« Les historiens voyagent dans le temps »

Portrait

N° 421 - Publié le 29 août 2024
© MANEKIT
L'épreuve par 7
Gaëtan Levillain
Doctorant en histoire environnementale et des techniques au Centre François Viète, à Nantes, et enseignant en économie à l’Université Rennes 2. Sa thèse porte sur les transformations des usages du bois par l’industrie.

Magazine

4283 résultat(s) trouvé(s)
Qu'est-ce qui vous motive à aller travailler tous les matins ?

Le café et le chocolat du petit déjeuner, humer l’oxygène à vélo sur la route, et puis le contact chaleureux avec les collègues… C’est important.

En quoi vos missions sont-elles utiles ?

L’une d’elles est de rendre la mémoire collective un peu moins sélective en donnant des contrepoints. Les décisions politiques sont enchâssées dans des récits qui sont parfois faux, notre rôle d'historiens est de les rendre un peu plus justes.

Que jugez-vous indispensable à votre quotidien ?

Le contact avec la matière, je bricole beaucoup et je crois que ça m’empêche de devenir trop abstrait sur mes sujets.

Avez-vous déjà eu envie de changer de métier ?

La série de changements majeurs, qu’ils soient politiques ou environnementaux, que nous sommes en train de vivre fait que le retrait néo-rural pourrait me convenir, avec un travail dans l’artisanat. Mais au fond l’enseignement me convient bien, je suis assez bavard…

Si vous pouviez voyager dans le temps, quand iriez-vous ?

Nous, les historiens, voyageons déjà dans le temps ! En revanche si je devais passer une journée ailleurs, j’irais en 1855, à l’Exposition universelle de Paris, pour regarder les réactions du public face aux inventions qui allaient bouleverser les siècles à venir.

Quel est votre livre de chevet ?

Histoire d’une montagne, du géographe anarchiste Élisée Reclus, une lecture intéressante quand on est éco-anxieux, comme une petite retraite poétique et méditative.

Rêvez-vous parfois de votre travail ?

Il m’est impossible d’avoir un sommeil paisible dans la phase de rédaction de la recherche. Je ne sais pas si j’en rêve mais la mise en forme de mes textes se fait dans mon cerveau la nuit.

VIOLETTE VAULOUP

TOUS LES PORTRAITS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest