Des outils pour préserver la mer

Un espace délimité en mer, sur lequel est fixé un objectif de protection de la nature à long terme. 

Telle est la définition, depuis 1995, des Aires marines protégées (AMP), par l’Union internationale pour la conservation de la nature, et reprise, en France, par l’Agence des aires marines protégées, qui, depuis 2006, est en charge de leur gestion. Conservation de la biodiversité, préservation des habitats, ou encore des ressources de pêche sans oublier l’acceptation par les usagers : la mission est vaste. Pour faciliter cette tâche, les acteurs du projet de recherche Pampa, coordonné par l’Ifremer de Brest, ont travaillé pendant trois ans à l’élaboration d’indicateurs fiables et faciles d’utilisation, jusqu’alors inexistants, pour mesurer l’efficacité de cette gestion. « Dès 2008, nous avons travaillé avec les gestionnaires de huit AMP différentes, situe Dominique Pelletier, responsable du projet, de Mayotte à la Nouvelle-Calédonie, en passant par Banyuls, en privilégiant les données qui pouvaient être collectées en routine, grâce à la pêche ou la plongée, par exemple. » Grâce à des outils informatiques créés sur mesure, les données sont analysées de manière statistique, puis traduites en tableaux de bord, plus lisibles, avec des codes couleurs. On peut y lire l’évolution des ressources ou bien de la pression de pêche, par exemple. « Aujourd’hui, il faut restituer ce travail auprès d’autres gestionnaires. Pour qu’ils s’approprient ces outils et aussi pour adapter les indicateurs à chaque contexte. » La démarche a commencé les 30 et 31 mars derniers, lors du colloque de restitution final du projet, auquel étaient conviés les gestionnaires, l’agence des AMP, l’Initiative française pour les récifs coralliens et le ministère de l’Écologie.