Les maladies dominantes en Bretagne

N° 95 -

Magazine

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DÉCEMBRE 19930N'95.18F MENSUEL DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
DOSSIER DU MOIS
LES MALADIES
DOMINANTES
EN BRETAGNE
RÉSEAU
OUEST-RECHERCHE
LORIENT PÔLE
HALIEUTIQUE
!/1
LE PORTE-AVIONS
À PROPULSION
NUCLÉAIRE
"CHARLES DE GAULLE"
Capable de parcourir 1000 km par jour, il peut
à tout moment entrer en liaison avec la métropole,
grâce au système de communication por
satellite Syracuse. Actuellement en constructi
à Brest, il sera opérationnel en 1999.
Objectif
sciences et
techniques
Aquelques mois de son dixième anniversaire, le Centre de culture
scientifique, technique et industrielle nous invite à une petite
réflexion sur sa mission et sur ses perspectives.
On sait quel était le propos, lorsque fut décidée la mise en place, en
Région, de ces "institutions "au lendemain du grand colloque sur la
recherche, lorsqu'enfin on reconnut l'importance stratégique d'une bonne
diffusion de la culture scientifique et d'une coordination des moyens affectés
à cet objectif Il s'agissait, en quelque sorte, de fédérer les efforts dispersés
et de s'assurer de la qualité du savoir qui était transmis, tout en mobilisant
les chercheurs eux-mêmes sur une de leurs missions, trop souvent négligée,
la vulgarisation.
Il s'agit là d'une tâche exaltante, certes, et on
n'a pas manqué d'acteurs enthousiastes au
service de cette cause culturelle ; mais au point
où nous en sommes, je souhaiterais qu'on
n'oublie pas non plus que la responsabilité est
écrasante : ce que nous avons à faire, c'est
diffuser une recherche vivante, actuelle, et il
nous faut bien reconnaître que cette nécessaire
mise à jour des connaissances que nous avons à
diffuser est souvent très difficile et ne peut se
réaliser qu'en instaurant un flux permanent
entre nos CCSTI et les équipes et laboratoires
des universités ou grands organismes de
recherche.
A celà, il convient d'ajouter, bien sûr, que cette culture dont nous avons à
favoriser la diffusion, doit être accessible et que, par conséquent, il convient
de lui donner une forme adaptée aux publics auxquels nous nous adressons.
Mais qu'on y prenne garde : il ne s'agit pas de deux opérations distinctes.
En d'autres termes, il n'est pas possible de jouer des "partitions à quatre
mains" où l'un jouerait le scientifique et l'autre la mise en forme. Notre rôle
n'est pas de nous substituer aux scientifiques pour diffuser un savoir qui
n'est pas le nôtre, sous prétexte que nous saurions mieux qu'eux nous
adresser à un public non spécialisé ; il est, au contraire, de les aider à
mettre eux-mêmes en forme leur pensée, leurs informations, les pousser à
illustrer, à démontrer.
Je ne voudrais pas minimiser l'impact du CCSTI dans la région de
Bretagne et je sais bien que, partout en France, lorsqu'on veut vanter les
qualités de l'institution, on évoque précisément celui-là ; mais j'aurais
tendance à dire, restons modeste et reconnaissons que notre succès, le
succès incontesté du CCSTI de Rennes, témoigne d'un besoin de la Bretagne
en termes de culture scientifique plus qu'il ne prouve une réussite définitive
d'une entreprise particulière. D'un certain point de vue, nous avons
démontré que tout restait à faire. n
François Hinard
Directeur de l'information scientifique et technique et des bibliothèques (DISTB).
2
SOMMAIRE
La vie des labos
Le nouveau schéma
stratégique du CNRS P.3
Forum de l'innovation
L'océanographie au
service de la défense P.4/5
Actualités
Un technopôle halieutique :
Lorient mise sur
sa matière grise P.6
Les sigles du mois P.7
Actualités
Ouest-recherche :
les autoroutes
de la recherche P.8
Le dossier du mois
Les maladies
dominantes
en Bretagne P.9 à 16
Actualités
L' informatique
a le sens des affaires P.17
Infosource
Sensibilisation et
formation à la veille
technologique P.18
Les Brèves
de Réseau P.18à22
L'entreprise du mois
SRPI : toute
l'électronique à Redon P.23
RESEAU est édité par le Centre de Culture
Scientifique, Technique et Industrielle (CCSTI).
Tirage mensuel : 4500 ex.
CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES.
Tél. 99 35 28 22 - Fax 99 35 28 21.
Antenne Finistère : CCSTI, 40, rue Jim Sevellec, CP 19,
29608 BREST Cedex. Tél. 98 05 60 91- Fax 98 05 12 02.
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MENSUEL DE L4 RECHERCHE ETTE l'INNOVATION EN BRETAGNE
Président: Paul Tréhen. Directeur: Michel Cabaret.
Rédaction : Hélène Tattevin, Jacques Péron.
Collaboration: Elyette Guiol, Françoise Boiteux-Colin.
Comité de lecture: Louis Rault, Christian Willaime,
Gilbert Blanchard, Monique Thorel. Publicité: Danièle
Zum-Folo. Abonnements: Béatrice Texier.
Dépôt légal n' 650. ISNN 0769-6264.
RESEAU est publié grdce au soutien de la Région Bretagne, des Ministères de
l'Enseignement supérieur et de la recherche (OBD, de Io Calumet de la francophonie,
du déportement du Finistère et de la Ville dehetinès. Edition : (CO, Rennes.
Maquette : Pierrick Bertét Création Graphique, Cesson-évigné. Photogravure :
Nrologmvure do l'Ouest, Betmn Black Scan, Chantepre. Impression: IN, Betton.
~
LE NOUVEAU
SCHÉMA
STRATÉGIQUE
DU CNRS
Installée en 1990 au parc d'affaires Oberthur, la Délégation
régionale Bretagne Pays de la Loire du CNRS développe et
renforce le dialogue avec les structures locales de la recherche,
sous la direction de Gérard Jugie.
LA VIE DES LABOS
Ça bouge au sein du plus
grand organisme public de
recherche scientifique. Air
du temps ? Les sciences de
l'homme et de la société,
longtemps en retrait par rapport
aux "sciences dures", se
taillent une part importante
dans ce nouveau schéma, présenté
par le Directeur général
du CNRS, François Kourilsky,
le 5 octobre dernier.
T e Centre national de la
1 Jrecherche scientifique se caractérise
par un potentiel scientifique
considérable et un éventail
disciplinaire sans équivalent
(27000 emplois dont 11600 chercheurs,
1333 unités de recherche).
Le premier schéma stratégique,
adopté en 1990, a été un facteur
d'unité et de cohésion de ce géant
multitentaculaire. Le nouveau
schéma couvre la période 1993-
1995 et se présente comme une
actualisation, assortie d'un certain
nombre d'inflexions. Les axes
scientifiques majeurs ont été dégagés
d'un rapport de conjoncture
scientifique, mettant en évidence
les interrogations et les demandes
de la société.
HOMME ET SOCIÉTÉ
Tout d'abord, la priorité des
sciences et des techniques est leur
adéquation à l'homme. Il semble
pourtant que cette préoccupation
soit relativement récente, au sein
du CNRS comme des autres organismes
de recherche. Pour rattraper
le temps perdu, le CNRS lance
trois grands programmes de
recherche sur la conception des systèmes
de production et de communication
; la communication
intelligente et l'ingénierie des
langues ; les dynamiques des
sciences et des techniques. C'est
ensuite la société toute entière qui
est placée sous les projecteurs de
la recherche scientifique : l'environnement,
la santé et le vieillissement,
la ville, l'emploi et le
travail.
POURSUITE DES AUTRES
PROGRAMMES
Retour aux sciences dites
"exactes" : on cherche justement à
affiner leur degré de précision, en
remontant aux principaux mécanismes
de base, au moyen d'une
recherche fondamentale très poussée
s'appuyant sur la poursuite des
grands programmes internationaux
en physique de l'Univers et des
particules. Pour atteindre la maîtrise
scientifique de la complexité,
deux approches sont envisagées :
étude des systèmes moléculaires
les plus compliqués, approche systémique
de la réactivité chimique
et des matériaux complexes. Enfin,
à l'interface entre ces deux grands
axes, l'homme et la société d'une
part, particules et molécules de
l'autre, se placent les nécessaires
"nouveaux outils, nouvelles technologies"
(modélisation, simulation,
"très grands" équipements,
instrumentation...), dernier volet de
ce schéma. L'ensemble ainsi
constitué étonne par sa cohérence,
comme si se reformait sous nos
yeux le rêve encyclopédique. Le
nouveau schéma stratégique du
CNRS ne manque ni de logique, ni
de continuité : il rassemble des travaux
très différents mais allant tous
dans la même direction, celle de
l'acquisition des connaissances
pour le bien-être de l'homme.
BRETAGNE ET
PAYS DE LA LOIRE
A l'ouest aussi, on annonce du
nouveau : la Maison de l'homme
et de la société à Nantes (Maison
Ange Guépin), et l'Institut fédératif
de recherche sur les institutions
et les marchés à Rennes. Cet institut,
l'IREIMAR, a été retenu par le
Conseil interministériel (CIAT) du
10 février dernier pour être proposé
au prochain contrat de plan. Sous
réserve de l'accord de l'ensemble
des partenaires, il regroupera 7 unités
de recherche associées (URA)
du CNRS et une jeune équipe
DRED (Direction de la recherche
et des études doctorales) (voir encadré).
A Rennes, une première
réflexion sur la mission du futur
Institut a permis de dégager quatre
propositions de travail : concurrence,
coopération et intégration ;
privatisation, dérégulation et déréglementation
; circuits et mécanismes
de financement ; évaluation
des politiques publiques.
Cette création concourt à l'effort
de délocalisation du CNRS, qui
conforte en province les meilleures
équipes en leur offrant, par regroupement,
la taille critique nécessaire
à l'accès aux grands programmes
internationaux. Rappelons que
depuis 1988, début de l'effort de
décentralisation, l'effectif des chercheurs
du CNRS en province est
passé de 47 % à 53 % ! n
Les sept unités
de I'IREIMAR
URA 968
Centre de recherches juridique
et judiciaire de l'Ouest (CRJO)
URA 1422
Centre de recherches européennes
de Rennes (CEDRE)
URA 917
Centre de recherches en économie
et finances appliquées
de l'Université de Rennes
(CREFAUR)
URA 1240
Centre d'étude et de recherches
sur l'entreprise, la technologie,
les institutions et la mondialisation
(CERETIM)
URA 1273
Centre de recherches en économie
mathématique et économétrie
de Rennes et de Caen
(CREMERC)
Laboratoire d'études du
droit public (LEDP), jeune
équipe DRED.
