« J’ai perdu l’innocence, ce qui me permet de me placer loin de la langue de bois et du dogmatisme. »
Portrait
Chercheur en technologie halieutique
Médecin ou musicien. Car ce sont des métiers où il faut s’investir pour ensuite restituer. Mais je suis très content d’être chercheur ! Je retrouve certains de ces aspects, avec aussi une grande liberté, le fait d’être en apprentissage permanent et de pouvoir transférer mes connaissances vers les jeunes.
Une méthode de travail qui associe scientifiques et professionnels. C’est essentiel dans le domaine de la pêche. Il n’y aurait pas de recherche en technologie halieutique s’il n’y avait pas de pêcheurs !
Oui, notamment celui des rencontres. Je suis, par exemple, membre d’un groupe de travail international(1) sur les technologies des pêches et le comportement des poissons, depuis plus de vingt ans. La composition de ce groupe varie autour du noyau et les nouveaux arrivants apportent leurs idées. Cela crée sans cesse une dynamique et une synergie dans les projets de recherche.
(1)Dans le cadre de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM).
L’innocence ! Cela me permet de me placer loin de la langue de bois et du dogmatisme pour répondre aux attentes sociétales.
Un modèle de développement durable dans lequel l’homme n’aurait pas sa place. Travailler sur la biodiversité nécessite d’associer les trois piliers environnemental, économique et social.
À titre professionnel, je dirais une meilleure connaissance sur le comportement et la reproduction des poissons. Cela apporterait beaucoup à la gestion des pêches et permettrait d’arrêter de présenter les pêcheurs comme unique variable d’ajustement. Côté personnel, je pencherais plutôt pour un moyen de gérer le flux continuel d’informations et de demandes qui nous arrivent via le courrier électronique !
Le crédit donné à certaines organisations non gouvernementales sur l’environnement qui remettent en cause des travaux issus de la recherche publique, validés par des instances internationales, scientifiques et institutionnelles. Où est la vérité ? Certainement pas dans le déni ni le marketing scientifique !
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du magazine Sciences Ouest