Un poisson fluo pour donner l’alerte

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N° 301 - Publié le 12 septembre 2012
© Olivier Kah - Inserm

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<p>Un test détectant les perturbateurs endocriniens a été mis au point par des chercheurs rennais.</p>

On les appelle perturbateurs endocriniens : pesticides, résidus de pilules contraceptives, cosmétiques... sont susceptibles de mimer l’action de nos hormones, notamment celle des œstrogènes, capitales pour le développement et la reproduction chez l’homme et les animaux(1). Des dizaines d’autres produits pourraient s’ajouter à la liste, un problème majeur pour la santé et l’environnement. Il est donc primordial d’identifier les substances chimiques mises sur le marché. Des tests existent déjà mais ils sont réalisés sur des cellules en culture. « Ces modèles ne prennent pas en compte la complexité du vivant », précise Olivier Kah, responsable de l’équipe Need(2) à l’Inserm de Rennes. Non seulement les organismes vivants peuvent transformer les molécules qu’ils absorbent, mais ils sont exposés à un cocktail de composés dont les effets se combinent. L’équipe a dirigé une étude publiée en mai(3), qui visait à mettre au point un test de détection utilisant le poisson zèbre. Cette espèce possède un gène dont l’activation dépend de la concentration en œstrogènes. Ce gène a été couplé à la production d’une protéine fluorescente. Les embryons de ce poisson émettent ainsi un signal fluorescent proportionnel à la concentration en composés œstrogéniques auxquels ils sont exposés. Ce signal est facilement observable au microscope car les embryons sont transparents ! La sensibilité de la méthode est équivalente à celles des tests existants. Les chercheurs veulent la proposer comme test réglementaire de l’innocuité des substances chimiques au niveau européen.

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