Une dictée scientifique sur l’histoire de la vie

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N° 404 - Publié le 25 novembre 2022
SOPHIE PODEVIN

En Bretagne, près de 1 245 élèves de la 6e à la 3e ont participé à la dictée du Muséum national d’Histoire naturelle cette année.

« Qu’est-ce que ça veut dire “claudiquent” ? » Au milieu de la dictée, les élèves de 4e du collège Saint-Hélier à Rennes s’interrogent. Après avoir passé l’épreuve du mot “paléontologie” et celle d’orthographier en abrégé “millions d’années” (Ma), les collégiens s’attaquent aux australopithèques, dont le mot est heureusement écrit au tableau.

Passion de l’écriture

Le thème de la dictée scientifique proposé cette année par le Muséum national d’Histoire naturelle est “Sept tableaux de la vie sur Terre”. « C'était un gros défi d’intégrer “700 millions d'années d'Histoire naturelle” dans un texte aussi court », nous explique Riana Le Gal1 qui a rédigé la dictée. Cette passionnée de concours d’orthographe, membre de la Société des amis du Muséum a eu l’idée de la dictée en 2020 pour transmettre sa passion de l’écriture et des sciences aux jeunes générations : « J’aimerais que l’on ne voie plus les dictées comme une punition... C'est important de bien savoir écrire. »

Cette année, le texte a été raccourci, passant de 323 à 266 mots. « Les professeurs le trouvaient intéressant, mais trop long », raconte Riana Le Gal. Guillaume Terrien, champion de France d’orthographe, s’est assuré de la qualité du français pendant que le contenu scientifique était vérifié par Sylvie Crasquin et Brigitte Senut, deux paléontologues du Muséum.

Très instructif

Retour en classe de 4e où les élèves, une fois leur copie rendue, sont soulagés d’apprendre qu’ils ne seront pas notés. « C’était long mais très instructif », estime Thomas. « Il y avait plein de mots que je ne connaissais pas ! » confie Léa, qui a eu du mal à écrire “orchidées”. Mais tous sont d’accord : ils ont appris des choses sur l’histoire de la vie sur Terre. L’interdisciplinarité est ce qui a séduit leur professeure Isabelle Martins, emballée dès la première édition. « Ce genre de dictée contribue à leur culture », souligne-t-elle.

SOPHIE PODEVIN

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