J’ai l’impression que la recherche manque de retenue, que l’expérimentation ne prend pas assez son temps.
Portrait
Spécialiste de l’histoire maritime
Au départ je voulais être enseignant. C’est même comme ça que j’ai commencé, en tant que professeur d’histoire dans un lycée. Tout ce qui est arrivé après, ma thèse, le recrutement lors de la création de l’Université de Bretagne sud, la recherche, c’est du bonus !
Un très bon équilibre. Une cohérence entre ma trajectoire personnelle et mon engagement professionnel pour l’université et le pays de Lorient.
C’est quoi le hasard ? Je dirai plutôt que j’ai bénéficié d’opportunités que j’ai su exploiter, sans forcément en être conscient sur le moment. C’est rétrospectivement que l’on réalise ce genre de chose.
[Silence] Rien. Nécessairement, un grand investissement professionnel peut être envahissant, il faut accepter un équilibre des contraintes. Mais j’ai su préserver ma vie de famille, en poursuivant mes engagements. Vraiment, je crois avoir été gagnant sur tous les points !
Je ne sais pas. Mon inquiétude porte plus sur la façon dont on trouve les choses aujourd’hui. J’ai l’impression que la recherche manque de retenue, que l’expérimentation ne prend pas assez son temps. On ne s’arrête plus pour faire des bilans, pour s’interroger sur la finalité de ce que l’on cherche.
Un carburant propre. Je roule beaucoup, j’aime bien voyager en voiture. De façon générale, l’énergie du futur n’a pas encore émergé. Dans les années 80, il était beaucoup question de méthanisation, en ce moment, des réflexions sont menées sur les bénéfices de l’éolien... Va-t-on vraiment être capable d’inventer un carburant propre, voilà une question majeure.
Ce qui me perturbe, c’est la tendance actuelle à ne jamais se poser de questions et surtout ne jamais rien remettre en cause. Nous sommes dans une société submergée par l’émotion, devant n’importe quel fait. Et pour moi, par définition, ça n’est pas rationnel.
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du magazine Sciences Ouest