L’acné, une « cascade inflammatoire »

L'adolescence, une crise ?

N° 422 - Publié le 21 septembre 2024
© TRAVELVIEW / ADOBE STOCK

 

En France, 70 à 80 % des 12-20 ans sont concernés par cette maladie chronique qui prend sa source au niveau du follicule pilo-sébacé, la cavité dans laquelle le poil se forme et où se trouve la glande qui produit le sébum1. Dans le cas de l’acné, ce dernier est sécrété en excès, peine à s’évacuer et obstrue les pores, formant les fameux points noirs. « La maladie est notamment favorisée par une hypersensibilité aux androgènes, les hormones qui régulent la production de sébum, c’est pourquoi la maladie touche surtout les adolescents. La puberté est un grand bouleversement hormonal », explique Cécile Chabbert, dermatologue libérale à Saint-Grégoire, près de Rennes. Cet environnement riche en graisses favorise la prolifération de Cutibacterium acnes, une bactérie que nous avons tous sur la peau. Cela exhausse l’inflammation des glandes sébacées et entraîne diverses lésions, comme des papules (boutons rouges), des pustules (boutons remplis de pus) voire des nodules (petites bosses douloureuses)2
Les conséquences les plus redoutées sont « les cicatrices et les traces d’hyperpigmentation laissées par les lésions apparues au fil de la cascade inflammatoire, précise la spécialiste. L’acné n’est pas dangereuse mais peut affecter l’estime de soi, la qualité de vie ou les relations aux autres. »

Violette Vauloup

1. Une substance huileuse qui protège la peau d’agressions extérieures.
2. Sur le visage, le torse ou le dos, qui sont les zones abritant le plus de glandes sébacées.

TOUT LE DOSSIER

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest