La Bretagne les femmes et la science

N° 197 -

Magazine

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LA FABRIQUE DU REGAR
du 5 mars
au 26 juillet
2003
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Centre Colombia
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D'ILLE ET VILAINE BRETAGNE
une exposition de Cap Sciences
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Utile, effrayante, fascinante, la radioactivité a de
nombreuses implications scientifiques, politiques,
ph ilosoph iq u es ... Elle est naturellement partout présente, dans
les sols comme dans l'air. Les hommes en ont fait le meilleur:
la radiographie des os, le traitement de certains cancers, la
datation des roches, la production d'électricité... Et le pire: les
bombes nucléaires, des tonnes de déchets incroyablement
polluants... Mais qu'est-ce que la radioactivité ? Poursuite de
notre voyage au coeur de la matière.
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quelques explications
La radioactivité,
une question de
déséquilibre
ans l'univers, il existe un certain
nombre d'espèces atomiques, 117
connues à ce jour. La plus simple de toutes
est l'hydrogène (H), dont l'atome est constitué
d'un simple proton (il ne comporte pas
de neutron), et d'un électron. Mais il
existe des corps qui possèdent des
dizaines d'électrons et des dizaines
de protons et de neutrons ! Ceux-ci
se répartissent alors en une série de ~•~ I~~r1
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"couches" superposées (baptisées K, L, M, iY dZ
N...). Il en résulte une chose très importante
pour comprendre la radioactivité : plus la couche
est éloignée du noyau, moins l'électron est
soumis à l'attraction du noyau, et plus il est facile
à arracher.
Et, lorsqu'un atome connaît un déséquilibre
de charge entre les protons (p*) et les électrons
(e-), il devient instable. Pour redevenir stable,
ce corps va soit capturer la particule qui lui
manque, soit se désintégrer en émettant ce que
Bécquerel appelait des "rayonnements", en fait
des particules et/ou de l'énergie : c'est la radioactivité.

Les rayonnements
I I existe trois types de "rayonnements" caractérisant
la radioactivité :
Les "rayons" alpha (a) : il s'agit en fait d'un
groupe de particules, identique au noyau de l'hélium
(He), c'est-à-dire comprenant deux protons
et deux neutrons. Les particules a sont expulsées
de l'atome à grande vitesse : 10 000 km/s.
Mais un rien les arrête : dans l'air elles sont freinées
et ne dépassent guère un rayon de 8,5 cm
et une simple feuille de papier les stoppe.
Les rayons bêta (13) : la particule B est
soit un électron chargé négativement (e- ou
négaton) ; soit un électron chargé positivement
(e* ou positon). Sa vitesse peut approcher
Henri Becquerel,
le découvreur
La radioactivité fut découverte un peu par
hasard, par le physicien français Henri
Becquerel (1852-1908). Celui-ci s'aperçut en
effet que des plaques photographiques bien
rangées à l'abri de la lumière avaient pourtant
été impressionnées. Il remarqua que, près des
plaques, il avait oublié des morceaux de pechblende,
un minerai naturel constitué à 90%
d'oxyde d'uranium (UO2) et pour le reste essentiellement
d'un métal encore inconnu à l'époque :
le radium.
Après plusieurs expériences, Henri Becquerel
déduisit que ce minéral émettait des "rayonnements"
ressemblant au mystérieux "rayonnement
X" découvert quelques années plus tôt par
l'Allemand Roentgen. En 1898, il baptisera ce
rayonnement "radioactivité", du latin radius :
rayon.
Mais c'est le couple Curie, Pierre (1859-1906)
et Marie (1867-1934), qui rendra la découverte
universelle. Marie Curie obtiendra d'ailleurs
deux Prix Nobel pour ses travaux sur la radioactivité.
Elle est la seule femme à avoir obtenu
cette double récompense mais, contrairement
à son mari, elle ne pourra pas entrer à l'Académie
des sciences ! L'époque était en effet
très sexiste. •
Une propriété
naturelle
ans la nature, la plupart des atomes sont
stables. Certains, pourtant, ont la particularité
de posséder un noyau instable, ce qui est
dû soit à un excès de protons ou de neutrons,
soit à un excès des deux. On appelle ces
atomes : radio-isotopes ou radionucléides.
Ces noyaux instables se transforment spontanément
en d'autres noyaux d'atomes, plus
stables, radioactifs ou non. Ainsi, l'uranium 238
(238 étant la masse atomique de l'atome, c'està-
dire
'est
à-son nombre total de protons et de
neutrons), en perdant des protons et des
neutrons, tend à se transformer en plomb 206,
non radioactif. Cette transformation s'appelle
"désintégration". Elle s'accompagne d'une émission
de différents types de rayonnements.
Un élément chimique peut donc avoir à la fois
des isotopes (atomes ayant le même nombre de
protons mais un nombre différent de neutrons)
radioactifs et des isotopes non radioactifs. Par
exemple, le carbone 12 n'est pas radioactif alors
que le carbone 14 l'est. Comme la radioactivité
ne concerne que le noyau et non les électrons,
les propriétés chimiques (déterminées par le
nombre des électrons) sont les mêmes pour tous
les isotopes d'un même atome. •
Applications
Production d'électricité
Deux techniques sont possibles pour produire
de l'énergie à partir de l'atome : la fission
maîtrisée dans les centrales nucléaires, et la fusion.
encore au stade de l'expérimentation.
sous l'impact d'un neutron. un
noyau lourd (l'uranium 235, par exemple) se casse.
Les fragments sont ralentis par les noyaux voisins
qui peuvent à leur tour se casser (réaction en
chaîne). Cette agitation provoque un échauffement
de la matière. Cette chaleur est récupérée pour
mouvoir une turbine qui produira de l'électricité.
lorsqu'elle est chauffée, la matière
atteint un état de "plasma", c'est-à-dire que les
atomes qui la composent sont alors dépouillés des
électrons périphériques. Dans ce cas, et toujours
au nom du sacro-saint principe du retour vers la
stabilité, les atomes vont s'interpénétrer pour tenter
de capturer les électrons qui leur manquent. Ces
interpénétrations provoquent de forts dégagements
d'énergie.
Il existe aujourd'hui 437 centrales en activité
dans le monde dont une vingtaine en France.
Chaque année, ont lieu des milliers d'incidents mais
seuls une quinzaine d'accidents ont entraîné des
décès depuis 1945. Le plus grave de tous est celui
de Tchernobyl, une centrale ukrainienne qui a
explosé dans la nuit du 26 avril 1986. Cinq millions
de personnes ont été soumises aux radiations dont
1,7 million assez gravement. On estime à 30000
le nombre de morts, et 600000 personnes
gravement contaminées sont toujours sous
surveillance médicale constante.
Mais le principal souci causé par les centrales
nucléaires, ce ne sont pas tant les accidents que
les déchets qu'elles produisent. Dans ceux-ci se
trouvent en effet des corps à période très longue,
qui se compte parfois en milliards d'années. Chaque
année est produit un kg, par habitant, dans le
monde, de déchets ayant une période d'au moins
100 ans ! L'exploitation des centrales permet, par
ailleurs, de réaliser une "économie de pétrole". •
rv l!!trpc nn!irnflnn.
n médecine, la radiologie utilise largement la
radioactivité. Grâce à une source qui est
généralement du Cobalt (radioactif), on produit un
rayonnement X, une onde électromagnétique, qui
va impressionner une plaque photographique
partout où elle n'est pas arrêtée. Ce qui stoppe les
rayons X : les atomes de numéro atomique élevé,
comme les atomes de calcium contenus dans les
os, ou encore, lorsque l'on veut radiographier
l'appareil digestif la barytine (contenant des atomes
de baryum) que l'on fait absorber au patient.
L'effet destructeur des rayonnements cx
est également utilisé, notamment pour détruire
certaines tumeurs cancéreuses... On les utilise
aussi pour tuer certaines bactéries qui pourraient
infecter des aliments.
Par ailleurs, connaissant la période (voir
ci-contre) des éléments radioactifs, on peut
déterminer avec une assez grande précision
l'âge des objets archéologiques, des roches et
minéraux...
Au service du militaire
S'il est une application qui fait peur, c'est bien
l'utilisation, par les militaires, du nucléaire.
Seuls quelques pays disposent officiellement de
la bombe atomique : les USA, l'ex-URSS, la Grande-
Bretagne, la France, la Chine. l'Inde, Israél, le
Pakistan. On soupçonne également l'Afrique du
Sud, l'Argentine, le Brésil, la Corée, l'Iraq et l'Iran
de l'avoir fabriquée. Théoriquement, une trentaine
d'autres pays, équipés de centrales civiles,
pourraient en produire.
Entre 1945 et 2000, 2078 tirs d'essais ont été
effectués dans le monde dont 387 pour la France.
Les stocks d'arme seraient de 20 000 mégatonnes
(l'ensemble de toutes les explosions produites dans
le monde entre 1939 et 1945 représente à peine
deux mégatonnes) ! De quoi détruire totalement la
Terre plusieurs dizaines de fois.
Les effets d'une explosion nucléaire sont
terribles. Il y a d'abord un effet thermique : en moins
d'un millionième de seconde, la température au
point d'explosion atteint plusieurs millions de degrés.
Un kilotonne brûle tout dans un rayon de 2 km.
Jusqu'à 6 km, les yeux sont brûlés tant l'intensité
lumineuse est importante. L'expansion rapide des
gaz brûlants formés provoque une augmentation de
pression faisant exploser les tympans dans un
rayon de 3 km, et provoque des vents de plus de
250 km/h détruisant tout. S'ajoutent ensuite les
rayonnements nucléaires qui détruisent toute
vie dans un rayon de 2 km, et contaminent des
centaines de km2 pour des années.
ADN et radioactivité
a radioactivité est dangereuse pour les organismes vivants.
Deux raisons à cela :
Tout au long de la vie, les cellules ne cessent de se reproduire. Pour ce faire, elles reçoivent un
ordre" chimique de la part de l'ADN contenu dans les cellules. Certains produits radioactifs, qui
parviennent à se fixer dans l'organisme, vont perturber ce message chimique et provoquer des
cancers. Les cellules atteintes vont proliférer de façon anarchique. Peuvent alors se former des
tumeurs (l'organisme tente de rejeter ces proliférations), des sarcomes (les cellules bouchent les
organes) ou des métastases (les cellules se détachent et se greffent sur une autre partie du corps).
À terme, l'organisme ne pourra résister.
Les émissions radioactives sont parfois assez puissantes pour faire exploser les atomes. Cela
peut provoquer des modifications de l'ADN. Il y a alors des risques de "mutation" : malformations
congénitales, maladies génétiques... •
300000 km/s. Dans l'air, il
peut franchir quelques mètres,
mais est arrêté par quelques
_ mm de n'importe quelle
matière (100 feuilles de
f) papier suffisent). En même
temps que la particule B,
l'atome émet toujours une
I petite particule encore très
mystérieuse, le neutrino*.
Les rayons gamma ('j : lorsqu'un
atome éjecte une particule 0(, et/ou 8,
il se retrouve avec une énergie excédentaire.
Toujours pour tendre vers
la stabilité, l'atome va alors émettre cette énergie
sous forme d'une onde électromagnétique,
appelée "rayon r.
Ces rayonnements sont dangereux pour les
organismes vivants (voir ADN et radioactivité)
mais ils peuvent aussi s'avérer utiles et bénéfiques
: ils permettent l'imagerie médicale, le
traitement de certaines maladies, la datation et
la restauration d'objets archéologiques, la
conservation de certains aliments... •
Périodes
L activité d'un échantillon radioactif diminue
avec le temps, du fait de la disparition
progressive des noyaux instables qu'il contient.
Pour chaque isotope, on peut ainsi définir une
période radioactive (appelée aussi "demie-vie"),
qui est le temps au bout duquel la moitié des
atomes initialement présents a disparu. Si le
carbone 11 a une période de 20,4 minutes,
certains isotopes, comme le potassium 40, ont
des demie-vies de 1,3 milliard d'années !
Le problème des déchets nucléaires tient donc
moins à leur dangerosité qu'à leur très longue
période radioactive, qui peut atteindre plus de
14 milliards d'années ! Comment, dans ces
conditions, assurer une conservation sûre, sur
une aussi longue durée ? •
Du Becquerel
au Curie
Pour mesurer la radioactivité, on a défini une
unité, le Becquerel (Bq), telle que : 1 Bq =
une désintégration par seconde. Une autre unité,
le Curie (Ci), correspondant à l'activité d'un
gramme de radium (élément naturel que l'on
trouve dans les sols associé à l'uranium) durant
une seconde. Pour un gramme de radium, il se
produit 37 milliards de désintégrations par
seconde. 1 Ci est donc égal à 37 milliards de
Becquerels.
Pour détecter et mesurer les rayonnements
émis, on peut utiliser différents appareils dont
le plus connu est le compteur Geiger-Müller. •
*Neutrino : voir le numéro précédent de Découvrir "Au coeur
de l'atome".
 LIRE
Les tribulations du professeur au pays du nucléaire,
de Jean-Claude Artus, Éd. Ramsay.
La découverte du radium, de Marie Curie et Henri Becquerel,
Éd. Diderot.
La radioactivité et ses applications, de Maurice Tubiana et
Robert Dutray, Col. Que sais-je ?
La radioactivité, de Jean-Marc Cavedon, Éd. Flammarion.
Radioactivité, les faibles doses, ouvrage collectif, Éd. Silence.
La radioactivité dans tous ses états, ouvrage collectif,
Éd. Henri-Paul Deshusses.
http://voyage.in2p3.fr/noyau.html
Un très beau site, avec plein d'illustrations très bien faites.
À mettre dans ses favoris.
http://caeinfo.in2p3.fr/com/exposes.html
Le site du laboratoire de physique particulaire de Caen
propose un quiz (attention, il ne marche pas avec tous les
navigateurs et notamment avec Netscape). Dommage car
c'est bien fait et amusant.
http://www.cea.fr/fr/pedagogie/science.htm
Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) propose là un
site absolument splendide et très pédagogique. Grâce à des
animations très astucieuses et des explications simples et
claires, on comprend tout ! Plusieurs autres rubriques
méritent le détour : la pile à combustible, le réchauffement
de la planète...
http://www-dapnia.cea.fr/Sphn
Un autre site du CEA, mais beaucoup plus difficile et
complexe à aborder. C'est néanmoins une excellente base
d'informations.
http://www.laradioactivite.com
Un très beau site, réalisé par le CNRS, permettant de
découvrir de très nombreuses applications de la radioactivité
(musée, stérilisation, conservation...). Passionnant.
ftp://ftp.ac-toulouse.fr/pub/sc_phy/phy/pre/plrad/plstpl5e.doc
Pour les plus grands (niveau 11, des cours à charger dans
son ordinateur.
http://web.ccr.jussieu.fr/radioactivite
Le site de l'université de Jussieu, réalisé à l'occasion du
centenaire de la découverte de la radioactivité. Beaucoup
d'images, photographies, documents historiques...
http://web.ccr.jussieu.fr/radioactivite/glossaire.html
Un petit glossaire qui permet de retrouver tous les mots liés
à la radioactivité.
http://www.shs.univ-rennesl.fr/radio/indexradio.htm
Le site de l'Université de Rennes 1 propose également
quelques pages, très intéressantes, sur la radioactivité.
Prochain dossier La photographe=
Jr,
Découvrir, supplément gratuit de Sciences Ouest. ISSN 1629-3185, L'Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes - redactiontcespace-sciences.org - http://www.espace-sciences.org. Président de l'Espace des sciences :Paul Tréhen.
Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédacteur en chef délégué : Jean François Collinot (tél. 02 96 67 71 711. Dessinateur: Nicolaz. Crédit photos : DR, JFC. Découvrir est publié grace au soutien de la Région Bretagne, du ministère de
l'Éducation nationale, de ta Recherche et de la Technologie, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine, de ta Ville de Rennes, de ta Direction régionale des affaires culturelles et du Fonds social européen. Edition : l'Espace des sciences.
Réalisation: Pierrick Bert&t création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression: TPI, 35830 Berton.
Tirage du n°197
4 500 ex.
Dépôt légal n°650
155N 1623-7110
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'en penses 9uoi 1-011
des femmes de sciences?
- PhaLCocraf e
AGENDA 20/21
SC4E
Supplément
Découvrir
La radioactivité
Éditorial
Michel Cabaret, directeur de l'Espace des sciences
FEMMES ET REGARD
REGARD SUR LES FEMMES...
l'occasion de la présentation de l'exposition "D comme découvreuses"
au Parlement de Bretagne, Sciences Ouest aborde un fait d'actualité :
la présence encore trop limitée des filles puis des femmes dans les filières
scientifiques.
À la lecture de ce dossier documenté, vous découvrirez que les filles
suivent des formations éloignées des secteurs de la production, là où les
débouchés professionnels sont pourtant les plus nombreux et que,
lorsqu'elles s'intéressent aux sciences, elles s'orientent plus sur un mode
"compassionnel" vers l'enseignement, la médecine ou la biologie.
Mais ensuite, elles peinent à être bien représentées dans ces métiers,
que ce soit dans les établissements d'enseignement supérieur ou dans les
organismes de recherche et ce d'autant plus que l'on monte dans la hiérarchie.
Il y a encore beaucoup à faire pour que l'égalité des chances entre les filles
et les garçons ne soit pas un vain mot. Pourtant une série de témoignages
extraordinaires de jeunes filles primées en Bretagne nous permet
d'envisager l'avenir avec optimisme.
"La fabrique du regard" est par ailleurs le nouveau thème de l'exposition
que nous venons d'ouvrir au centre Colombia à Rennes. Le sujet est
passionnant car les possibilités de notre regard sont fantastiques. Nous ne
voyons qu'une modeste partie de la réalité... Nous aurons l'occasion de
revenir sur cette magnifique exposition réalisée par le Centre de culture
scientifique régional "Cap sciences" à Bordeaux avec qui nous entretenons
des liens étroits de coopération.
À noter également dans vos agendas les conférences de Michel Brunet,
Jean Jouzel et Denis Pépin que nous organisons prochainement.
Un mois de mars très riche à l'Espace des sciences qui, je l'espère, saura
vous séduire !
EN BREF 4/5
GROS PLANActualité
WiFi, une nouvelle technologie
sans fil 6/7
GROS PLANA et u a lit é
Mycotoxines : une nouvelle
préoccupation alimentaire 8
DOSSIER
Les rapports entre femmes et science 9
Quelques chiffres 0/11
Fille ou garçon ? Construction
d'un schéma de genre 12
Un prix pour récompenser la vocation
scientifique et technique des filles 13
Être une femme et faire de
la recherche : témoignages 14/15
Égalité des chances entre filles
et garçons 16
La science conjuguée au féminin
s'expose 16
Citations 16
Pour en savoir plus 17
GROS PLANComment ça marche ?
Les applications médicales de
la radioactivité 18
À L'ESPACE DES SCIENCES 19
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association) n Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes - nathalie.blanciespace-sciences.org -
http://www.espace-sciences.org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 r Président de l'Espace des sciences : Paul Tréhen.
Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédactrice en chef : Nathalie Blanc. Rédaction : Romain Allais, Vincent Derrien. Comité de
lecture: Christian Willaime (physique-chimie-matériaux), Gilbert Blanchard (biotechnologies-environnement), Michel Branchard (génétiquebiologie).
Abonnements : Séverine Vasnier. Promotion : Magali Colin. Publicité : AD Media - Alain Dard, tel 02 99 67 76 67, e-mail
info®admedia.fr n Sciences Ouest est publié grâce au soutien de la Région Bretagne, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine et des
Fonds européens n Édition : l'Espace des sciences. Réalisation : Pierrick Bert6t création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI,
35830 Belton.
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BRETAGNE
Sciences Ouest sur Internet
www.espace-sciences.org
Optogone inaugure ses locaux
Le 7 février dernier, Optogone a
inauguré ses locaux sur le Technopôle
de Brest-Iroise. Cette entreprise, issue des incubateurs du Groupe des écoles de
télécommunications, présente la particularité d'avoir été créée par deux
enseignants-chercheurs, Jean-Louis de Bougrenet de la Tocnaye et Philippe
Gravey, en 2001(voir Sciences Ouest n° 185, p. 8). Optogone s'est fait une spécialité
des composants optiques high-tech pour les télécommunications. Étroitement
liée à l'ENSTjS' Bretagne, l'entreprise continue donc son développement à la
pointe de l'innovation en lançant sa première gamme de produits.
-rRens.: Optogone, www.optogone.com, tél. 02 98 05 88 60.
Mémométal rejoint DM Médical
Mémométal Industries, société qui travaille sur la conception et la fabrication
d'alliages à mémoire de forme sur le campus de Ker Lann, a rejoint DM
Médical, groupe marseillais de distribution et de négoce sur les marchés
émergents. L'entreprise de Bemard Prandi devient ainsi Mémométal
Technologies. Elle bénéficie, grâce à ce rapprochement, d'un réseau de
vente conséquent dans une cinquantaine de pays. La société,
leader en France dans son domaine, pourra promouvoir, entre
autres, tous ses nouveaux produits pour la chirurgie orthopédique
(voir Sciences Ouest n° 191, p. l0). Ces changements incitent
donc Mémométal Technologies à consolider son effectif au
cours du second semestre de l'année.
-►Rens.: Mémométal Technologies, Bernard Prandi,
tél. 02 99 05 99 74.
OPTOGONE o, Matartermij
RY i.Y•] U il 7.7';11 t~
Les échos de l'Ouest
Dépistage du cancer
Prévention, dépistage, organisation
des soins et accompagnement. Ces
quatre grands axes constituent le
squelette du programme régional de
santé en cancérologie "la Bretagne
contre le cancer" piloté par le Comité
technique régional de cancérologie.
Ce dernier s'est réuni le 30 janvier
dernier à la Drass
(Direction régionale
des affaires
sanitaires et sociales)
pour présenter
ses actions.
Étaient présents
Élie Gueguen,
directeur de la Drass, Annie Podeur,
directrice de l'Agence régionale
d'hospitalisation, Élisabeth Bretagne,
chef de projet régional pour le cancer,
Annick 011ivier, chef de projet sur les
soins palliatifs et l'accompagnement,
Gabriel Bouroullec de l'Urcam"' et
Jean Battini, médecin conseil à la
direction du service médical de
Bretagne. La Région a généralisé les
dépistages du cancer du sein dans
ses quatre départements depuis le
début de l'année 2003 et l'Ille-et-
Vilaine vient de lancer un second
dépistage pour le cancer colo-rectal.
Le Finistère devrait suivre d'ici 2004.
En revanche, la Bretagne s'illustre
hélas par une mortalité due aux
cancers chez les hommes supérieure
à la moyenne nationale. Ce constat
trouve en partie son explication
par des causes comportementales.
L'éducation à la santé constitue donc
un axe privilégié dans la lutte contre
ce fléau.
..Rens. : Drass Bretagne,
tél. 02 99 35 29 00,
www.bretagne.sante.gouv.fr
l'ultrason, la micro-onde, le laser,
l'infrarouge court ou encore le
dioxyde de chlore. À noter la parution,
en mai 2003, d'un "cahier Breizpack"
qui reprendra les exposés de cette
journée et sera complété par la
veille technologique effectuée par
Breizpack en collaboration avec
l'Arist"' Bretagne.
-►Rens.: Breizpack,
tél. 02 98 10 02 00,
www.breizpack.net
Quatrième carrefour
des gestions locales
de l'eau
Le Parc des expositions
de Rennes
a accueilli pour la
quatrième année
consécutive le
carrefour des
gestions locales
de l'eau organisé par le réseau Idéal"'
en partenariat avec le Conseil régional
de Bretagne et l'Agence de l'eau
Loire-Bretagne, les 29 et 30 janvier.
Cette manifestation présidée par
Ambroise Guellec, vice-président de
la Région Bretagne et président du
Comité de bassin Loire-Bretagne,
s'est achevée par l'intervention de
Roselyne Bachelot, ministre de l'Écologie
et du Développement durable.
Lieu de rendez-vous pour plus de
1500 acteurs de l'environnement, cet
Les quatrièmes
rencontres de la Meito
La Meito'°' et Rennes Atalante ont
organisé, le I 1 février dernier, les
quatrièmes rencontres des entreprises
innovantes du grand Ouest et des
investisseurs à l'Hôtel de ville de
Rennes.
Les jeunes
créateurs
de sociétés
ont eu
la possibilité
de s'adresser aux investisseurs en
capital risque. Mais cette année,
l'événement s'est également ouvert
au capital développement afin d'aider
les entreprises, quels que soient
leurs secteurs d'activités, à porter
leur projet. Ainsi, plus de 210 personnes
morales ou physiques (entreprises,
investisseurs, institutionnels) ont
pu se rencontrer pour faire part de
leurs besoins et de leurs expériences.
-,Rens. : Meito, tél. 02 99 84 85 00,
www.meito.com
événement a permis à la Région de se
placer en chef de file de la politique
de l'eau dans le cadre de la décentralisation.
Ce quatrième carrefour a
aussi été l'occasion pour Monique
Chotard, du Centre d'information sur
l'eau, de rappeler que la qualité de
l'eau du robinet reste la préoccupation
majeure du grand public qui s'estime
à 68% mal informé. Un discours
plus concret et plus précis sur le sujet
reste donc à construire.
-,Rens.: Idéal,
www.reseau-ideal.asso.fr,
Conseil régional de Bretagne,
www.region-bretagne.fr,
Agence de l'eau Loire-Bretagne,
www.eau-loire-bretagne.fr
Le Nautile a mis fin
aux fuites du Prestige
Le sous-marin de l'Ifremer Nautile
a terminé sa mission de colmatage
sur l'épave du Prestige qui gît à plus
de 3 500 m de fond (la partie avant
à 3 830 m et la partie arrière à 3 565 m).
L'opération,
commencée le
2 décembre
2002, a permis
d'intervenir
sur dix-sept
des vingt fuites
identifiées, les
trois autres s'étant réduites naturellement.
Les travaux se sont achevés le
12 février dernier. Le bilan est positif :
le débit des fuites est passé de 125
tonnes par jour à 2 tonnes. À cette
profondeur, les conditions (faibles
courants, température basse, lenteur
de la corrosion, pression) auxquelles
est soumis le pétrolier permettent d'affirmer
que les dispositifs mis en oeuvre
seront efficaces pendant plusieurs
mois, sinon plusieurs années, en attendant
une intervention définitive.
-►Rens.: Ifremer, www.ifremer.fr
Les CCI de Bretagne
connectées à Mégalis
Le 30 janvier dernier se déroulait, à la
mEGdL/S Chambre régionale de
commerce et d'industrie
de Bretagne (CRCI), la signature
officielle de la convention d'adhésion
des CCI de Bretagne au réseau
Mégalis en présence de Jean-Claude
Crocq, président de la CRCI et de
Jacques Berthelot, président du
syndicat mixte Mégalis Bretagne et
conseiller régional. Ce raccordement
au réseau haut débit fait suite à
ceux des hôpitaux, des organismes de
recherche et d'enseignement, des
collectivités locales et des offices
de tourisme (voir dossier Mégalis,
Sciences Ouest n° 193, novembre 2002).
-►Rens. : Syndicat mixte
Mégalis Bretagne, Céline Gelot,
tél. 02 99 12 51 55, CRCI Bretagne,
Sandy Causse, tél. 02 99 25 41 35.
Nouvelles technologies
de décontamination
r Breizpack Le réseau d'indus-
'..m;.:-~:~ .4 triels Breizpack,
en partenariat avec le réseau
Novélect chargé de promouvoir l'innovation
dans les entreprises, a organisé
une journée d'informations sur
les technologies innovantes de
nettoyage et de décontamination des
installations et des emballages. Cette
journée s'est déroulée le 21 janvier
dernier au Palais des arts de Vannes,
sous la présidence de Gilbert Bureau,
directeur de l'École supérieure d'ingénieurs
en emballage et conditionnement.
Une manifestation qui a
permis aux industriels de la région
de découvrir les nouvelles techniques
de décontamination telles que le
4 plasma, la lumière pulsée, l'ionisation,
Du côté des entreprises
"' Urcam : Union régionale des caisses d'assurance maladie. "' Arist : Agence régionale d'information scientifique et technique. "' Idéal : Information sur le développement, l'environnement et l'aménagement local.
Meito : Mission pour l'électronique, l'informatique et les télécommunications de l'Ouest. "' ENSTB : École nationale supérieure des télécommunications de Bretagne.
u côté de l'Euro • e
La place des femmes dans la recherche industrielle :
un rapport alarmant de la Commission européenne
À peine 50000 des 500 000 chercheurs qui travaillent dans l'industrie en
Europe sont des femmes. La moyenne est de 15% dans les dix pays où l'on
dispose de données différenciées par sexe. Cependant, ce chiffre descend
jusqu'à 9,6% en Allemagne et 9% en Autriche. Or, en 2000, les femmes
représentaient pourtant 55% de tous les diplômés de l'enseignement
supérieur dans l'Union européenne. Il est urgent d'agir pour faire évoluer
une culture obsolète de recrutement et d'évolution de carrière dans
le secteur de la recherche, de manière à corriger ce déséquilibre. Le
rapport invite le secteur privé à agir et souligne qu'il est nécessaire que les
gouvemements, les universités et les autres parties prenantes améliorent
l'accès des femmes aux formations et aux carrières scientifiques.
-)Pour plus d'informations sur cette étude : m
http://europa.eu.int/comm/research/wir C
-)Reus.: Alexandre Colomb, Euro Info Centre, 0 4h
tél. 02 99 25 41 57, eic@bretagne.cci.fr INFO CENTRE
Ifremer : catalogue 2003
Ouvrages scientifiques, actes de colloques, atlas, cartes,
cassettes vidéo, CD-Rom..., le catalogue 2003 des
éditions Ifremer est disponible sur demande.
À retrouver, par exemple, Dosage de certains métaux traces
(Ag, Cd, Cu, Cr, Ni, Pb, V, Zn) dans les organismes marins par absorption
atomique par Jean-François Chiffoleau, Dominique Auger, Emmanuelle
Chartier et Anne Grouhel.
-►Rens.:Éditions Ifremer, tél. 02 98 22 40 13, editions@ifremer.fr
Histoire des femmes de science en France
du Moyen Âge à la Révolution
Au XIX' siècle, on pouvait entendre des propos tels que
"la science est une chose très dangereuse pour les
femmes" ou encore "c'est vouloir faire l'homme que de
vouloir être savante". Aujourd'hui, deux siècles plus tard,
on connaît de grands destins de femmes de science qui
renversent la tendance, même si celles-ci représentent
seulement 30% des effectifs des grandes institutions
de recherche. Jean-Pierre Poirier participe à la réhabilitation de
ces dames en traçant soixante portraits de femmes qui ont tenu une place
déterminante dans l'histoire de l'astronomie, de la chimie, de la
physique, des mathématiques ou encore de la médecine, ceci avant 1789.
.Jean-Pierre Poirier, Éditions Pygmalion, 2002.
Les "coups de coeur" sont disponibles à la bibliothèque Colombia (Rennes).
