Huit ans pour percer les secrets de 4 500 espèces

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N° 421 - Publié le 29 août 2024
© ANTOINE MERLET
Les espèces collectées sont tamisées, triées et identifiées.

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Le projet est ambitieux. Séquencer le génome de 4 500 espèces marines eucaryotes1, soit le tiers de celles connues en France, pour en faire une base de données ouverte. Le coup d’envoi d’ATLASea, donné en juin à la Station marine de Dinard, marque le début de huit ans de travail. « Le génome est la carte d’identité qui recense toutes les informations génétiques d’un organisme, le séquençage permet de la lire », clarifie Line Le Gall, professeure au MNHN2 et pilote du projet DIVE-Sea, premier maillon de la chaîne d’ATLASea. Son objectif : collecter les espèces, les identifier et prélever un morceau de tissu contenant l’ADN. Congelé à - 196 °C dans de l’azote liquide, il est ensuite acheminé à Évry (Essonne) et séquencé par les scientifiques du CEA3. « C’est impossible de prédire toutes les retombées scientifiques mais on pourrait par exemple mieux comprendre la sortie des eaux des organismes marins pour conquérir les terres. Dans tous les cas, cela va bouleverser la connaissance, jamais nous n’aurons eu cette quantité de données sur le milieu marin », assure la chercheuse.

Violette Vauloup

1. Organismes possédant au moins une cellule avec un noyau.
2. Muséum national d'histoire naturelle.
3. Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.

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