Ce que j’aime faire, c’est additionner des compétences pour créer de l’harmonie. Un peu comme un chef d’orchestre !
Portrait
Chimiste
Probablement médecin. Ou alors chef d’entreprise. En fait, j’étais ouvert à tout métier où il est possible de conjuguer rigueur et relationnel. Ce que j’aime faire, c’est additionner des compétences pour créer de l’harmonie. Un peu comme un chef d’orchestre !
Le plaisir d’avoir créé quelque chose : de la matière que personne n’avait jamais trouvée. Les émotions que cela procure sont vraiment proches de celles éprouvées lors d’une naissance ! Pour cela, le milieu de la recherche est un terrain de jeu formidable.
Il est permanent en science. Mais encore faut-il savoir le provoquer. Il résulte d’une suite d’événements qu’il faut savoir observer et qui deviennent ensuite des objets d’éveil. Ceci est d’autant plus vrai en chimie : après 40 ans d’expérience, on ne sait jamais ce que l’on va trouver en ouvrant un tube scellé.
Beaucoup de matchs de tennis ! Mais cela m’a apporté des leçons d’humilité extraordinaires.
C’est une discipline qui, par certains côtés, se rapproche du travail de chercheur : il ne faut jamais abandonner !
Quelque chose qui nous laisserait au milieu du chemin. Dans mon domaine, ce serait un verre purement événementiel, c’est-à-dire qui n’aurait pas d’applications concrètes. On en trouve bien sûr, mais il ne faudrait surtout pas trouver que ça. Les découvertes doivent intéresser la communauté la plus large possible. La recherche ne supporte pas l’autosatisfaction, ni la médiocrité.
Une découverte en médecine, qui serait plus tournée vers l’humain que ce que j’ai pu faire dans mon laboratoire sur les matériaux. Je pense que contribuer à sauver des vies doit apporter encore plus de gratifications.
Pas la religion. Je suis athée et je n’ai aucun état d’âme de ce côté. Se retrouver face à l’irrationnel peut faire peur. Mais arrivera-t-on un jour à expliquer l’irrationalité ? Je ne pense pas. On perdrait notre âme.
(1) Lire le dossier p. 8 à 18 de ce numéro.
TOUS LES PORTRAITS
du magazine Sciences Ouest