Également disponibles :
-►Les femmes et l'enseignement scientifique, Nicole Hulin,
PUF, 2002.
-,La formation scientifique des filles : un enseignement
au-dessus de tout soupçon, Commission pour l'Unesco,
Paris, Liris Unesco 1995.
-,Ada de Lovelace et la programmation informatique,
Jean-Paul Soyer, Sorbier 1998.
-,Marie Curie et le radium, Steve Parker, Sorbier 1992. 5
Internet
www.ruoa.org
Ce site présent sur la toile depuis janvier 2003 rassemble les neuf universités
de Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes (Angers, Brest, Bretagne Sud,
La Rochelle, Le Mans-Laval, Nantes, Poitiers, Rennes I, Rennes 2). Si sa
présentation reste sommaire, le site contient de précieuses informations sur le
contenu et les spécialités de chaque université. Il se montre donc bien
pratique pour l'intemaute qui veut poursuivre ses études dans le grand Ouest.
A lire
Du côté des labos
Départ de
Jean-Louis Maubois
Directeur du laboratoire de technologie
laitière à l'Inra de Rennes,
Jean-Louis Maubois cède sa place à
Gérard Brûlé, jusqu'ici directeur du
département agroalimentaire de
l'École nationale supérieure d'agronomie
de Rennes. Mais Jean-Louis
Maubois n'est pas tout à fait à la
retraite puisque l'Inra lui confie une
mission sur la filière lait au Brésil,
en Chine et en Inde. L'occasion de
démontrer une fois de plus son
savoir-faire dans les procédés de
transformation du lait en fromage.
C'est lui, avec son équipe, qui, dès
1967, met en effet au point une technique
de séparation, appelée ultrafiltration,
promise à un bel avenir.
Puis vient la microfiltration du lait
permettant l'élimination des microorganismes
grâce à des céramiques
microporeuses. Non seulement
cette méthode permet de conserver
la saveur du lait cru pendant une
quinzaine de jours, mais elle s'avère
également un excellent rempart
contre la listeria.
-,Rens. Inra, laboratoire
de technologie laitière,
tél. 02 23 48 53 22.
Un logiciel de l'Irisa
dans votre portable
Une équipe de
recherche de
l'Irisa, en collaboration avec la
société de conception de matériel
high-tech Purple labs, a mis au point
un nouveau logiciel de reconnaissance
de caractères manuscrits
baptisé Resifcar. Cette innovation
sera utilisée par les téléphones
portables de nouvelle génération
combinant les fonctionnalités
d'un mobile à celles d'un PDA"'.
L'interface homme-machine de ces
nouveaux mobiles étant le stylet, la
CONTACTEZ-NOUS
pour paraître dans le prochain
Sciences Ouest !
Tél. 02 99 35 28 22
Fax 02 99 35 28 21
redaction@espace-sciences.org
PDA : Personal Digital Assistant.
qualité de reconnaissance d'écriture
manuscrite devient donc un enjeu
essentiel pour l'ergonomie et la
convivialité de ces appareils à la
pointe de la technologie. Le logiciel
Resifcar a été conçu pour répondre à
ces nouvelles exigences.
-►Rens.: Irisa, tél. 02 99 84 71 00,
vwwv.irisa.fr
Tamcic
s'associe
au CNRS
Le laboratoire Traitement algorithmique
et matériel de la communication,
de l'information et de la
connaissance (Tamcic), de l'ENST
Bretagne, vient de s'associer avec le
CNRS. Les activités du laboratoire
dirigé par Alain Glavieux reposent
sur trois thématiques : algorithmes
et circuits pour les communications,
traitement de l'information pour la
mer et l'environnement, intelligence
des informations et réseaux de
connaissance. Avec ses 26 maîtres
de conférences ou ingénieurs d'études,
ses 8 ingénieurs et techniciens
et ses 49 doctorants, Tamcic peut se
réjouir de cette association qui
salue l'excellence du travail effectué
en son sein.
-►Rens.: Tamcic, Alain Glavieux,
alain.glavieux@enst-bretagne.fr
Passation de pouvoir
au LDA 22
Thomas Berthe succède à Michel
Pinel, maintenant directeur de
l'Adria, à la direction générale du
Laboratoire de développement et
d'analyses des Côtes-d'Armor (LDA
22). Cet ancien directeur des services
vétérinaires du Finistère apporte
ainsi au LDA 22 ses connaissances
en sécurité alimentaire et protection
de l'environnement. Le laboratoire,
situé sur le site du zoopôle de
Ploufragan, emploie 200 personnes.
Ses activités se concentrent autour
de l'analyse de denrées alimentaires
dans le cadre de contrôles officiels
ou à la demande d'industriels. Il
propose également des formations
et des conseils aux entreprises des
filières agroalimentaires.
-~Rens. : LDA 22,
tél. 02 96 01 37 22.
_ Les femmes seront
vraiment les égales des hommes
le jour où une femme sera
nommée à un poste pour lequel
elle n'a aucune compétence.
~ I RI SA
ENST
CILS' x~,.m„~,
WiFi contre Bluetooth
Deux technologies sans fil qui
exploitent la fréquence radio de
2,4 Ghz.
Bluetooth
Portée : de l'ordre de la dizaine
de mètres, bien adaptée à des
liaisons intrabâtiments.
Débit : 1 Mbit/s maximum.
WiFi
Portée : de 30 à plusieurs
centaines de mètres.
Débit : 11 Mbit/s maximum.
1 dualité
SCIENCES OUEST 197/MARS 2003
\A/î Fi, une nouvelle
Êtes-vous nomades ?
GRO
Al'automne dernier, l'ART"' a décidé de permettre
l'utilisation de bornes RLAN (bornes radioélectriques)
pour un accès public à Internet haut débit. Depuis lors, la
"petite communauté" européenne du sans fil est en ébullition.
Les projets fourmillent, la croissance frise les 300 %, France
Télécom promet même de développer cette technologie au
nom sympathique : WiFi5~1. Sciences Ouest suit le mouvement
pour vous permettre de rester connectés.
6
41-
4 Pour faire communiquer deux
micro-ordinateurs, la solution la plus
simple était de les brancher l'un à
l'autre. C'est ainsi que fonctionnent
la plupart des réseaux dans le
monde, qu'il s'agisse des réseaux
d'entreprise ou d'Internet. Les
choses dans ce domaine sont en
pleine évolution et on se dirige tout
droit vers l'abolition du fil. Il existe
plusieurs normes de réseau sans
fil disponibles. Ils se nomment
Bluetooth, Home RF, Hiperlan ou
encore... WiFi. Le principe de ces
technologies est d'établir des liaisons
radio rapides entre des machines
et une borne reliée au réseau
haut débit. Actuellement, Bluetooth
est bien adaptée aux petits réseaux
(portée de 10 m), elle consomme
peu d'énergie, résiste bien aux
interférences et est relativement
bien sécurisée. De plus, les coûts de
fabrication des puces sont connus,
stables et peu élevés (aux alentours
de 7 €/puce).
La norme Hiperlan est une norme
européenne qui possède de très
nombreux avantages, mais un
inconvénient majeur, comme l'explique
Etienne Billet, consultant en
nouvelles technologies pour
Informations4business : "Hiperlan
ne peut pas, dans la pratique, concurrencer
les normes étrangères pour
une raison toute simple qui tient au
fait qu'aucun fabricant européen n'a
développé de systèmes pouvant l'utiliser
!" Tout était déjà en place aux
États-Unis avec la norme Bluetooth
qui a donc été adoptée directement
par les constructeurs et opérateurs
européens. Aujourd'hui, c'est la
technologie WiFi qu'ils tendent à
développer (France Télécom en
tête).
Cette dernière est un standard dit
"ouvert", très souple, qui permet à
chaque entreprise d'adapter la technologie
à ses besoins propres. Elle
est standardisée au niveau international
et permet donc, en principe,
une interopérabilité entre tous les
équipements. Côté caractéristiques
techniques, WiFi permet donc de
faire transiter des informations
numériques entre des machines,
par ondes radio, sur une distance
théorique de 100 mètres. En
revanche, elle ne permet
pas à l'heure actuelle de
transmettre de la voix, ni
de la vidéo de grande
qualité.
Pour quoi faire ?
Les applications de la
technologie WiFi sont très
nombreuses et extrêmement
variées. À l'origine,
elle fut conçue pour étendre
les réseaux Ethernet
des entreprises. C'est
pour cette raison que de
nombreux équipements
professionnels (notamment
les ordinateurs portables) sont équipés
de puces WiFi. Ainsi, il est possible
pour tous les collaborateurs
(même s'il sont de passage), d'accéder
avec le même débit, aux informations
du réseau, depuis n'importe
quel endroit de l'entreprise.
Dès lors, on voit se dessiner d'autres
applications pour le grand
public : il suffit par exemple à un
centre commercial, à un salon
professionnel, à un musée ou à un
quartier de placer une borne WiFi
pour permettre à tout un chacun
possédant le matériel adéquat,
d'obtenir des informations concernant
le lieu, à haut débit sur sa
machine (PD/VI, ordinateur portable...).
Par exemple, l'École des
mines à Nantes est équipée de la
sorte. Chaque territoire dans lequel
est accessible cette technologie est
appelé HotSpot. Il en existe près de
2000 aux États-Unis et une vingtaine
en France (aéroports, gares...).
Mais...
L'engouement des bureaux
d'études pour cette technologie et
l'euphorie ambiante concernant les
usages encore inconnus ne doivent
pas faire oublier que WiFi pose
des problèmes en terme de sécurité.
En effet, comment "fermer" le
réseau d'une entreprise si celui-ci
est accessible dans un rayon de 100
mètres ?
En définitive, les canaux adéquats
ont été ouverts en France, permettant
à WiFi de ne pas interférer avec
des appareils sensibles (tels que les
appareils médicaux). Les marchés
visés sont très importants, la
volonté de développer ce standard
est donc bien là et les perspectives
sont très intéressantes, mais des
limites viennent légèrement ternir
le tableau : la sécurité qui n'est pas
assurée, le prix relativement élevé
des puces et la concurrence de
Bluetooth sont parmi les plus
importantes. De même, personne
n'a encore posé la question des
impacts sur la santé... n V.D.
Contact 9 Étienne Billet,
consultant en nouvelles technologies
pour Informations4business,
tél. 06 14 17 65 29,
etienne.billet@informations4business.com
~•/
Superviseur
déporté 3
iiperviseur
déporté 1
Centre de
supervision
Incendies
- Localisation de chaque équipe
- Gestion des ressources
- Prise de photographies de l'incendie,
rédaction du compte-rendu
- Une fois à la caserne, simple
téléchargement de ce dernier.

technologie sans fil
WiFi au service de la gestion du risque
.
es nouvelles techno- \
logies de transmission
sans fil permettent de créer
des architectures de télécommunications
innovantes
pouvant s'intégrer rapidement
et facilement lors
d'opérations de gestion de
risques. Tel était l'objet de la
conférence de presse organisée
le 13 février dernier par
C2Consultants à Rennes.
4 Spécialisée dans le conseil
et l'intégration en nouvelles
technologies, l'entreprise rennaise
C2Consultants a fait de la communication
sans fil son axe prioritaire
pour l'année 2003.
Stanislas Gabrovserk, directeur
du centre d'expertises et d'essais
de la Direction générale des armées
(DGA), raconte : "Nous avons choisi
C2Consultants parmi 25 candidats
pour faire un état de l'art des systèmes
de communication sans fil.
Notre objectif : que les informations -
ordres de missions, cartographie...
- circulent entre le
terrain et la présidence,
via le système hiérarchique,
le tout de
façon synchronisée."
Marie-
Noëlle Convert,
directrice
générale de
C2Consultants
précise "La DGA
nous a demandé pour
cela d'adapter des technologies
déjà existantes
dans le civil. Cette ouverture est
nouvelle et constitue une réelle évolution
depuis quelques années."
Schéma 1
Un système bien hiérarchisé.
Schéma 2 Application possible :
déploiement lors d'un incendie.
Appelée Nacos pour Navigation -
communication - synchronisation,
la plate-forme développée par
C2Consultants utilise en effet des
technologies connues comme le
GPS, Bluetooth et WiFi, et qui vont
interagir les unes avec les autres,
constituant la partie mobile du
système. Les utilisateurs itinérants,
munis d'ordinateurs portables ou de
PDA peuvent ainsi, à tout moment,
transmettre textes et photos au
point de supervision central ou à un
centre de supervision déporté
(schéma 1) grâce à des liaisons WiFi
qui génèrent une véritable "bulle"
de communication. La valeur ajoutée
de C2Consultants : l'intégration
du système de synchronisation qui
repose sur un serveur capable d'initier
la synchronisation des données
pour tout utilisateur dans la bulle.
Un accusé de réception est envoyé à
celui-ci pour l'informer de la réussite
de l'opération.
Le système a d'ores et déjà
fait ses preuves en montrant qu'il
était opérationnel. "Mais en ce qui
nous concerne, les applications ne
verront pas le jour avant 2015,
précise Stanislas Gabrovserk, l'utilisation
des technologies Bluetooth et
WiFi étant pour le moment totalement
proscrite par la Défense pour
des questions de sécurité. L'aspect
ergonomie est aussi à travailler, car
utilisé par un fantassin portant son
équipement, l'outil doit être vraiment
simple à manipuler. Pas question de
menus déroulants par exemple ! Mais
C2Consultants nous a montré que
c'était technologiquement possible."
Et les applications sont même
beaucoup plus larges : la hiérarchie
de supervision de la plate-forme
Nacos est tout a fait adaptée au suivi
de tout type de déplacements :
commerciaux, postiers, ambulanciers,
taxis... De plus, la simplicité et
la rapidité de déploiement en font
un outil de choix pour couvrir tout
événement nécessitant un système
de communication temporaire tel
que les salons, manifestations,
reportages, mais aussi et surtout,
dans la gestion de situations de
crise comme des incendies, séismes,
avalanches (schéma 2)...
"Une technologie vraiment adaptée
aux états d'urgence, c'est vraiment
l'angle que j'aimerais lui
donner", conclut Marie-Noëlle
Convert qui a également effectué
une étude de faisabilité pour
l'hôpital de Saint-Brieuc dans
le cadre du développement de
cartables électroniques pour des
enfants hospitalisés. WiFi permet
ici de s'adapter à un nombre variable
d'enfants. n N.B.
"' ART Autorité de régulation des télécommunications.
WiFi : Wireless Fidelity.
PDA Personnel Digital Assistant.
Contact 4 C2Consultants,
tél. 02 99 36 08 08,
contact@c2consultants.com
7
SCIENCES OUEST 197/MARS 2003
es Rencontres du savoir-faire ont l'habitude de mettre en
valeur des thèmes d'actualité qui préoccupent les
scientifiques dans le domaine de l'agroalimentaire. Cette
année, elles ont pointé du doigt un problème qui intéresse
également les consommateurs : les mycotoxines. Un nom
digne d'un film de science-fiction pour des molécules qui se
retrouvent souvent dans nos assiettes. Danger ou pas danger ?
Les mycotoxines sont des
molécules produites par des
champignons microscopiques
durant leur développement ou en
fin de vie. Plus précisément, ces
champignons se développent sur
des produits végétaux, dans les
champs ou au cours du stockage.
À l'heure actuelle, on connaît trois
cent cinquante mycotoxines différentes.
Seule une vingtaine d'entre
elles sont susceptibles de présenter
un danger pour l'Homme. Elle porte
le nom d'Aflatoxine, Déoxynivalénol
(blé, maïs), Ochratoxine, Fumonisine
(maïs) ou encore Patuline
(pommes, cidre).
