Une énergie propre, durable et non dangereuse pour l’homme. Je pense que tout le monde rêve de ça en ce moment !

Portrait

N° 268 - Publié le 31 octobre 2014
© Nathalie Blanc
L'épreuve par 7
Catherine Boyen

Directrice de recherche en biologie marine

Magazine

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Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été chercheur ?

Jardinier ! Et je ne dis pas cela à la légère. C’est vraiment une passion. Certainement influencée par ma formation en biologie végétale. Chez moi j’ai une petite serre où je fais pousser des fleurs, des légumes. Pour le plaisir de faire germer. Partir d’une petite graine et la regarder germer et se transformer... reste pour moi quelque chose de magique.

Aujourd’hui, qu’avez-vous trouvé ?

Avec ma fille aînée, j’ai retrouvé l’impression que l’on ressent à l’annonce des résultats du bac. Les émotions de ce premier examen sont vraiment initiatiques. Et en même temps très rafraîchissantes.

Le hasard vous a-t-il déjà aidé ?

Oui. Mon arrivée à la Station biologique de Roscoff, par exemple, est un pur hasard. J’y étais venue une fois au cours de mes études, pour un stage de botanique sur les algues.
Sans me douter que j’y reviendrais pour faire de la recherche et encore moins pour y diriger une unité !
Et il y a beaucoup d’autres exemples. Les²& choses se sont présentées, les gens ont cru en moi. Je n’ai jamais fait de plan de carrière et je préfère ça.

Qu’avez-vous perdu ?

Mon réveil de voyage ! J’ai dû le laisser dans un hôtel à Bruxelles lors de mon dernier déplacement à la Commission européenne. Un acte manqué ?

Que faudrait-il mieux ne pas trouver ?

Ne pas trouver... Non, je ne vois pas. Je crois qu’il n’y a pas de risque ni de danger à trouver des choses. C’est ce que l’on en fait après qui compte. Et là, ce sont des questions de responsabilité, d’éthique et de déontologie.

Quelle est la découverte qui changerait votre vie ?

Quelque chose en rapport avec le changement climatique. Comme une énergie propre, durable et non dangereuse pour l’homme. Je pense que tout le monde rêve de ça en ce moment !

Qu’est-ce qui vous ferait douter de la rationalité ?

Je doute tout le temps de la rationalité ! Je pense qu’il faut trouver l’équilibre entre la rationalité et l’intuition. La première permet d’avoir un cadre pour avancer. La seconde d’aller sur les chemins de traverse et de se fier au hasard. Passer de l’une à l’autre permet de se remettre en cause.

Interviewée un jour ordinairement venté à la Station biologique de Roscoff, par Nathalie Blanc.

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