« Je cherche à améliorer les codes correcteurs utilisés dans les technologies numériques »
Portrait
(1) Un éditeur associé participe à la sélection des articles publiés dans la revue.
Je cherche à améliorer les codes correcteurs d’erreurs, utilisés lorsque des informations sont numérisées puis transmises. Quel que que soit le support : l’air pour une conversation téléphonique via les portables, un CD-Rom ou DVD pour les photos que l’on veut sauvegarder... il y a toujours un risque que le message soit légèrement détérioré entre la source et le récepteur final. Pour éviter cela, les codes correcteurs associent aux informations transmises des mots de codes numériques plus longs, qui pourront être lus même s’ils sont un peu abîmés. J’analyse certaines propriétés de ces systèmes. Par exemple, pour être sûr de ne pas confondre deux mots de codes, même s’ils ont subi des interférences, il faut qu’ils soient très différents entre eux. Je cherche à savoir s’il est possible de construire un code avec des mots aussi différents que l’on veut, ou s’il y a une limite. D’un côté plus pratique, j’ai construit des codes, aujourd’hui utilisés pour les transmissions sans fil ou encore par l’Agence spatiale européenne pour les communications par les satellites. Actuellement, je m’intéresse aussi aux communications coopératives. Ces techniques permettent, par exemple, de dédoubler le signal d’une conversation téléphonique : de l’envoyer directement d’une part, et de se servir des autres mobiles environnants pour le relayer d’autre part. Avec ces modes de transmissions, nous pouvons envisager de diminuer la quantité d’information, en envoyant seulement une moitié du code sur chaque signal. Cela rendrait le système plus performant. »
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du magazine Sciences Ouest