Carbone : le sol pris en compte
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« Pour établir un bilan correct des gaz à effet de serre, il ne faut pas oublier les puits de carbone », explique Thomas Paysant-Le Roux de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne (OEB). Jusqu’à présent, la mesure des flux de carbone était imprécise1. À la demande de l’OEB, le Citepa2 a revu la méthode d’évaluation. Son rapport vient d’être publié.
Surfaces forestières
Les couches d’occupation des sols sont désormais mieux prises en compte. Le sol stocke naturellement du carbone. Plus il est "bétonné", moins il en absorbe. En se basant sur davantage de photos satellites qu’auparavant, les surfaces forestières, agricoles et artificialisées sont répertoriées à l’hectare près. Le stock de carbone est estimé pour chaque surface.
L’évaluation s’appuie sur une nouvelle prise en compte des surfaces agricoles. Les cultures absorbent moins de carbone que les prairies. Ces dernières, souvent temporaires, seront maintenant intégrées dans le calcul. « Cette approche est plus pertinente pour mesurer l’évolution des stocks de carbone dans la couche supérieure du sol et la biomasse aérienne. » Les flux de carbone dans le réseau des haies peuvent désormais être évalués.
En outre, les calculs seront basés sur l’occupation du sol chaque année, plutôt que sur des années de référence (2006 et 2012). Cela permet de mieux modéliser l’évolution des sols et des flux de carbone. À l’avenir, l’OEB souhaite intégrer à sa méthode les mesures scientifiques réalisées sur le terrain.
1. Lire le dossier « Climat, de l’air, vite ! », Sciences Ouest n°369, février 2019.
2. Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique.
Thomas Paysant-Le Roux
thomas.paysant-leroux@bretagne-environnement.org
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