Les courants flashés au radar

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N° 253 - Publié le 11 décembre 2014
© Studio Zedda

L’Ifremer(1) utilise les mesures d’un radar imageur de l’Agence spatiale européenne pour déterminer la dynamique des courants marins.

Le Centre d’exploitation et de recherche satellitaire (Cersat) de l’Ifremer et l’Agence spatiale européenne (Esa) rendent publique, depuis février, leur collaboration sur l’étude des courants marins, depuis l’espace, en utilisant un radar imageur. Ce type de radar permet d’obtenir des images de bonne qualité, à partir des mesures effectuées.

Après avoir travaillé sur la restitution des vents et des vagues de surface, ils étudient désormais les courants. L’idée est d’exploiter l’information Doppler contenue dans les mesures du radar imageur embarqué sur le satellite Envisat. « En utilisant le principe Doppler, nous pouvons connaître l’amplitude des vitesses, dans le sens de visée du radar », précise Bertrand Chapron, responsable du laboratoire d’océanographie spatiale de l’Ifremer. « C’est un peu ce que fait un radar routier qui enregistre la vitesse d’un véhicule dans le sens de la visée. » Le scientifique espère améliorer les analyses pour obtenir des informations dans plusieurs directions. Pour l’heure, ces mesures peuvent compléter celles obtenues, en plus faible résolution, par altimétrie (cette dernière permet d’obtenir la topographie des océans). « Les applications sont nombreuses. L’accès à ces nouvelles mesures de plus haute résolution participera à l’amélioration des modèles de circulation océanique, utiles dans le cadre du changement climatique ou du suivi des pollutions », précise Bertrand Chapron. 

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