Contact : Gérard Jugie
Délégué régional
Tél. 99 28 68 68
"Il ne peut pas y avoir de
morale scientifique, mais il
ne peut pas non plus y
avoir de science immorale."
Réponse page 22
QUI A DIT ?
3
Appareils
d'instrumentation
océanographique
sur le pont-
"d'Entrecasta
L'OCÉANOGRAPHIE
AU SERVJCE
DE LA DEFENSE
FORUM DE L'INNOVATION
La Délégation générale à
l'armement (DGA) dispose
d'une enveloppe annuelle de
6,5 milliards de francs pour
les études destinées aux programmes
de défense. Paradoxalement,
ces recherches
sont avant tout réalisées par
des civils, ce qu'illustre
l'exemple brestois.
FIn juin dernier, une journée
"Science et défense" consacrée
à l'océanographie, se déroulait
à l'Ecole navale, près de Brest.
En 1985, une journée similaire
organisée dans la ville du Ponant
avait conduit à la création du
Centre militaire océanographique
(CMO) et au renouveau de l'océanographie
militaire en France. Le
seul exemple du "Triomphant",
sous-marin en construction à
Cherbourg, démontre l'importance
Science et défense
en Bretagne
Si la ville de Brest est spécialisée
dans l'océanographie, il
existe bien d'autres villes
concernées par la défense :
l'université de Rennes 1 bénéficie
par exemple d'une convention
pour une étude sur la
localisation tridimensionnelle
des activités électriques cérébrales
à partir de capteurs.
Autre exemple, industriel cette
fois, la société Thomson étudie
et réalise une cabine de simulation
d'un cockpit d'avion qui
intégrera des techniques d'intelligence
artificielle. Pour l'anecdote,
à Lyon, l'équipe du célèbre
Pr. Jouvet a mis en évidence les
effets bénéfiques d'un médicament,
le Modafinil, dans le
maintien des performances
cognitives et psychomotrices de
l'homme malgré une privation
de sommeil prolongée...
de connaître les phénomènes océaniques
d'une manière extrêmement
poussée. Ce sous-marin lanceur
d'engins, le plus moderne que la
France ait jamais construit, a pour
vocation d'être indétectable aux
sonars adverses, une "course au
silence" à laquelle participent bien
sûr les bâtiments de surface. Ainsi
parle-t-on aussi bien de discrétion
acoustique que d'immunisation
magnétique d'un navire. Dans ce
dernier cas, à l'aide d'un réseau
de boucles magnétiques placées à
l'intérieur du navire, on crée un
champ opposé au champ magnétique
créé par le bâtiment, ce qui
permet de minimiser, voire d'annuler,
le champ magnétique rayonné
global. La nécessité d'un tel système
se conçoit facilement pour les
bâtiments de lutte contre les mines,
souvent équipées de capteurs sensibles.
LE CENTRE MILITAIRE
OCÉANOGRAPHIQUE
Le CMO est partie intégrante de
l'EPSHOM, l'Etablissement principal
du Service hydrographique
et océanographique de la Marine,
implanté à Brest et réputé pour ses
cartes marines, dont la version électronique
est d'ailleurs une réalité
imminente. Au sein de l'EPSHOM,
le CMO s'occupe des activités à
finalité militaire, en d'autres termes
l'utilisation de l'océanographie
pour l'emploi des systèmes
d'armes. "Compte-tenu de leur
importance, explique Jean-Claude
Gaillard, chef du CMO, nous nous
intéressons surtout aux systèmes
sonar (détection sous-marine) et
à la connaissance des propriétés
de propagation acoustique dans
la colonne d'eau". Malgré la
consistance des recherches militaires,
assurées à l'intérieur de
la Direction des constructions
navales, mais aussi par la DREr'
et le SHOM, le concours des laboratoires
civils est indispensable
afin d'obtenir des résultats rapides
dans un domaine complexe et stratégique.
Ce fut d'ailleurs l'un des
leitmotive de la journée "Science
et défense" du mois de juin : "les
militaires doivent absolument
s'unir aux laboratoires civils
engagés dans des programmes
internationaux", estimait par
exemple Jean-Claude Gaillard. En
réponse, les chercheurs non-militaires
présents avouaient "ne plus
avoir depuis longtemps d'inhibitions
à travailler avec la défense'
LES FORCES DE
RECHERCHE CIVILES
Justement, quels sont ces partenaires
civils dont a tant besoin la
recherche militaire ? A l'échelle
nationale, et quel que soit le
domaine d'investigation, ce sont
les grands industriels (Aérospatiale,
Alcatel, Matra, Thomson,
etc.), qui se partagent 55 % des 6,5
milliards alloués. Reste environ
10 % des crédits à l'usage du CEA,
du CNRS, de l'Ifremee" et des universités,
établissements qui s'intéressent
à l'océanographie. Au
niveau brestois, ce sont, on
l'aura compris, les laboratoires de
l'Ifremer, de l'université, et du
CNRS (via, entre autres, l'Institut
national des sciences de l'univers).
Les autres partenaires du CMO se
trouvent être la Météorologie nationale,
le Centre national d'études
spatiales ou encore des industriels,
des sociétés de service en informatique
ou des sociétés d'études...
Tous travaillent dans le même sens,
"vers des systèmes de prévision
océanique".
UNE FUSION
D'INFORMATIONS
Pour donner une idée de ce que
recouvrent les "prévisions océaniques",
prenons l'exemple d'un
sonar quelconque sur la piste d'un
sous-marin : "Pour une bonne utilisation
de ce sonar, on a besoin
de la connaissance des propriétés
des fonds, du niveau et de la directivité
du bruit ambiant et surtout
des conditions de propagation
acoustique (vitesse du son dans
l'eau). Cette connaissance est
nécessaire non seulement à
l'endroit où l'on se trouve, mais
aussi dans une zone autour de son
propre bâtiment, ailleurs et dans
4
Mise à l'eau
d'un émetteur-récepteur
de tomographie
acoustique océanique
NEff
__
COMPAGNIE
GENERALE
DES EAUX
"Science et défense"
est une association loi 1901,
créée en 1988, elle a pour
objectif de donner un caractère
de permanence au dialogue
entre milieux industriels, scientifiques
et militaires. Elle organise
régulièrement des journées
régionales portant sur des
thèmes aussi divers que les
sciences de l'atmosphère, l'avenir
de la propulsion chimique
ou les biotechnologies dans les
sciences de la vie.
le futur". Seule la fusion d'informations
rend possible ce genre
d'exercice. Ces informations émanent
à la fois des mesures effectuées
in situ, de la connaissance
statistique (les cartes bathymétriques
du SHOM par exemple) et
de sources extérieures, entre autres
celles de Météo France et des satellites
européen ERS-1 et francoaméricain
Topex-Poséïdon. "Or,
commentait au mois de juin le
Commandant du GASMI'>, plus les
moyens d'appréhender l'environnement
sont perfectionnés, plus la
variabilité du milieu et le nombre
croissant de paramètres sont apparus
déterminants", d'où le
recours à l'informatique embarquée
et à la modélisation, spécialité du
professeur Colin de Verdière, directeur
du laboratoire de physique
des océans commun au CNRS, à
l'Ifremer et à l'Université de Bretagne
occidentale. n
"' DRET : La Direction des recherches, études et
techniques de la DGA.
P1 CEA : Commissariat à l'énergie atomique ;
CNRS : Centre national de la recherche scientifique
; /fremer : Institut français de recherche
pour l'exploitation de la mer.
"' GASM : Groupe d'action sous la mer de la
Marine nationale.
Contact : Michel Bouvet
Ingénieur principal de l'armement
TeL 98 22 14 07
5
traitement
distribution
assainissement
L'eau est un métier qui exige
compétence, expérience,
disponibilité 24 h sur 24.
Centre Bretagne
11, rue Kléber
35020 RENNES Cedex
Tél. 99 87 14 14
Qualité du service,
Efficacité,
Décentralisation
sont nos préoccupations quotidiennes
Pour Lorient, il est temps d'élargir la spécialité
"poisson" à celle de "savoir-faire de la mer" :
voici quelques rôtis et crépinettes de poisson,
appétissants et faciles à pré
'tR
UN TECHNOPOLE
HALIEUTIQUE
LORIENT MISE SUR
SA MATIÈER GRISE
ACTUALITÉS
Plato F. Barn, {o
Lorient, la "ville aux cinq
ports" déstabilisée par la
crise de la pêche et la restructuration
des forces armées,
doit retrousser ses manches
et focaliser toute son énergie
vers un avenir à inventer.
C'est pourquoi l'Agence de
développement du pays de
Lorient s'active à la création
d'un pôle d'activité halieutique,
qui prendra place
sur le site de la base sousmarine.
Présidée par Hugues Helbert,
dirigeant d'un cabinet réputé
d'architecture navale à Lorient,
l'Agence de développement du
pays de Lorient s'attelle à la création
d'un parc technologique, baptisé
provisoirement "Halioparc",
dévolu au domaine halieutique
(capture des espèces marines, traitement
à bord, transformation et
commercialisation). "Bien entendu,
cette réalisation ne naît pas ex
nihilo. Nous nous appuyons sur
les structures existantes et sur la
notoriété individuelle des entreprises
et organismes du secteur';
annonce Thierry Fréchier, directeur
de l'Agence de développement.
En effet, Lorient a vu se
développer autour de ses ports un
tissu d'entreprises, d'équipes de
recherche scientifique, de développement
et de transfert. Parallèlement
se mettaient en place des
établissements de formation aux
différents métiers du poisson.
SUR LE SITE DE
LA BASE SOUS-MARINE
Ces organismes formeront
l'ossature du nouveau pôle. A
Kérolay, le Centre IFREMER
(technologies de pêche et ressources
halieutiques) jouxte IDMer,
institut régional destiné à favoriser
l'évolution des entreprises bretonnes
de transformation, valorisation
et distribution des produits de la
mer. Sur le même site se trouve
INNOMER, service de formation
de la CCI avec notamment l'Ecole
nationale de commercialisation des
produits de la mer (ENCPM). Plus
loin, le centre de perfectionnement
maritime François Toullec dispose
d'un simulateur de pêche tout à fait
exceptionnel. Autre pôle maritime,
le laboratoire "Sécurité et conditions
de travail à la pêche maritime"
dépendant de l'IUT de
Lorient. "Toutes ces structures,
qui ont des projets de développement
à moyen terme, seront
contrariées en terme d'espace,
poursuit le directeur de l'Agence
de développement. La base des
sous-marins, sur la requalification
de laquelle nous travaillons,
est le site qui s'impose pour ce
technopôle". Pour cette opération,
Lorient bénéficiera du programme
européen KONVER, créé pour les
sites industriels frappés de "diminution
du format des armées"
(selon les termes officiels). Les
aides des collectivités territoriales
sont également espérées.
