Vers une médecine personnalisée
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Déjà développées pour certains cancers, les thérapies ciblées s’avèrent prometteuses.
Comment prévoir la réponse d’un patient à un traitement, afin de mieux adapter celui-ci ? C’est l’enjeu de la médecine personnalisée, sujet de la dernière matinale de Rennes Atalante, le 5 avril dernier (en ligne sur www.rennes-atalante.fr).
Une médecine en plein développement, notamment dans les entreprises pharmaceutiques, qui dédient une partie de leurs recherches au repérage de nouveaux biomarqueurs : des caractéristiques biologiques permettant d’établir un diagnostic, comme le taux de glucose dans le sang pour le diabète, mais aussi plus finement d’anticiper l’agressivité d’une pathologie, ou l’efficacité d’un traitement. « Le développement des thérapies ciblées existe déjà pour le traitement de certains cancers », a précisé Bruno Clément, responsable de l’unité Foie métabolisme et cancer de l’Inserm, à Rennes, qui a également souligné, avec Pierre Kerbrat, chef du département d’oncologie médicale du Centre régional Eugène-Marquis, les problèmes que peut soulever cette approche : parfois, on ne trouve pas de cible pour le traitement. Il faut également plus de prélèvements pour caractériser la tumeur, pour repérer les biomarqueurs, ainsi qu’un suivi très régulier du patient. Et cela nécessite aussi pour les médecins de nombreuses connaissances en biologie. À terme, chaque praticien pourrait ainsi être spécialisé pour un type de cancer.
De nombreuses avancées restent donc à faire, sur le plan médical comme sur le plan économique. Car des thérapies ciblées ne pourront pas être vendues à même échelle qu’un traitement plus généraliste. Un nouveau modèle est à inventer.
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