Les rites funéraires, par les vivants, pour les vivants

La mort, une affaire de vivants

N° 421 - Publié le 29 août 2024
© CC BY, DOMAINE PUBLIC, UNGUREANU VADIM
Pendant la veillée funèbre, les proches restent au chevet du défunt jusqu’à ses funérailles. Si elle est de moins en moins pratiquée, elle reste toutefois très ancrée dans certains folklores, comme en Irlande où les wakes rassemblent tout un quartier autour du cercueil ouvert pendant que l’assemblée joue, mange, rit et boit en souvenir du mort.

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Depuis des millénaires, des rituels entourent la mort. Mises en place par les vivants pour rendre hommage aux défunts, accompagner le deuil ou encore s’approprier un territoire, ces traditions sont aussi une manière de donner un sens à la vie.

Lorsque la vie s’en va, reste un corps. Il ne bat plus, ne respire plus ; le cadavre gît, immobile, quand les vivants s’affairent autour. « Le rapport à ce corps est central dans les rites funéraires, on le voit clairement à travers les soins qui lui sont apportés », remarque Samuel Gicquel, historien à l’Université Rennes 2 et spécialiste de la religion catholique. S’il a une place si importante, ce serait en partie parce qu’à travers lui « nous projetons notre propre finitude »,...
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