Sur les traces de la biodiversité en danger

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N° 423 - Publié le 30 octobre 2024
© ZOË HELENE KINDERMANN / CC BY-SA 4.0
Le muscardin hiberne une bonne partie de l'année dans un nid au sol.

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Le mois dernier, deux associations de protection de la nature se sont réunies pour faire un état des lieux des populations de mammifères sauvages dans la région. Parmi elles, le muscardin, une espèce protégée de plus en plus rare en Bretagne.

D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature, 26 % des mammifères sont menacés d’extinction au niveau mondial, et la France figure parmi les dix pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées. Face à ce constat alarmant, deux associations locales, le GMB1 et Bretagne Vivante, ont organisé en octobre les premières Rencontres mammalogiques bretonnes. « C’était l’occasion de faire le point sur des études scientifiques menées par nos membres, mais aussi de
proposer des ateliers pour former certains des bénévoles », raconte Catherine Caroff, chargée de mission au GMB. 

Une répartition fragmentée


« On observe beaucoup de personnes qui veulent passer à l’action et qui se demandent comment faire, ces journées sont le moment parfait pour montrer que ce n’est pas si difficile », poursuit-elle. Des naturalistes amateurs ont ainsi pu apprendre à reconnaître les noisettes rongées par le muscardin, un rongeur seulement identifiable par les traces de dents qu’il laisse sur ce qu’il a mangé. Contrairement à d’autres petits mammifères, il est impossible de retrouver sa trace dans les pelotes de réjection laissées par les chouettes car il est si discret que le rapace ne le détecte pas. 

« Nos bénévoles explorent donc la nature à la recherche de noisettes rongées par ce petit mammifère, ce qui nous permet d’avoir une cartographie approximative de sa répartition », explique Catherine Caroff. De moins en moins présent en Bretagne, en particulier dans l’ouest des Côtes-d’Armor où sa répartition est fragmentée, l’animal, qui fait pourtant partie des espèces protégées, n’est signalé que dans un quart de la région. « Il est très sensible à la destruction du bocage et des lisières de forêts, où il vit, note la chargée de mission. Il se déplace peu, son territoire est si petit que supprimer une haie lui est fatal. »

VIOLETTE VAULOUP

1. Groupe mammalogique breton.

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