Les éleveurs veillent
au grain
En effet, les principales victimes
des mycotoxines sont les animaux
d'élevage. Les grains qui constituent
leur alimentation ne subissent pas le
même traitement que nos pâtes à
pizza. On peut considérer qu'entre le
moment où un blé est récolté et le
moment où il se retrouve sous forme
de spaghetti dans l'assiette du
consommateur, la teneur en mycotoxines
a été réduite de 75%. De
plus, le stockage des graines destinées
à l'alimentation animale ne se
fait pas toujours dans les mêmes
conditions que celui des graines
destinées à l'alimentation humaine.
Le stockage est probablement
une des étapes lors de laquelle
l'augmentation de la teneur en mycotoxines
est la moins maîtrisée. Plus le
stock est important, plus la contamination
par les champignons sera
hétérogène. Le premier problème
est bien là : comment bien échantillonner
un silo de graines en
sachant qu'à quelques centimètres
de là, dans le même volume, la
contamination peut être complètement
différente ?
L'aiguille dans
la meule de foin
Les mesures à prendre relèvent
donc de la prévention. Les agriculteurs
sont aujourd'hui au faîte de
ces problèmes et connaissent les
pratiques culturales à adopter :
précédents culturaux, enfouissement
des résidus de récolte,
nettoyage des grains, conditions de
stockages adaptées... Car il ne faut
pas oublier que si les mycotoxines
peuvent représenter un danger
pour l'Homme, ce dernier est infime.
Gilbert Blanchard, directeur de CBB
Développement"' et animateur de la
journée sur les mycotoxines lors des
rencontres du savoir-faire, fait également
remarquer que "les réglementations
des différents pays sont très
différentes les unes des autres. Si la
CEE a adopté un seuil de 2 μg/hg pour
l' Aflatoxine, les États-Unis sont à
20 μg/kg. Tout est affaire de tolérance
du risque. De ce côté-ci de l'Atlantique,
il est réduit au maximum. Pour certaines
molécules, le seuil est même
descendu jusqu'à 0,05 yg/kg !" Ces
quantités sont détectables depuis
quelques années déjà, mais identifiables
et quantifiables depuis l'année
dernière seulement, grâce à des
techniques de chromatographie
liquide couplée à de la spectrophotométrie
de masse (SM-SM)*. n V.D.
Rencontres du savoir-faire
4' édition :
"Environnement et
agroalimentaire"
Ce n'est pas un hasard si les
Rencontres du savoir-faire se
tiennent à Landerneau. On peut
y voir le centre névralgique de
l'agroalimentaire du Pays de
Brest. À chacune de ses éditions,
l'événement met en lumière des
sujets d'actualité reflétant les
préoccupations des entreprises et
des acteurs des différentes filières
agroalimentaires. C'est ainsi que
les 4, 5 et 6 février derniers, une
centaine de professionnels ont
pu assister aux journées consacrées
aux mycotoxines et à la
traçabilité, profitant ainsi des
connaissances des scientifiques
venus de toute la France. Une
visite de Coopagri a également
permis aux conférenciers de se
rendre compte des compétences
pointues de la région dans différents
domaines. Le débat a, quant
à lui, remporté un vif succès avec
un public venu en nombre.
À l'origine de cette manifestation
: l'Agence de développement
économique et touristique
(Adet) située à Landerneau. Elle
a créé pour ce faire l'association
Le carrefour du savoir-faire qui
rassemble une cinquantaine de
membres, tous acteurs de
l'agroalimentaire dans le Nord
Finistère, dont notamment le
Technopôle Brest-Iroise, l'Adria°,
l'UBO'3', les producteurs, les distributeurs...
"' CBB développement : Centre de biotechnologies en
Bretagne. Intervient dans les domaines des biotechnologies, de
la chimie fine et de l'environnement.
Association pour le développement de la recherche dans les
industries agroalimentaires.
Université de Bretagne occidentale.
' Programme conjoint de recherche (Coopagri Bretagne,
Esmisab, CBB Développement) financé par le Conseil régional
de Bretagne.
Contact —1 André Rosec,
association Le carrefour du savoir-faire,
Espace Bel-Air, BP 324,
29413 Landerneau Cedex,
tél. 02 98 85 45 87.
Le risque pour l'Homme est
d'ingérer ces molécules par le biais
des aliments. Tous ceux à base de
végétaux étant susceptibles d'en
contenir. Les effets sur la santé
peuvent être conséquents : cancer,
troubles du système nerveux,
immunodépression, problèmes
digestifs... Pour autant, en ces
temps de méfiance vis-à-vis
du contenu de son assiette, les
raisons de s'affoler ne sont pas
8 flagrantes.
'exposition "D comme découvreuses", présentée à Paris,
au Panthéon, au printemps dernier, est actuellement à
Rennes au Parlement de Bretagne jusqu'au 2 avril.
L'occasion pour Sciences Ouest d'aborder le thème des
femmes et la science, de rectifier, ou d'infirmer quelques idées
reçues, quelques préjugés...
Les filles sont-elles si peu nombreuses à choisir les
formations scientifiques ? Lesquelles ? Pour faire quel type
d'études ?
Y-a-t-il beaucoup de femmes chercheurs ? Professeurs ?
Directeurs ?
Pourquoi ? Peut-on l'expliquer ? Mais doit-on l'expliquer ?
Et s'il est maintenant clair que les cerveaux des hommes et
des femmes ne sont différents que sur un plan strictement
biologique, puisqu'ils contrôlent la fabrication des hormones
sexuelles, la grande époque de la crâniométrie (XIXe) est
révolue et il ne sera pas ici question de comparaison entre taille
de cerveaux et intelligence...
Vous trouverez en revanche dans ce dossier des chiffres
sur la répartition filles/garçons et femmes/hommes dans
l'enseignement et la vie professionnelle, que ce soit au niveau
national ou régional ; vous pourrez découvrir les témoignages
de jeunes Bretonnes ayant récemment reçu le prix de la
vocation scientifique des filles qui leur a été remis par la
préfète de région, Bernadette Malgorn, mais aussi apprécier
l'enthousiasme et les réactions de scientifiques en poste dans
différents organismes de recherche bretons. L'occasion aussi
d'interviewer Gaïd Le Maner-Idrissi, maître de conférences à
l'Université de Rennes 2, dans le laboratoire de psychologie
du développement, et connue pour ses travaux sur les
manifestations sexuées chez le jeune enfant.
Bref, voici donc quelques éléments de réflexion et de
discussion, à l'heure où, pour certaines et certains, il est peutêtre
question d'orientation... N.B.
2000- femmes
IMO 2000- hommes
1993-femmes
- 1993 hommes
1/ Une répartition différente selon les sexes tout au long du cursus
Lycée Universités (3' cycle) Oiplomes: docteurs, Chercheurs du public
et ecoles d'ingenteurs doctorats etingenieurs et des entreprises
Même si, en terme
d'effectifs globaux,
le nombre de filles
a augmenté
et le nombre de
garçons diminué
entre 1993 et
2000, la forme
des courbes reste
la même.
et
edgues adalto « ks
.tMdogie de
Répartition des filles dans les différentes disciplines scientifiques
Comparaison entre les universités bretonnes et la moyenne nationale (année 2002) Rennes 1
u05
(U0
France
LEaESBTretLagne, les femmes et la science
Quelq
Enseignement Les bonnes élèves
secondaire ou
supérieur,
quelles que soient
les disciplines,
les filles obtiennent
globalement de
meilleurs résultats
que les garçons.
Cependant, les
carrières scientifiques
ne semblent pas les
séduire. Et quand
elles s'engagent sur
cette voie, c'est
principalement
vers les disciplines
médicales et la
biologie;
mathématiques,
physique et
informatique restant
des secteurs presque
exclusivement
masculins. Paradoxe
ou affaire de goût ?
Sciences Ouest est
allé mener l'enquête.
80
60%
60%
40%
30%
20%
10%
4 Très tôt dans les parcours scolaires,
les orientations diffèrent entre les
filles et les garçons. Dans les filières
professionnelles composées à 39%
de filles et 61 % de garçons, les
premières se retrouvent majoritairement
dans le tertiaire tandis que les
derniers occupent surtout les secteurs
du secondaire. Le même constat peut
être établi dans les lycées technologiques.
Or, la production offre plus de
débouchés que les services. Ici réside
donc une première explication aux
difficultés que rencontrent les
femmes sur le marché du travail.
Au niveau de l'enseignement
général, les lycéennes dominent les
sections littéraires et semblent en
revanche s'écarter des cursus scientifiques.
Une analyse plus fine montre
cependant que ce n'est pas tant les
filles qui délaissent la science que les
garçons qui désertent la filière littéraire.
En effet, selon les chiffres fournis
par le ministère de l'Éducation
nationale pour l'année 2000-2001, les
filles se répartissent assez équitablement
entre les sections littéraire (L) :
27,1 %, économique et social (ES)
32,8% et scientifique (S) : 40,1%. Les
garçons, en revanche, choisissent
massivement la première S (68,9%),
puis la première ES (23,6%). Seuls
7,5% d'entre eux s'engagent dans une
première L.
Côté résultats, ce n'est pas
nouveau, les filles obtiennent de
meilleurs résultats au baccalauréat :
81,8% de réussite au bac général,
contre 77,4% chez les garçons ; 81,9%
contre 76,2% en bac technologique
et 80,5 % contre 78,2 % en bac pro
(données nationales - session 2000).
Par la suite, on note que leur taux de
scolarisation est supérieur à celui des
garçons et qu'elles se tournent en
grande majorité vers des formations
longues dispensées par l'université,
délaissant ainsi des filières plus
sélectives que sont les prépas et les
IUT. Il convient néanmoins de nuancer
ce constat car un tiers environ des
filles titulaires d'un bac S s'inscrivent
en médecine, formation également
très sélective. Par contre, la proportion
de filles diminue tout au long
du cursus (voir graphique 1). Une
analyse par filière met en évidence
d'autres différences. Ainsi, le record
de la fréquentation féminine est
incontestablement détenu par la
filière pharmacie qui recense en 2002
66,7% de filles (chiffres de l'Éducation
nationale). Viennent ensuite l'archéologie,
l'ethnologie et la préhistoire
(66,6 %), les sciences de la vie (59,3 %),
la médecine et les études de mathématiques
appliquées aux sciences
sociales (Mass), respectivement à
57,2% et 51,3%. En revanche, l'élec-
Gidedyll ~~
tonique-génie électrique, le génie
civil, la mécanique-génie mécanique,
l'informatique et les sciences et technologies
industrielles ne semblent
pas séduire les candidates puisqu'elles
ne représentent jamais plus
du quart des effectifs dans ces filières.
Illustration à Rennes : l'Institut de
formation supérieure en informatique
et communication (Ifsic) n'accueille
jamais plus de 20% de filles, que ce
soit en licence et maîtrise d'informatique
ou pour la préparation du
diplôme d'ingénieur en informatique
et communication. Ce seuil est
dépassé et avoisine même parfois les
40% (!) dans l'IUP Miage ou le DESS
compétences complémentaires en
informatique, plus ouverts vers la
gestion ou la communication. De
même, les trois universités bretonnes
qui dispensent un savoir scientifique
(Université de Rennes I, UBO et UBS)
confirment le goût prononcé des filles
pour les disciplines proches de la
santé et du social. Quelques spécificités
locales apparaissent cependant,
selon les chiffres fournis par
l'académie de Rennes (graphique 2).
L'effectif féminin en archéologie à
l'Université de Rennes 1 (40 %) est
plus faible que la moyenne nationale
(66,6%). Cette sous-représentation
s'expliquant peut-être par l'absence
de premier et deuxième cycles dans
cette discipline. De même, la filière
Mass est largement délaissée par les
étudiantes à l'UBO (34,3 %) alors
qu'au contraire, la chimie est suivie
par 55,4% d'entre elles. À noter aussi
une présence féminine importante
en sciences et technologies industrielles
(43,1 %).
® 2000
1992
MEN nAR
Place des
chercheuses
dans les principaux
organismes publics
de recherche
en 1992 et 2000
La discipline détermine la place des femmes dans les entreprises
comme dans la recherche publique
Recherche en entreprise
Recherche publique
s ae° sr+' M.a°
Carrières scientifiques
peu de femmes au rendez-vous
0°, 10, 201, 30% 40% 50% 60%
Malgré ces petites particularités,
la Bretagne suit la tendance nationale.
Les filles suivent des formations
éloignées des secteurs de la
production, où les débouchés sont
pourtant nombreux, pour s'orienter
vers l'enseignement, la médecine ou
la biologie. Des choix plus "compassionnels".
Mais sont-elles pour
autant bien représentées dans ces
métiers ? n R.A.
+ Les femmes peinent à s'imposer
dans le monde du travail. Si elles
représentaient en 2002 45,6% de la
population active selon l'Insee, leur
taux de chômage atteignait 10,1 % en
novembre dernier contre 8,2% pour
les hommes. Nicole Ameline, ministre
déléguée à la Parité et à l'Égalité
professionnelle, a rappelé dans un
discours, le 19 décembre dernier,
qu'il existe encore un écart de salaire
de 25 % en moyenne entre les
hommes et les femmes.
Qu'en est-il pour celles qui,
"en plus", choisissent une carrière
scientifique ? L'analyse de leur
parcours montre que, comme dans
leurs études, elles s'engagent plutôt
dans les sciences médicales et biologiques,
ou alors dans l'enseignement.
À l'université, la part des femmes
est relativement basse et leur
présence est d'autant plus rare que
l'on grimpe dans la hiérarchie. À titre
d'exemple, l'Université de Rennes 1
comptait en 2002, selon le ministère
de l'Éducation nationale, cinq professeurs
d'université et vingt maîtres de
conférences en pharmacie femmes,
ce qui représente respectivement
25 % et 65 % des effectifs d'enseignants
dans la discipline scientifique
pourtant la plus féminisée. Quant à
l'UBS, elle ne présente tout simplement
aucune femme parmi ses
professeurs d'université.
Les grands organismes publics de
recherche sont-ils des exemples de
parité ? Oui et non (graphique 3). S'il
est un institut qui, du fait de la discipline
qu'il représente, devrait posséder
un effectif féminin important, il
s'agit bien de l'Inserm. En Bretagne,
les effectifs s'élèvent à 70 personnes
statutaires, dont 34 femmes. La parité
est donc respectée à un détail près :
sur les 31 chercheurs de l'institut, il
n'y a que 9 chercheuses ! Au niveau
national, l'Inserm affiche néanmoins
en 1997 49,5% de femmes parmi ses
chercheurs et se place ainsi en
champion de la parité. De même
l'Inra, où les travaux touchent également
au vivant, compte au niveau
national, 45,7% de femmes dans ses
effectifs, qui représentent par catégorie
: 35% des chercheurs (34,5% sur le
centre Inra de Rennes), 44 % des ingénieurs,
46% des techniciens et 96%
des administratifs.
Le CNRS fournit un exemple
encore plus frappant. La délégation
Bretagne Pays de la Loire compte
299 femmes contre 505 hommes. La
répartition de celles-ci au sein des
différents postes de l'organisme scientifique
est révélatrice. Elles obtiennent
une courte majorité (51,9%)
parmi les ITA (ingénieurs, techniciens
et administratifs) et sont en revanche
largement minoritaires (28,9%) parmi
les chercheurs (directeurs et chargés
de recherche), proportion qui se
retrouve au niveau national (29,3 %).
La disparité est également très
forte en fonction des domaines de
recherche. Tous grades confondus,
les femmes représentent la moitié du
personnel en sciences de l'Homme
mais cette proportion tombe à 9%
pour la recherche nucléaire.
Même son de cloche à l'Ifremer où,
pour la Bretagne, les femmes représentent
34 % des effectifs, dont 24%
des cadres et 46% des techniciens et
administratifs et à l'Inria où les chiffres
nationaux révèlent une fois de plus le
peu de place faite aux femmes dans
les postes à responsabilité. En 2001,
l'organisme public en comptait 93,1 %
dans son personnel administratif,
76,6 % parmi les techniciens, 48,6 %
parmi les ingénieurs et seulement
15,6% parmi les chercheurs.
Les entreprises privées se montrent-
elles plus accueillantes vis-à-vis
des femmes ? Les chiffres prouvent
que ce milieu se révèle encore plus
"machiste" que le secteur public.
L'industrie pharmaceutique est une
fois de plus la meilleure élève avec
une parité presque parfaite. Pour les
autres secteurs, seules les industries
chimique et agroalimentaire affichent
une proportion de femmes supérieure
ou égale à 30%, le reste se
situant en dessous de cette barre
(voir graphique 4).
Ce clivage marqué entre les sexes
n'est-il pas le résultat sinon voulu, du
moins inconscient, d'une science
traditionnellement phallocrate ?
D'autant que la France ne fait pas
exception au sein de l'Union européenne.
En effet, seulement 15% des
chercheurs européens sont des
femmes alors qu'elles sont la moitié à
posséder un diplôme de l'enseignement
supérieur. n R.A.
Ademe : Agence de l'environnement et de la maltrise de
l'énergie. BRGM : Bureau des recherches géologiques et
minières. CEA : Cam missariat à l'énergie atomique.
Cemagref :Centre national du machinisme agricole, du
génie rural. des eaux et des forêts. Cirad : Centre de
coopération internationale en recherche agronomique
pour le d&eloppement. Cnes : Centre national l'éludes
spatiales. CNRS : Centre national de la recherche
scientifique. CSTB : Centre scientifique et technique du
bâtiment ',renier : Institut français pour l'exploitation
de la mer Ined : Institut national d'études
démographiques. Ineris : Institut national de
l'environnement industriel et des risques. Inca : Institut
national de la recherche agronomique Inrets : Institut
national de recherche sur les transports et leur sécurité.
Ineia : Institut national de recherche en informatique et
automatique. Inserm :Institut national de la santé et de
la recherche médicale. IRD : Institut de recherche pour le
développement. Onera : Office national d'études et de
recherches aérospatiales. UBO : Université de Bretagne
occidentale- UBS : Université de Bretagne sud.
LEaESOBTretza,gne les femmes et la science
La répartition filles/garçons dans l'enseignement puis femmes/
hommes dans les carrières scientifiques nous conduirait-elle
vers une synthèse -simpliste, mais tentante- qui viserait à opposer
sciences du vivant, santé et social à mathématiques, physique et
informatique, au même titre que poupées et petites voitures ?
Affaire de chromosomes, de goût, de culture, d'environnement ?
Rencontre avec une spécialiste des manifestations de l'identité
sexuée chez le jeune enfant.
—4 Une porte d'armoire entrouverte
laisse entrevoir un couffin de
poupée, un établi en bois... et pourtant
nous ne sommes pas dans une
chambre d'enfant ni
dans une crèche, mais
dans le bureau de
Gaïd Le Maner-Idrissi,
maître de conférences
en psychologie du
b développement et de
al l'éducation à l'Université
de Rennes 2 et auteur de différents
travaux sur les manifestations
de l'identité sexuée chez le jeune
enfant. Son but : comprendre la
genèse de la prise de conscience de
soi en tant que fille ou garçon et leur
conformisation aux rôles sociaux.
"Il est couramment écrit dans la
littérature que la prise de conscience
du soi, en tant que fille ou garçon,
émerge vers 3 ans, commence-t-elle.
Mais ce constat est essentiellement
obtenu à partir des réponses verbales
des enfants ; or à cet âge, même si
l'enfant a accès au langage, celui-ci
n'est pas encore suffisamment élaboré
pour que l'enfant puisse saisir des
consignes complexes et y répondre.
C'est la raison pour laquelle je me suis
12 intéressée aux comportements observables
de l'enfant jeune face à des
objets étiquetés comme étant féminins
(poupon, couffin, dînette) ou masculins
(camion, avion, établi) dans notre
société." Les études sont menées en
contexte "naturel", en crèche, avec
des enfants de 24 mois, uniques (ce
qui permet de contrôler l'influence
éventuelle de la fratrie), filmés dans
une pièce à part, en dyade et en
situation de jeu libre.
Première situation : quand plusieurs
types de jouets sont présentés
(masculins, féminins, neutres),
les filles jouent préférentiellement
avec les objets dits féminins et les
garçons jouent préférentiellement
avec ceux dits masculins.
Deuxième situation : dans une
situation identique à la précédente
du point de vue des objets, des
dyades mixtes sont observées. Dans
une telle situation, les filles maintiennent
leurs choix préférentiels
pour des objets féminins et parviennent
à les imposer aux garçons qui
n'affichent plus de préférence pour
les objets masculins.
Troisième situation : lorsque des
objets exclusivement masculins, puis
une semaine plus tard, exclusivement
féminins sont proposés à des
dyades non mixtes, filles et garçons
adoptent des comportements différents.
Les filles rejettent les objets
masculins alors que les garçons
jouent tout autant avec les objets
masculins et féminins. Cependant, il
est à noter qu'ils ne vont pas utiliser
ces objets de manière conventionnelle,
qu'ils manifestent un plus
grand besoin de dépense physique
et un niveau de comportement plus
agressif. Ce fait se retrouve dans la
plupart des études portant sur la
différence filles/garçons. "Nous nous
retrouvons alors face à des courses
poursuites de poussettes ou encore
avec des bombardements de fruits et
légumes en plastique !", commente
Gaïd Le Maner-Idrissi.
Quoi qu'il en soit, l'ensemble de
ces expériences témoigne de l'existence
d'un schéma de genre.
"L'enfant vit dans un monde où la
dichotomie masculin/féminin lui
préexiste. Et dès 24 mois, il possède
des connaissances concernant l'identité
sexuée, il différencie les deux sexes
et les catégories d'objets. De plus, filles
et garçons valorisent des comportements
appropriés à leur sexe en choisissant
préférentiellement un type
d'objet. On observe chez les filles une
plus grande stabilité des conduites
sexuées lorsque des perturbations sont
introduites dans l'environnement
physique." Des expériences similaires
ont été menées chez des enfants
plus jeunes. Si un tel schéma n'est
pas encore fonctionnel à 12 mois,
des premières manifestations sont
observables à partir de 18 mois.
Questionnée sur le rôle de l'environnement
social dans cette construction,
Gaïd Le Maner-Idrissi
répond "qu'il est vrai que les parents
adoptent des attitudes différenciées
à l'égard des garçons et des filles ; ils
acceptent, par exemple, plus facilement
l'agressivité des garçons, voire
la valorisent. Malgré l'évolution des
mentalités concernant la répartition
des rôles masculins et féminins, la
conformisation des filles et des garçons
aux rôles qui sont culturellement
attendus d'eux reste encore très traditionnelle."
Bref, s'interroger sur la genèse des
conduites, saisir les formes initiales
de cette organisation, repérer les
manifestations précoces de ces
premiers niveaux d'adhésion offrent
un éclairage indispensable pour
analyser et expliquer les processus
qui sont à l'ceuvre dans les stéréotypes
relatifs à la dichotomie masculin/
féminin chez l'enfant et plus tard
chez l'adolescent. C'est dans cette
perspective que Gaïd Le Maner-
Idrissi mène actuellement, avec
des étudiants, des travaux sur les
attitudes différenciées des enseignants
à l'égard des garçons et des
filles dans les disciplines littéraires
et scientifiques. n N.B.
Contact 4 Gaïd Le Maner-Idrissi,
Université de Rennes 2,
tél. 02 99 14 19 40,
gaid.lemaner-idrissi@uhb.fr
Lauréates d'Ille-et-Vilaine. • Lauréates du Morbihan.
Lauréates des Côtes-d'Armor. na Lauréates du Finistère.
Un prix pour récompenser la vocation
scientifique et technique des filles
Sciences Ouest a recueilli les témoignages de quelques lauréates
Mis en place à l'initiative
du secrétariat d'État
aux Droits des femmes en 1991,
le prix de la vocation
scientifique et technique des
filles a pour objectif
d'encourager les jeunes filles
qui accèdent à l'enseignement
supérieur, à s'orienter vers des
formations scientifiques et
techniques, dans lesquelles elles
sont minoritaires. Depuis 1994,
de nombreuses collectivités
s'associent à cette démarche et
la Bretagne est sur ce point
une région exemplaire.
C'est ainsi que 58 prix"' de
800 euros ont été remis le
25 janvier dernier (contre 20
en 1991), à la préfecture de
région de Rennes, par la préfète
Bernadette Malgorn qui a
souligné que : "60 % des
femmes sont concentrées sur
30 % des métiers et qu'elles se
retrouvent dans seulement
6 groupes professionnels
sur les 35 existants. (...)
Une concentration qui conduit
à une forte compétition des
femmes entre elles et aussi
à leur déqualification sur
le marché du travail.
Elles représentent 80%
des employés et 35 % des
cadres et professions
intellectuelles supérieures."
-+ Gwénaëlle Le Saux
(Prix d'État - Finistère)
En BTS bâtiment à Brest, après un BEP
construction et topographie et un bac
professionnel étude de prix, organisation
et gestion. La seule fille sur 11.
Projet professionnel : conducteur de
travaux ou chargé de mission dans un
cabinet d'études. Pourquoi ? "J'ai
découvert le secteur lors de journées portes
ouvertes." Le prix : "C'est une bonne
initiative, cela nous encourage car ce n'est
pas toujours facile, mais la passion est là !"
Emilie Chouzenoux
(Prix de la ville de Vannes - Morbihan)
En classe préparatoire à Vannes après
un bac S (scientifique). 8 filles sur 35.
Projet professionnel : ingénieur informatique.
Pourquoi ? "Je fais de l'informatique
chez moi, j'adore la logique. Les
maths, ce n'est pas abstrait, au contraire !"
Le prix : "C'est bien, ça peut motiver des
filles quand elles hésitent."
Emmanuelle Pierre
(Prix d'État - Côtes-d'Armor)
En IUT science et génie des matériaux
à Saint-Brieuc, après un bac STI (sciences
et technologies industrielles).
3 filles sur 35. Projet professionnel :
travailler dans la plasturgie. La disproportion
filles/garçons ? "Au début, ce
n'est pas facile, mais on prend l'habitude.
C'est plutôt les gens à l'extérieur qui me
disaient que ce n'était pas pour moi !"
Le prix : "Il nous pousse à continuer et s'il
peut permettre à d'autres filles qui hésitent
à se lancer... Il faut oser ! Question de
mentalité."
—)Pauline Hamon
(Prix du Conseil général - Côtes-d'Armor)
En mathématiques supérieures, après
un bac S. 10 filles sur 24. Projet professionnel
: ingénieur en aéronautique ou
aéronaval. Pourquoi ? "On va vers l'égalité
homme/femme, non ? Pourquoi
les femmes à la maison plus que les
hommes ?" Le prix : "D'un côté, c'est
bien, cela montre que les filles réussissent
aussi bien que les garçons, mais d'un
autre côté, je ne sais pas si cela va changer
grand chose : dans ma classe, la majorité
des filles veulent être professeurs et pas
ingénieurs !"
—4 Elsa Balay
(Prix d'État - Côtes-d'Armor)
IUT en génie civil après un bac S.
Moins de 10% de filles. Projet professionnel
: dans le bâtiment ou l'environnement.
Pourquoi ? "J'avais envie d'une
filière plus appliquée après le bac et j'ai
été bien orientée. Et puis je pense que les
femmes sont de plus en plus recherchées
dans le bâtiment : on est plus minutieuse !"
Le prix : "II m'a encore plus encouragée
pour réussir. Mais par souci d'égalité, je
trouverais bien qu'il y ait la même chose
pour les garçons qui souhaitent faire de la
coiffure ou entrer dans la mode. Nous les
filles, on n'est pas des assistées !!"
matière que j'aime depuis la 4'." Le prix :
"J'espère qu'il va servir à motiver d'autres
Mlles."
-.Virginie Heuzet
(Prix d'État - Ille-et-Vilaine)
En première année à l'École de chimie
à Rennes, après un bac S. 30 filles pour
20 garçons. Projet professionnel : ingénieur
chimiste dans le domaine de
l'énergie. Pourquoi ? "Une grande
préférence pour la chimie depuis que je l'ai
découverte !" Le prix : "C'est très encourageant,
en particulier pour les filles qui
se retrouvent en minorité. Car je trouve
énervant que certaines filles qui, après
avoir repéré une filière du style informatique
industrielle, ne s'y orientent pas
simplement à cause du fait qu'elles seront
en minorité. Je crois que les garçons ne se
posent pas ce genre de question quand ils
choisissent la biologie !"
—+ Sandrine Lecué
(Prix du Conseil général - Ille-et-Vilaine)
À l'École supérieure d'ingénieur en
travaux de construction (ESITC), après
un bac sciences de l'ingénieur. 9 filles
pour 35 garçons. Projet professionnel :
expert en bâtiment. Être une fille, un
avantage ? "Non, car il existe par exemple
des entreprises qui nous refusent en
stage sous prétexte que les outils sont trop
lourds... Mais ce n'est pas toujours un
inconvénient non plus." Le prix : "C'est
très bien et j'espère que ces témoignages
vont servir, pousser d'autres filles et leur
montrer que ce n'est pas difficile d'aller
vers des filières dites masculines."
—.Céline Grimault
(Prix de la ville de Rennes - Ille-et-Vilaine)
À l'Icam à Nantes, après un bac S.
14 filles sur 96. Projet professionnel :
gestion de production en aéronautique
ou aéronaval. Pourquoi ? "Je
voulais être pilote de ligne, mais je porte
des lunettes. L'école est vraiment ce que je
voulais faire. Il faut bien qu'on s'impose !"
Le prix : "C'est une aide financière non
négligeable, surtout en école d'ingénieur,
mais j'espère qu'il incitera d'autres filles à
intégrer des prépas scientifiques." n
"' 58 prix, dont • 30 prix d'État, 6 prix du Conseil général
d'Ille-et-Vilaine, 4 du Conseil général du Morbihan. 5 du
Conseil général des Côtes-d'Armor, 5 du Conseil général du
Finistère, I prix de la Communauté urbaine de Brest, I de la
ville de Châteaulin, I de la ville de Concarneau, I de la ville
d'Hennebont, Ide la ville de Quimper, Ide la ville de Vannes
et 2 de la ville de Rennes.
+Guénaëlle Coquilleau
(Prix d'État - Morbihan)
En BTS maintenance et après-vente
automobile, après un bac Sil option
mécanique automobile et un BEP
mécanique automobile. La seule fille
(depuis 5 ans !). Projet professionnel :
dans l'expertise ou le sport automobile.
Être en minorité ? "Au départ, c'est
bizarre, mais également pour les garçons.
Sinon, les professeurs, notamment en
BEP, m'aidaient peut-être d'avantage !"
Le prix : "C'est bien ; c'est un moyen de
montrer aux autres que l'on peut se faire
remarquer dans le milieu. Car c'est assez
dur, il faut savoir s'affirmer. Question de
caractère. Moi, j'aime vraiment ce que je
fais, j'ai envie d'aller le plus loin possible !"
~ Claire Le Gall
(Prix de la ville de Châteaulin - Finistère)
En IUT de chimie à Rennes, après
un bac S. Répartition filles/garçons
équilibrée. Projet professionnel :
a recherche en industrie pharmaceutique.
