Quelles nouvelles du VIH ?

Actualité

N° 433 - Publié le 27 novembre 2025
© CC BY-SA 2.0 / NIAID
Micrographie électronique à balayage colorisée de particules du virus VIH-1 (jaune) bourgeonnant et attachées à la surface des cellules lymphocytaires humaines Hut-78 (bleu).

Encore stigmatisé socialement, le sida est pourtant aujourd’hui largement traité et soigné.

Ce 1er décembre 2025 marque, comme chaque année, la journée mondiale de lutte contre le syndrome d’immunodéficience acquise (sida). En Bretagne, les soignants et les associations sont à pied d’œuvre pour l’occasion, notamment via la mise en place de campagnes de dépistage ciblées et d’actions de prévention. Mais où en est-on dans la détection du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) qui, s’il n’est pas pris en charge à temps, peut progresser vers le tant redouté sida ?

« La problématique actuelle, c’est bien qu’il y a des gens qui vivent avec le VIH sans avoir été dépistés, explique le docteur Cédric Arvieux, infectiologue au CHU de Rennes et responsable médical de la coordination régionale en santé sexuelle (CoReSS). On estime qu’ils sont environ 10 0001 sur un total de 200 000 personnes touchées en France, dont un tiers environ d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes », même si le mode de transmission le plus fréquent reste un rapport hétérosexuel2.

Une petite proportion de la population qu’il s’agit d’aller chercher parmi les personnes les plus précaires et les plus éloignées du soin, sans pour autant les stigmatiser. En effet, pour influer sur la courbe épidémique, il est nécessaire «que le niveau de dépistage et de traitement soit très élevé. Or, si le nombre de personnes qui s’infectent diminue de quelques centaines par an, c’est un déclin très lent et 27 % des dépistages se font encore à un stade avancé de la maladie», détaille le praticien.

Traitements tolérables


De son côté, la recherche médicale travaille justement à simplifier les traitements et à en améliorer la tolérance par les patients, pour un jour peut-être pouvoir inactiver définitivement le virus responsable du sida. « L’image du VIH est encore assez négative aujourd’hui, appuie le médecin. L’annonce d’une séropositivité reste compliquée pour les personnes concernées, alors qu’avec un comprimé par jour, et bientôt moins, on peut complètement inactiver l’infection et bloquer définitivement la transmission.» 

Anna Sardin

1. Selon les derniers chiffres de Santé publique France, publiés en octobre 2025.
2. 53 % des cas en 2024.

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest