« Le rôle des mobilités dans les transitions »

Portrait

N° 425 - Publié le 24 décembre 2024
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Ce que je cherche
Jérôme Sawtschuk
Chercheur au Labers¹ et enseignant à l’Institut de géoarchitecture à l’UBO² à Brest.

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« On me demande souvent ce qu’est l’autopartage. Régulièrement confondue avec le covoiturage, cette pratique méconnue définit le partage de l’usage d’un véhicule par des conducteurs différents. C’est une alternative à l’achat d’une voiture. Il peut être géré par un opérateur ou directement par les usagers, de manière informelle ou plus organisée. Comme je m’intéresse à la mobilité, j’ai souhaité étudier les pratiques de l’autopartage d’une quinzaine de groupes de particuliers dans toute la France pour connaître leurs motivations. Elles peuvent être militantes, sociales, mais surtout économiques… L’autopartage réduit les coûts.

Caractère réversible


Dans l’enquête, je questionne aussi l’engagement des utilisateurs. Toutes les personnes interrogées parlent du caractère réversible de l’autopartage et la plupart sont dans une période de transition voire de test³. Les efforts peuvent être conséquents pour s’accorder sur un planning ou s’entendre au sein d’un groupe. Le développement des mobilités alternatives passe par un travail de normalisation et de communication de la pratique. Discuter de ses usages, c’est partager sa mobilité plus que son véhicule. »

FABIO PERRUCHET

1. Laboratoire d’études et de recherche en sociologie.
2. Université de Bretagne Occidentale.
3. Parmi les personnes réinterrogées deux ans après, trois personnes sur quatre ont arrêté l’autopartage.

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