyens financiers
très limités. Mais tous ont
insisté sur la nécessité de bien préparer
le lancement de son affaire,
par des études et des réflexions
poussées du marché. Choses pour
lesquelles les jeunes chercheurs se
sont dit non préparés.
Pour Patrice Leboudec, ancien
thésard de l'Enssat, et créateur
d'une entreprise de connecteurs,
d'amplificateurs et de lasers à
fibres optiques, l'un des secrets de
7
Les 70000 F que Fabrice Blanchard a
pu emprunter lui ont permis de finir
sa formation de l'École supérieure de
commerce de Saint-Brieuc avec un
8 diplôme de niveau bac+5 en poche.
La vie des entreprises
SCIENCES OUEST 178 / JUIN 2001
Passeports Bretagne pour entreprendre
Des étudiants parrainés pour réussir
'association "Passeports
Bretagne pour entreprendre"
a pour but de favoriser
les contacts des jeunes
avec l'entreprise et de leur
fournir les moyens d'achever
leurs études. Elle dresse un
bilan plutôt positif de ses
activités.
Pas facile quand on est jeune de
monter sa propre entreprise ! Surtout
quand on n'y connaît rien, qu'il
reste des études à finir, et que les
pâtes au beurre constituent l'alimentation
exclusive des fins de
mois. Cependant, certains étudiants
y songent, et c'est pour leur donner
une chance qu'a été créée l'association
"Passeports Bretagne pour
entreprendre".
Huit promotions déjà
Celle-ci s'efforce d'inciter les étudiants
à se lancer dans la création
d'entreprise tout en les aidant à
mener à terme leurs études, souvent
de niveau bac+ 5. Pour ce faire,
l'association offre chaque année à
une cinquantaine d'étudiants économiquement
défavorisés, un
chèque de 5000 F et l'opportunité
d'emprunter jusqu'à 80000 F sur
trois ans à un taux de 1%. En outre,
un parrainage est mis en place entre
les jeunes et des chefs d'entreprises,
afin que ceux-ci dispensent
leurs conseils expérimentés.
La neuvième assemblée générale
de "Passeports Bretagne pour entreprendre"
s'est tenue à Rennes le
4 mai. Elle a été l'occasion de dresser
un bilan des activités de l'association
depuis sa création en 1992,
et d'étudier les résultats d'une
enquête portant sur le devenir des
471 étudiants des huit premières
promotions. C'est la satisfaction qui
domine puisque les trois quarts de
ces jeunes sont actuellement salariés
et que, parmi les lauréats en
recherche d'emplois, deux tiers le
sont depuis moins de trois mois.
Le soutien financier apporté par
l'association a séduit 60% des étudiants
pour lesquels il a constitué
une aide importante, voire indispensable
à la poursuite de leurs
études. Enfin, les fruits du parrainage
semblent avoir mûri puisque
3% des jeunes ont déjà créé leur
propre entreprise et que plus de la
moitié d'entre eux animent déjà une
équipe.
Fabrice Blanchard a fait partie
des premiers qui, en 1992, ont pu
bénéficier des actions des "Passeports
pour entreprendre". Comme
tous les lauréats, il a été sélectionné
sur dossier et sur entretien par une
commission départementale qui
a éliminé "ceux qui n'étaient pas
dans le profil", explique Vincenette
Durand, responsable de l'association.
"Nous recrutons surtout sur
une attitude et sur le désir dont les
jeunes font preuve pour entreprendre,
puisque la propension à créer est
d'abord affaire d'individus", ajoute-telle.
Transmettre
son expérience
Le parrain de Fabrice Blanchard
ne fut autre que Gérard Soher,
actuel président de l'association, à
l'époque P-DG de Mac Soher SA,
une entreprise de matériel pour
artistes peintres. "Grâce à ses
conseils, j'ai pu appréhender avec
sérénité un monde de l'entreprise qui
m'était totalement inconnu. Mais
Gérard m'a également beaucoup fait
partager au niveau humain. Profiter
de 30 ans d'expérience professionnelle
et d'une vie de recul, c'est extrêmement
enrichissant !", explique
Fabrice Blanchard.
Fort de cet enseignement, l'ancien
étudiant a fait ses premières
armes en 1995 chez Altran, une
société de conseils en nouvelles
technologies, puis chez Cril, une
entreprise d'ingénierie informatique,
de 1998 à 2000. Mais Fabrice
Blanchard tempère : "Ces entreprises
ne bougeaient pas assez vite et je ne
voulais pas rater la vague Internet. Je
me suis donc lancé dans l'aventure
«Wokup !» avec une équipe de chercheurs
de France Télécom." La
société "Wokup !" développe et
commercialise un logiciel qui permet
de publier des données rapidement
et à faible coût vers tous types
de terminaux. "J'ai apporté une
dimension commerciale à une équipe
qui avait mis au point une excellente
technologie mais qui ne connaissait
pas le marche", explique-t-il.
Cependant, Fabrice Blanchard
a beau voler de ses propres ailes, il
n'en a pas pour autant oublié son
parrain qu'il rencontre régulièrement
pour discuter de leurs situations
respectives et échanger quelques
conseils. Comme lui, 70% des filleuls
se disent prêts à rejoindre le réseau
de 350 parrains. n
Les partenaires initiaux de l'association
"Passeports Bretagne
pour entreprendre" sont le Crédit
mutuel de Bretagne et le Crédit
agricole, le Centre des jeunes
dirigeants Bretagne, le Club des
trente, la Chambre de commerce
et d'industrie de Bretagne, et
les quatre conseils généraux de
Bretagne. n
-~ Contact : Vincenette Durand,
tél. 02 99 25 41 74.
Créée à la suite du
constat que les jeunes
Bretons ne sont "pas
assez entrepreneurs",
l'association "Passeports
Bretagne pour
entreprendre" s'est
donné pour objectif
de "faire acquérir aux
étudiants la culture
de l'entreprise et des
relations sociales",
déclare Gérard Soher,
son nouveau président
et membre fondateur,
aux côtés de Vincenette
Durand, responsable
de l'association.
EL
Guy Hascoêt secrétaire d'État à l'Économie solidaire soutient le rapport du
député Carcenac sur l'administration électronique : "Ce serait une erreur que
d'ignorer la démarche citoyenne, venant du bas. Le potentiel est énorme et
deviendra dominant."
sYsitnie'~~
Logiciel libre et
recette de cuisine
La vie des laboratoires
SCIENCES OUEST 178 / JUIN 2001
Logiciels libres et vie locale
Demain sera-t-il libre pour
tout le monde ?
