Quand il rime avec plaisir
Le sucre, entre plaisir et ravages
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Bien plus qu’une simple molécule, le sucre occupe la place de roi parmi les aliments, car il est notamment associé au plaisir. « Dès l’enfance, notre cerveau le rattache à la notion de récompense. Nous apprenons à l'aimer et à en faire un aliment réconfortant », explique David Val-Laillet, directeur de recherche en neurosciences comportementales et en nutrition à l'Inrae1 à Rennes. Ces effets sont exacerbés par l’organisation binaire des repas, où le sucré succède traditionnellement au salé. « Le dessert est un moyen de pression des parents pour instrumentaliser l’alimentation de l’enfant », souligne Sandrine Monnery-Patris, chercheuse au Centre des sciences du goût et de l’alimentation à Dijon. Le chocolat ne se mérite qu’après avoir mangé ses épinards.
Attention cependant, une forte attirance peut mener à une consommation impulsive de sucre, offrant un refuge pour compenser une frustration ou des émotions négatives. « Quand on éprouve des difficultés à gérer ses émotions cela peut entraîner une hyperphagie émotionnelle. Nous mangeons nos émotions », prévient David Val-Laillet.
1. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.
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du magazine Sciences Ouest