Des lauriers pour la pomme de terre

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N° 377 - Publié le 9 décembre 2019
HAI NGUYEN / UNSPLASH

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Préserver durablement les pommes de terre, en s’affranchissant des pesticides, est l’objectif des généticiens de l’Inra à Ploudaniel, près de Brest. Depuis 30 ans, ils améliorent cette plante pour la rendre plus résistante aux maladies et aux bioagresseurs1. Ces recherches, menées par l’équipe de l’Igepp2, ont été récompensées aux Lauriers 20193 organisés par l’Inra à Paris, le 19 novembre.

« La génétique est un levier pour réduire l’usage de pesticides », explique Marie-Claire Kerlan, ingénieure de recherche à Ploudaniel. Les biologistes sélectionnent des gènes intéressants chez certaines espèces, pour les intégrer à une variété4. « Nous créons des géni-teurs qui possèdent des caractères de résistance. » Le rendement et la fertilité sont des caractères également recherchés. Ce matériel végétal amélioré est ensuite confié à l’Association de créateurs de variétés nouvelles de pommes de terre. Les sélectionneurs achèvent ainsi le travail de création variétale. Cela peut prendre 10 à 15 ans !

Résister au mildiou

« Notre travail a abouti à la mise sur le marché de 14 variétés résistantes. » Onze variétés résistent au mildiou, trois aux vers du sol, appelés nématodes. Cela représente 185 hectares de plants, soit près de 1 % de la production française. « Cela ne peut que progresser. Les variétés résistantes auront des parts de marché de plus en plus importantes. »

Marion Guillaumin

1. Espèces qui attaquent les cultures.
2. Institut de génétique, environnement et protection des plantes, au Rheu (Ille-et-Vilaine) et à Ploudaniel (Finistère).
3. Le prix collectif « Impact de la recherche » a été décerné à l’équipe « Pomme de terre ».
4. Subdivision d'une espèce. Marie-Claire Kerlan, marie-claire.kerlan@inra.fr

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