UNE VOCATION
EUROPÉENNE
Le site sera doté d'un équipement
immobilier (bureau, amphithéâtre
de 150 places, salles de
réunions et centre de documentation/
médiathèque) et d'une pépinière
d'entreprises. Il est prévu la
création d'une école maritime
d'ingénieurs recrutant à Bac + 5 et
donnant le titre de Master européen.
Le but est de former des professionnels
de haut niveau pour
accompagner l'évolution des techniques
(depuis la ressource jusqu'aux
procédés de transformation
et de conservation), de la gestion
de la filière et de l'internationalisation
des marchés. Il ne fait aucun
doute que la crise affectant le secteur
nécessite plus que jamais de
nouvelles réponses. Celles-ci se
déclinent en termes de fonctionnement
en réseau, d'innovation, de
volontarisme sur les marchés internationaux.
Pour de nombreux pays
en voie de développement, la ressource
marine est une composante
économique de premier plan. Les
Bretons ont là une opportunité
d'exporter leur matière grise (lire
par ailleurs l'article sur le Salon de
la Pêche). A l'ouest de la Bretagne,
se dessinent autour de l'économie
de la mer deux pôles de compétence
: Brest et ses technologies
marines au sens large du terme ;
Lorient et son regroupement de
savoir-faire autour de la valorisation
et la commercialisation des
produits de la mer. n
Contact : Thierry Fréchier
Tél. 97 64 50 85
LES SIGLES DU MOIS
7
FRATT Fonds Régional d'Aide
au transfert de Technologie
Statut juridique : Fonds mis à disposition des petites et moyennes industries
(PMI), par le Ministère de l'industrie et la Région Bretagne en 1993,
dans le cadre du contrat de plan Etat-Régions.
Structures : La maîtrise d'ouvrage est confiée à la Direction régionale
de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (DRIRE Bretagne).
Objectif : Inciter les PMI à avoir recours à des centres de compétences
technologiques.
Modalités : L'aide a un montant équivalent à 50 % du coût TTC du programme
• elle est plafonnée à 200 000 F et réservée aux PMI indépendantes
de moins de 500 personnes, en situation financière saine • toute
demande doit être impérativement déposée avant l'engagement de la prestation
du centre de compétences.
Budget Bretagne 1993: la DRIRE Bretagne a attribué un montant
total de 939 408 F, réparti sur 8 entreprises de la région.
Conditions d'octroi :
Les prestations éligibles doivent avoir un contenu technologique marqué,
en relation avec le niveau de compétence déjà acquis par l'entreprise.
Les prestations suivantes peuvent notamment être retenues : recherche
sur contrat, assistance technique, analyses, mesures, essais, expertises,
rachat de technologies°... Les prestations à caractère répétitif ou obligatoire
ne peuvent cependant être prises en charge.
Les prestations peuvent être réalisées par tout laboratoire ou établissement
d'enseignement, public ou privé. Si le centre de compétences relève
du domaine privé, il ne peut cependant appartenir, de droit ou de fait, au
même groupe que l'entreprise qui sollicite le bénéfice de l'aide.
Correspondant : Gilles Durand, DRIRE Bretagne, 9, rue du Clos
Courtel, 35043 Rennes cedex, tél. 99 25 33 23, fax 99 25 33 03.
0, rachat qui a fait l'objet d'une convention de collaboration de suivi technique d'une durée
minimale de 1 an avec le centre de compétences origine du transfert.
RÉSEAU DÉCEMBRE 93 - N`95
OUEST-RECHERCHE
Statut juridique : Association loi 1901 créée en 1991, regroupant des
établissements de recherche et d'enseignement supérieur en Bretagne et
Pays de la Loire.
Nombre d'adhérents : 42 établissements représentant :
39 points de raccordement en Bretagne : Ecole navale, CMO, Ifremer,
ENSIETA, ENSTB, UBO, III à Brest ; CNRS à Roscoff ; UBO à Quimper
; Ifremer, UBO, UR1 et UR2 à Lorient ; UR1 et UR2 à Vannes ;
Météo spatiale, CNET et UR1 à Lannion ; UR1, UR2 et Zoopôle de
Ploufragan à St-Brieuc ; CCETT, Ker Lann, Cemagref, INRA, UR1,
UR2, Météo France, ESE, ENSTB et IRISA à Rennes ;
31 points de raccordement en Pays de la Loire ; IUT, ECN, INRA,
LCPC, CHRU, Ecole des Mines, Ifremer, Ireste, Cerma, CNAM, Ecole
vétérinaire, Université à Nantes ; IUT, CRTT et ESAIGELEC à St-
Nazaire ; Université au Mans ; Université d'Angers à Cholet ; Université
de Nantes à La Roche-sur-Yon ; IBT, IMA, ESA, ESEO, ESAM,
ISERPA, ENITHP, INRA et Université à Angers.
Structures : Son bureau actuel rassemble paritairement des personnes
des deux régions représentatives des grandes localités concernées. L'association
s'est également dotée d'un comité technique inter-régional et d'un
conseiller pour les aspects liés à l'évolution du projet.
Budget-Financement : Les recettes annuelles de l'association se composent
des cotisations et souscriptions de ses membres.
Missions : Son objectif est de promouvoir la mise en oeuvre du réseau
Ouest-Recherche, réseau de télécommunications à haut débit interconnectant
les établissements et organismes de recherche publics ou assimilés
de l'Ouest.
Correspondant : Jérôme Grall, Secrétaire, tél. 99 84 7137.
Adresse : Association Ouest-Recherche, INSA, 20, Av. des Buttes de
Coêsmes, 35043 Rennes cedex, tél. 99 28 64 00, fax 99 63 67 05.
RÉSEAu JéCEi. .3 - N'95
ALTENER Actions spécifiques
en faveur des énergies renouvelables
Décision : Décision du Conseil du 13/9/93 (JO du 18/9/93).
Durée : 1993-1997.
Montant : 40 millions d'Ecus.
Objectifs : Réduire les émissions polluantes dues à la consommation de combustibles
fossiles, notamment de dioxyde de carbone, et réduire les émissions
de tous les gaz à effet de serre, afin de les stabiliser dans l'ensemble de la
Communauté • l'un des objectifs est de parvenir à une réduction de 180 millions
de tonnes des émissions de dioxyde de carbone en 2005.
Actions:
Etudes et évaluations techniques destinées à la définition de normes ou spécifications
techniques dans le domaine des énergies renouvelables.
Soutien aux initiatives des Etats membres visant à élargir ou créer des infrastructures
en matière d'énergies renouvelables. Ces initiatives peuvent être :
des activités de formation et d'information au niveau le plus proche des opérateurs
et des consommateurs d'énergie ; des actions pilotes dans le marché
des capteurs solaires, des chauffe-eaux solaires, des biocarburants, des installations
de modules photovoltaïques, et dans les projets d'aérogénérateurs,
de substitution de produits pétroliers dans les transports, de développement
des biocarburants.
Mesures ayant pour objet d'encourager la création d'un réseau d'information,
destiné à promouvoir une meilleure coordination entre les activités nationales,
communautaires et internationales.
Etude d'autres actions appropriées permettant d'évaluer les avantages pour
l'économie et l'environnement, découlant de l'exploitation industrielle de la
biomasse à des fins énergétiques.
Modalités : Le taux de participation de la Commission européenne peut aller
de 30% à 50% du coût total des actions retenues.
Contacts : Euro Info Centre, tél. 99 25 4157 • M. Tiberi, Commission des
communautés européennes, DG XVII, tél. 19 32 2 295 22 81• Evelyne Bisson,
Ministère de l'industrie, tél. (1) 4319 2137.
RÉSEAU DÉCEMBRE 93 - N'95
BRETAGNE EN CHIFFRES
Pourcentage des principales
causes de décès en Bretagne
(Résultats provisoires 1991)
Causes de décès Côtes-d'Armor Finistère IIIe.etVilaine Morbihan Bretagne France
Tumeurs
malignes
de I~appa
dies
~eil rculatoire
u coeur et
Maladies vasculaires
cérébrales
Accidents
Suicides
Pneumonie et
broncho-pneumonie
Alcoolisme et
cirrhose du foie
25%
24%
10,1 %
6,3 %
3,6 %
3,2 %
2,9 %
26%
25%
10,7%
7,2 %
2,6 %
2,7 %
2,6 %
28%
24%
9,4%
7,1 %
3,7 %
2,7 %
2,6 %
26%
24%
8,8 %
7,3 %
3,5 %
2,9 %
3,6 %
26%
24%
9,8%
7 %
3,3 %
2,8 %
2,9 %
26%
24%
9,2%
6,7 %
2,2 %
2,7 %
2,3 %
RÉSEAU DÉCEMBRE 93 - N'95
OUEST-RECHERCHE:
LES AUTOROUTES
DE LA RECHERCHE
Après six mois d'existence, le réseau Ouest-Recherche, reliant
les universités et centres de recherche de Bretagne et des Pays
de la Loire, se félicite d'avoir choisi d'entrée des liaisons à fort
débit (2 mégabits). "Même s'il paraît largement dimensionné,
le réseau doit déjà faire face à des trafics de pointe très importants
dans notre région. Il doit également répondre à la montée
en puissance des applications et à de nouvelles demandes,
émanant par exemple du secteur privé."
64 KNs
128 KW,
256 KNs
512 KNs
I MNs
2MNs T
RECHERCHÉ
~.
.1403PATIIAALLEE•_•
RESEAU OUEST-RECHERCHE
Or NAVALE
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ROSCOFF
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. RTIt
RENNES RENATER
..............................................
,.•
LN.iVS
Liste des collectivités
participant au projet
en Bretagne :
le Conseil régional, les
quatre Conseils généraux,
les villes ou les districts
concernés (Rennes, Brest,
Quimper, Lannion, Vannes,
Lorient, Roscoff et St-Malo).
.~:
~ Sf.NAZMRF.
Mt:~
4,:,.w" •
rfs.,~s° ïi
ACTUALITÉS
exploité par un opérateur unique,
en l'occurrence France Télécom.
Une fois posés ces principes de
base, la conception du réseau s'est
déroulée d'autant mieux qu'en
juillet 92 se mettait en place le
réseau national Renater, conçu et
exploité par France Télécom. Rien
n'aurait été possible sans la contribution
significative des collectivités
territoriales, et en particulier des
conseils régionaux. A titre d'exemple,
le Conseil régional de Bretagne
a fmancé un tiers du réseau breton,
ce qui est très important quand on
sait que le coût du réseau Ouest-
Recherche est de 68 millions de
francs en Bretagne et de 32 dans les
Pays de la Loire. Ces coûts intègrent
les investissements et les frais
de fonctionnement sur 5 ans en
Bretagne, 4 ans dans les Pays de
la Loire. D'où vient cette différence
de coût entre les deux régions ?
