Les écritures urbaines décryptées
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Du 19 au 20 novembre se tiendra à Brest, à l’UBO1, le colloque « L’écrit dans la rue : lettres peintes, affiches et graffitis ». L’objectif est double : « présenter l’état actuel de la recherche sur ce sujet, tout en le faisant connaître au grand public », détaille Florent Miane, maître de conférences en histoire de l'art contemporain au CRBC2 et co-organisateur de l’événement. Pour cela, historiens, artistes et enseignants-chercheurs se relaieront durant deux jours.
Entre art et mémoire
Étant donné le caractère éphémère de ces œuvres, l’écrit dans la rue constitue à ce jour un champ encore méconnu de l’histoire de l’art. Pourtant, « l’étude des graffitis et des affiches permet de retracer l’histoire d’une ville, puisqu’il s’agit d’ouvrages offrant un témoignage fugace des événements contemporains à leur création », s’émerveille Florent Miane. De son côté, la peinture de lettres à la main, seule technique employée pour créer les enseignes et façades de magasins avant les années 1980, avait quasiment disparu, entraînant avec elle le métier de peintre en lettres. Or, aujourd’hui, de nombreux commerces se tournent à nouveau vers cette technique, souhaitant un retour à l’esthétique artisanale, l’authenticité ou le soutien d’une économie locale. À la confluence de la sociologie et de l’histoire de l’art, ces deux jours de colloque seront ainsi l'occasion de retracer ce que l’écrit dans la rue renseigne de nos sociétés à travers le temps.
1. Université de Bretagne Occidentale.
2. Centre de recherche bretonne et celtique.
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