« Mieux connaître les zones côtières »

Portrait

N° 398 - Publié le 23 mars 2022
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Ce que je cherche
Simona Niculescu
Enseignante-chercheuse en géographie à l’Institut universitaire européen de la mer à Brest

Toutes mes recherches utilisent la télédétection, qui consiste à observer la Terre à partir de l’Espace pour mieux connaître les zones côtières. Par exemple, j’exploite les données récoltées par les satellites du programme européen Copernicus1 pour créer des cartes à destination des collectivités finistériennes. Ces cartes nous permettent d'étudier la distribution des zones humides près des côtes, et de la nature autour et au sein de la ville de Brest. Elles nous donnent également des informations concernant les changements de l’usage des terres2 sur le littoral de la presqu’île de Crozon.

Risques d’inondation

Avec deux doctorantes, nous étudions aussi la côte ouest de l’Algérie. Nous souhaitons détecter les risques d’inondation dans les oueds3, des vallées temporaires typiques du milieu méditerranéen. Afin d’obtenir des cartes ultra-précises, je développe différentes méthodes d’intelligence artificielle, dont le machine learning4. Cela nécessite des connaissances pointues en informatique. J’ai commencé à travailler sur cette technique pour étudier le delta du Danube.

PROPOS RECUEILLIS PAR PAULE-ÉMILIE RUY

1. Porté par l’Esa, ce programme collecte et restitue des données en continu sur l’état de la Terre.
2. Ou le non-usage des terres. Par exemple, les zones artificialisées, les forêts, les landes et les zones humides.
3. Signifiant vallée, lit de rivière, en arabe.
4. La machine apprend à accomplir une tâche sans être explicitement programmée pour le faire.

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