Les incendies, une menace XXL

Plus de 2 000 hectares de landes et de tourbières ont pris feu l’été dernier au coeur des monts d’Arrée, détruisant le lieu de vie d’une faune et d’une flore remarquables. Le cauchemar a commencé le 18 juillet 2022 sur la commune de Brasparts, après plusieurs jours de canicule. L’incendie s’est étendu au centre des monts d’Arrée durant une cinquantaine de jours¹. Le feu a profité d’un sol riche en matière organique pour se maintenir en profondeur. Au total, 2 056 hectares ont brûlé, soit 20 % des tourbières et 11 % des landes de la région, détruisant des écosystèmes complexes et leur biodiversité. Les sites de nidification de rapaces et de plusieurs espèces de passereaux ont été touchés. Les invertébrés, vipères et petits rongeurs dont ils se nourrissent sont morts. « Il faudra observer avec attention le processus de recolonisation des oiseaux dans les mois à venir », anticipe Jean-Noël Ballot, ornithologue pour l’association Bretagne Vivante.

Plan de gestion

Malheureusement, ces événements dramatiques sont amenés à se reproduire... Mais des solutions existent ! De nombreuses landes ont été laissées sans fauchage, pâturage, ni brûlis depuis des années, favorisant la repousse de résineux très inflammables. « Une lande entretenue est une lande parefeu ! », rappelle Marion Hardegen du Conservatoire botanique national de Brest. Le département du Finistère et le Parc naturel régional d'Armorique ont lancé un plan de gestion² de la zone et espèrent être prêts pour affronter l’été prochain.