"Du fait que les centres de
recherche sont dans notre région
plus nombreux, plus dispersés et
que les débits considérés sont plus
importants", répond Hervé Le
Goff. "C'est pourquoi notre
réseau Ouest-Recherche représente
actuellement 114 du nombre de
sites raccordés au réseau national.
Sur 70 sites prévus (39 en Bretagne
et 31 dans les Pays de la Loire), la
quasi-totalité sont déjà raccordés,
offrant aux laboratoires de l'Ouest
des services de communication performants
avec 60 pays, entre autres
des échanges avec près de 2 millions
de calculateurs !"
RÉSEAU ET AMÉNAGEMENT
DU TERRITOIRE
Quand fin 1993, le réseau Ouest-
Recherche aura étendu sa toile
sur tout le territoire, de Brest à
La Roche-sur-Yon, s'y raccorder
deviendra possible même aux petits
laboratoires. Pour la Bretagne et
les Pays de la Loire, le succès du
réseau Ouest-Recherche est lourd
de conséquences. En termes
d'aménagement du territoire, la
connexion instantanée des différents
sites permet d'envisager
des activités scientifiques de haut
niveau, en n'importe quel point
du territoire. Un chercheur invité
pourra poursuivre via Ouest-
Recherche, les travaux entrepris
avec son équipe dans son laboratoire
d'origine, japonais ou américain.
L'isolement des laboratoires
provinciaux n'est plus un frein aux
politiques de déconcentration. Il
n'est donc plus utopique d'espérer
une répartition équitable des forces
de recherche sur tout le territoire.
Hervé Le Goff illustre ce propos en
faisant réaliser, en instantané, un
traitement d'images par l'un des
plus puissants ordinateurs de Sophia
Antipolis. Grâce aux équipements
standards de sa station de travail
(caméra, microphone, haut-parleur),
le chercheur peut interagir avec
un collègue distant en manipulant
des documents composés de textes,
bandes sonores, séquences d'images...
Simultanément, il peut participer
en direct à des conférences
qui se déroulent sur d'autres sites.
Un autre avantage est l'utilisation
étendue des équipements les plus
lourds : "Nous venons d'acquérir,
à l'IRISA, un super calculateur
Paragon à architecture massivement
parallèle. Par Ouest-
Recherche, cet équipement exceptionnel
est mis à disposition des
chercheurs de l'Ouest." D'autres
applications sont évidentes, tel
l'accès instantané à des bases
d'information mondiales. n
°1 IRISA : Institut de recherche en informatique
et systèmes aléatoires. L'IRISA regroupe les chercheurs
en informatique du CNRS, de l'Université
de Rennes I, de l'INSA et de l'INRIA (INRIA :
Institut national de recherche en informatique et
automatismes).
Contact : Hervé Le Goff
IRISA Tél. 99 84 73 63
ervé Le Goff, directeur de
recherche INRIA à l'IRISA 0),
raconte par le début l'histoire de ce
réseau, extension régionale d'un
véritable tissu international de données
scientifiques. "Des réseaux de
recherche existaient en France,
mais avec de petits débits, une
interconnectivité faible et des
infrastructures propres à chaque
établissement". Par exemple, les
différents sites de l'INRIA en
France étaient tous interconnectés,
et l'un d'entre eux à Sophia
Antipolis relié aux Etats-Unis par
une liaison à 64 Kbits, ce qui permettait
à tous les sites INRIA de
dialoguer avec les Américains.
Mais ces premiers réseaux, mis en
place par des informaticiens, étaient
difficilement accessibles aux scientifiques
des autres disciplines et leur
utilisation se limitait la plupart du
temps à la fonction de messagerie
électronique.
UN RÉSEAU OUVERT
SUR LE MONDE
C'est l'IRISA, le pôle rennais de
l'INRIA, qui va lancer en 1990
cette idée de réseau inter-régional
Ouest-Recherche raccordé au réseau
national Renater et international
Internet. Après une étude de
deux ans sur l'existant, le potentiel
d'utilisation des réseaux de la
recherche et les besoins des établissements
concernés, les différents
partenaires en Bretagne et
Pays de la Loire tombent d'accord
pour mettre en place un réseau
fédérateur, à haut débit, largement
déployé dans les deux régions,
offrant de nombreux services et
8
LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE • LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE
Molécule d'ADN :
notre patrimoine génétique 1111
est inscrit dans cette molécule,
localisée au niveau des chromosomes
dans le noyau de nos cellules.
Parmi les gènes présents dans l'ADN,
certains sont ressepmonbsleadbles cdhe maladies. 41
Grâce à un ensemble de techniques globalement
appelées génie génétique, il devient possible
de modifier les gènes pour traiter ces maladies.
Les problèmes de santé
sont pour la plupart les
mêmes en Bretagne que
sur l'ensemble du pays : maladies
de l'appareil circulatoire,
de l'appareil respiratoire et
digestif, tumeurs diverses.
Selon un ouvrage publié par
l'Observatoire régional de
santé de Bretagne'', certaines
maladies sont moins fréquentes
dans notre région,
comme les maladies du système
nerveux et les maladies
endocriniennes (diabète, obésité).
D'autres par contre sont
particulièrement répandues
en Bretagne : mucoviscidose,
hémochromatose, luxation
congénitale de la hanche,
sclérose en plaques, dont l'origine
génétique est maintenant
prouvée. Comment traiter ces
problèmes de santé ? "Par
l'information et la prévention,"
répondent les médecins interrogés.
n
santé en Bretagne", réalisé par l'ORSB et
édité par l'Ecole nationale de la santé publique,
1989, 244 pages, 150 F.
,..:
i-Y- -
13-14 novembre/
Journées mondiales du diabète
Rennes : il existe plusieurs types de diabète, le plus connu étant le
diabète insulino-dépendant. Au cours de ces journées mondiales,
l'accent a été mis sur un autre diabète, plus répandu, qui raccourcit
considérablement l'espérance de vie s'il n'est pas traité à temps.
L'information et la prévention doivent permettre de limiter cette maladie,
qui touche surtout les personnes en surcharge pondérale après
40 ans. A Rennes, le professeur Hubert Allanic dirige le service de
diabétologie, qui héberge depuis deux ans le centre régional de
dépistage de ce diabète insidieux et dangereux.
Rens. : Hubert Allanic, tél. 99 28 43 21.
Clones de veaux
Tandis que progressent avec plus ou moins de prudence les
recherches sur les manipulations d'embryons humains, la génétique
bovine est en plein essor. Les quatre premiers clones de veaux sont
nés en janvier 1991 et le record est actuellement de 11 "copies
conformes" à partir d'un original. Grâce aux fulgurants progrès de
la biologie moléculaire, les éleveurs pratiquent de plus en plus le
sexage, la fécondation in vitro, le marquage génétique et le transfert
des gènes, pour un gain de productivité considérable. Plus
récente, la technique de clonage se heurte encore à de sérieuses
difficultés, la principale étant qu'on ne sait pas fabriquer une enveloppe
artificielle pour les nouveaux embryons.
Le clonage humain
Des chercheurs américains de l'Université de Washington ont obtenu
des clones humains, en protégeant par une enveloppe artificielle,
le nouvel embryon obtenu par division cellulaire de l'original. Ce
succès remet au goût du jour l'éternelle question : faut-il ou non
imposer des lois internationales, pour empêcher que l'on reproduise
l'homme au même titre qu'un objet quelconque ? Le clonage a ses
défenseurs parmi les partisans de la procréation médicalement assistée
: la multiplication des embryons augmente d'autant les chances
de procréation d'un couple.
Avortement sans limite
La loi Veil de 1975 autorisant l'avortement ne prévoit pas d'âge
limite pour le foetus. Ce qui signifie que, pour des raisons pathologiques
graves, l'interruption de grossesse est légale jusqu'à la
naissance. Par contre, alors que la loi Veil prévoit également la
possibilité d'avorter pour des raisons psychologiques (détresse de
la mère), le Conseil de l'ordre des médecins s'y oppose et demande
à ses membres de tout faire pour convaincre la mère de garder
l'enfant.
LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE • LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE
DE NOUVELLES
THÉRAPIES
POUR LA
SCLÉROSE
EN PLAQUES
Les recherches sur la sclérose
en plaques menées depuis
30 ans à Rennes connaissent
aujourd'hui un tournant important
dû en particulier au
développement des techniques
en immunologie, en
biologie cellulaire et en imagerie
médicale. Ces progrès
permettent d'envisager des
thérapeutiques nouvelles.
a sclérose en plaques fait
'objet de recherches intensives
à Rennes, tant au Centre
hospitalier régional qu'au Centre
régional de transfusion sanguine
(CRTS). Ces recherches viennent
de faire un pas important avec l'élaboration
d'un essai thérapeutique
européen sur un nouveau médicament
immunosuppresseur : la
mithoxantrone. Grâce à l'imagerie
par résonance magnétique (IRM),
qui permet de révéler 10 fois plus
d'événements pathologiques que
ne le fait la simple surveillance clinique,
des études thérapeutiques
ont pu être menées avec un nombre
plus limité de patients et sur une
période plus courte.
DES CAS NOMBREUX
EN BRETAGNE
Maladie inflammatoire du système
nerveux qui se manifeste surtout
chez l'adulte jeune (20 à 40
ans), la sclérose en plaques dure
longtemps (25 ans en moyenne).
C'est une maladie irrégulière qui
évolue habituellement par poussées
et peut toucher toutes les parties du
système nerveux central. Elle met
en jeu des mécanismes immunitaires
dont la connaissance a fait
des progrès considérables. Des
études épidémiologiques, menées
sous l'impulsion du professeur
Olivier Sabouraud, ont permis
d'établir une présence importante
de la sclérose en plaques en
Bretagne (25 cas pour 100000
habitants), avec quatre zones où les
cas sont quatre fois plus plus nombreux.
Un début d'explication sur
cette prévalence en Bretagne peut
être fourni par le taux de consanguinité
plus élevé qu'ailleurs dans
cette population bretonne, qui traditionnellement
se mélange peu.
Mais, selon le professeur Sabouraud,
"ily a probablement d'autres
facteurs de susceptibilité à la
maladie que l'on ne connaît pas
encore." En étroite collaboration
avec les chercheurs des laboratoires
d'immunogénétique de Lyon, Paris
et Toulouse, la recherche rennaise
sur la sclérose en plaques se développe
essentiellement autour de
deux axes : l'étude des facteurs
génétiques de susceptibilité à la
maladie et l'analyse fonctionnelle
des lymphocytes 'Po, à l'origine de
l'inflammation.