La troisième édition du colloque
"Autour du libre"
s'est déroulée à Brest, les 16
et 17 mai derniers à l'ENST
Bretagne. Cette année, les
débats étaient centrés sur
l'utilisation des logiciels
libres dans la vie des collectivités,
des administrations et
des associations. La participation
à ces journées de Guy
Hascoèt, secrétaire d'État à
l'Économie solidaire, montre
que les enjeux relatifs à ces
logiciels "open source" ont
dépassé la petite sphère du
monde des informaticiens.
En informatique, le logiciel libre
s'oppose au logiciel propriétaire.
En effet, ce dernier -aussi appelé
"exécutable" - est développé par
un éditeur qui possède les codes
informatiques du logiciel que le
client ne peut utiliser sans payer
une licence d'exploitation. Les plus
connus sont Windows et Mac OS.
Dans le cas des logiciels libres, les
codes sources des applications peuvent
être librement étudiés, copiés
et modifiés (d'où son autre nom :
"open source"). Ces logiciels libres
sont également utilisables sous
licence, parfois gratuites, dont la
plus répandue est la GPL (General
Public Licence).
Initiateur des premières journées
"Autour du libre" en 1999,
Aymeric Poulain Maubant vient de
créer une des premières SSIIL (Société
de services d'ingénierie informatique
libre) de l'Ouest.
25% de linuxiens
Depuis dix ans, le système d'exploitation
libre Linux ne cesse de
gagner du terrain face à ses concurrents
"propriétaires". Il est très difficile,
du fait de sa libre distribution,
de connaître le nombre exact de
machines qui l'utilisent. On estime
cependant qu'en 1999, elles représentaient
16% du parc informatique
mondial. Aujourd'hui, on parle de
25%!
Aymeric Poulain Maubant est un
des initiateurs des journées "Autour
du libre". Pour lui, l'open source est
encore jeune : "Le principal frein à
son développement, ce sont les habitudes
prises par chacun. La quasitotalité
des machines est déjà équipée
en logiciels propriétaires, les licences
sont payées et le personnel des administrations
est formé..."
Libérer la vie locale !
Les collectivités et les administrations
sont généralement plus frileuses
que les entreprises et les
associations quand il s'agit de changer
de système informatique. Pourtant,
pour David Mentré, ancien
élève de l'École nationale supérieure
des télécommunications de
Bretagne (ENSTB) et membre de
l'Association francophone des utilisateurs
de Linux et des logiciels
libres (Aful), les avantages sont nombreux
: "Le code étant connu, il est
très simple de déboguer ou de détecter
les failles de sécurité d'une application,
de la personnaliser en fonction de ses
besoins spécifiques et surtout, le libre
permet d'assurer la pérennité de ses
données. Car nul ne sait s'il sera possible,
dans dix ans, de lire un fichier
enregistré aujourd'hui avec un logiciel
propriétaire. Avec le libre, ce problème
ne se pose pas !"
Des services plutôt
que des produits
"Quand on achète une voiture, on
n'achète pas un garage !" La métaphore
automobile choisie par David
julien, doctorant en économie, n'est
pas anodine :"En choisissant le libre,
on n'achète plus un produit, mais un
service. Comme avec les logiciels propriétaires,
il s'agit de maintenance,
mais également de formation de personnel
et d'adaptation de logiciels aux
besoins."
Il semble que les compétences et
la volonté politique soient là, mais
que, concrètement, les collectivités
et les administrations manquent
d'informations pour se décider à
"franchir le pas". À la mairie de
Brest, par exemple, le libre n'est
représenté qu'à travers deux applications
: une boîte de messagerie et
le célèbre serveur web Apache.
Toutefois, Aymeric Poulain Maubant
reste confiant quant à l'avenir
du libre : "Il faut que les choses se fassent
en douceur. Le cadastre, l'état-civil
La différence entre un logiciel libre
et un logiciel "commercial" (ou
propriétaire) est la même que celle
qui existe entre une soupe aux
légumes du jardin et un sachet de
potage lyophilisé. Ce dernier ne
présente aucune alternative : verser
la poudre dans un bol, ajouter de
l'eau. Les légumes du jardin, quant
à eux, offrent des horizons radicalement
différents. Tout d'abord, chacun
est libre de cultiver ses légumes
préférés, et de sélectionner les plus
beaux avant de les passer à la moulinette.
Un bon repas ne se fait pas
sans ses amis, avec lesquels il est
possible d'échanger des "codes
sources", pardon, des recettes afin
de personnaliser ou d'améliorer la
formule initiale...
Un logiciel libre (ou open source)
est donc une application dont le
code source (les lignes de programmation)
est accessible et
modifiable à tout moment, pour
tout le monde. L'immense majorité
des logiciels vendus aujourd'hui
dans le commerce par des éditeurs,
tels que Microsoft, est distribué
sous forme "exécutable". Dans ce
cas, une seule personne est autorisée
à modifier le contenu du
code : l'éditeur.
Cette vision communautaire du
logiciel informatique est née dans
les années 80 et connaît depuis
1990 (date de création du système
d'exploitation Linux) un véritable
développement. Les valeurs
citoyennes sous-jacentes à "l'open
source" dépassent en effet la
simple polémique entre spécialistes.
Les colloques, conférences et
rapports se multiplient et tout le
monde s'accorde à dire que ça
n'est qu'un début.. n
ou même les applications pédagogiques
sont des domaines dans lesquels l'open
source a de beaux jours devant lui. Les
informaticiens sont prêts. On attend les
commandes !" n V.D.
-)Contact : Aymeric Poulain Maubant,
21, rue Jurien de la Gravière,
29200 Brest, tél. 02 98 33 12 49. 9
Nouvelle application ties biotechnologies marines
La vie des entreprises
SCIENCES OUEST 178 / JUIN
Nouveau programme d'étude sur 3 ans
pour Goëmar et le CNRS
La Région Bretagne s'est engagée, en mars 2001, à soutenir le programme
d'étude sur la "mise au point d'oligosaccharides pour la protection des
cultures" à la hauteur de 6,3 millions de francs, sur 3 ans. Le CNRS fournit
pour sa part 3,8 millions et la société Goëmar 7,9 millions.
