Plongée dans les archives de l’Ifremer

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N° 391 - Publié le 26 août 2021
IFREMER
Vue aérienne du Centre océanologique de Bretagne, aujourd'hui sur le Technopôle Brest-Iroise.

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Retracée grâce aux archives, l'histoire de l'Ifremer est présentée dans un nouvel ouvrage. Rétrospective.

À première vue, l’histoire de l’Ifremer1 est plutôt simple. Cet institut de référence en sciences marines est né en 1984 de la fusion de deux anciennes structures, le Cnexo2 et l’ISTPM3, sous l’impulsion du Ministère de la mer créé par François Mitterrand. Mais pour Gilles Chatry, archiviste de l’Ifremer, l’histoire commence au 19e siècle dans la chambre de l’impératrice Eugénie, l’épouse de Napoléon III.
« Le premier ancêtre de l’Ifremer est Victor Coste, le médecin personnel de l’impératrice, précise-t-il. Dans le cadre de ses recherches en embryologie, il étudiait la reproduction des animaux grâce aux tout nouveaux microscopes. Il s’est progressivement intéressé aux poissons, puis aux huîtres. Quand il venait soigner l’impératrice, il remettait directement ses rapports à Napoléon III. » Victor Coste a été reconnu par ses pairs comme étant à l’origine du Service technique des pêches maritimes, transformé plus tard en OSTPM4, puis ISTPM, et enfin Ifremer.

L’évolution des technologies

Employé de l’institut depuis près de 35 ans, l’ancien informaticien devenu responsable des archives raconte cette curieuse ascendance dans son ouvrage Il était une fois l’Ifremer qui vient d’être publié5. L’institut supervise aujourd’hui cinq centres et une vingtaine de stations de recherche en métropole et outre-mer depuis son siège social installé à Brest. Ses archives sont abondantes : rapports scientifiques et techniques, comptes rendus annuels d’activité, notes de service, publications de chercheurs, contrats… 
« Toutes ces ressources permettent de raconter l’histoire du centre de recherche et l’évolution des technologies. J’ai aussi voulu mettre en lumière les femmes et les hommes qui ont travaillé avec beaucoup d’énergie y compris pendant les guerres. Par exemple, sous le régime de Vichy l’OSTPM s’est retrouvé chargé du contrôle de la salubrité des boîtes de conserves destinées au ravitaillement de l’armée. »  Une histoire assurément pleine de surprises !

ALEXANDRA D’IMPERIO

1. Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer.
2. Centre national pour l’exploitation des océans.
3. Institut scientifique et technique des pêches maritimes.
4. Office scientifique et technique des pêches maritimes.
5. Disponible en accès libre sur le site des éditions Quæ.

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