« J’aimerais trouver un engrais qui permettrait de nourrir la planète »
Portrait
Directeur R&D, branche Agrofourniture, Groupe Roullier
Médecin... ou artisan pêcheur. Je suis originaire du pays bigouden et j’ai baigné dans ce milieu. C’est un métier très difficile que je respecte beaucoup. Mais les études, les circonstances ont fait que je me suis dirigé vers la recherche : après un diplôme d’ingénieur en biochimie, j’ai passé une thèse en chimie des produits naturels au CNRS.
Aujourd’hui, j’oriente et je mets en œuvre ! Ce sont les équipes qui trouvent, dans les laboratoires du groupe : en France, en Espagne, au Brésil... Nous travaillons sur la mise au point d’engrais azotés, phosphatés, capables de stimuler les plantes et la rhizosphère tout en limitant la pollution de l’environnement. Dans l’industrie, on a cette chance de voir la recherche débuter, évoluer et aboutir concrètement, pour être ensuite mise en application sur le terrain par les agriculteurs.
Oui. Je pense au hasard des rencontres, des lectures... C’est, par exemple, en lisant une publication, que j’ai sollicité un chercheur américain pour tester un produit dans le domaine de l’alimentation animale, il y a de cela une quinzaine d’années. Depuis, je travaille toujours avec lui et c’est même devenu un ami.
J’ai perdu de vue des amis d’enfance qui ne sont plus dans la région. J’aimerais avoir de leurs nouvelles, les revoir plus régulièrement.
Quand on est dans le métier de la recherche, je pense qu’il faut tout trouver. Trouver, c’est l’aboutissement du projet. Ce que l’on fait ensuite de la trouvaille, l’application, c’est quelque chose d’autre... Mais au moins, on a trouvé !
J’aimerais trouver un engrais qui permettrait de nourrir la planète, sachant qu’il y a un milliard de personnes qui meurent de faim dans le monde aujourd’hui.
Par mes études, je suis quelqu’un de rationnel. Mais je pense qu’il faut garder une part d’imagination qui permet d’élargir la pensée et de sortir du trop concret.
TOUS LES PORTRAITS
du magazine Sciences Ouest