Simon Bertaud est le président-directeur général de cette société anonyme
au capital de 3,6 millions de francs qui fabrique et commercialise des produits
à base de principes actifs marins. La société emploie 117 personnes et
a réalisé, l'an dernier, un chiffre d'affaires de 153 millions de francs. Titulaire
de 52 brevets depuis 1975, elle travaille en partenariat avec le CNRS et
consacre 14 % de son chiffre d'affaires à la recherche. n
près Edward Jenner et Louis Pasteur au 19' siècle, l'entreprise
bretonne Goëmar joue les découvreurs dans le
domaine de la vaccination. Elle annonce la commercialisation
prochaine du premier vaccin pour les plantes, à partir de molécules
extraites d'algues.
10
Fièvre, gonflement des ganglions
et apparition de rougeurs autour
des plaies sont autant de signes que
notre organisme se défend lorsqu'il
est attaqué par des microbes. Mais
les humains et les animaux ne sont
pas les seules victimes des bactéries,
virus ou champignons. Les
plantes, elles aussi, peuvent tomber
malades et, comme nous, elles disposent
de leur propre système de
défense.
Si un microbe franchit les
épaisses couches protectrices des
tissus végétaux, les cellules infectées
s'autodétruisent et l'infection
déclenche l'émission d'un signal
moléculaire - dit "éliciteur"- qui
stimule toute une batterie de
défenses naturelles : épaississement
de la paroi cellulaire, synthèse
de protéines antibiotiques (phytoalexines)
et antimicrobiennes (PRprotéines).
Un vaccin venu
des algues
La vaccination des plantes est
basée sur le même principe que
celle des humains : activer les
défenses naturelles avant contamination
par l'agent infectieux. C'est
notamment sur ce thème que travaille
l'Unité mixte de recherche
n°1931 constituée de spécialistes
du CNRS et de la société de biotechnologie
marine Goëmar, basée
à Saint-Malo. En 1992, ces scientifiques
isolent une molécule organique
qui stimule le système
immunitaire de la plante : le bêta
1-3 (1-6) glucane.
Ce nom barbare ne dissimule
en fait rien d'autre qu'un sucre de
petite taille, un oligosaccharide,
présent en grande quantité dans
l'algue brune Laminaria digitata.
En déclenchant un signal d'agression
dans la plante, cette molécule
empêcherait le développement
de nombreux champignons : pourritures
grises, mildiou (vigne),
tavelure (pommier), piétin-verse,
septoriose, fusariose, oïdium,
rouille (blé). Il aurait également un
effet sur certains virus (mosaïque
du tabac), et bactéries (feu bactérien
du pommier). Il protégerait les
tomates, le blé, l'orge, le riz, le haricot
et la vigne. Seules les plantes
de la famille des Brassicacées,
comme le choux et le colza, feraient
exception à la règle.
Pas de piqûre !
Pour vacciner les cultures, nul
besoin de seringue ! Une simple
pulvérisation sur les feuilles des
plantes lorsque celles-ci sont
encore jeunes suffit, d'après Goëmar,
à assurer une protection contre
un large spectre d'agents infectieux
pendant un mois et demi environ.
"La dose optimale de GL32 (NDLR :
nom provisoire du vaccin) à épandre
est de 40 grammes par hectare, alors
que, pour un pesticide classique, il
faut au minimum 250 grammes",
explique Jean-Marie Joubert, responsable
des programmes agronomiques
chez Goëmar. Cependant,
comme pour un vaccin humain, le
traitement doit impérativement être
appliqué avant que l'agent infectieux
n'ait commencé à attaquer la
plante. C'est pourquoi, le taux de
70% de succès en laboratoire tombe
à 45% dans des conditions réelles.
Moins de pesticides
"Le vaccin ne dispense pas d'utiliser
des fongicides contre les champignons
: il en limite seulement
l'utilisation", précise Louis Damoiseau,
directeur marketing de
Goëmar. "Le but est de l'utiliser dans
le cadre d'un traitement mixte qui
permet tout de même de réduire de
4 Contact : Louis Damoiseau, Goëmar,
tél. 02 99 21 53 70, www.goemar.com 11
Prineipal: l:m..innn;ralinu•nrofn•rlindu•Irlrl.rru!Irr.rnftmla.nr
`,f / ~,
!;- , z ;~,`
1 .IIZ 011
bru
Ove 3,0Us cher
ye -Qc
su"
25 à 30% l'utilisation des produits
chimiques habituellement utilisés et
qui posent de graves problèmes pour
l'environnement." De plus, le coût
d'utilisation du GL32 d'environ 300 F
par hectare, le rend tout aussi compétitif
qu'un fongicide classique.
Son homologation est attendue
en juillet 2002, et il devrait arriver
sur le marché en mars 2003. Cependant,
un biostimulant similaire
nommé 'Messenger®" a déjà été
commercialisé l'année dernière aux
États-Unis par la société Eden Bioscience.
"Là-bas, il n'est nul besoin
de démontrer l'efficacité du produit
avant de le commercialiser. Les brevets
d'homologation sont donc obtenus
beaucoup plus rapidement",
affirme Louis Damoiseau.
Réservés dans un premier temps
aux céréales, les brevets d'application
du GL32 pour la vigne sont
attendus d'ici 3 à 5 ans. Voilà une
nouvelle qui devrait biostimuler
plus d'un agriculteur ! n E.L
Une menace pour
les algues ?
La société Goëmar prélève actuellement
350 tonnes par an d'algues
brunes Ascophyllum nodosum pour
élaborer ses biostimulants. Après
commercialisation du vaccin, ces
prélèvements devraient, d'ici cinq
ans, atteindre 200000 tonnes
chaque année. D'après Louis
Damoiseau, directeur marketing de
Goëmar, il n'y aura pas de menaces
pour la ressource : "Nous ne pouvons
pas prendre le risque d'épuiser
le champ d'algues, ni de le voir
détruit par le naufrage d'un pétrolier
ou d'un chimiquier. Nous prévoyons
donc de prélever nos algues
sur des sites différents." Ces algues
brunes se développant dans des
eaux froides, l'entreprise envisage
de les exploiter autour de l'île
Molène, mais aussi en Norvège, au
Canada, en Suède, et en Irlande. n
"Goëmar investit 14% de son
chiffre d'affaires dans la
recherche, et nous avons de la
chance puisque nous avons des
chercheurs mais également des
«trouveurs» !" Louis Damoiseau,
directeur marketing de la société
(à gauche), fait allusion à son
voisin, Jean-Marie Joubert
responsable des programmes
agronomiques chez Goêmar et
codécouvreur du vaccin GL32
pour les plantes. S'il n'est pas
imparable, ce nouveau
traitement préventif est efficace
contre de nombreux
champignons, bactéries et virus
qui agressent les végétaux. Il
permet notamment d'épandre
beaucoup moins de produits
chimiques sur les cultures.
