Participer, et après ?

Urbex, exploration de l'abandon

N° 427 - Publié le 3 mars 2025
© DUGORNAY OLIVIER - IFREMER

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La contribution de citoyens et de décideurs à un projet de recherche n’est pas banale pour les chercheurs. Benoît Feildel, chercheur au laboratoire Eso1, à Rennes, et vice-président sciences et société de l’Université Rennes 2, a pu collecter certains retours, qui évoquent une amplification du sens donné au travail scientifique. « Il y a une forme de prise de conscience de leur utilité sociale. Cela change généralement leur manière de travailler, déplace parfois leurs objectifs. » Il n’y a plus uniquement une recherche de résultats, mais un plus grand intérêt pour le processus en lui-même. « Le fait de former des équipes hybrides et de véritables collectifs de recherche crée de nouvelles relations, importantes pour les chercheurs », indique Benoît Feildel.

Méthodes de l’enquête


Pour les citoyens aussi, l’expérience peut être transformatrice. En fonction des projets auxquels ils participent, ils s’acculturent à la méthode scientifique, apprennent les méthodes de l’enquête, se sentent légitimés dans les sujets qu’ils portent. « C’est aussi l’occasion de déconstruire l’idée que l’on peut se faire des chercheurs enfermés dans leur tour d’ivoire », souligne-t-il. Pour les élus, qui représentent la troisième partie du triptyque, l’implication est plus délicate : « Cela demande un véritable engagement de leur part, et ce n’est pas toujours simple de se trouver associé à un savoir en cours de production qui va demander une action politique ».

Anna Sardin

1. Espaces et sociétés.

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