Au-delà des croyances, qui est le renard ?

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N° 424 - Publié le 28 novembre 2024
© ANGELA / PIXABAY

 

Rusé, fourbe, voleur… Le renard n’a pas très bonne réputation. Voilà qui le prédestinait à attirer l’attention de l’Écomusée de la Bintinais, à côté de Rennes, qui poursuit du 1er décembre au 5 janvier son cycle sur l’histoire symbolique et culturelle des animaux bien-aimés et mal-aimés, avec une animation sur le fameux canidé. « Cela fait écho au spectacle Goupil et Kosmao d’Etienne Saglio, qui passe au Théâtre national de Bretagne au même moment. On veut créer un lien entre nos publics », raconte Philippe Dargon, médiateur à l’écomusée.

Déconstruire son image


Dans la reconstitution d’une cuisine de 1866, le public est invité à venir écouter des histoires mettant en scène le renard, pour mieux déconstruire l’image qui lui colle à la peau. « L’idée est que les enfants apprennent des choses mais que les adultes s’y retrouvent aussi, note le médiateur, ce qui passe notamment par une analyse de la symbolique. Par exemple, dans de nombreux récits du Moyen Âge comme le Roman de Renart, on peut voir derrière l’image de l’animal trompeur une métaphore du peuple qui utilise la ruse au lieu de la force pour s’opposer aux puissants. » D’ailleurs, on apprend lors de cette animation que le mot renard trouve son origine dans le prénom du personnage principal du fameux récit. Le conte a connu un tel succès que le nom s’est peu à peu substitué au terme « goupil » pour désigner cet animal indispensable à la bonne santé de nombreux écosystèmes, notamment par son rôle dans la régulation des rongeurs. Et s’il était temps de redorer son blason ?

VIOLETTE VAULOUP

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