La recherche sort son antenne
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Le Centre de météorologie spatiale de Lannion a inauguré le 2 octobre une nouvelle plate-forme pour la recherche.
Dans le jardin de Météo France, au Centre de météorologie spatiale (CMS) de Lannion, une nouvelle plate-forme est sortie de terre. En fonctionnement depuis le printemps, Météosatmer a été inaugurée le 2 octobre. Elle comprend un nouveau bâtiment qui héberge l’équipe de recherche et développement, une antenne pour recevoir les données des satellites météo-océanographiques et une station d’acquisition qui les traite. « C’est comme un petit centre à l’intérieur du grand, dédié exclusivement à la recherche », explique Sylvain Le Moal, chef de la division Valorisation des données satellitaires. L’antenne capte les satellites gravitant au-dessus de Lannion, dans un disque de 3000 km de rayon. Ces données s’ajoutent aux archives du CMS auxquelles la plate-forme a accès. Météosatmer accueille également des chercheurs français et étrangers. « L’objectif est de favoriser les échanges scientifiques », précise Sylvain Le Moal.
Le premier visiteur, Wahid Moufaddal, docteur en océanographie, est venu en mai dernier pour découvrir les instruments de la plate-forme. Pendant deux semaines, il a expérimenté la réception, la visualisation et le décodage des données brutes.
Un ensemble de connaissances qu’il exploitera dans son institut en Égypte, à Alexandrie. Là-bas, il travaille sur les couleurs de la Méditerranée et de la mer Rouge afin de déterminer la composition de l’eau. « Les données satellite reçues par Météosatmer l’intéressent car elles donnent des images en couleurs réelles, cela facilite la mesure de turbidité(1), la détection des floraisons de phytoplancton et des ressources en poissons. Ce type de collaboration répond à un vrai besoin de la recherche. »
L’inauguration de Météosatmer intervient à l’occasion des cinquante ans du CMS de Lannion. En 1963, la ville avait été choisie pour sa position occidentale afin de capter les satellites au-dessus de l’Atlantique et pour l’absence de bruits radioélectriques parasites dans l’environnement. L’objectif : observer la Terre depuis l’espace au profit de la météorologie et de l’océanographie. « Aujourd’hui, grâce à Météosatmer, les activités de recherche n’entravent pas les missions opérationnelles, elles se servent l’une l’autre », conclut Sylvain Le Moal.
Centre de météorologie spatiale
Tél. 02 96 05 67 08
meteo-spatiale [at] meteo.fr (meteo-spatiale[at]meteo[dot]fr)
(1)Teneur de l’eau en substances qui la troublent.
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