Contrairement aux vaccins classiques, le biostimulant GL32 développé par
Goêmar et le CNRS ne consiste pas à introduire un virus désactivé dans
l'organisme à protéger, mais directement la molécule qui stimule les réactions
de défenses naturelles de la plante. Cette molécule, le bêta 1-3(1-6) glucane,
est un oligosaccharide extrait des algues brunes.
X
Les nouvelles
technologies
au secours de la
documentation
li
'irruption d'Internet vers le grand public, observée
depuis 1997, a bouleversé les habitudes de traitement de
l'information. Aujourd'hui, les courriers électroniques
remplacent de plus en plus souvent les interminables attentes
téléphoniques et les fax qui ne passent pas. Le journal du
matin peut se consulter sur écran. Progressivement, les
archives et les notes de service se partagent en réseau sur
Intranet. Même les lettres recommandées apportées par le
facteur sont numérisées grâce aux scanners pour être traitées
et conservées sur des supports informatiques.
Les notions d'information et d'archivage aussi ont évolué :
comme l'explique Roland Brilland, directeur marketing d'Océ
Software Services, les renseignements à transmettre ne sont
plus seulement contenus dans le document produit, mais
incluent aussi toutes les modifications, mises à jour,
traductions et versions successives. L'indexation en plein
texte et les liens hypertextes - voire "hypermédia" car l'écrit
se mêle aux sons et aux séquences vidéo- ont aussi changé
la donne en matière de recherches documentaires.
Dans ce contexte numérique où les informations
s'accumulent, doivent être triées, structurées, et partagées, de
nouveaux savoir-faire émergent sous le vocable "d'ingénierie
documentaire" : de la gestion d'une "chaîne documentaire"
à la conception des "aides en ligne", des spécialistes mettent
au point de nouveaux outils basés sur les progrès des
technologies de l'information et de la communication (TIC).
A Quimper, l'entreprise Kemper Doc s'est spécialisée dans
la documentation numérique multilingue qui se substitue
petit à petit aux volumineuses notices techniques. Au Centre
universitaire hospitalier de Brest, ophtalmologistes et
informaticiens ont mis en place un serveur informatique qui
leur permet d'affiner leurs diagnostics à distance grâce à une
base de données de cas cliniques à laquelle chaque médecin
peut apporter sa contribution. Pour les agriculteurs, c'est une
information pertinente et sélectionnée que leur offre le
moteur de recherche sur Internet développé par la société
rennaise Hyltel. Autant d'exemples qui démontrent que tous
les secteurs d'activités sont concernés par ces nouvelles
applications des TIC. n M-A.M.
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Océ Software Services
Le document travaillé à la chaîne
pécialisée dans les
copieurs industriels, la
société Océ se lance dans
l'offre de services en ingénierie
documentaire grâce à
sa filiale Océ Software Services,
dont le département
technique est implanté à
Lannion. Roland Brilland,
directeur marketing de cette
filiale, nous explique pourquoi
l'industrie va devoir se
familiariser avec la notion de
chaîne documentaire.
Sciences Ouest : Comment
définissez-vous l'ingénierie
documentaire ?
Roland Brilland : Pour y répondre,
il faut d'abord définir le document.
Tout le monde croit connaître ce
qu'est une documentation parce
qu'on en utilise tous les jours. Mais
peu de personnes raisonnent en
termes de "chaîne documentaire".
Je m'explique : il faut considérer tout
support d'information, quelle que
soit sa nature, comme un document.
Un fax, une photographie, le
contenu d'un CD-Rom ou d'un courrier
électronique ou d'une cassette
vidéo, sont des documents.
Et ce document a une vie : il naît,
il vit, il meurt et peut même être
embaumé ! Cette évolution permanente
du document correspond à la
"chaîne documentaire". L'ingénierie
documentaire consiste à rendre
fluide cette chaîne, c'est-à-dire à
donner les bons outils aux bons
acteurs en mettant en oeuvre des
logiciels, réseaux et matériels de
gestion du document.
5.0. : Concrètement, quelles
sont les étapes de la chaîne
documentaire ?
R.B. : Elles sont au nombre de trois :
la création du document, sa gestion
puis sa diffusion. Par création, il faut
entendre bien sûr la rédaction de
textes, mais aussi le dessin industriel,
la traduction, la conversion
d'un format numérique à un autre
ou l'acquisition grâce à un scanner.
La gestion d'un document suppose
son indexation par date ou numéro
d'ordre, afin de pouvoir le stocker, le
mettre à jour, l'archiver ou l'intégrer
dans un document plus vaste. Enfin,
ce document doit pouvoir être
visualisé et diffusé. Il faut donc des
outils de transmission (fax, e-mail)
et d'impression, de façonnage et de
routage.
5.0. : La gestion des
documents est une spécialité
de bibliothécaires et de
conservateurs, pourquoi
parler "d'ingénierie" ?
R.B. : Toute cette chaîne documentaire
est une notion très récente qui
émerge grâce aux progrès informatiques.
Elle est née avec la
GED -gestion électronique de documents
- mais qui reste limitée parla
place qu'elle occupe en mémoire.
Aujourd'hui, on arrive à des schémas
de gestion très complexes qui
doivent conserver, par exemple, la
trace des modifications successives
du document mais qui provoquent
aussi une accumulation d'informations.
Savez-vous que la construction
d'un avion Airbus nécessite
une documentation d'environ 20
tonnes de papier ?
L'ingénierie vient donc au secours
des utilisateurs et les ingénieurs
spécialistes de ce domaine sont,
pour la plupart, des informaticiens
qui ont "dérivé". Les archivistes,
eux, doivent se mettre à jour : dans
une bibliothèque, vous trouvez des
systèmes de classement avec thésaurus
et mots clés standards, mais
l'informatisation ne consiste plus à
construire un bac à fiches électroniques
avec ces mêmes mots clés
puisque les machines peuvent
aujourd'hui indexer tout le contenu
des documents.
5.0. : Certes, mais pour cela
il faut des contenus numériques,
comment travaillez-vous avec
les documents "classiques" sur
papier ?
R.B. : Nous commençons toujours
par auditer nos clients pour
connaître la fréquence d'utilisation
des documents en fonction de leur
ancienneté. Dans l'industrie, qui
demeure, avec l'armée, le secteur
moteur en matière de documentation,
nous constatons que les
consultations de notices, plans ou
factures, portent le plus souvent sur
des produits en cours de fabrication.
