Un choc peut en cacher un autre
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Après une commotion cérébrale, les sportifs ne sont pas toujours rétablis lorsqu’ils reviennent sur le terrain… en dépit des examens médicaux obligatoires. « Les statistiques montrent qu’ils sont davantage susceptibles de subir un nouvel accident », pointe Anne-Hélène Olivier1. Pour mieux comprendre ce phénomène, la chercheuse a fait circuler des athlètes ayant subi une commotion sur un parcours conçu pour créer des situations potentielles de collision. Objectif : évaluer les façons dont ils évitent les collisions et les comparer à celles d’athlètes “sains”. Ses résultats, publiés en 2021 dans la revue Gait & Posture, montrent que les athlètes commotionnés ont des gestes plus lents ou maladroits. « Cela suggère une altération de leurs capacités visio-motrices. » Pour aller plus loin, Anne-Hélène Olivier veut transposer le dispositif en réalité virtuelle. De quoi étudier l’évitement chez davantage de sportifs. « Et peut-être à terme développer un outil de diagnostic complémentaire pour autoriser les joueurs commotionnés à réintégrer le jeu. »
1. Maître de conférences au laboratoire M2S (Université Rennes 2) et à l’Inria.
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