Hooligans, ultras… supporter à l’extrême

Le sport : plus qu'un effort

N° 420 - Publié le 3 juin 2024
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Supporters lors d'un match de l'Euroleague entre le FC Salzbourg et l'Ajax d'Amsterdam en 2014.

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Fin février, le Stade Rennais et l’AC Milan s’affrontent dans la capitale bretonne. 400 ultras italiens sont attendus. La division nationale de la lutte contre le hooliganisme classe le match au niveau 3 sur 4. Car il arrive que la confrontation ait aussi lieu dans les tribunes et aux abords des stades. « Partout dans le monde, des groupements de supporters considèrent que la violence a une certaine légitimité. En Europe, ce sont les ultras et les hooligans », détaille Sébastien Louis, docteur en histoire contemporaine et auteur de Ultras, les autres protagonistes du football1. La différence ? Les ultras encouragent leur équipe de la manière la plus impressionnante possible. « Il leur faut créer la plus belle scénographie, avoir la meilleure ambiance ou le plus beau cortège et parfois, ils utilisent la violence », explique le chercheur. Un répertoire d’actions plus étoffé que les hooligans, focalisés sur cette dernière. « Elle a toujours existé dans le football, rappelle Sébastien Louis. Mais à partir des années 1960 et la naissance du hooliganisme, on a pour la première fois des incidents qui ne sont pas en lien avec le match. » Ces groupes, dont certains membres militent à l’extrême droite, peuvent y trouver un écho à leurs principes : « La défense d’un étendard ou la violence comme arme politique, illustre le chercheur, selon qui il serait réducteur de les résumer à la violence. Ce sont avant tout des supporters pour qui défendre son équipe signifie jouer un rôle dans le match. »

Violette Vauloup

1. Éditions Mare & Martin (2017).

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