Pourquoi ? "La chimie est une 13
elles le disent, ce n'est
pas toujours facile
d'être une femme et
de faire de la
recherche. Isolée dans
sa discipline, ou seule
dans les niveaux
hiérarchiques.
"Savez-vous qu'il y a
une femme directeur
de recherche première
classe à l'Inria depuis
un mois ? !"
Mais elles ne se
plaignent pas plus que
cela, acceptent la
visibilité que leur
présence minoritaire
peut leur offrir,
solidaires quand
il le faut et tiennent
à affirmer :
"Nous voulons être
promues à des postes
à responsabilité pour
nos compétences,
et non parce que nous
sommes des femmes I"
Et s'adaptent :
"Oui, on se sent parfois
un peu seule, mais ce
n'est pas un drame !"
Ces femmes
passionnées par leur
métier et à la vie
professionnelle riche et
variée tiennent souvent
à souligner : "Je suis
particulièrement
contente d'avoir bien
réussi l'éducation de
mes enfants !"
La Bretagne, les femmes et la science
Etre une femme
Professeur d'informatique à l'Université
de Rennes 1 et responsable de projet à l'Irisa
Marie-Odile Cordier est responsable
du projet diagnostic, recommandation
d'actions et modélisation (Dream) à l'Irisa.
L'objet : la surveillance et le diagnostic
de systèmes complexes évoluant dans
le temps, tels que des monitoring
cardiaques, des systèmes de modélisation
de bassins versants, ou encore des
réseaux de télécommunications et de
distribution d'électricité.
"J'ai une maîtrise Miage, formation pour laquelle la parité était bien respectée,
et à l'Inria, où je suis responsable de projet en intelligence artificielle et je ne me
plains pas : c'est un des secteurs dans lequel il y a le plus de femmes ! Cela
s'explique sans doute par le fait que l'intelligence artificielle trouve des applications
dans des domaines très diversifiés : les télécommunications, oui ! Mais aussi
l'environnement ou la médecine. Par contre, côté enseignement, nous sommes
deux professeurs femmes en informatique à l'Université de Rennes 1 depuis
1988 ! Question d'habitude. Mais je pense qu'il s'agit clairement d'un manque
d'information chez les jeunes et que les clichés persistent."
Marie-Odile Cordier fait donc un peu de veille sur le sujet. Des informations
qu'elle diffuse régulièrement auprès d'une trentaine de personnes au sein de
l'Irisa - Ifsic. n
Chargée de recherche
en bio-informatique
à l'Irisa
Anne Siegel est depuis un an à l'Irisa
dans l'équipe de bio-informatique. Un
domaine émergeant, notamment avec la
labellisation de la Génopole Ouest, et qui
a pour but la modélisation des données
génomiques pour assister le biologiste
moléculaire dans la formulation et la
découverte de nouvelles connaissances.
Anne Siegel exerce en parallèle une
activité de recherche fondamentale en mathématiques.
"Je suis allée vraiment naturellement vers les maths. Faire des maths pour
aller vers tout, cela me plaît beaucoup ! Il est vrai que c'est un monde très
masculin mais on s'y fait. Ce qui est plus dur, ce sont les rapports avec l'extérieur.
Pour le grand public, la recherche reste en effet très connotée au domaine
médical. Les gens ont du mal à croire que l'on peut être chercheur sans avoir une
blouse blanche. Être chercheur en maths, cela est très abstrait pour eux ;
chercheur en informatique : ils imaginent déjà mieux.
En ce qui concerne les femmes et la science, je pense qu'il y a vraiment un
message à faire passer au niveau des enseignants et des parents pour faire
changer les mentalités ; un message sur le long terme pour aller contre «l'effet
naturel : femmes et biologie». J'ai été très choquée par un document édité
récemment, par un rectorat, qui s'intitulait : les métiers ouverts aux filles... Je
pense que ce qui est important avant tout, c'est de raisonner en terme de
débouchés. Il faut que les filles sachent que ces débouchés ne manquent pas après
les classes préparatoires ! Ce n'est quand même pas à négliger." e
~
Directrice de recherche
à l'Institut de chimie
de Rennes, UMR CNRS,
Université de Rennes 1
Le groupe photonique moléculaire
et supramoléculaire (7 à
8 personnes) dirigé par Mireille
Blanchard-Desce travaille sur un
domaine à l'interface de la chimie, de
la physique et de la biologie. Il s'agit
de la création de matériaux dont la
fonction provient de molécules aux
propriétés optiques particulières.
Les applications : le stockage et
l'affichage de l'information pour des
applications en télécoms ou encore
l'observation du vivant sans le tuer
(imagerie médicale).
"La question de la parité ne m'a
jamais gênée durant mes études, mais
m'interpelle de plus en plus au fur et à
mesure que j'avance dans ma carrière.
Le CNRS est pourtant un bon exemple
: il est actuellement dirigé par une
femme, Geneviève Berger, qui ellemême
succède à une autre femme,
Catherine Bréchignac. Mais au-delà
de ça, il est vrai que lorsqu'on monte
dans les hautes instances, jury, ou
comités scientifiques, les femmes sont
minoritaires. Et puis c'est un peu un
cercle vicieux : la sélection étant réalisée
par des comités où les hommes
sont majoritaires, ceux-ci se reconnaissent
forcément plus facilement au
travers de candidats du même sexe,
même si ce n'est pas conscient. Par
contre, je ne suis pas sûre que le fait
d'instaurer des quotas soit une bonne
idée. Mais je pense qu'il est important
qu'il y ait des endroits où l'on réfléchisse
à cette question pour sensibiliser
les décideurs. Je trouve d'ailleurs qu'il
y a une évolution dans les mentalités
depuis cinq ans. J'espère en voir plus
d'ici la fin de ma carrière !
Personnellement, j'ai vraiment fait
ce choix de métier par passion. Car on
ne peut pas dire que les chercheurs
soient vraiment reconnus socialement,
malgré leur rôle stratégique pour la
société." e
ire de la recherche
Professeur et directrice de l'Institut de recherche
mathématique de Rennes (Irmar)
Parmi les applications des recherches développées par l'équipe de
Marie-Françoise Roy à l'Institut de recherche mathématique de Rennes : la
protection de l'information et la cryptographie, en collaboration avec le Centre
électronique de l'armement (Celar) ou encore l'utilisation de la géométrie
dans la conception des robots, avec l'université de Nantes.
"On reproche aux maths d'être très abstraites mais l'abstrait et le concret ne
sont pas forcément incompatibles, la preuve : c'est justement parce que certaines
lois mathématiques sont si générales qu'elles peuvent s'appliquer partout ! Mais
ceci n'est pas du tout perçu par le grand public. Il faut faire un effort pour le faire
connaître, notamment par nos enseignements."
Marie-Françoise Roy est par ailleurs à l'origine de
la création, en 1986, de "Femmes et mathématiques",
une association qui regroupe aujourd'hui quelque
150 personnes. Parmi leurs actions : une exposition, une
revue, deux ouvrages et des conférences.
"Nous organisons, par exemple, des rencontres
scientifiques avec des jeunes femmes ayant soutenu
récemment une thèse en mathématiques ou en informatique.
Au-delà de la présentation de leurs travaux, c'est aussi
l'occasion pour elles de rencontrer des collègues femmes. Nous
intervenons également auprès des lycéens : les maths présentées par des femmes,
cela peut encourager les jeunes, filles ou garçons, à s'y intéresser."
Il lui arrive régulièrement de se trouver la seule femme dans des réunions
ou des congrès de plusieurs dizaines de personnes, car il y a peu de femmes
à son niveau de responsabilité.
"Je n'y fais plus vraiment attention, mais c'est quand même étrange d'être
aussi singulière. Et ce phénomène persiste ; les proportions de femmes dans les
laboratoires restent faibles. Ce n'est donc pas une question de génération. Alors
pourquoi ? C'est quelque chose que je ne comprends vraiment pas, car je ne vois
aucune incompatibilité entre être une femme et être scientifique." n
Directrice de recherche en amélioration
des plantes à l'Inra
A la station génétique et amélioration des plantes
de l'lnra, Anne-Marie Chèvre fait partie d'une équipe
travaillant sur l'introduction de gènes de résistance
à des maladies dans le colza, et sur l'éventuelle
diffusion de transgènes du colza vers ses mauvaises
herbes. Initiée par l'Europe en 1988, cette problématique
des 0GM l'amène à s'exprimer souvent, que ce
soit lors de conférences publiques, pour des instances
agricoles ou pour des enseignements. ~a
"Je ne me suis jamais sentie seule d'une part, pendant mes études et d'autre
part, dans ma vie professionnelle. Je dirais même qu'à l'lnra, du moins dans
mon entourage, il y a beaucoup plus de femmes que d'hommes. Par contre,
évidemment, si l'on se tourne du côté des instances décisionnelles, notamment de
Paris, c'est tout de suite moins féminin, même si la direction générale est assurée
par une femme, Marion Guillou ! Bien sûr, il faudrait que les femmes soient plus
présentes à ces postes, mais est-ce toujours souhaité ? Elles-mêmes ne désirent
pas toujours s'engager... Le pouvoir reste quelque chose de très masculin.
Je fais partie du comité de pilotage du département de génétique et
d'amélioration des plantes ; nous avons par contre peu de candidats masculins au
concours de chargé de recherche. Ceci est une réalité qui n'est pas le fait de
recommandations particulières pour favoriser l'embauche des femmes. Les
hommes se retrouvent par contre en grande majorité à des postes d'ingénieurs
agronomes dans le privé et «sur le terrain»."
Directrice du
laboratoire
de microbiologie
à l'Ifremer
.+ Monique Pommepuy est à l'origine
de la création, en 1985, du laboratoire
de microbiologie à l'lfremer.
Elle dirige actuellement 12 personnes
qui veillent à la qualité des eaux
côtières et des coquillages, c'est-àdire
à la surveillance de leur contamination
par des virus ou des
bactéries d'origine animale ou
humaine, notamment grâce à des
techniques de biologie moléculaire.
Un travail qui mêle les aspects environnement
et santé.
"S'avancer en tant que femme au
travail c'est maladroit et à double tranchant.
On est des femmes, certes,
mais on est avant tout des chercheurs
et on est jugé sur nos compétences et
nos résultats ! Ce qui me dérange c'est
cette façon de réduire le sujet à la différence
de sexe : il m'est arrivé d'observer
chez des collègues hommes, les
mêmes gênes ou obstacles que j'ai pu
ressentir en tant que femme. Cela
dépend plus largement de la personnalité
de chacun, de notre façon d'appréhender
le travail et le pouvoir. Être
une femme dessert, c'est sûr ! Mais
cela peut aussi servir : il y a des choses
que l'on pourra dire plus facilement,
par exemple. Mais il est vrai que cela
reste un problème de société car même
si l'on trouve plus de femmes actuellement
sur le marché du travail, elles
ont du mal à monter, à concilier
carrière et enfants. Cela demande plus
d'énergie, d'acharnement et d'obstination.
Pour ma part, j'ai vraiment
la chance d'avoir un environnement
favorable tant professionnel que familial.
J'ai été beaucoup absente à la
maison, je le reconnais, mais je pense
avoir fait passer dans mon entourage
la passion que j'ai de mon travail !"
Être une femme et chercheur
en... mathématique !
Elle les collectionne !
Je suis chercheur.
D'emploi ?
Naturellement, les gens vont
se tourner vers l'homme.
La femme reste la fidèle
assistante, la dévouée
secrétaire, le bras droit de
confiance.
Les hommes ont de la
personnalité ; les femmes
sont caractérielles.
Il manque une icône positive
sur le métier d'informaticien
ou d'informaticienne.
LSCIENaCES OUBEST 1r97/eMARSt agne, les femmes et la science 2Uu a
Égalité des chances
entre filles et garçons
L'inégalité professionnelle entre les femmes et les
hommes est entretenue par leur répartition sur des emplois
différents et l'orientation des élèves anticipe une organisation
sociale faisant supporter aux femmes l'essentiel des
contraintes familiales, en contradiction avec l'investissement
des filles à l'école et leurs aspirations à une vie professionnelle
à part entière. De ce constat est né un nouveau métier : un
chargé de mission (souvent une chargée de mission !) pour
l'égalité des chances entre filles et garçons a été nommé dans
chaque académie (convention interministérielle, février 2000).
À Rennes, Nicole Guenneuguès occupe cette fonction depuis
1998, avec deux objectifs : faire évoluer les orientations
vers une plus grande mixité et remettre en cause la répartition
stéréotypée des rôles masculins et féminins. Pour cela, elle
communique à différents niveaux, que ce soit via un colloque
organisé à Rennes en mars 2002 (voir Pour en savoir plus), ou
par le biais d'un concours visant à encourager la réflexion et
l'expression des élèves de collège sur l'égalité des chances
entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes. "Cette
année, nous accueillons l'exposition «D comme découvreuses»
et nous avons également un projet d'exposition itinérante sur
la mixité des métiers. Ces questions d'égalité se posent
régulièrement, mais la société évolue et donc les réponses
changent I", conclue-t-elle. n
Contact -+ Nicole Guenneugués, chargée de mission pour l'égalité
des chances entre filles et garçons, service académique d'information et
d'orientation, tél. 02 99 25 11 38, egalité.chances@ac-rennes.fr
"Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes,
Qu'une femme étudie et sache tant de choses.
Former aux bonnes moeurs l'esprit de ses enfants,
Faire aller son ménage, avoir l'oeil sur ses gens,
Et régler la dépense avec économie,
Doit être son étude et sa philosophie." Molière (1622-1673)
"La plus utile et honorable science et occupation
taigne (1533-1592)
Histoire d'un nom de rue
'Elle entre dans la cafétéria du département de
mathématique. Le directeur de l'UFR y est assis, avec plusieurs
collègues. Il est content de la voir. Il a quelque chose à lui
demander. Il doit baptiser une rue du campus. Il a pensé de luimême
que ce serait bien si cette me portait le nom d'une femme.
Elle lui sourit : elle trouve que c'est une bonne idée.
Il lui demande si elle aurait une suggestion : selon les critères
définis en accord avec les autres disciplines, "il faudrait une
femme mathématicienne décédée qui ait marqué notre région."
Elle s'assoit et commence à réfléchir à toute vitesse. Tout le
monde la regarde.
Horreur, il y a si peu de noms de femmes qui lui viennent à
l'esprit, alors que les noms d'hommes affluent par dizaines. Elle
se sent paralysée d'un seul coup. Aucune femme qui a marqué
la région pour sûr. Elle suggère Emmy Noether. Soyons
intemationaliste après tout. Ras le bol des critères provinciaux.
Cette proposition n'est pas adoptée, les autres disciplines
tiennent à leurs critères.
Finalement, le rue portera un nom d'homme. n
c'est la science du ménage."
Du côté des mathématiciennes, Collection Aléas.
La science conjuguée au féminin s'expose
Les femmes de science s'invitent au Parlement de Bretagne du 3 mars
au 2 avril dans une exposition intitulée "D comme découvreuses". C'est la
journaliste scientifique Ingrid Carlander, avec l'aide de l'association Aspect'
Exposition et du CCSTI parisien Sciences Ressources, qui en est à l'origine. Les hommes
s'aperçoivent-ils enfin que la science n'est pas leur domaine réservé ?
Longtemps le rôle des femmes dans la société se résumait à la bonne tenue
de leur ménage. Les quelques noms féminins associés à la science se
réduisaient à une poignée de savantes à l'ombre des grands hommes.
Eu 3 mars au 2 avril 2003 Cependant, les recherches de ces femmes, ajoutées à l'action de toutes
au Parlement de Bretagne celles qui ont milité - et qui militent encore pour la reconnaissance de leurs
droits, ont permis aux mentalités d'évoluer. Le chemin de la parité parcouru
depuis le début du XXe siècle est certainement considérable. Mais la
représentation des femmes dans les différents métiers, et particulièrement
dans les disciplines scientifiques, prouve qu'il est encore long et cahoteux.