UN RÉSEAU INSERM
Les recherches sur la mise en évidence
des facteurs génétiques de
susceptibilité de la sclérose en
plaques sont menées au sein d'un
réseau INSERM') créé depuis 1990.
Une collaboration vient aussi d'être
établie avec le soutien du Généthon,
pour l'établissement de lignées
cellulaires à partir de prélèvements
sanguins de patients et de leur
famille. Ce travail de recherche
fondé sur l'étude des marqueurs
génétiques ne peut aboutir rapide-
10
AX
LR+04'
7.0mm
f3
02
56T
E
0: 2230
I: 0
E: 50
ulti:13i17
CHO: 1/ 2
OV:20c.
EX: 2
RT:192Hi192V
4.in12sec
3-
L
-
C.
IRM d'un patient atteint de sclérose en plaques : les zones
de démyélinisation apparaissent en blanc, témoignant de
la destruction de la myéline et de l'augmentation du contenu
en eau.
LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE • LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE
ment que grâce à la constitution
d'une banque nationale d'échantillons.
Cette banque, en cours de
constitution, comporte les prélèvements
de 40 patients par ville
(Toulouse, Lyon, Paris et Rennes).
A terme, elle devrait représenter un
effectif global de 500 patients. La
constitution de ce réseau clinique
mis à la disposition de la communauté
internationale est exemplaire.
Ainsi pourra être établi le
polymorphisme génétique de tous
les gènes de susceptibilité de la
sclérose en plaques. Il apparaît
aujourd'hui qu'outre le HLA
(human leucocyte antigene) qui
a déjà fait l'objet de recherches
approfondies, d'autres gènes
influencent la susceptibilité à la
sclérose en plaques. Leur reconnaissance
pourrait permettre de
mieux comprendre le développement
de cette maladie et ainsi
d'imaginer d'autres voies thérapeutiques.
L'autre thème de recherche
mené par les équipes rennaises
concerne l'analyse fonctionnelle
des lymphocytes T à l'origine de
la maladie. La sclérose en plaques
est la conséquence d'un désordre
des réactions immunitaires dirigées
contre la myéline, cette gaine
qui entoure les fibres nerveuses.
Cependant, "la destruction de la
myéline n'est possible, selon le
professeur Gilles Edan, que par
l'intermédiaire de cellules du système
immunitaire capables de
réagir spécifiquement avec certains
constituants de la myéline".
Ces cellules appelées lymphocytes
T ont été "éduquées" pour reconnaître
certains antigènes de la myéline
et ainsi initier une réaction
inflammatoire, elle-même responsable
de cette destruction. Les
laboratoires d'immunologie et
d'immunogénétique du CRTS de
Rennes ont entrepris une recherche
sur l'existence d'une parenté entre
les différents lymphocytes réagissant
avec les constituants de la protéine
basique de la myéline. Si ces
recherches sont concluantes et si
les résultats obtenus chez les
patients sont semblables à ce qui a
été observé chez l'animal, "une
stratégie thérapeutique originale
pourrait en découler", toujours
selon le professeur Edan. n
' Lymphocyte : petit globule blanc jouant un rôle
important dans les processus d'immunité.
a' INSERM : Institut national de la santé et de la
recherche médicale.
Contact : Pr. Olivier Sabouraud
Tél. 99 28 43 21
Un pour tous, tous porteurs !
Les généticiens estiment à plusieurs milliers le nombre de maladies
génétiques. Statistiquement, tous les êtres humains sont donc porteurs
d'au moins un gène pathologique. Comme ces gènes sont
extrêmement variés, la probabilité pour que deux êtres porteurs du
même gène pathologique se reproduisent ensemble est limitée, sauf
dans les régions de forte consanguinité, où le taux de naissances
anormales est toujours plus élevé qu'ailleurs.
Trois ans d'espérance de vie
C'est ce qu'a gagné la moyenne des Français au cours des 10
dernières années. L'espérance de vie sans incapacité, c'est-à-dire
sans handicap grave ou modéré, est passé pour les femmes de
65,9 à 68,5 ans et pour les hommes de 60,8 à 63,8 ans.
Sur la piste du SIDA
Une équipe de chercheurs de l'institut Pasteur à Paris vient d'élucider
le mécanisme d'infection des cellules par le virus du SIDA. C'est
un grand pas en avant dans la connaissance du virus, et dans la
recherche d'un traitement. Mieux encore, la même équipe affirme
que ce mécanisme (activation de deux protéines, CD4 et CD26)
est le même pour toutes les formes du virus. Une bonne nouvelle
qui permet d'envisager un traitement universel, contrairement à ce
que laissait craindre la grande diversité des virus du SIDA.
Faut-il légiférer ?
Les récentes expériences de clonage d'embryons humains suscitent
le décret d'un état d'urgence dans la communauté scientifique. Estil
st
il encore temps de légiférer ? Faut-il le faire ? Qui est compétent
pour le faire ? Les hommes politiques ne disposent souvent pas des
éléments nécessaires à une parfaite compréhension des problèmes,
et les juristes, prudents, ne veulent pas élaborer des lois qui seraient
vite dépassées. Pour Bernard Le Marec, généticien à Rennes, la
mise en place d'une législation est non seulement souhaitée, mais
urgente : "Il faut rapidement mettre en place les limites de ce qui
est permis en recherche scientifique, en espérant que tous les pays
respecteront ces limites".
Chiens hémophiles
Une équipe de chercheurs américains a obtenu, par thérapie
génique, une amélioration d'un déficit de coagulation chez des
chiens souffrant d'hémophilie. Si ces résultats sont encore insuffisants,
ils permettent d'espérer la mise au point d'un traitement de
la maladie par thérapie génique chez les personnes hémophiles.
Pour l'instant, les hémophiles sont soignés par injections régulières
du facteur de coagulation manquant.
8 octobre/
Prévention des maladies cardio-vasculaires
de la femme
Saint-Pol-de-Léon (29) : en compagnie du professeur Boschat, président
de l'Association régionale de cardiologie, le professeur
Cabrol animait une réunion dans le cadre de la semaine nationale
consacrée à la prévention des maladies cardio-vasculaires chez la
femme. Il s'avère que les femmes n'en sont pas protégées pour des
raisons hormonales comme on l'a longtemps cru, mais que de surcroît
bien des aspects de la sensibilité féminine à ces maladies restent
encore inconnus.
Rens.: Professeur Boschat (CHU de Brest), tél. 98 22 33 33.
LA MALADIE
LUXANTE
DE LA HANCHE
Pauline, à huit mois. Aujourd'hui, à huit ans, tout est rentré
dans l'ordre.
LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE • LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE
Autrefois les boiteux étaient
légion en Bretagne ce qui
explique la fréquence des
patronymes Cam, Le Cam,
ou Bécam. Il était saisissant
de voir tant de personnes
"déhanchées", notamment en
Pays Bigouden.
De nombreuses femmes étaient
animées, lors de la marche,
d'un mouvement d'essuie-glace,
rendu encore plus spectaculaire par
le port de la coiffe. Grâce aux pro-
Os du dépistage et des traitements
de la maladie luxante, il n'existe
aujourd'hui en Bretagne, hormis
quelques personnes âgées, pas
plus de boiteux que dans le reste
de la France. La Bretagne n'avait
pas le triste privilège de cette maladie
affectant aussi les Vendéens et
les Auvergnats. "On retrouve également
cette maladie en Kabylie et
chez les Esquimaux" fait remarquer
François Gaucher, chirurgien
orthopédiste à l'Hôtel-Dieu de
Pont-l'Abbé, un établissement qui
fut pionnier en Bretagne pour le
traitement de la luxation (lire en
encadré). La répartition géographique
de la maladie a donné lieu
à quelques spéculations ethnologiques
aussi farfelues les unes
que les autres. S'appuyant sur sa
fréquence chez les Bigoudens et
sur leurs prétendus yeux bridés,
on a vite fait de bâtir des théories
fumeuses sur leur origine asiatique.
En 1960, l'unique enquête nationale
jamais réalisée sur la maladie
luxante de la hanche établissait
qu'elle affectait de 5 à 7 naissances
pour mille sur le territoire français.
Une fréquence qui se situe entre 6
et 7 % en Bretagne et grimpe à
20 % en Pays Bigouden. Il est à
noter que la maladie touche huit
filles pour un garçon. "La maladie
luxante de la hanche est une perte
des rapports anatomiques normaux
entre le cotyle') du bassin et
la tête du fémur, explique François
Gaucher. Lorsque la tête du
fémur est complètement sortie
du cotyle, il s'agit d'une luxation
vraie. Il en existe différentes
formes depuis le cas de figure où
la tête du fémur s'appuie sur l'os
du bassin et crée une néo-articulation,
jusqu'au déhanchement
complet dans le muscle de la fesse.
Cette dernière forme très grave est
la plus rare. Les formes mineures
concernent de mauvais rapports
anatomiques dus à des défauts de
construction du cotyle, de la tête
du fémur ou de l'association des
deux'
UNE MALADIE GÉNÉTIQUE
Sur les causes de la maladie là
aussi, les élucubrations furent nombreuses.
Henry-Maurice Bénard,
ancien chirurgien de l'Hôtel-Dieu
de Pont-l'Abbé rapporte : "On a
tout atour incriminé l'alcoolisme,
la consanguinité, la nature du so4
du climat, de l'eau... et même la
syphilis". Aucune de ces causes
supposées n'a trouvé de vérification
scientifique. Le docteur
Seringe, orthopédiste à l'Hôpital
Saint-Vincent-de-Paul à Paris
estime : "Les facteurs génétiques
sont probables du fait de la fréquence
de la maladie chez les
femmes lorsqu'il y a des antécédents
familiaux et dans certains
contextes géographiques. Ce facteur
réside probablement dans une
distension ligamentaire prédisposante.
Les facteurs mécaniques
sont prépondérants... Plusieurs
auteurs ont souligné l'importance
de la position foetale dans la
genèse de la maladie". Véritable
fléau autrefois, la luxation de la
hanche est aujourd'hui bien maîtrisée
grâce au dépistage et à la
compréhension de l'affection. On
est bien loin du temps où le docteur
Chassagne, arrivé à Pontl'Abbé
en 1956, faisait chez les
enfants deux "réductions sanglantes"
de la hanche par semaine.
