Le burn-out semble altérer les fonctions cognitives

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N° 402 - Publié le 29 septembre 2022
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Près de 2,5 millions de Français étaient dans un état de burn-out sévère en mars dernier1. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le burn-out ou épuisement professionnel est un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail. « En France, il y a peu de recherches consacrées aux conséquences de cet état de détresse psychologique sur les fonctions cognitives », déplore Charlie Renaud, doctorant au LP3C2 à l’Université Rennes 2.

Évaluation de la mémoire

Au cours de sa thèse, le chercheur a donc suivi pendant un an des personnes en burn-out avéré3 pour apprécier leurs fonctions cognitives. Dans un premier temps, il a évalué la mémoire des volontaires en leur lisant une liste de mots qu’ils devaient ensuite restituer. Résultat : les participants présentent souvent une légère baisse de mémoire qui reste cependant dans la norme, c’est-à-dire avec un score4 aux alentours de 100. « L’analyse de questionnaires à réponses fermées montre également que plusieurs participants estiment avoir des problèmes importants de mémoire au quotidien ou pour initier des tâches, explique le chercheur. Or, nous avons constaté qu’ils ont une perception dévalorisée de leurs fonctions cognitives qui semble éloignée de la réalité. » Toutes ces observations permettent de mieux comprendre les conséquences de l’épuisement professionnel et démontre qu’il affecte durablement le bien-être du salarié et cela, bien au-delà du lieu de travail.

PAULE-ÉMILIE RUY

1. Selon le sondage mené par le cabinet Empreinte Humaine et publié par OpinionWay.
2. Laboratoire de psychologie : cognition, comportement, cognition.
3. Attesté par un médecin.
4. Ce test de mémoire n'a pas de limite haute, comme pour le QI.

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