L'exposition "D comme découvreuses" leur rend donc hommage avec la présentation de savantes
éminentes comme la physicienne Marie Curie, mais aussi la férue de sciences Émilie du Châtelet,
l'informaticienne Grace Hopper qui est à l'origine du mot "bug" et Adeyinka Gladys Falusi récompensée
récemment pour ses travaux en génétique moléculaire liée aux maladies du sang héréditaires. Les autres
thèmes développés dans l'exposition sont : les préjugés exprimés au cours des siècles à l'encontre des
femmes ; les hommes, les femmes et le cerveau ; réussite et reconnaissance, les femmes "nobellisées" ;
portraits de femmes de science ; les grandes dates de la parité ; les actions en faveur de la parité.
Au Parlement de Bretagne de 9 h 00 à 12 h 00 et de 13 h 45 à 18 h 00. Une conférence "Le sexe du
cerveau" aura lieu le samedi 15 mars à 20h00 (au Parlement de Bretagne), tout public. n
Contact i Nicole Guenneuguès, tél. 02 99 25 11 38.
"' Aspect : Arts sciences promotion européenne des cultures et technologies.
À a a ii t—.
À l'actif de l'association Femmes et mathématiques,
plusieurs ouvrages :
Rencontres entre artistes et mathématiciennes -
toutes un peu les autres. [Harmattan, mai 2001.
Du côté des
mathématiciennes
Aléas, avril 2002.
Des femmes dans
les mathématiques
contemporaines
Numéro spécial de la revue
femmes & math, juillet 2001.
.. et d'autres lectures
Filles et garçons, de la maternelle
à l'université - L'égalité en jeu
Actes du colloque du 20 mars 2002 au lycée
professionnel de Coëtlogon (Rennes), disponibles
gratuitement en fonction des stocks disponibles ou
téléchargeables sur le site de l'académie de Rennes.
Nicole Guenneuguès, tél. 02 99 25 11 38,
www.ac-rennes.fr (rubrique orientation).
lilies
garçons,
L'orientation scolaire et professionnelle
Numéro spécial : construction et affirmation de
l'identité chez les filles et les garçons, les femmes et
les hommes dans notre société.
Décembre 2002No1.31/n°4, disponible dans les centres d'orientation.
~
i l,wi ,,,,, s ,aau,
e;7'
Du côté
des mathématiciennes
Femmes en maths...
>pourquoi pas vous?
exposition en 16 portraits
Pour en savoir plus
À découvrir
Femmes & sciences
Une association créée par un groupe de femmes scientifiques
de toutes disciplines, à la suite des derniers travaux publiés en
2000 sur la place des femmes dans les sciences.
Association Femmes & sciences,
tél. 01 47 70 85 35, femmes.sciences@wanadoo.fr,
www.int-evry.fr/femmes_et_sciences/
La prochaine manifestation organisée par Femmes & sciences,
un colloque sur:
Femmes scientifiques des trois frontières -
Formation et emploi en France, Allemagne et au
Luxembourg
Samedi 29 mars 2003 à Metz.
Femmes et mathématiques
Créée en 1987 par des enseignantes et/ou chercheuses en
mathématiques, l'association Femmes et mathématiques, qui
compte environ 150 membres, est un lieu de rencontre (voir
interview de Marie-Françoise Roy, page 15).
Association Femmes et mathématiques,
tél. 01 44 27 64 20, fetm@ihp.jussieu.fr,
wwww.femmes-et-maths.fr.fm/
D comme découvreuses
Voir page ci-contre. Au Parlement de Bretagne de 9 h 00 à 12 h 00
etde 13h45à 18h00.
Nicole Guenneuguès, tél. 02 99 25 11 38.
Femmes en
maths... Pourquoi
pas vous ?
Réalisée par l'association
Femmes et mathématiques,
cette exposition
itinérante présente, à
travers 16 portraits, des
femmes ayant des itinéraires
variés après des
études mathématiques.
Elle a reçu le prix Irène
Joliot-Curie du ministère
de la Recherche en
novembre 2001.
Exposition de
9 panneaux, disponible
sur demande à
l'académie de Rennes,
www.ac-rennes.fr
www.recherche.gouv.fr/recherche/organisa/parite.htm
La mission pour la parité sur le site du ministère de la Recherche.
www.recherche.gouv.fr/discours/2001/dparite.htm
Le discours de Roger-Gérard Schwartzenberg sur les femmes et sciences
(18 septembre 2001).
http://www.recherche.gouv.fr/discours/2000/filles.htm
Colloque "Sciences et technologies : pourquoi les filles ?"
(26 octobre 2000).
http://www.cordis.lu/rtd2002/science-society/women.htm
Site de la Communauté européenne.
http://www.ieee-virtual-museum.org
Un musée virtuel créé par l'IEEE (Institute of Electrical and Electronics
Engineers), une association présente dans 150 pays. Dans ce musée,
une exposition consacrée à l'histoire de la place des femmes dans les
sciences de l'ingénieur et les technologies.
Prochain dossier : La vision
hotor filerk
Cm or normal
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Associée aux techniques d'imagerie médicale, la médecine nucléaire permet d'explorer le fonctionnement des glandes
et des organes et d'en détecter les éventuels dysfonctionnements. Ici, comparaison entre le coeur au repos et le coeur
18 à l'effort (au milieu) ou mise en évidence de l'insuffisance de la circulation sanguine (à droite).
omment ca marche ?
SCIENCES OUEST 197 RS 2003
10 a découverte de la radioactivité naturelle* puis
celle de la radioactivité artificielle** a conduit à de
nombreuses applications dans une multitude de
domaines, dont la médecine, à laquelle elle a donné
un élan considérable. La médecine nucléaire et la
radiothérapie d'aujourd'hui reposent sur cette
extraordinaire découverte.
Les applications médicales
de la radioactivité
Tumeur neuro-endocrine mise en évidence au niveau du foie par scintigraphie
(+ élimination urinaire normale).
Suivre à la trace
Les différents isotopes d'un
même élément chimique ont les
mêmes propriétés chimiques et biologiques
(puisqu'ils possèdent la même
structure électronique). Le remplacement,
dans une molécule, d'un atome
stable par l'un de ses isotopes radioactifs
ne modifie donc pas la fonction
de cette molécule. Par contre, le
rayonnement émis par cet isotope
radioactif permet de détecter la molécule,
de la localiser, de suivre son
mouvement et même de la doser à
distance. Dès 1913, George de Hevesy
eut l'idée d'utiliser des traceurs radioactifs
pour étudier le vivant.
Aujourd'hui, la médecine nucléaire
repose sur l'administration aux
patients - par voie intraveineuse,
parfois par inhalation - de produits
"marqués" par des isotopes radioactifs
artificiels (ces derniers sont
produits en grand nombre dans des
cyclotrons ou des réacteurs nucléaires).
La détection du rayonnement
émis (rayonnement gamma) se fait à
l'extérieur de l'organisme par une
caméra spécifique (caméra à scintillations,
encore appelée gamma
caméra). Au même titre que les médicaments,
les traceurs radioactifs utilisés
en médecine sont soumis à des
règles. Ils sont choisis suivant
plusieurs critères parmi lesquels : leur
capacité à "tracer" la fonction étudiée
(tel traceur radioactif est spécifique
de tel ou tel organe, de telle ou telle
fonction, de telle ou telle pathologie) ;
leur période radioactive, qui doit être
adaptée à la durée du processus
examiné sans l'excéder afin d'éviter
toute irradiation inutile ; leur non-toxicité...
Ainsi, on utilise de l'iode radioactif
pour l'étude de la thyroïde car les
hormones produites par cette glande
contiennent des atomes d'iode ; l'oxygène
15, dont la période est de deux
minutes, est idéal pour l'étude de
l'irrigation sanguine d'un organe, mais
ne peut être utilisé pour l'étude de
processus physiologiques s'effectuant
sur plusieurs jouis...
On peut ainsi marquer le glucose
contenu dans le sang, les globules
rouges ou blancs, des hormones, des
anticorps, des messagers chimiques
du système nerveux (neuromédiateurs),
ou encore des médicaments
(étude de leur mode d'action).
Associée aux techniques d'imagerie
médicale, la médecine nucléaire
permet d'explorer le fonctionnement
des glandes et des organes (y compris
le cerveau) et d'en détecter les éventuels
dysfonctionnements ; elle
permet de dépister des métastases
cancéreuses et de localiser les
produits radiopharmaceutiques...
Lutter contre le cancer...
Délivrés à haute dose, et visant
exclusivement la partie malade, les
rayonnements émis par des sources
radioactives peuvent détruire une
tumeur cancéreuse. C'est la radiothérapie,
d'ailleurs une des premières
applications de la radioactivité,
puisque dès le début du XXe siècle,
on utilise le radium pour traiter les
maladies de peau.
La source radioactive peut être
située à l'extérieur de l'organisme
(téléradiothérapie), le rayonnement
émis étant concentré et focalisé sur la
tumeur, ou à l'intérieur du corps du
malade, posée à proximité de la
tumeur (curiethérapie). La curiethérapie
n'utilise plus des aiguilles de
radium, mais des outils plus maniables
et moins dangereux : fils de
platine iridié (iridium 192) ou grains
de césium 137. Ces sources radioactives
sont introduites dans de petits
réceptacles préalablement placés au
contact de la tumeur.
Toute récente, et objet d'un grand
nombre de recherches, l'immunoradiothérapie
consiste à utiliser des
vecteurs radiomarqués constitués du
couplage d'un anticorps avec un
radioélément. Ils reconnaissent les
cellules tumorales de manière spécifique,
s'y fixent et les détruisent.
... et d'autres maladies
La radiothérapie n'est pas utilisée
uniquement dans le traitement de
cancers. La radiothérapie dite métabolique
repose sur l'administration
au patient d'un radioélément dont
les rayonnements vont détruire les
cellules qui l'ont sélectivement
accumulé. Comme dans le cas du
"marquage", le radioélément est
spécifique de tel organe ou de telle
pathologie. Par contre, à la différence
des "traceurs", qui doivent émettre
du rayonnement gamma pour des
raisons de détection externe, les
radioéléments utilisés ici émettent un
rayonnement ji (des électrons) très
énergétique tout en étant peu pénétrant
(la profondeur de pénétration
dans les tissus est de l'ordre du millimètre).
Ainsi, certaines formes de
rhumatisme peuvent être traitées par
injection, dans l'articulation, de radioéléments
(yttrium 90, rhénium 186) ;
un trop grand nombre de globules
rouges peut être abaissé grâce au
phosphore 32 ; l'hyperthyroïdie est
efficacement traitée par l'iode 131...
Enfin, la radiostérilisation du matériel
médico-chirurgical est couramment
utilisée, l'irradiation constituant
un moyen efficace pour détruire les
micro-organismes (bactéries, virus,
champignons...). n
' Henn Becquerel, Pierre et Marie Curie, années 1896-1898.
" Irène et Frédéric loliot-Curie, 1934.
Article réalisé en collaboration
avec Sylvie Furois, CNRS et Centre
de vulgarisation de la connaissance,
(université Paris Sud),
http://www.cvc.u-psud.fr/eve
ESPACE DES SCIENCES
une expu~ de Cap Sciences
LES MERCREDIS DE LA MER
Cycle de conférences organisé par l'Espace des
sciences et l'Ifremer. Prochains rendez-vous :
LA FABRIQUE DU REûw
du 5 mars
au 26 juillet
2003
Centre Colombia
1" étage
Rennes
Mercredi 19 mars
Un nouveau réseau de surveillance de la faune
et de la flore marines côtières : le Rebent (REseau
BENThique)
Par Brigitte Guillaumont, biologiste spécialisée en géomatique,
service applications opérationnelles et Dominique Hamon,
benthologue, département écologie côtière ; direction de
l'environnement littoral, Ifremer.
Mercredi 16 avril*
Le mystère des vallées sous-marines
Par Bruno Savoye, géologue, chef du laboratoire environnements
sédimentaires, département géosciences marines, direction des
recherches océaniques, Ifremer.
-,Les conférences durent environ une heure et se terminent
autour des questions du public. 20 h 30, maison du Champ-de-
Mars, 6, cours des Alliés, Rennes, entrée libre et gratuite. Rens. :
Ifremer : tél. 02 98 22 40 05, Espace des sciences : tél. 02 33 35 28 27.
*Ou le 2 avril dans la salle de conférences du Technopôle Brest-
Iroise à partir de 15 h 30. -*Rens.: Brigitte Millet, tél. 02 98 22 40 05.
~ 44
LA FABRIQUE DU REGARD
Le décor de l'Espace des sciences a changé depuis le 5 mars :
molécules et maquettes de "La chimie naturellement" ont laissé
place à des oeuvres d'art, qui, parmi d'autres objets scientifiques,
sont les fils conducteurs de cette nouvelle exposition. Scruter le
véritable sujet d'une toile de Vélasquez, retrouver un artiste
s'étant lui-même représenté en train de peindre par un jeu de
miroirs, ou encore comparer les couleurs de deux tableaux peints
par Monet à 24 ans d'écart... voici une idée de comment seront
abordées la perception de la réalité, la perspective et la
physiologie de l'oeil, les trois thèmes de "La fabrique du regard".
Une exposition conçue et réalisée par Cap Sciences, le Centre de
culture scientifique et technique de Bordeaux, sténographiée et
animée par l'Espace des sciences. Vous n'en croirez pas vos yeux.
Mardi 8 avril
L'événement à Rennes : Michel Brunet, le célèbre paléontologue,
vient nous présenter Toumaï (espoir de vie en langue Goran), le
plus ancien hominidé connu, découvert en 2002 lors d'une de ses
expéditions au Tchad. Une découverte qui "montre que nos
conceptions concernant les premières phases de notre
histoire doivent être révisées de façon drastique",
souligne-t-il.
-420 h 30, au Triangle, bd de Yougoslavie
à Rennes. -+Entrée gratuite dans la limite
des places disponibles.
"La fabrique du regard", du 5 mars au 26 juillet 2003 au
centre commercial Colombia Du lundi au vendredi de 12 h 30
à 18 h 30 et le samedi de 10 h à 18 h 30. Animations : tous les jours
à 16 h. Plein tarif : 2 € ; réduit : 1 € ; 25 € pour les groupes ;
gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés.
Renseignements et réservations : tél. 02 99 35 28 28.
Vous avez besoin d'un support
pour des animations thématiques .
Plus de 50 expositions itinérantes sont à votre disposition à l'Espace des sciences
Pour tout renseignement, contactez le service diffusion a
l'ensemble des activités de l'Espace des sciences sur
et retrouvez
19
02 99 31 79
.espace-scien
~\~_ L Archimex Bretagne
u
Supélec UNIVERSITE DE RENNES 1
ADRIA
Du 25 au 27 mars, Quimper/
Initiation à l'analyse sensorielle
Du 25 au 27 mars, Nantes/
Bonnes pratiques de formulation
Les 26 et 27 mars, Rennes/
Emballage et sécurité alimentaire
Du 1' au 4 avril, Rennes/
Management de la production pour la maîtrise
Les 3 et 4 avril, Rennes/
L'approche processus en IAA
Les 8 et 9 avril, Nantes/
Tableaux de bord et indicateurs qualité
-'Bens.: tél. 02 98 10 18 50,
sebastien.lecouriaut@adria.tm.fr
ARCHIMEX
Du 19 au 21 mars, Paris/
Technologies des poudres : qualité des
mélanges
Les 25 et 26 mars, Vannes/
Épaississants et gélifiants
Les 27 et 28 mars, Paris/
Assurance qualité et contrôle des nouveaux
produits à base de plantes
Les 2 et 3 avril, Paris/
Aliments santé et compléments alimentaires
Le 8 avril, Vannes/
Maîtrise de l'information stratégique et
aide à la décision en agroalimentaire
Le 10 avril, Vannes/
Actifs végétaux en nutrition animale
-►Rens.: Archimex, service formation,
tél. 02 97 47 97 35, formation@archimex.com
www.archimex.com
ENST BRETAGNE
Ingénieur des techniques de l'industrie,
spécialité réseaux et télécommunications
Une filière dont l'objectif est de former, en
alternance, 30 ingénieurs par an capables d'assurer
des fonctions opérationnelles et de terrain. Un
diplôme délivré par l'ENST Bretagne et l'Institut des
techniques d'ingénieurs de l'industrie (ITII).
