"Rendre ma thèse plus accessible !"
Portrait
Susciter une curiosité scientifique, vulgariser une connaissance : c’est le fil rouge que je me suis imposé en rédigeant ma thèse. Dans les premières pages, un résumé grand public suit le résumé académique habituel. Chaque chapitre est introduit par un encart vulgarisé et s’achève par des schémas synthétiques et visuels. En annexe, douze questions reprennent le style des émissions radiophoniques comme La science en question sur France Bleu Armorique. En général, une thèse est si spécialisée qu’elle est lue par... très peu de gens ! J’espère rendre la mienne plus accessible.
Mes travaux concernent le bassin versant de Kervidy-Naizin, à côté de Pontivy, classé Observatoire de recherche en environnement. Depuis plus de dix ans, l’Inra(1) et le CNRS(2) effectuent un suivi de la qualité, du débit et du niveau d’eau, en plusieurs points, de la crête du bassin jusqu’en zone humide au bord de la rivière. La durée et la fréquence des mesures, ainsi que la diversité des variables étudiées aident à établir des relations entre la chimie de l’eau, l’activité agricole et le climat. Le contraste de ces dernières années entre les saisons sèches et humides permet d’étudier l’effet des conditions climatiques. Par contre, dix ans de suivi offrent trop peu de recul pour chercher une tendance générale. On observe quand même qu’en période très sèche les nitrates ne s’évacuent pas vers la rivière, car celle-ci est déconnectée de la nappe phréatique. Le stock dans le sol est plus important et l’hiver suivant, quand la connexion est réétablie entre le versant et la rivière, la concentration en nitrates dans l’eau augmente. Je le montre dans mes schémas récapitulatifs.
(1) INRA : Institut national de la recherche agronomique.
(2) CNRS : Centre national de la recherche scientifique.
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du magazine Sciences Ouest