Le mystère des poussières glaciaires

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N° 428 - Publié le 28 mars 2025
© EXODUST / ALASKA
Tempête de poussière glaciaire en Alaska, le 17 novembre 2013.

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« Les glaciers font partie des agents érosifs les plus puissants, ce sont des machines à avaler la roche », raconte Samuel Toucanne, chercheur Ifremer à l'unité de recherche Géo-Océan, à Plouzané, et porteur d’Exodust, une ANR1 débutée le mois dernier. Sous l’effet de leur poids énorme, ces amas de glace cassent la roche sous leur socle. Une partie est réduite en poussière et s’envole. Et alors que le climat se réchauffe, des particules auparavant emprisonnées sous la glace sont libérées. Une fois ces poussières dans l’atmosphère, des mécanismes complexes entrent en jeu. En se déposant sur les glaciers, elles réduisent leur pouvoir réfléchissant et accélèrent leur fonte. Mais les liens entre climat, glaciers et poussières sont encore mal connus. En étudiant des carottes sédimentaires prélevées au fond de l’océan, où ces particules finissent souvent par se déposer, le projet vise à observer « si les pics de poussières enregistrés depuis 70 à 50 000 ans sont liés à des reculs glaciaires », résume Samuel Toucanne. Et ainsi élucider leur rôle dans la fonte des glaces et affiner les modèles climatiques.

Violette Vauloup

1. Les ANR sont des projets financés par l’Agence nationale de la recherche.

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