« Les États sont réticents à la transition »

Climat : de l'air, vite !

N° 369 - Publié le 4 février 2019
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«Le bilan de la Cop24(1) montre que la majorité des États sont réticents à la transition énergétique », note Marion Lemoine-Schonne, chargée de recherche CNRS en droit international sur le climat. La juriste(2) rennaise a assisté aux négociations politiques et a participé aux réunions, conférences et séminaires organisés en parallèle. « La Cop permet d’inscrire le climat à l’agenda politique des acteurs publics et privés. Mais nous ne pouvons pas en attendre des décisions concrètes au niveau régional. L’impulsion viendra d’ailleurs. »

Le réseau des acteurs

C’est là qu’intervient la mise en réseaux de différents acteurs. Associations, régions, municipalités, chercheurs, citoyens... Plusieurs organisations prennent de l’ampleur depuis la Cop21 en 2015, à l’échelle internationale. « La Région Bretagne est très active, témoigne la chercheuse. Elle a notamment intégré les réseaux NRG4SD et Under2coalition, qui rassemblent des centaines d’autres membres. » L’intérêt est de partager de bonnes pratiques et de faire circuler des modèles pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre ou s’adapter aux changements climatiques. Une dynamique complémentaire à la Cop, tout comme les recours en justice à l’instar de l’“Affaire du siècle” en décembre dernier, portée par quatre ONG françaises(3).

Marion Guillaumin

(1) La Cop24 s’est tenue du 2 au 14 décembre 2018, à Katowice en Pologne. Elle a rassemblé 196 pays et l’Union Européenne.
(2) À l’Institut de l’Ouest : droit et Europe (Iode). Lire Agir sur le climat : que dit le droit ? Sciences Ouest n° 365, octobre 2018.
(3) Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France.

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