« Éviter que les câbles des robots sous-marins ne s’emmêlent »

Portrait

N° 420 - Publié le 3 juin 2024
©SIMON ROHOU
Ce que je cherche
Christophe Viel
Chercheur CNRS en robotique marine au Lab-Sticc¹ et à l’Ensta² Bretagne, à Brest.

« Quand vous passez l’aspirateur, il arrive de faire des nœuds avec le fil… J’essaie d’éviter cette même problématique concernant les câbles des robots sous-marins ! Je travaille sur les ROVs3 qui échangent des informations électriques et vidéos par leur câble mesurant plusieurs dizaines de mètres de long. J’étudie, via des modèles mathématiques, les angles et la forme géométrique que peut prendre ce câble afin de suivre sa position en profondeur. Un câble de robot peut s’enchevêtrer avec un autre, se coincer dans les rochers ou s’emmêler sur lui-même. J’essaie donc de limiter au maximum ces difficultés qui peuvent se présenter à l’opérateur humain, pilotant le ROV sur son bateau. Au final, je fais en sorte que les utilisateurs ne se rendent pas compte qu’il y a un câble…

Dévoiler des épaves

La robotique sous-marine est de plus en plus utilisée dans l’installation des câbles internet ou des structures off-shore4 telles les éoliennes marines car le matériel est aujourd’hui de meilleure qualité et les prix sont plus raisonnables. Mais j’aide aussi à créer des robots pour dévoiler des épaves en archéologie sous-marine, c’est une chasse au trésor dans l’obscurité la plus totale. Et je m’assure que tout fonctionne bien ! »

FABIO PERRUCHET

1. Laboratoire des sciences et techniques de l’information, de la communication et de la connaissance.
2. École nationale supérieure de techniques avancées.
3. Véhicules sous-marins téléopérés.
4. Activité en mer exploitant une ressource.

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