Autrefois, la maladie n'était découverte
que lorsque l'enfant marchait
; la déformation était déjà très
évoluée. Elle est aujourd'hui décelée
précocement, avant quatre
mois. Tous les nouveau-nés sont
soumis à un examen clinique. S'il
existe des antécédents familiaux
ou un doute, une échographie est
effectuée. Sinon, une radiographie
systématique est réalisée avant le
quatrième mois. A la maternité de
Pont-l'Abbé, la vigilance est bien
entendu encore plus grande et le
filtrage serré. Selon la gravité de la
maladie luxante, l'orthopédiste
dispose d'un éventail de méthodes
thérapeutiques adaptées à chaque
situation, depuis le simple coussin
placé entre les jambes du bébé,
pour les formes mineures, jusqu'à
l'intervention chirurgicale.
François Gaucher fait remarquer :
"Malheureusement, il arrive
A Brest, un séminaire
pour les professionnels paramédicaux
L'équipe du professeur Courtois du CHU de Brest est connue pour
ses travaux sur la maladie luxante. C'est donc tout naturellement
que Brest a accueilli en octobre un séminaire national d'enseignement
paramédical de chirurgie orthopédique pédiatrique.
Originaires de Suisse, Belgique, France et territoires d'Outremer,
350 professionnels para-médicaux se sont réunis autour du
thème de "la hanche des enfants" à l'invitation des docteurs
Jehannin et Fenoll du service de chirurgie pédiatrique du CHU
Morvan.
MUCOVISCIDOSE
LE BOUT
DU TUNNEL
ES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE • LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE
PONT-L'ABBÉ :
LES PIONNIERS
BRETONS
La chirurgie de la luxation fut
mise au point par le professeur
Leveuf et ses assistants
Bertrand et Judet à l'Hôpital
des enfants malades à Paris.
Recevant dans son service
quantité de luxés bretons et
finistériens, le professeur
Leveuf décida de venir les
traiter sur place. Sur les indications
du docteur Pouliquen,
un médecin généraliste qui
menait dans le Finistère un
combat acharné contre la
luxation, il trouva à l'Hôtel-
Dieu de Pont-l'Abbé une
équipe dynamique. Leveuf et
Bertrand venaient y opérer
trois jours par mois tandis
qu'Henri Guias, chirugien,
animait le centre de luxation
ainsi créé. L'établissement de
Pont-l'Abbé acquit un renom
qui se propagea dans tout
le monde chirurgical. Les
séances orthopédiques mensuelles
étaient suivies par de
nombreux chirurgiens français
et étrangers. Le docteur
Bénard, qui avait rejoint à
l'Hôtel-Dieu le docteur Guias,
présenta en 1960, lors d'un
congrès international, une
communication pour laquelle
il avait dépouillé plus de deux
mille cas de luxations plâtrées
ou opérées avant l'âge de trois
ans.
encore que des enfants traités correctement
dès le plus jeune âge,
gardent en grandissant des déformations.
Il faut alors traiter chirurgicalement.
Il existe deux
grands pics de fréquence pour
l'intervention : l'âge de 5/6 ans
avant l'entrée au cours préparatoire
et la fin de la croissance
osseuse, 14/15 ans chez les filles
et 15/16 ans chez les garçons.
Nous opérons encore une trentaine
d'enfants par an". n
ru Cotyle : cavité de l'os de la hanche dans laquelle
s'articule la tête du fémur.
Un enfant a une chance sur
quatre d'être atteint de la
mucoviscidose si ses deux
parents sont porteurs du
gène. Cette maladie touche
une naissance sur 2 000 en
France, sur 1600 en Bretagne.
C'est pourquoi le problème
de la mucoviscidose est
particulièrement crucial dans
notre région.
E
n 1964, l'espérance de vie des
enfants atteints de mucoviscidose
était de 6 ans. Trente ans plus
tard, elle est de 25 ans, et les chercheurs
annoncent pour la fin du
siècle un traitement de la maladie,
grâce aux thérapies géniques. Si
l'espérance de vie a autant augmenté,
c'est grâce aux progrès
conjoints de la thérapie anti-infectieuse
et de la kinésithérapie. En
pratiquant quotidiennement une
gymnastique respiratoire, pénible
mais efficace, les enfants se débarrassent
d'une partie importante du
mucus encombrant les voies respiratoires.
Avec en plus des cures
d'antibiotiques à différents moments
de l'année, les risques
d'infection sont considérablement
réduits. Même si sa capacité respiratoire
(le volume des poumons
disponible pour la respiration) est
sensiblement réduite, l'adolescent
peut alors mener une vie normale,
même au niveau scolaire.
LES TRAITEMENTS ACTUELS
Lorsqu'il n'existe plus de possibilités
thérapeutiques, le docteur
Despins à Nantes pratique depuis
déjà plusieurs années des greffes
coeur-poumons, avec pour le
moment des résultats mitigés. On
observe fréquemment des phénomènes
de rejet ou d'inflammation,
réactions normales de l'organisme
à l'introduction d'organes étrangers.
A Brest, le docteur Claude Férec
souhaite développer le dépistage. Il
le propose aux jeunes couples des
régions "à risques", dans l'objectif
de limiter les naissances d'enfants
malades, et de permettre aux
couples porteurs du gène d'avoir
des enfants sains. Tous ces efforts
sont maintenus, tandis que se développe
une nouvelle méthode très
prometteuse : la thérapie génique.
THÉRAPIE GÉNIQUE
Les cellules de l'épithélium
pulmonaire produisent une
protéine, la CFTR, qui permet
l'évacuation du chlore à travers
la paroi cellulaire. Le gène
défectueux de la mucoviscidose,
situé sur le chromosome n°7,
produit une protéine CFTR
défectueuse, qui ne joue plus ce
rôle d'évacuation du chlore. Les
cellules produisent alors un mucus
épais, déshydraté, qui encombre
les poumons et provoque des infections
à répétition, jusqu'à destruction
des poumons. La thérapie
génique consiste à ajouter dans les
cellules malades le gène non défectueux.
Testée sur des cellules, puis
sur des souris, puis sur des primates
non humains, la thérapie génique
s'est montrée non pas efficace,
puisqu'aucun des modèles ne présentait
les symptômes de cette
maladie exclusivement humaine,
mais tout au moins réalisable et
inoffensive. Intégré dans le patrimoine
génétique d'un virus pulmonaire
désactivé, le gène sain
vient remplacer le gène défectueux
dans la cellule malade. Le virus
utilisé pour le transport du gène
est appelé "vecteur" et son choix
a longtemps posé problème.
Indispensable pour véhiculer le
gène jusqu'à l'intérieur de la cellule
visée, il ne doit pas présenter
les risques suivants : dissémination
dans l'entourage du malade, ►
Photo INO Hollande
Transfert d'un gène rapporteur dans l'épithélium
pulmonaire d'un singe macaque. En bleu apparaissent
les cellules infectées par le virus recombinant, montrant
que le gène implanté a bien fonctionné.
13
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GÉNÉTIQUE
ET GÉNEALOGIE
"Les gènes de l'espoir" est sous-titré `d la découverte du génome humain" le génome étant, d'oprès
Daniel Cohen, l'ensemble des informations contenues dans le noyau des cellules. Les cellules se
divisant, ces informations sont transmises de cellule en cellule. Les êtres vivants se reproduisent et se
transmettent ces informations de génération en génération. Du point de vue structural, le génome,
c'est quelques métres d'ADN enroulés dans le noyau de chaque cellule. L'ADN est en effet le support
de cette information génétique. Ed. Robert Laffont, Colt Vécu, 302 p., 119 F.
LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE • LES MALADIES DOMINANTES EN BRETAGNE
contamination des autres
organes et surtout modification
du patrimoine génétique de
l'individu si le gène parvient
aux cellules sexuelles. Les
chercheurs et médecins de
tous pays se sont mis d'accord
pour interdire toute opération
sur les cellules jouant un rôle
dans la reproduction de l'espèce
humaine.
Pour le moment, seuls deux individus
soigneusement sélectionnés
subissent les premiers transferts de
gènes, aux Hospices civils de Lyon,
grâce aux laboratoires Transgène
de Strasbourg et au financement de
l'AFLM, l'Association française
de lutte contre la mucoviscidose.
Aux Etats-Unis, les premiers essais
ont commencé en avril dernier
mais on ne connaît pas encore les
résultats. Quelle est la bonne posologie
? Comment réagit l'organisme
à l'introduction d'un gène
qui lui est étranger ? Devant l'ampleur
de l'espoir suscité par cette
nouvelle technique, les médecins
se montrent très prudents. Pourtant,
le message adressé à cette soirée
sur la mucoviscidose organisée à
Laval, est clair : "Il faut accentuer
le soutien aux malades et à leurs
familles, en leur montrant le bout
du tunnel : si les essais qui se
déroulent en ce moment à Lyon
sont concluants, on peut espérer
la mise au point d'un aérosol
"génique" dans 5 ou 6 ans !" n
A l'occasion des Virades de
l'espoir en septembre dernier,
l'AFLM et les laboratoires
Smithkline Beecham avaient
organisé à Laval une soirée
d'information sur les thérapies
géniques, une soirée animée
entre autres par le
docteur Laurence Schaffar,
Directeur scientifique de
l'AFLM, le professeur Michel
Perricaudet de l'Institut
Gustave Roussy et André
Pavirani, directeur scientifique
adjoint de Transgène.
Contact : Laurence Schaffar
AFLM Tél. 16 (1) 40 78 91 91
La mucoviscidose, maladie
congénitale entraînant des
troubles digestifs et respiratoires
chroniques, concerne
un nouveau-né sur 1600 en
Bretagne. A Brest, le laboratoire
dirigé par le docteur
Claude Férec a identifié 70
des quelque 350 mutations
originales du gène responsable
de la mucoviscidose.
Depuis la localisation, en 1985,
du gène de la mucoviscidose
sur le chromosome 7, les connaissances
sur cette maladie ont connu
une grande avancée. Le mérite en
revient aux progrès très rapides de
la génétique. "En 1978, je ne
connaissais franchement rien à la
génétique'; avoue dans un ouvrage
récent Daniel Cohen, aujourd'hui
responsable du programme français
de cartographie du génome
humain. Claude Férec, responsable
du laboratoire de "génétique moléculaire",
hébergé pour le moment
par le Centre de transfusion sanguine
de Brest, a commencé sa carrière
par les greffes d'organes, une
spécialité qui doit beaucoup aux
travaux du professeur Jean Dausset,
prix Nobel de médecine en 1980
pour avoir découvert dans les
années 60 le rôle des molécules
dans la transplantation d'organes.