Pour insérer ces documents dans un
nouveau système informatique, il
faut bien entendu les numériser
(scanner le papier ou transposer les
vidéos et microfiches) mais uniquement
quand ils sont couramment
utilisés.
5.0. : Depuis décembre 1999,
Océ Software Services est
implanté à Lannion, pourquoi
ce choix ?
R.B. : Nous sommes venus à Lannion
d'abord car la technologie développée
par une société de diffusion
documentaire qui y était installée
nous a plu. Nous avons repris son
activité de création de logiciel. Mais
nous sommes venus aussi parce
que nous considérons que Lannion
est un pôle d'excellence dans les
télécommunications et qu'il y existe
un vivier d'étudiants intéressant
grâce aux Instituts technologiques
universitaires de cette ville. Nous y
avons donc implanté notre activité
d'étude et de développement du
logiciel "Docstream manager" qui
gère le 'workflow" documentaire,
c'est-à-dire l'ensemble du processus
de production en commun par
différents acteurs d'un document.
Neuf personnes y travaillent à
l'heure actuelle. Notre développement
d'applications de lecture automatique
devrait nous amener à
augmenter le nombre de collaborateurs
dans les 18 prochains mois. n
M-A.M.
4 Contact : Océ Software Services,
Lannion, tél. 02 96 05 8304.
SCIENCES OUEST 178/ JU

lr
Documentation numérique
"Faire simple et efficace !"
Formats obsolètes
Plus ergonomique, plus précise,
plus rapide, plus conviviale. En
douze ans, la documentation
numérique et les aides en ligne
ont bien évolué. Cela est principalement
dû à l'amélioration des
outils informatiques : depuis le
premier utilitaire d'aide de Windows
16 bits, il y a eu une succession
de produits relativement
efficaces (HTML Help, JavaHelp...).
Aujourd'hui, les spécialistes
essuient les plâtres : "Les formats
des fichiers n'ont cessé de changer.
Certaines entreprises nous
fournissent des fichiers qui parfois
datent un peu... Dans ce cas, il
faut se débrouiller pour les lire. Ç'a
peut paraître simple, bien souvent
ça ne l'est pas !" n
~ a
-i I Bos* I
mm
Simplicité, efficacité, sur mesure. Ces trois mots résument
une certaine vision de l'ingénierie documentaire
contemporaine. L'entreprise Kemper doc est spécialisée dans
la documentation numérique multilingue. Elle a adopté des
méthodes de travail qui diffèrent de la désormais classique
Gestion électronique de documents (GED) en considérant que
chaque cas mérite sa propre solution. Une sorte de hautecouture
de la documentation.
14
Quatre énormes classeurs, une
bonne douzaine de kilos. "Voilà la
documentation qui accompagnait un
progiciel il y a quelques années."
Henri Chorand, consultant chez
Kemper doc, n'est plus à
convaincre, l'avenir est dans la
documentation numérique. "Un
simple CD-Rom est suffisant pour
stocker toutes les informations contenues
dans ces classeurs. De plus, il
est possible de les organiser au mieux,
pour que l'utilisateur trouve l'information
dont il a besoin en quelques
clics de souris."
La fin du papier ?
Pourtant, certains éditeurs de
logiciels continuent de produire de
la "documentation papier" pour
accompagner leurs produits. Bien
souvent il s'agit de fournir un pavé
de plusieurs milliers de pages pour
que le client "en ait pour son
argent". Un simple argument marketing
donc ? "Pas forcément", répond
Henri Chorand. "Par exemple, la plu-
La société Kemper doc propose
à ses clients des réalisations de
documentation "sur mesure';
principalement sur support
numérique. Basée au centre-ville
de Quimper - un choix de vie pour
Henri Chorand, son directeurqui
fait la majorité de son chiffre
d'affaires à l'export
part des techniciens qui installent des
logiciels aiment avoir un support fixe
à côté de leur machine. On continuera
donc à faire de la documentation
papier, mais elle deviendra rare.
C'est un peu comme sur les routes,
on roule dans des voitures très perfectionnées,
pourtant il existe encore des
calèches !"
Une aide
"dont vous êtes le héros"
Lorsqu'on utilise une "documentation
papier", on est devant une
structure linéaire. Lhypertextualité
consiste à créer des liens, c'est-àdire
à relier des mots clés à de l'information.
La documentation prend
alors la structure que lui donne l'uti-
Une documentation en
plusieurs langues demande,
pour être efficace, une rédaction
technique adaptée, formatée
sur des phrases-types simples.
lisateur. Il peut ainsi naviguer rapidement
au sein d'un manuel numérique
ou une base de données. Ce
principe emprunté aux célèbres
livres "dont vous êtes le héros", a
contribué au succès de la documentation
numérique et des aides en
ligne.
Mais les avantages ne se font pas
sentir uniquement du côté des utilisateurs.
En effet, si manipuler une
souris est moins fastidieux que de
consulter une encyclopédie en
quinze volumes, c'est aussi moins
coûteux pour l'éditeur ! Pas de frais
d'impression, la diffusion et la livraison
sont simplifiées et surtout, le
système reste souple et adaptable :
en cas de nouvelle version d'un progiciel,
il suffit de faire évoluer la
documentation qui l'accompagne.
Du sur mesure
Pour Henri Chorand, la phase de
réalisation de la documentation en
elle-même n'est pas au centre de
ses préoccupations : "Les outils de
production de documentation numérique
sont désormais très au point et
nous permettent d'aller vite. L'aspect
technique ne représente qu'une petite
partie du travail. Avant de nous atteler
à nos ordinateurs, nous établissons
un cahier des charges très précis avec
le client. Pour nous, l'ingénierie documentaire
c'est aussi un travail de
conception et de conseil. On ne peut
pas avoir un seul modèle de documentation
qui correspondrait à tout le
monde, chaque cas est différent et
nécessite d'être étudié attentivement."
Le triptyque "Sommaire - Index -
Rechercher" est devenu la
combinaison de base de toute
documentation numérique. Trois
modes d'exploration qui permettent
à l'utilisateur de trouver rapidement
l'information dont il a besoin.
L'avènement du numérique dans
le domaine de la documentation a
modifié les manières de structurer
les informations. Lors de la fabrication
d'une documentation, tout doit
être défini au préalable, le support,
le format, l'interface, les langues
étrangères disponibles... C'est
ensuite seulement que les relations
entre développeur et client peuvent
prendre la forme d'une collecte
d'informations et d'échanges sur les
contenus.
