De l’eau toujours plus haut

Actualité

N° 416 - Publié le 29 janvier 2024
© Erwan Amice / CNRS
Au large du Conquet (Finistère), l’équipe de ClimEx met à l'eau un instrument destiné à mesurer les niveaux marins extrêmes pendant les tempêtes hivernales.

Atteints en cas de tempête, les niveaux marins extrêmes causent inondations et érosion du trait de côte. Avec le changement climatique, ils devraient augmenter et s’annoncent plus complexes à prévoir. « Ces niveaux extrêmes sont composés du niveau moyen des mers, puis de la marée, et enfin de la surcote de tempête1 » explique Lucia Pineau-Guillou, chercheuse à l’Ifremer, à Brest, et responsable de ClimEx. Ce projet ambitieux, qui a débuté en 2022 pour quatre ans, a pour objectif de collecter et d’analyser les mesures de niveau de l’eau sur les 150 dernières années en Atlantique Nord, pour séparer clairement les causes naturelles et les causes anthropiques de sa hausse. « Le réchauffement des mers, la fonte des glaces, la modification des trajectoires des tempêtes et de leur intensité, sont autant d’éléments qui peuvent jouer sur les niveaux extrêmes », précise l'océanographe. À mi-projet, les données sont aujourd’hui compilées et les événements extrêmes caractérisés ; il reste à analyser l’évolution sur le temps long avant de tirer des conclusions.

Anna Sardin

1. Lors d’une tempête, le niveau de l’eau augmente à cause de la baisse de la pression atmosphérique et des vents forts

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