« Mieux connaître les stocks de pêche »

« Mes recherches portent sur les crustacés : je m’intéresse aux interactions des individus entre eux et avec leur environnement marin. Je suis spécialisé dans l’évaluation des stocks de pêche, c’est-à-dire dans l’étude de l’abondance d’une espèce dans une zone donnée. Pour réaliser ce travail, je m’appuie, avec mes collègues, sur des campagnes de prélèvements que nous menons à bord des bateaux de l'Ifremer et sur les données rapportées par les pêcheurs. C’est indispensable d’avoir le ressenti de professionnels qui vont en mer tous les jours ! Une fois le diagnostic posé, nous pouvons être amenés à faire des préconisations sur la taille minimale à respecter pour pêcher une espèce par exemple.

Des tendances variables

Ces dernières années, j’ai suivi principalement quatre espèces de crustacés. Après une longue période de décroissance, le stock de langoustes augmente à nouveau. La situation est également positive pour le homard et l’araignée grâce aux mesures mises en place pour préserver la ressource. À l’inverse, la forte baisse de la population de tourteaux est très préoccupante. Il est possible que ce soit une conséquence de la propagation de maladies ou des changements environnementaux. »