Voyage dans nos futurs le temps d’une nuit

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N° 411 - Publié le 27 juillet 2023
OCÉANOPOLIS
Cette année encore, la Nuit européenne des chercheurs s'invite à Brest, le 29 septembre.

Comme chaque année, à Brest, la Nuit européenne des chercheurs donne rendez-vous au grand public pour une soirée de médiation scientifique. Au programme : jeux, ateliers et déguisements !

Sortez vos agendas, le 29 septembre, partout en France, se tiendra la Nuit européenne des chercheurs. En Bretagne, le rendez-vous est fixé depuis plus de dix ans à Brest. Le temps d’une soirée, les portes d’Océanopolis s’ouvrent gratuitement à tous les curieux, qui pourront échanger directement avec des scientifiques locaux.

Ludique et insolite

Le thème de cette année : « No(s) Futur(s) ». Un moyen de poser la question de futurs pluriels ou inexistants. « On a choisi de le traiter de manière optimiste », annonce Fabio Perruchet, médiateur scientifique à Océanopolis, en charge de l’organisation de l’événement. « En entrant dans le bâtiment, le public découvrira qu’il a voyagé dans le temps jusqu’en 2123, raconte-t-il. Les visiteurs partiront alors à la rencontre de trois peuples ennemis dispersés dans chaque pavillon et devront trouver un moyen de les réunir. » Une narration qui permet d’aborder trois grandes thématiques : la terre et la biologie (peuple Tropicalia), l’aquatique et le renouvelable (peuple Aquaria), la technologie et l’innovation (peuple Britannia).

Les 4 000 visiteurs attendus pour l’occasion pourront alors déambuler, livret de jeux à la main, entre les stands des scientifiques, déguisés pour l’occasion. Le cahier propose une question par stand, un moyen d’engager la conversation. « C’est une soirée ludique, insolite, où l’on apprend beaucoup, résume Fabio Perruchet. Les années précédentes, il y avait des familles, mais surtout 60 % de jeunes entre 18 et 35 ans. »

Du côté des scientifiques, l’excitation est déjà palpable. « Mes collègues m’ont dit qu’il était inutile de prévoir des chaises », souffle Lucas Bosseboeuf, doctorant en histoire à l’IUEM1, qui participe pour la première fois à l’événement. Il prépare son discours pour vulgariser au mieux ses recherches, mais il espère aussi apprendre du public. « Je travaille sur l’histoire de la rade de Brest. J’ai accès à des données administratives, mais de nombreuses archives dorment chez des particuliers, confie-t-il. Ces rencontres permettront d’échanger avec les habitants et donc peut-être de mieux connaître leurs histoires. »

Diversité des acteurs

Il ne sera pas le seul doctorant présent sur les 32 stands de l’événement. Chercheurs, étudiants, ingénieurs, techniciens, membres d’associations... L’objectif est aussi de montrer la diversité des acteurs de la recherche sur le territoire. Christelle Le GalIanotto, chercheuse dans un laboratoire médical, est une fidèle depuis 2009. « Ce que j’adore, c’est l’activité de speed-searching2, raconte-t-elle. Le public est toujours surpris de découvrir ce que l’on est capable de faire ici, à Brest. »

 

SOPHIE PODEVIN

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