L'avenir...
"D'ici quelques années, la technologie
XML se sera généralisée" Henri
Chorand est catégorique. Pourtant,
des technologies nouvelles apparaissent
chaque jour : "Le XML est
un outil puissant avec lequel il est
possible de faire de la documentation
structurée et pérenne. Mais tout est
imaginable : plus d'images, de la 3D,
toujours plus de multimédia, des possibilités
d'interrogation vocale... mais
ça ne sera jamais la technologie qui
fera la qualité d'une bonne documentation,
ce sont les hommes qui la
conçoivent !" n V.D.
—► Contact : Henri Chorand,
1 bis, rue Toul-al-Laër,
29200 Quimper, tél. 02 98 64 50 11,
Henri.chorand@kemperdoc.com
www.kemperdoc.com
. Bwsuemeaue art as
dmmiv Ctet..,A.
Hlbllatblque de caf
Ilaftio a,
ryt ~ NOTER LRNABIWEPITHELALE SOUS bC CAPOT.
L'intégration
de nouveaux cas
cliniques dans la
base de données
ne nécessite pas
de compétences
particulières en
informatique.
Ce sont
directement
les médecins
qui la gèrent
elle est donc
régulièrement
augmentée et
mise à jour.
Une recherche
par l'image
Pour gérer une base de données
telle que celle du Semo, il existe
deux solutions. La première
consiste à classer les pathologies
en fonction de certains signes cliniques
observables chez le
patient. Dans ce cas, la recherche
dans la base se fait par mots clés.
Mais, comme le fait remarquer
Guy Cazuguel, cette méthode à
ses limites : "Les médecins, comme
tout le monde, ont parfois ce travers
de vouloir chercher une
confirmation de ce qu'ils pensent
avoir décelé chez leur patient en
partant du principe que leur idée
est forcément la bonne. En interrogeant
la base de données de cas
cliniques via des mots clés, ils tendront
inconsciemment vers ce
qu'ils ont décidé de trouver !"
La deuxième solution est développée
au Latim : "En plus d'une
recherche textuelle, il est possible
de soumettre directement une
image au serveur. Cette dernière
sera comparée à celles de la base
de données et si certaines présentent
des points communs, les diagnostics
correspondants seront
proposés parmi les réponses.
Cette méthode permet d'être
attentif à certaines pathologies
auxquelles on n'aurait pas pensé
autrement !" n
Contact : Semo, Guy Cazuguel,
tél. 02 29 00 13 61,
httpi/semo.univ-brest.fr
Dpt ITI - Latim, ENST Bretagne,
BP 832, 29285 Brest.
Télémédecine
Les ophtalmologistes
ont un oeil sur le Net
L'équipe porteuse du projet : Guy Cazuguel (à gauche), Béatrice Cochener (chef
de service en ophtalmologie), Stéphan Conan (chef de clinique en ophtalmologie),
Antoine Douphy-Marron (interne) .
Le Semo est un serveur
lnternet d'un type nouveau.
Né d'une collaboration
entre le CHU de Brest, l'université
de Bretagne occidentale,
l'ENSTB et deux industriels,
il permet notamment à plusieurs
ophtalmologistes éloignés
géographiquement de
travailler en commun... à partir
d'un simple modem. De
quoi favoriser les échanges et
affiner les diagnostics avec
l'aide des experts brestois.
Depuis de nombreuses années,
Guy Cazuguel est partagé entre son
bureau d'enseignant-chercheur à
l'École nationale supérieure des
télécommunications de Bretagne
(ENSTB), et le Laboratoire de traitement
de l'information médicale
(Latim) au Centre hospitalier universitaire
de Brest. On pourrait
s'étonner de voir ce chercheur en
traitement d'image déambuler dans
les couloirs de l'hôpital. Pourtant,
pour lui, rien de plus naturel : "Le
Latim existe depuis 1994, mais cela
fait bien longtemps que les médecins et
moi travaillons ensemble ! En ophtalmologie,
l'image occupe une place prépondérante
dans l'établissement d'un
diagnostic. C'est une discipline dans
laquelle quasiment tout se fait de visu.
Le traitement de l'image médicale peut
simplifier le travail des experts. Par
exemple, un comptage de cellules sur
une cornée est bien moins fastidieux à
réaliser sur une image traitée !"
Le "chat" du Semo permet de
dialoguer en temps réel avec d'autres
ophtalmologistes. Chacun peut alors
examiner l'image et partager son avis
avec les autres participants.
La Rolls de
la télémédecine
Aujourd'hui, le serveur gère une
base de données de cent cinquante
cas cliniques et ne cesse de s'étoffer
progressivement. Du coup, plus
besoin d'attendre les colloques
pour pouvoir discuter des cas originaux
! Tous les médecins peuvent
participer à l'enrichissement de la
base en proposant leurs images et
leurs commentaires au pool d'experts
du Semo. Ils peuvent aussi
s'autoformer grâce à des modules
de cours spécialement mis en ligne.
Le serveur ouvre également de
nouveaux horizons à la télé-expertise
en permettant aux ophtalmologistes
de communiquer facilement
en temps différé sur un forum de
discussion agrémenté d'images,
mais aussi en temps réel selon le
principe du "chat" (prononcez
"tchatt"'). Ainsi, plusieurs médecins
peuvent être connectés en même
temps sur une même page web qui
présente une image et une boîte
de dialogue. Grâce à un pointeur,
chaque participant peut désigner
aux autres les zones qu'il est en train
de commenter. Le tout fonctionne
sur n'importe quelle plate-forme
(PC, Mac, Unix), et avec tous les
navigateurs !
Un serveur vivant
L'équipe tient également à ce
que ce projet s'inscrive dans la
durée : "À la différence d'autres serveurs,
le Semo possède tous les atouts
pour être continuellement mis à jour.
Ce sont les médecins qui interviennent
directement dans la base de
données grâce à un formulaire simple
qui ne nécessite aucune connaissance
informatique !"
Le succès du serveur a franchi
les frontières des spécialités :
aujourd'hui, les échographistes verraient
bien le concept adapté à leur
discipline... n V.D.
Favoriser la collaboration
entre spécialistes
Cette fructueuse mise en commun
de savoirs et de savoir-faire
a reçu le prix Catel, le 25 avril
dernier, par le Comité technique
régional de la télémédecine, qui
récompense ainsi le projet Semo de
"Serveur d'expertise multicentrique
en ophtalmologie". Il s'agit d'un
serveur Internet dont l'objectif est
de diffuser les connaissances en
ophtalmologie en favorisant la collaboration
entre spécialistes.