350 FORMES
POUR UN MÊME GÈNE
Au début des années 80, les progrès
de la biologie moléculaire incitent
Claude Férec à s'intéresser de
près à la génétique. Installé à Brest,
il est sollicité par les familles touchées
par la mucoviscidose, réunies
en association. Il décide alors de
traquer le gène responsable de cette
maladie. En 1989, une équipe américano-
canadienne parvient à cloner
le gène, c'est-à-dire à le faire
reproduire en grandes quantités par
des bactéries : une grande étape
dans la détermination et la cartographie
du gène. Aujourd'hui,
cette cartographie est quasiment
établie, grâce à l'identification des
350 mutationsl'> principales. Pour
sa part, le laboratoire breton en a
identifié 70, apportant une contribution
significative au consortium
international. L'étape suivante est
la prévention de la maladie.
L'ARBRE GÉNÉALOGIQUE
DE LA MUCOVISCIDOSE
Aujourd'hui, la prévention d'une
maladie génétique passe par la synthèse
de la biologie moléculaire et
des données de la génétique des
populations. Il est en effet évident
que la distribution des mutations
dépend de facteurs ethniques et
géographiques : la mucoviscidose
est une maladie "blanche européenne"
(celtes, juifs d'Europe de
l'est...). Actuellement, une étude
est en cours en Bretagne, commandée
par l'Institut d'études démographiques
de Bordeaux, pour
déterminer la généalogie des
enfants atteints de mucoviscidose.
"Si nous pouvons retrouver le
foyer d'origine de la maladie,
nous pouvons repérer les régions
à risques et pratiquer alors une
certaine forme de prévention",
raconte Claude Férec. En Bretagne,
et surtout en Bretagne intérieure,
ces foyers sont localisés. Leur repérage
n'est possible que tant que les
familles vivent dans une zone circonscrite,
ce qui est de moins en
moins le cas en cette fin de siècle.
On est toutefois parvenu à placer
la réalité de l'effet fondateur aux
environs de 1600. Il n'est donc pas
nécessaire de remonter plus
loin puisqu'à cette époque, les
"branches" maîtresses de l'arbre
généalogique de la maladie sont
présentes. "A partir de l'ancêtre
commun, on pourra retrouver tous
les descendants actuels, les informer
et les inciter à pratiquer un
dépistage pour protéger leurs
enfants". Parallèlement, Claude
Férec place de grands espoirs dans
la thérapie génique de la mucoviscidose.
n
nr Mutation : modification brusque et permanente
de caractères héréditaires, par changement dans
le nombre ou la qualité des gènes.
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ÉTHIQUE
DU DIAGNOSTIC
PRÉNATAL
BRETAGNE
Assemblage
des
chromosomes
dans un
laboratoire
de génétique.
C'est ainsi,
avec de la colle
et des ciseaux,
que l'on
détermine
le caryotype
d'un individu.
Le diagnostic prénatal (ou anténatal)
englobe toutes les explorations
cliniques et techniques
permettant de détecter une
malformation ou une maladie
héréditaire avant la naissance.
Bernard Le Marec est généticien
au Centre hospitalier universitaire
de Rennes : "Comme
la procréation médicalement
assistée, le diagnostic prénatal
offre d'immenses perspectives
d'espoir pour les familles
"à risques" désireuses d'avoir
un enfant".
L'IMPORTANCE DE
L'ÉCHOGRAPHIE
" % e diagnostic prénatal n'est pas
exceptionnel, puisqu'il est
pratiqué pour chaque grossesse,
lors des trois échographies obligatoires."
Il est important que ces
examens fondamentaux soient
effectués par un échographiste chevronné,
car ils permettent de déceler
la plupart des malformations.
Un autre examen est devenu courant
dans notre pays, appelé
"mesure des marqueurs sériques"
ou "dosage des HCG", à 15 semaines
de grossesse. Cette évaluation
statistique du risque de malformation
doit être présentée comme
telle, et non comme un diagnostic.
En cas d'évaluation positive du
risque, un prélévement sera effectué
pour obtenir le diagnostic.
Malheureusement, cet examen est
trop souvent confondu avec le diagnostic
dont il n'est qu'une indication,
d'où parfois des crises
d'angoisse inutiles.
L'AMNIOCENTÈSE
Lorsqu'il a des raisons de
craindre pour l'intégrité des chromosomes
du foetus('), le médecin
ordonne une amniocentèse, ponction
du liquide amniotique permettant
d'établir le caryotype
(c'est-à-dire le nombre de chromosomes)
et de détecter une anomalie
chromosomique, dont la plus
connue est la trisomie 21 (mongolisme).
Pour le diagnostic des maladies
génétiques, il faut attendre les
résultats de la biopsie du trophoblaste(
2) : cet examen biologique,
pratiqué à 11 semaines à partir d'un
prélèvement du placenta, est le seul
à pouvoir indiquer si oui ou non, le
gène suspecté est déficient. Encore
faut-il au départ savoir reconnaître
ce gène, l'avoir identifié chez les
autres membres de la famille.
Rappelons que pour beaucoup de
maladies génétiques, le fait que les
parents soient porteurs du gène
n'implique pas que l'enfant soit
malade. "Heureusement car nous
sommes tous porteurs de gènes
pathologiques !". Le laboratoire
de génétique avec lequel travaille
Bernard Le Marec pratique chaque
année environ 500 caryotypes, toujours
sur indication médicale. Mais
il existe depuis peu à Rennes un
centre privé dont on peut penser
qu'il est moins exigeant sur les
indications. "C'est le plus grand
danger de notre société : l'instauration
d'une médecine à deux
vitesses, réservant aux familles
aisées la possibilité d'éviter à coup
sûr l'anomalie chromosomique".
LA DIMENSION HUMAINE
Bernard Le Marec est un généticien
de l'humanité, avant d'être
un technicien. "Tout individu est
respectable dès la conception",
rappelle-t-il. C'est donc toujours
en respect de l'être humain qu'il
prend la décision de pratiquer
l'examen prénatal, laissant ensuite
aux parents le choix de garder ou
pas l'enfant. Il est évident que cet
examen prénatal ne se pratique que
lorsqu'il y a de fortes présomptions
d'anormalité du foetus, c'est-à-dire
dans quatre cas : examen échographique
montrant une malformation,
antécédents génétiques (mucoviscidose,
hémophilie, etc.) dans la
famille, anomalie chromosomique
portée par l'un des conjoints ou âge
avancé de la mère. "Rappelons que
la loi Veil, autorisant l'interruption
de grossesse sans limite de
date, contrairement aux autres
pays d'Europe, pose des problèmes
particulièrement douloureux
: celui du diagnostic tardif
de malformation par exemple."
Chaque jour, le médecin est amené
à prendre des décisions difficiles,
qui font appel à son humanisme
naturel, sans avoir, en l'absence de
lois, à rendre de comptes aux règles
morales, éthiques, religieuses ou
déontologiques qui sous-tendent
cet humanisme. Pour Bernard Le
Marec, ce serait insupportable
d'assumer seul de telles responsabilités.
"C'est pourquoi, avec
d'autres médecins rennais, nous
nous réunissons chaque semaine
pour soumettre nos cas les plus
délicats, faire part de nos expériences.
En dehors de ces réunions,
nous nous appelons régulièrement
d'un service à l'autre pour transmettre
nos informations sur une
famille et demander conseil au spécialiste
concerné par l'anomalie
repérée sur l'embryon. Rien n'est
laissé au hasard." n
Embryon, foetus : par convention, pour l'espèce
humaine, on appelle embryon l'oeuf fécondé
jusqu'à la 8' semaine, puis foetus jusqu'à la naissance.
a' Trophoblaste : feuillet mince fixé au tissu utérin.
L'UNION POUR LA SANTÉ
SB
SmithKline Beecham
Laboratoires Pharmaceutiques
SMITH KLINE & FRENCH, BEECHAM SÉVIGNÉ, SOBIO : LES LABORATOIRES DU GROUPE SMITHKLINE BEECHAM EN FRANCE
L'INFORMATIQUE
A LE SENS
DES AFFAIRES
ACTUALITÉS
Conseiller technologique
hébergé par le technopôle de
Brest-Iroise, Antoine Joubert
cible son travail sur la bonne
utilisation des outils informatiques.
"Il faut être capable
de transformer toutes les
informations disponibles en
autant d'avantages stratégiques",
déclare-t-il en préambule.
Devenue leitmotiv au début des
années 80 avec l'apparition
des micro-ordinateurs, l'informatisation
des entreprises s'est en partie
faite "de manière contrainte et
forcée". C'est l'avis d'Antoine
Joubertm, dont le travail consiste à
conseiller les entreprises. `Le développement
a été réalisé en plusieurs
vagues et de manière
quelque peu anarchique. Les
grandes sociétés se sont d'abord
équipées d'une lourde informatique
de gestion entre 1965 et
1975, suivies dix ans après par les
PME qui ont profité de l'arrivée
sur le marché de la bureautique
des micro-ordinateurs, plus
légers". Ces deux vagues passées,
le traitement de l'information s'est
étendu à tous les aspects de l'entreprise.
DEUX TYPES
D'INFORMATIQUE
Il faut en premier lieu distinguer
deux informatiques, qui devront
à terme se fondre l'une à l'autre :
l'informatique de production, très
spécifique et assimilable à l'automatisation
des processus ; l'informatique
de gestion, celle que l'on
retrouve dans les bureaux. "Nous
en sommes au stade où il faut être
cohérent; l'accès instantané aux
données internes a changé le
mode de fonctionnement de
l'entreprise. Avec l'informatique,
le chef d'entreprise et ses collaborateurs
peuvent disposer
des données qui leur permettent
de prendre à tout moment, de
très bonnes décisions.
La non-utilisation
des données est
sanctionnée
par une réponse moins bonne que
la concurrence, et à terme par la
disparition de l'entreprise. Le sens
des affaires du dirigeant informé
remplace le sens du risque et de
l'improvisation du dirigeant non
informé". Il faut quand même éviter
que l'instinct des dirigeants ne
s'émousse sous la masse des documents.
Mais comment répondre à
cette exigence ? "Les informaticiens
doivent se mettre au service
du chef d'entreprise". Dans cette
perspective stratégique, le système
d'information comprend alors deux
sous-ensembles, l'un gérant les
données internes (stocks, trésorerie,
commandes...), l'autre regroupant
les informations qui ne sont
pas une image directe de l'activité
de l'entreprise (veille technologique
ou marketing, brevets des
concurrents, état du marché...),
mais qui caractérisent l'environnement
dans lequel elle évolue. En
ce qui concerne la connexion des
informatiques de production et de
gestion, l'exemple des commandes,
bien que schématisé, est assez probant
: lorsque la "gestion" reçoit
une commande, c'est
~) à elle d'expédier sans
délai une demande de réapprovisionnement
des stocks, plutôt que
d'attendre la réaction de la "production".
"A l'heure où l'on parle
de délocalisation de la production
vers les pays à faible coût de
revient, les entreprises régionales
ne resteront compétitives qu'en
utilisant l'avantage stratégique de
la proximité et des délais".