-►Rens.: André Lasquellec, tél. 02 29 00 15 09,
Andre.lasquellec@enst-bretagne.fr
IRPA
Le 20 mars, Concarneau/
Le patrimoine naturel marin
-►Rens.: lrpa Bretagne, www.irpa-bretagne.org
SUPÉLEC
Du 31 mars au 4 avril, Rennes/
Composants programmables - Composants
et programmation
Du 31 mars au 4 avril, Gif-sur-Yvette/
Le langage C : initiation et pratique
-►Rens. : Catherine Pilet, tél. 02 99 84 45 00.
UBO
Médecine maritime 2003-2004
Ce diplôme d'université est une formation complète
de médecine maritime pouvant remplacer le brevet
de médecin de marine marchande. Assurée avec le
concours du Service de santé des gens de la mer, du
Centre de consultation médicale maritime et de
l'Institut maritime de prévention.
-►Rens.: Dominique Tarsiguel, tél. 02 98 01 67 82,
sufcep@univ-brest.fr
Le 20 mars, Brest/
Positionnement du médecin du travail
dans les entreprises : technicien, expert
et/ou conseiller ?
-,Rens.: Albert Mévellec, conseiller en formation
au service formation continue de l'UBO,
tél. 02 98 01 67 73 ou 6332 ou 6781,
albertmevellec@univ-brest.fr
UNIVERSITÉ DE RENNES 1
Traitement de l'information médicale et
hospitalière
Un DESS dont l'objectif est de former des
spécialistes capables de prendre en charge des
projets d'informatisation dans le secteur de la santé.
Santé publique et communautaire.
Alcoologie, méthodes en hygiène hospitalière
Diplôme universitaire formant aux prestations de
conseil, d'étude et de conduite de programmes en
santé publique et communautaire, auprès des
organismes de soins, de prévention ou de
financement du secteur santé.
-►Rens.: Mme Guidai, tél. 02 23 23 44 10.
AGENDA
Conférences
1 e avril/
Les ptérosaures : cousins
volants des dinosaures
Nantes - Le cycle de conférences des
mardis du Muséum d'histoire naturelle
propose de revenir sur ces animaux
fascinants qui font déjà l'objet d'une
exposition (voir p. 21). Avec Jean-
Michel Mazin, directeur de recherche
au CNRS, université de Poitiers.
-►Rens.: Muséum d'histoire
naturelle, tél. 02 40 99 26 20,
médiathèque Jacques Demy,
20 tél. 02 40 41 95 95.
I RIS A
3 avril/Comment écrire une preuve
Rennes - L'originalité et la démarche de l'Américain Leslie Lamport
consistent à considérer des problèmes pratiques (qu'il juge pertinents), à en
tirer la "substantifique moelle" et à proposer ensuite des solutions générales,
mathématiquement fondées. À l'Irisa, Amphi Louis-Antoine à 16 h.
->Rens.: Gérard Paget, tél. 02 99 84 73 61, Gerard.Paget@irisa.fr,
www.irisair/manifestations/lamport
8 avril/Quelle déontologie de la recherche ?
Rennes - Le cycle de conférences "Les mardis d'Ethos" proposé
I~ par l'École nationale supérieure agronomique de Rennes (Ensar)
continue ce mois-ci avec Pierre Le Neindre de l'Inra/Comepra.
À l'Ensar de 13h à 14h 30.
-~Rens. : http://www.rennes.inra.fr
Colloques
19-20 mars/
Procédés de séparation
et de transformation en
industrie agroalimentaire
Rennes - Organisé par
4 110' l'Inra et le CNRS, ce
8' colloque national,
ouvert aux industriels,
abordera, à travers
17 conférences, deux principaux
thèmes : la sûreté des procédés,
l'hygiène des équipements et
l'amélioration de la propreté et de
la sobriété des procédés par
amélioration de la gestion globale
des effluents. À la Maison de l'agriculture.
-►Rens.: Béatrice Balannec,
Université de Rennes 1,
tél. 02 23 23 57 62.
20 mars/
Les dioxines : quelles
origines, quelles
conséquences sanitaires ?
Brest - La CCI de Brest organise un
colloque dans le cadre
du Gife (Groupement
des industries finistériennes
pour l'environnement).
Un après-midi entier est
consacré aux problèmes de la
dioxine. De 13 h 30 à 17h 30, dans
les locaux de l'Institut universitaire
européen de la mer.
-►Rens. : Véronique Hériaud,
CCI de Brest, tél. 02 98 44 11 57,
reunions-thematiques@cci-brest.fr
28 mars/
Bien vieillir
Brest - La fédération de gériatrie du
CHU de Brest organise une journée
d'information dans le cadre de la
semaine de la santé publique de la
ville de Brest au Quartz Congrès.
-,Rens. r Mme Gourmelen, service
communication, tél. 02 98 22 39 35.
4 et 5 avril/
Dixièmes journées de
la Société francophone
pour l'informatique et
le monitorage en
anesthésieréanimation
(Sfimar)
Nantes - La Cité des congrès
accueille la Sfimar pendant une
journée et demie pour une série de
conférences sur la place de l'informatique
en anesthésie-réanimation.
-►Rens.: Sfimar,
www.sitanest.net/sfimar.htm
ti CHAMBRE
a
ôI7/u
DE BREST
14 °
Appels à projets
Nouvelles technologies
Le Conseil régional de Bretagne, la banque commerciale pour
le marché de l'entreprise du groupe CMB et France Télécom
'~ ont lancé, le 5 décembre dernier, la deuxième édition des
C~3 . trophées Bret@gne -Collectivités. Ce concours récompensera
9 collectivités pour leurs initiatives relatives aux nouvelles
technologies. La participation est possible jusqu'au 31 mars 2003 et
les prix (en dotation de matériels informatiques) seront remis en
juin 2003.
-.Rens.: www.trophees-bretagne-collectivites.net
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PORTES OUVERTES le samedi 22 mars 2003 21
Expositions
Jusqu'au 29 avril/
Invitation au sommeil
Rennes - La
Caisse primaire
d'assurance
maladie d'Ille-et-
Vilaine propose
une exposition
sur le sommeil.
L'occasion d'insister
sur la
physiologie et
l'importance prépondérante du
sommeil dans la croissance, le maintien
des défenses immunitaires et
l'équilibre général. Des animations
et des débats sont également au
programme.
-.Rens.: Espace santé de la CPAM,
tél. 02 99 78 15 03,
CPAM35.espacesante@wanadoo.fr
Jusqu'au 4 mai/
Mémoire de l'industrie
en Bretagne
Rennes - Créée au
musée de la Cohue
à Vannes, cette
exposition couvre,
à travers le regard
du photographe
Yves Berner, une histoire industrielle
et technique de plus de
quatre siècles et une soixantaine de
sites bretons.
-.Rens. : Écomusée du Pays
de Rennes - ferme de la Bintinais,
tél. 02 99 51 38 15,
ecomusee.rennes@agglorennesmetropole.
fr
Jusqu'au 1- juin/
Les collections sortent
de leurs réserves
Laval - Le musée
des Sciences de
Laval ouvre ses
réserves pour
faire redécouvrir
au public le
large patrimoine
scientifique
mayennais qu'il
conserve. Des
collections de botanique, zoologie,
géologie, minéralogie, techniques...
seront, à cette occasion, exposées
dans différents lieux de la ville. Au
programme également : des animations
scientifiques (atelier de fouille
et animation taxidermie) ainsi qu'un
cycle de conférences sur les enjeux
de la conservation du patrimoine
scientifique.
->Rens.: CCSTI de Laval-musée
des Sciences, tél. 02 43 49 47 81, -
an imation.ccsti@mairie-laval.fr
Jusqu'au 9 juin/
Marées, la vie secrète
du littoral
Lorient - Le CCSTI de Lorient
propose une exploration des riches
écosystèmes
de l'estran.
L'occasion de
se familiariser
avec une faune
méconnue et de
comprendre les
menaces qui
pèsent sur ces
milieux particuliers. Une exposition
itinérante créée par l'Espace des
sciences.
-+Rens. : CCSTI de Lorient,
tél. 02 97 84 87 37,
www.ccstilorient.org ;
Espace des sciences, expositions
itinérantes, Patrick Le Bozec,
tél. 02 99 31 79 10.
Jusqu'au 27 juin/
Les voiles de l'audace
Brest - Présentée à Océanopolis
et réalisée à l'occasion du 250e anniversaire
de l'Académie de marine
de Brest, cette
exposition
retrace les
grandes expéditions
de
découvertes qui, au départ de Brest,
ont animé l'histoire maritime
mondiale dans la seconde moitié du
XVIII' siècle.
-►Rens.: Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 40,
www.oceanopolis.com
Jusqu'au 24 août/
Reptiles volants au temps
des dinosaures
Nantes - Les ptérosaures
sont à l'honneur
au Muséum
d'histoire naturelle
de Nantes. Ces
proches cousins
des dinosaures ont
disparu à la fin de l'ère secondaire
pour réapparaître à la cité des Ducs
pendant quelques mois.
-►Rens.: Muséum d'histoire
naturelle, tél. 02 40 99 26 20,
médiathèque Jacques Demy,
tél. 02 40 41 95 95.
Mffle
Françoise Giroud (1916-16 janvier 2003),
journaliste, femme politique et défenseur
des droits de la femme, elle fut, entre autres,
secrétaire d'État à la condition féminine.
Salon
Du 1e' au 3 avril 2003/
RF & Hyper Europe
Paris - Le 29e
salon des radiofréquences,
des
hyperfréquences,
du wireless,
de la fibre
optique et de leurs applications se
tiendra à Paris Expo à la Porte de
Versailles dans le hall 2.1. Des
conférences jalonneront également
ces trois jours.
-+Rens.: www.birp.com/hyper
Stages
Rennes Atalante
Stages avec
Rennes Atalante
Comme chaque année, Rennes
Atalante réunit dans un petit guide
les propositions de stages de différents
établissements : Université de
Rennes I, Université de Rennes 2, 10
écoles d'ingénieurs, groupe École
supérieure de commerce de Rennes
et Institut d'études politiques.
Rens. : Rennes Atalante,
tél. 02 99 12 73 73,
technopole@rennes-atalante.fr,
www.rennes-atalante.fr
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of Sciences Ouest, please contact
Nathalie Blanc, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: natharlie.b:lan3c@e space-sciences.org Brittany Regional
Council is providing
financial backing
for this service.
March 2003•N°197 SCIEN .ES
RESEARCH AND INNOVATION IN BRITTANY
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
SPOTLIGHT ON THE NEWS P.6/7
WIFI - ARE YOU NOMADIC?
Last autumn, the Agence de régulation des
télécommunications (ART) decided to
authorise the use of RLAN terminals (radioelectric
terminals) for public broadband
Internet access. Since then, Europe's
"cordless community" has been bubbling
with excitement. Among the technologies
undergoing development at the present
time is WiFi (i.e. Wireless Fidelity) which
carries digital information between
machines by radio wave, over a theoretical
distance of 100 metres. The system has
been standardised at intemational level to
allow for interoperability between all
devices, in theory at least. There are many,
very varied applications for WiFi technology.
However, at the present time, it does not
permit the transmission of voice or highquality
video. Moreover, despite the
enthusiasm for the technology shown by
design offices and the ambient euphoria
about uses that have yet to be discovered,
there is no escaping the fact that WiFi poses
problems with regard to network security.
How, for example, can one "close off" a
corporate network if it is accessible within a
100-metre radius? Initial precautions have
been taken. The relevant channels have
been opened in France to ensure that WiFi
does not interfere with sensitive equipment
(e.g. medical equipment). •
WIFI FOR RISK MANAGEMENT
C2Consultants, a company in Rennes
specialising in consultancy and the
integration of new technologies, has made
cordless communications its top priority for
2003. During a press conference held on
13th February, it presented Nacos, a
platform with integration by the company.
Nacos (Navigation - Communication -
Synchronisation) uses known technologies
such as GPS, Bluetooth and WiFi which
interact with each other, creating the mobile
element of the system. Itinerant users
equipped with laptops or PDAs can transmit
data at any time to a central monitoring
centre, using WiFi links which generate a
veritable communication "bubble".
Although the initial development, in
particular the synchronisation system, was
built for the expertise and test centre within
the Direction générale des armées (DGA), the
supervision hierarchy for the Nacos platform
can be used to monitor all types of travel, by
sales reps, postmen, ambulance drivers,
taxis etc. Moreover, the simplicity and
rapidity of its deployment makes it the
optimum choice for events requiring a
temporary communications system e.g.
exhibitions, shows, or outside broadcasts.
Most importantly, it can also be used in the
management of crisis situations such as fires,
earthquakes and avalanches. n
SPOTLIGHT ON THE NEWS P.8
MYCOTOXINS: A POTENTIAL NEW
FOOD SCARE?
Like its predecessors, the conference
attended by experts last February in
Landerneau (Finistère) highlighted the
latest topics preoccupying scientists in the
food sector. This year, they put the finger
on a problem which is also of interest
to consumers - mycotoxins, molecules
produced by microscopic fungi which
develop on plant products, in the fields or
during storage. This means that they may
end up on our plates. Though only some
twenty of the three hundred and fifty known
mycotoxins are likely to constitute a danger
for man, the development of identification
and quantification techniques is currently
the subject of a joint research project
funded by Brittany Regional Council. n
AN IN-DEPTH LOOK AT
BRITTANY, WOMEN AND SCIENCE
P.9/17
An exhibition entitled "D for (Woman)
Discoverer" ("D comme découvreuses")
held at the Panthéon in Paris last spring
has now arrived in Rennes. This is an
opportunity for Sciences Ouest to look at
the subject of women in science and rectify
or reverse a few preconceived ideas and
prejudices.
Are there really so few girls following
scientific curricula? Which courses do they
take? What type of studies are they
interested in?
Are there many women researchers?
Professors? Research directors?
Why? Can it be explained? Should it be
explained?
It is now evident that men's and women's
brains are only different on a strictly
biological level since they control the
production of sexual hormones and the
heyday of craniometry (the 19th century) is
now long gone. There will no question, here,
of comparing brain size and intelligence.
The "In-Depth Look" considers the statistics
- the girl/boy and woman/man ratios in
schools and professional life, at national and
regional level. You can read about the young
Breton women who recently received the
"Girls' Scientific Vocation Award" from the
hands of the region's Préfet, Bernadette
Malgorn, and assess the enthusiasm and
reactions of scientists working in various
research agencies in Brittany. This has also
been an opportunity to interview Gaïd Le
Maner-Idrissi, a Lecturer at the University of
Rennes 2 who works in the developmental
psychology laboratory. She is well-known for
her work on gender-related reactions in
young children.
In short, here are just a few thoughtprovoking
details for discussion, at the time
of year when numerous young people, boys
and girls alike, may be considering their
future education and training. n
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