Du vent, un lampadaire, et de la lumière

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N° 263 - Publié le 14 novembre 2014
© Raphaël Baldos

Faire d’un lampadaire une éolienne : c’est le pari réussi par l’entreprise Windela, qui propose aux collectivités d’installer un éclairage autonome et écologique.

Voilà un lampadaire dans le vent. Avec son éolienne intégrée, le candélabre Windelux produit lui-même l’électricité dont il a besoin pour illuminer vingt-cinq mètres par six, la surface de référence de l’éclairage urbain. Grâce à une combinaison de deux types de pales à axe vertical (architecture Savonius et Darrieus), le dispositif démarre par vent faible (2m/s). L’énergie cinétique du vent est transformée, grâce à une génératrice, en courant directement stocké dans les batteries enchâssées dans le mât. La vasque éclairante, composée d’une matrice de 84diodes électroluminescentes, assure un éclairage uniforme et deux fois moins gourmand en énergie. Elle procure une lumière dont le rendu de couleur est très proche de la lumière du jour.

4 h de vents, 4 nuits d’autonomie

Un panneau photovoltaïque peut être ajouté au-dessus de la vasque, pour un appoint maximum de 150 Watt par jour. Un module de contrôle électronique, l’intelligence du système, garantit l’autonomie du système : il régule la charge appliquée à la génératrice, surveille les cycles de charge et de décharge des batteries, assure l’allumage et l’extinction automatique de la vasque et arrête automatiquement l’aérogénérateur dès que le vent atteint 16m/s. « Quatre heures de vent assurent quatre nuits d’autonomie », explique Yves Malard de Breizh Éolienne, bureau d’études du fabricant parisien Windela dans le grand Ouest. Windela permet aussi de répondre à l’un des objectifs du Grenelle de l’Environnement : « Il permet d’adosser au réseau centralisé des systèmes décentralisés permettant davantage d’économie », souligne Christian Sauzereau, P-dg de Windela.

Pas de tranchées ni de câbles

Pas de tranchées ni de câbles électriques, et une subvention de 40% de l’État : les candélabres écologiques ont très vite séduit la municipalité de Bouvron, en Loire-Atlantique, qui en a acheté sept pour l’éclairage d’une rue menant à sa nouvelle salle de spectacle. En Bretagne, plusieurs collectivités (Rennes, Lorient, Saint-Malo, Quimper) seraient intéressées par cette solution d’éclairage public économique et autonome. Le festival des Vieilles Charrues l’a expérimentée avec succès l’été dernier et une campagne de tests est menée à Pluguffan depuis novembre.
« Nous envisageons d’installer un de ces lampadaires à un endroit où il n’y a pas d’éclairage. Cela nous éviterait de tirer des câbles jusque-là », indique Xavier Quéméré, adjoint au maire. Lotissements, parkings, places... Tous les espaces urbains bien dégagés peuvent l’accueillir !

Yves Malard, Breizh Éolienne
http://breizheolienne.com
Christian Sauzereau, www.windela.fr

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