Ce serveur se présente sous la
forme d'un site Internet accessible
à tous à partir de n'importe quel
ordinateur connecté. Un mot de
passe (délivré sur inscription) est
toutefois nécessaire pour pouvoir
accéder aux informations et fonctionnalités
qui font l'originalité du
projet.
16 ~o....~ 0_r.Aço hPs.,ae4. I I OQïPlItt11 m30
Ca:. Ldb. wny.y re. a.4
~ J_O: :i':i~e
Y
9
~
Nous garantissons les osque..
.Rens.: Sylvie Audrain,
tél. 06 12 18 90 35.
G Archimex
Du 4 au 7 juillet/
Préserver les océans
Concarneau (29) - Afin de s'interroger
sur l'avenir des relations homme-
Océan, la station de biologie marine
de Concarneau accueillera le colloque
"Océans demain". Des scientifiques
présenterons au grand public
différents aspects de la biologie
marine à travers des tables rondes,
des conférences et la projection de
documentaires.
-)Contact: Yves Le Gal,
tél. 02 98 97 06 59, ylegal@mnhn.fr
21
Le courrier
des lecteur
"Éleveur bovin en "bio" depuis
la première crise de la vache folle
en 1996, je voudrais rectifier
une imprécision repérée dans le
dossier que vous avez consacré aux
encéphalopathies spongiformes
(numéro 177 de mai). En effet,
dans le schéma de la page 15 sur
le test Prionics, vous dites que
les bovins porteurs de protéines
prions anormales sont immédiatement
incinérés. Or l'animal
malade mais aussi tout l'ensemble
du troupeau auquel il appartient
sont abattus à l'équarrissage. Ces
animaux sont ensuite transformés
en farines et c'est à ce moment
que l'incinération intervient. Votre
illustration et votre commentaire
laissent croire que la procédure est
la même que celle employée dans
l'épizootie de fièvre aphteuse."
A. Scouarnec - Gurunhuel
(Côtes-d'Armor)
Vous avez tout à fait raison.
Le schéma auquel vous faites
référence détaille le principe de
fonctionnement du test. Nous
avons donc choisi de concentrer
l'information sur le rôle des
protéinases K et de l'électrophorèse.
C'est pourquoi la conclusion
du schéma est succincte (un
petit schéma vaut mieux qu'un
long discours...), et omet effectivement
de préciser que c'est
tout le troupeau dont provient
l'animal contaminé qui est
détruit après avoir été transformé
en farine. Cependant, l'encadré
"Farines en stock" de la
page 14 l'expliquait : "De plume,
d'os ou de poisson, Ilesl farines
Iquil ne sont pas issues de matériaux
à risques I...l devront aussi
être incinérées comme les
farines produites avec les
cadavres des animaux contaminés."
Il est vrai qu'une lecture du
schéma hors dossier peut
induire des confusions. Nous
veillerons à être encore plus clair
et rigoureux à l'avenir.
La rédaction
Premier "café des sciences"
Mardi 19 juin aura lieu le lancement du premier café des sciences à
Rennes, à l'initiative d'enseignants, chercheurs, étudiants de l'université
Rennes 1, de l'université Rennes 2 et des associations l'Espace des
sciences et les Petits débrouillards Bretagne. Le but de ce café des
sciences est de créer un lieu informel de rencontre et d'échanges, dans
un cadre convivial, entre partenaires qui participent activement au
processus de la création et de la diffusion de la culture scientifique
autour des problèmes de société où science et culture scientifique sont
impliquées. 11 s'agit d'animer un espace offrant à tous la possibilité de
s'informer, de prendre part au débat et aussi de s'approprier la
démarche scientifique. Jacques de Certaines, enseignant-chercheur à
l'université Rennes 1 et président de la technopole Rennes Atalante,
sera en charge de lancer ce premier débat sur le thème : "Pour être
performant, un scientifique doit-il être inculte ?".
-.Rendez-vous: 20 h, Elsa Popping, 19, rue Poulain Duparc, Rennes.
ARCHITECTURE(S) DE BIBLID1HÉpUES
e Nouvel
Equipement Culturel
Sydney Harris
"écrivain américain contemporain"
Réponse de la page 6
Le Nouvel
équipement culturel
(NEC) de Rennes
s'expose
En 2003, un bâtiment intriguant
avec sa pyramide inversée, et
son cône penché surmonté
d'une sphère, le tout entouré
d'un grand parallélépipède va
naître à Rennes sur le cours
des Alliés. Ce nouveau centre
abritera le musée de Bretagne,
une bibliothèque ainsi que les
nouveaux locaux de l'Espace
des sciences. Une exposition
sur le thème "Architecture(s)
de bibliothèques" au Centre
d'information sur l'urbanisme
de Rennes permet de découvrir
cette étrange construction.
-►Jusqu'au 31 juillet,
du mardi au vendredi de 13 h
à 18 h, samedi 10 h-13 h 30,
14h 30-18 h.
Centre d'information
sur l'urbanisme,
14, rue Le Bastard à Rennes.
Prochain dossier
Sciences Ouest :
Marais, lagunes, estrans...
Les zones humides en
Bretagne.
L'ESPACE
DES
SCIENCES L'Espace des sciences
À l'école des rats, point de tableau noir mais un labyrinthe en Plexiglas...
Les élèves : des rats d'égout d'une variété d'élevage, deux jeunes femelles de
un mois et demi appelées Psodie et Tafia. Deux fois par jour, un animateur les
fait sortir de leur trou (à rat !) pour les faire travailler. En effet, si un rat est physiquement
capable de bien des acrobaties, il est aussi doué de mémoire et
d'intelligence, c'est-à-dire capable de s'adapter à des situations nouvelles.
C'est ce que nous montrent Tafia et Psodie en découvrant leur parcours. Du
simple passage de la porte de leur cage, à la déambulation dans le labyrinthe,
en passant par le saut de plate-forme, la marche sur fil et l'action d'un levier...
chaque étape réussie est récompensée par une friandise. Une fois mémorisée
et acquise, l'action sera vite réalisée par la rate qui aura alors à découvrir les
étapes suivantes pour progresser dans le labyrinthe.
