Transmettre plus vite
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Des physiciens brestois jouent sur l’épaisseur d’un matériau au cœur des systèmes de communications.
Dans les systèmes de communications comme les radars, le mot d’ordre est la vitesse. Les dispositifs hyperfréquences qui les composent doivent donc garantir ce paramètre. C’est dans cette optique que l’équipe couplage du Laboratoire de magnétisme de Bretagne (LMB) a choisi d’utiliser et d’optimiser des grenats d’yttrium. Ce matériau répond en effet à certaines exigences : résistance, transparence (intéressante en optique) et sa maille cristalline est telle que les grenats peuvent héberger des éléments chimiques de différentes tailles. Les grenats sont déjà utilisés pour des applications d’hyperfréquence, mais le challenge du LMB, dans le cadre du projet Trinidad(1), consiste à les miniaturiser. D’épaisseur nanométrique, ils garantissent une transmission particulièrement rapide et sans perte.
Pour fabriquer et caractériser ces grenats d’épaisseur nanométrique, les chercheurs ont choisi de recourir à l’épitaxie en phase liquide. La technique consiste à faire déposer des molécules ou des atomes, issus d’une phase liquide, sur un support monocristallin (substrat) pour former un film dont la structure reproduit celle du support. Cela permet d’obtenir des matériaux monocristallins avec des propriétés nouvelles. Les physiciens vérifient ensuite les propriétés électromagnétiques des grenats produits et étudient le couplage de ce matériau avec un métal tel que le platine.
(1)Le projet est financé par La Direction générale de l’armement (DGA). Le Laboratoire de magnétisme de Bretagne y participe en consortium avec Thales et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)
Jamal Ben Youssef Tél. 02 98 01 73 96
Jamal.Ben-Youssef [at] univ-brest.fr (Jamal[dot]Ben-Youssef[at]univ-brest[dot]fr)
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