Le nettoyeur de pesticides

N° 252 - Publié le 15 décembre 2014
© Résolution
Laurent Bonduelle a créé la société Résolution pour commercialiser un système de dépollution innovant, le Phytocat.

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Pour éliminer les pesticides, un chercheur rennais a adapté un procédé de traitement de l’air.

La Bretagne compte plus de dix mille hectares de cultures de pommes de terre, qui nécessitent des traitements, notamment des pesticides. Pour réduire la pollution des sols et des eaux, depuis le 1er janvier 2007, il est interdit aux agriculteurs de jeter les traitements restant au fond de leur pulvérisateur et l’eau de rinçage de l’appareil, soit plusieurs mètres cubes de produits par an. En mars 2007, le système de dépollution Phytocat de l’entreprise Résolution a été parmi les premiers à être homologué pour l’élimination des pesticides employés dans les cultures légumières, comme la pomme de terre.

Phytocat est basé sur la photocatalyse, un procédé qui consiste à casser des molécules organiques toxiques à l’aide d’un catalyseur, du dioxyde de titane activé par un rayonnement ultraviolet. Le résultat : un liquide non toxique -eau, dioxyde de carbone et ions inorganiques- qui peut être jeté sans danger pour l’environnement. Déjà utilisée pour purifier l’air des bâtiments, la photocatalyse a été adaptée aux pesticides par un jeune chercheur rennais, Ludovic Lhomme, durant sa thèse à l’École nationale supérieure de chimie de Rennes(1).
« Après quinze jours, les molécules sont complètement dégradées », explique le chercheur.
Actuellement, Ludovic Lhomme cherche à rendre le système autonome, en mettant au point un catalyseur activé par la lumière du soleil et en ajoutant des panneaux solaires pour l’alimentation électrique. Une nouvelle thèse a commencé en 2006, pour développer un système mixte : les premières réactions seront réalisées par photocatalyse, mais une fois la toxicité diminuée, des bactéries entreront en jeu pour finir le traitement de façon plus économique.

Patate

Une patate. Une pomme de terre, quoi ! Dans notre langage quotidien, ces deux mots sont synonymes. Pourtant, la patate existe bel et bien ! Et elle n’appartient pas à la famille du féculent qu’elle désigne en France. La patate, ou patate douce, est une convolvulacée (et non une solanacée comme la pomme de terre), tels les liserons, ces petites fleurs que l’on trouve dans les haies et les champs. Adaptée aux régions ensoleillées, elle est surtout présente dans les zones tropicales : Amérique du Sud, Asie, Afrique, mais on la cultive également dans le sud de la France. Son tubercule, à chair jaune, rose ou violette selon les variétés, est très nutritif et son goût est un peu sucré.
Ses feuilles aussi sont comestibles et se mangent comme des épinards. Même si elles n’ont pas de lien de parenté, la patate et la pomme de terre partagent certaines caractéristiques : elles sont riches en amidon, et se préparent souvent en purée ou en chips !

Alice VETTORETTI

(1)ENSCR, UMR CNRS 6226, équipe Chimie et ingénierie des procédés.

Ludovic Lhomme
Tél. 06 64 99 40 82
contact [at] residusolution.com (contact[at]residusolution[dot]com)

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