Cette animation illustre le genre d'étude comportementale réalisée par les
chercheurs dans les laboratoires. Les travaux, effectués sur différents types de
mammifères supérieurs et comparés entre eux, permettent de mieux comprendre
les processus de mémorisation, et d'identifier les zones du cerveau
impliquées dans ces mécanismes. Ils peuvent également déboucher, chez
l'homme, sur des tests de médicaments traitant les troubles de la mémoire et
de la coordination des mouvements, comme la maladie d'Alzheimer par
exemple.
Et les similitudes entres homme et rat ne s'arrêtent pas là. Selon les dires de
leurs professeurs - faute de stimulations - Tafia et Psodie ont été perturbées
par les week-ends prolongés du mois de mai et seraient plus paresseuses le
lundi matin... mais elles se sont rattrapées depuis ! Elles avancent progressivement
dans le parcours et le public est bien sûr invité à assister à leurs
leçons qui ont lieu chaque jour à 16 h jusqu'au 28 juillet. On peut même
consulter les livrets scolaires. n
-►Rens.: Exposition "Rats", 1°' étage du Centre commercial Colombia à
Rennes, tél. 02 99 35 28 28. -'Ouvert du lundi au vendredi de 12 h 30 à
18 h 30 et le samedi de 10 h à 18 h 30. Animation École des rats : à 9 h et
10 h 30 pour les groupes scolaires et à 16 h pour tout public. -►Tarif : 12 F
(réduit : 5 F, gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés).
Le Conseil Régional
de Bretagne
t vous
REG I O N
wiliiii111111111111111111
BRETAGNE
Votre rendez-vous d'information avec le Conseil Régional - N°13 - juin
BR È V ES
Des projets pour
protéger son
environnement
A vos projets, prêts, partez
! En 2001, année du
patrimoine naturel, le
Conseil régional incite
plus que jamais les associations
et structures intercommunales
à monter
des projets qui sensibilisent
le public, jeune en
particulier, à la protection
de l'environnement. Pour
la 4' année consécutive,
une enveloppe de 2 millions
de francs sera
consacrée à la mise en
oeuvre d'outils pédagogiques
ou d'actions originales.
L'an dernier, 23
projets avaient été sélectionnés
sur le thème de la
mer et du littoral. Parmi
eux, une exposition sur
1s oiseaux des côtes brennes,
un guide sur les
', gues ou encore des sor-
'es natures pour étudier
és dunes et les marais.
Attention, les candidatures
sont à déposer
avant le 1" juin au Conseil
régional de Bretagne, Service
du patrimoine naturel
et de l'urbanisme.
Désherber
sans polluer
rès d'1/4 de la pollution
e l'eau en Bretagne prolent
d'un mauvais usage
des désherbants dans nos
jardins. Quelques règles
simples d'utilisation de ces
produits chimiques permettent
d'éviter de polluer
les cours d'eau. Pour
aider les jardiniers amateurs
à reconnaître les
zones du jardin où leur
utilisation est à proscrire, à
respecter rigoureusement
les dosages et le mode
d'emploi, et, pourquoi
pas, les inciter à revenir au
désherbage manuel, Bretagne
Eau Pure a réalisé
,un guide pratique "Le
on usage des désher
nts". Pour obtenir ce
document gratuit, vous
pouvez écrire à Bretagne
Eau pure - BP 50532 -
35005 Rennes cedex.
Conseil régional de Bretagne - 283 ay. du Général Patton
B.P. 3166 - 35031 Rennes cedex www.region-bretagne.fr - Tél. : 02 99 27 10 10
CONSEIL DES LYCÉENS
Pour échanger
et améliorer la vie au lycée
Chaque année, en novembre et mai, 272 jeunes, délégués des lycées publics et privés
bretons, se retrouvent au Conseil des lycéens. L'occasion de faire connaître leurs besoins
et de découvrir le rôle du Conseil régional dans les lycées.
"Grâce à mon statut de délégué au
Conseil des lycéens, j'ai le sentiment
de faire quelque chose pour mon
lycée. Avant chaque Conseil, on parle
des projets dans les classes puis avec
le chef d'établissement" confie
David. Comme 271 autres lycéens,
David a été élu par les délégués de
classes de son lycée pour constituer
le Conseil des lycéens représentant
l'ensemble des lycées publics et privés
de Bretagne. Deux fois par an,
ils se réunissent au Conseil régional
pour échanger avec les élus et les
Services de la Région. Depuis sa
création en 1990, ces rendez-vous
réguliers avec les lycéens bretons
permettent au Conseil régional, responsable
des travaux et de l'équipement
matériel des lycées, de répondre
au mieux aux attentes des jeunes et de
définir des priorités dans les travaux
à mener. Pour les jeunes, c'est l'occasion
de découvrir les actions de la
Région dans les lycées et de faire
connaître leurs besoins en équipements
ou les travaux nécessaires dans
leur établissement.
Des projets plein la tête
Depuis 9 ans, tous les lycées publics
et privés sont invités à présenter au
Conseil des lycéens, un projet mené
collectivement par les élèves, à l'intérieur
ou à l'extérieur de l'établissement.
Chaque année, six d'entre
eux sont sélectionnés par les jeunes
élus et reçoivent une aide maximale
de 15 000 francs du Conseil régional.
Attentif à l'intérêt du projet comme
à la motivation des jeunes, venus en
personne présenter leur initiative,
le Conseil régional offre aux lauréats
les moyens de concrétiser leur
action. L'intérêt pour l'humanitaire
apparaît toujours très marqué :
campagne d'information au Togo
sur les risques de l'excision, soutien
scolaire, durant l'été, à des enfants
au Bénin, soutien financier à une
école en Bolivie, organisation d'une
grande fête pour des enfants hospitalisés
dans un service de pédiatrie,
en Bretagne...
Des réalisations communes
Depuis sa création, le Conseil des lycéens
est un lieu d'échange d'idées et
d'initiatives entre lycéens. Des projets
sont également menés en commun
: une cassette vidéo et une plaquette
sur le rôle de délégué ou
encore, un questionnaire sur la vie
lycéenne. En 1999, à leur demande,
le Conseil régional de Bretagne a
édité un guide du lycéen adressé à
tous les élèves de Seconde pour les
guider dans leurs années lycées.
Les jeunes élus ont été associés à sa
rédaction et ils sont consultés pour
sa mise à jour effectuée chaque année.
Un voyage de réflexion sur le site
des camps d'Auschwitz-Birkenau
fut également organisé pour garder la
mémoire de la Shoah. Le Conseil
des lycéens se veut aussi école de la
citoyenneté.
Les lycéens ont des idées :chaque année, le concours du Conseil des lycéens de Breta,',ir
récompense six projets.
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