Les lipides se révèlent utiles

«Les lipides ne sont pas tous mauvais. » La tendance s’est confirmée lors du colloque du groupe d’études et de recherches en lipidomique qui s’est tenu à Agrocampus Ouest, du 1er au 3juillet dernier. « Globalement, nous tendons vers une meilleure considération des lipides, confirme Vincent Rioux, chercheur au laboratoire biochimie et nutrition humaine à Agrocampus Ouest et organisateur local du colloque, car de nouvelles propriétés intéressantes leur sont attribuées. » L’Université de Rennes1, par exemple, étudie les propriétés anticancéreuses des alkyl-glycérols, des lipides extraits de l’huile de requin. Les oméga-3, dont il est beaucoup question depuis quelques années, auraient aussi un rôle à jouer sur le syndrome métabolique ou sur l’insuli-norésistance. Mais les oméga végétaux ne suffisent pas, comme le souligne l’Afssa(1) dans son rapport sur les nouveaux apports nutritionnels conseillés pour la population française, paru à l’automne. « Il faut en effet leur associer des dérivés “longues chaînes”, présents dans le poisson notamment », explique Vincent Rioux. La question est également posée dans ce rapport de notre consommation peut-être trop importante d’acide oléique, c’est-à-dire d’huile d’olive. Les Français apprécieraient-il un peu trop le régime méditerranéen ?