La génopole de l’Ouest a fêté ses dix ans

Les dix ans de Biogenouest ont été l’occasion de réunir les membres de ce réseau du grand Ouest sur les sciences du vivant. Venus de Brest, Roscoff, Nantes, Angers..., ils étaient près de 120 le 15 novembre dernier, à Agrocampus Rennes. En 2002, si tout le monde était convaincu de l’intérêt de la génomique, la mise en réseau sur une zone si grande et à cheval sur deux régions(1) n’était pas gagnée d’avance. Mais au fil des années, la fragmentation du territoire est devenue une force. Et, à l’heure où l’État ne finance plus les génopoles qui ont presque toutes périclité, deux perdurent : Genotoul (Toulouse) et Biogenouest.

« Chez nous, il y avait autre chose », note Christiane Guillouzo, chercheuse à l’Inserm à Rennes et engagée dans Biogenouest depuis ses débuts. Biogenouest a su garder une dynamique : en 2011, elle a élargi son périmètre (mer, agronomie, santé) aux sciences du vivant, tandis que les plates-formes technologiques sont passées progressivement de sept à vingt-six(2), pour travailler sur de nouveaux axes comme la bio-imagerie et la métabolomique(3). Depuis un an, l’accent est aussi mis sur la bio-informatique (projet e-Biogenouest) afin de faire face à l’augmentation de la production de données numériques. Biogenouest est par ailleurs impliquée dans le projet européen Sharebiotech, qui vise à favoriser l’ouverture des plates-formes aux entreprises.

Cet anniversaire coïncide aussi avec la fin du mandat du directeur : Michel Renard, plébiscité par tous lors de la soirée. Christian Diot, comme lui chercheur au centre Inra de Rennes, lui succédera à partir du 1er janvier 2013.