DES CONSULTANTS
EN INFORMATIQUE
La Bretagne n'a jamais été la
Silicon Valley('), elle doit pourtant
connaître dans un proche avenir un
certain dynamisme dans le domaine
du service informatique. `La distribution
du matériel est parvenue
entre les mains des grandes
chaînes nationales. Mais nous
assistons maintenant à la vague
des aventuriers du service de
proximité, sous la forme de petites
sociétés comme Nortia à Brest,
spécialisée dans la sauvegarde des
disques durs". Antoine Joubert
constate également que certaines
entreprises, à l'instar de Sydel à
Lorient (spécialisée dans l'automatisation
des chaînes de production
agro-alimentaire) embauchent
encore du personnel. Il y a, selon
lui, toutes les raisons de croire à un
regain de l'informatique locale,
d'autant que devrait apparaître
bientôt une demande pour les
consultants privés en informatique.
n
"' Docteur en informatique formé à l'IRISA
(Institut de recherche en informatique et systèmes
aléatoires de l'université de Rennes 1), Antoine
Joubert s'est spécialisé dans la robotique à l'Ecole
des mines de Paris. Il est conseiller technologique
pour la Bretagne, dans le cadre du plan Etat-
Région.
"' Ce site de Californie a vu naître Apple. Il est
depuis le berceau d'une multitude d'entreprises
spécialisées dans la conception de micro-ordinateurs
et de logiciels.
Contact : Antoine Joubert
Tél. 98 05 04 89
~
INFOSOURCE
SENSIBILISATION
ET FORMATION
A LA VEILLE
TECHNOLOGIQUE
Effacement des lignes électriques.
Rennes : le Conseil général d'Ille-et-Vilaine a signé une convention
avec France Telecom, le centre EDF d'Ille-et-Vilaine et le syndicat
départemental d'électrification, visant à formaliser la suppression des
lignes électriques et téléphoniques aériennes, dans un souci de restauration
des paysages. Depuis 1989, 137 communes du département
ont ainsi "effacé" leur réseau électrique.
Rens.: Nathalie Gicquel,
tél. 99 02 87 33.
Mais où
iront se poser
les oiseaux ?
Euro Information.
Rennes : la Commission des communautés européennes invite les
entreprises, institutions de recherche et universités à présenter des propositions
pour des projets de recherche et développement technologique
dans le cadre des programmes suivants : MAST (organisation
de cours de perfectionnement en sciences et technologies marines),
Biotechnologie (approche moléculaire, biologie de la cellule et de
l'organisme, écologie et biologie des populations), Environnement,
Esprit/ESSI (technologies de l'information), Impact II (marché européen
des services de l'information "Info Euro Access") et Télématiques
(dans le domaine des bibliothèques).
Rens. : Euro Info Centre, téL 99 25 4157.
Relais Value.
Rennes : l'ARIST Bretagne (Agence régionale d'information scientifique
et technique) coordonne, pour l'ensemble de la façade Atlantique,
la mission des Centres Relais Value, mis en place par la CEE pour
ouvrir aux PME l'accès aux programmes de recherche européens.
Rens. : Patrick Noël, tél. 99 25 4120.
LES BRÈVES
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L'entreprise bien informée
prévoit les actions qui lui
permettent de devancer la
concurrence. Elle sait gérer
son information pour extraire
les seuls renseignements
utiles. Elle ne se laisse pas
surprendre par de nouvelles
applications de la technologie,
de nouveaux produits, de
nouvelles méthodes de vente
ou de fabrication, de nouvelles
normes... L'entreprise
compétitive améliore sans
cesse son information.
C'est
dans ce sens qu'en 1992,
le Ministère chargé de la
recherche a demandé au Conseil
national des ingénieurs et des
scientifiques de France (CNISF)
d'assurer des opérations de sensibilisation
et de formation à la veille
technologique, à l'intention des
PME et PMI.
UNE OPÉRATION PILOTE
À BORDEAUX
La première opération a débuté
en juin 1993 à Bordeaux et se terminera
début décembre. Cette
action a été menée par l'URISA
(Union régionale des ingénieurs et
scientifiques d'Aquitaine), en relation
avec l'ANVAR pour le soutien
financier, l'ARIST pour le
soutien régional et la société
RITME pour sa réalisation. Dix
entreprises ont suivi cette formation,
leurs effectifs variant entre 15
et 1350 salariés et leurs activités
concernant des secteurs très
divers : matériaux, mécanique,
forage-soudage,
emballage, électronique,
bâtiment, commerce alimentaire...
UNE FORMATION SOUPLE
ET EFFICACE
La formation proposée aux responsables
d'entreprise s'articule
autour de quatre modules : les
besoins de l'entreprise en information,
les sources d'information de
l'entreprise, la mise en forme de
l'information et sa circulation dans
l'entreprise. Chacun de ces quatre
modules est constitué d'un séminaire
commun (1/2 journée) et d'un
conseil personnalisé et confidentiel
(environ une demi-journée) dans
l'entreprise. Au cours de ce conseil,.
l'industriel, face au consultant,
s'approprie la méthode et engage
une démarche adaptée à la dimension
de son entreprise, afin de disposer
de la bonne information au
bon moment. La formation doit se
conclure par la mise en place d'un
système efficace de veille technologique
pour chacune des entreprises
participantes. L'investissement
en temps représente environ
neuf demi-journées, réparties sur
cinq mois, auxquelles il faut ajouter
un travail personnel de préparation
évalué au maximum à cinq
demi-journées. Quant à l'investissement
financier, il peut se réduire
à 10000 F HT si l'entreprise bénéficie
d'une aide de l'ANVAR. n
Contact : Nicole du Vignaux
CNISF TéL (1)44 13 66 88
Bretagne dynamique mais peu innovante.
Selon un sondage réalisé par le Crédit d'équipement des PME et les
étudiants de l'Ecole supérieure de commerce, les entreprises bretonnes
réagissent vite et bien aux contraintes et aux opportunités. Près
de 60% sont favorables à l'annualisation du temps de travail. Mais
malgré quelques signes de reprise, l'activité 1993 reste en net retrait.
D'autres échos, venus de l'INPI (Institut National de la Propriété
Industrielle), indiquent que la Bretagne n'a déposé que 308 brevets
en 1991, soit 1,87% de l'ensemble des dépôts français. Les dépenses
internes consenties par les entreprises de la région pour la recherche
et l'innovation représentent 1,5 % des dépenses nationales consenties
par le secteur privé. Le crédit d'impôt recherche breton en 1989
ne représentait que 1,8 % du crédit d'impôt recherche national.
Rens. : INPI Bretagne, tél. 99 3816 68.
Les marchés bovins par télématique.
Guerlesquin 129) : la Sicamob, organisateur de marché en Bretagne,
réalise un milliard de chiffre d'affaires annuel pour un résultat bénéficiaire
de 2 millions de francs. Le marché des bovins (destinés à l'élevage
comme à la boucherie) constitue 65 % de son activité, mais la
société projette de s'attaquer bientôt aux céréales. Elle utilise désormais
la télématique pour la commercialisation des gros bovins de
boucherie.
Rens. : Jean-François Gourlaouen, tél. 98 63 5911.
La lotte finistérienne labélisée.
Brest : c'est officiel depuis le milieu de l'été, le comité local des pêches
du nord-Finistère a signé un accord avec la Scarmor, la coopérative
des produits Leclerc. Les lottes, raies et autres turbots pêchés par les
fileyeurs du quartier maritime, arborent une petite étiquette jaune sur
les étals, symbole de qualité. L'expérience, qui devrait s'étendre à
de nouvelles espèces et pourquoi pas, à d'autres distributeurs, devrait
permettre de mieux rémunérer les pêcheurs.
Rens. : Comité des pêches nord-Finistère, tél. 98 44 32 58.
Les journéesCeltic Agribus ont permis à une
trentaine d'industriels bretons et irlandais
d'établir des contacts directs et personnalisés,
propices aux relations d'affaires.
Prix Nobel anglophones.
Les prix Nobel de physique, chimie et médecine
ont été attribués à des chercheurs canadiens, anglais
et américains. En chimie, deux prix ont été décernés.
Kary Mullis, l'inventeur de la technique PCR
(Polymerase chain reaction) d'amplification des
gènes, a ainsi été récompensé en même temps que
Michael Smith, qui a mis au point une technique
de reprogrammation du code génétique. Le prix
Nobel de médecine ayant été attribué à deux généticiens,
on peut sans se tromper affirmer que les
recherches sur la génétique sont actuellement une
priorité internationale. Du côté de la physique, le
prix Nobel a échu aux pères des pulsars, ces petits
corps célestes extrêmement denses.
14-15 octobre/
Celtic Agribus.
Rennes : l'Anvar Bretagne et son correspondant
irlandais Eolas se sont rencontrés afin de favoriser
les partenariats technologiques, industriels et commerciaux
entre ces deux régions de l'arc Atlantique.
Plusieurs entreprises bretonnes (ADRIA, Institut technique
du porc, Britech, Sydel...) ont signifié leur
intérêt en participant activement à cette réunion.
Rens.: Anvar Bretagne, téL 99 38 45 45.
Institut européen d'études marines. On parle également
de plus en plus d'une "bibliothèque de la
mer" à Brest. A suivre !
Deux laboratoires vétérinaires
dotés de robots.
Quimper (291: le laboratoire vétérinaire de Quimper
est équipé depuis début septembre d'un robot
capable de réaliser par jour près de 3 000 analyses
de sérum animal grâce à un investissement
soutenu parle Conseil général du Finistère. Le robot
permet également d'identifier chaque échantillon
grâce à un système de code-barre. "C'est un atout
car les éleveurs sont demandeurs d'un service
rapide" déclare Laurent Caquineau, directeur du
service. Premier en France à disposer de cet équipement,
le laboratoire de Quimper a été imité depuis
par le Zoopôle de Ploufragan.
Rens.: Laurent Caquineau, tél. 98 82 88 88.
Grand prix des sciences marines.
Concarneau (29) : le docteur Alain Van
Wormhoudt, responsable du groupe d'endocrinologie
des invertébrés marins au Laboratoire de biologie
marine du Collège de France, a reçu le grand
prix des Sciences marines, décerné chaque année
par l'Académie des sciences et l'Ifremer. Les travaux
d'Alain Van Wormhoudt sur le métabolisme
des crustacés sont d'un grand intérêt pour l'aquaculture.
11 octobre/Pierre Papon dans l'Ouest.
Nantes : le PDG de l'Ifremer Pierre Papon a inauguré
au centre Ifremer de Nantes de nouveaux
locaux, consacrés à la valorisation des produits de
la mer. Ce département, en plein essor, comprend
actuellement 38 chercheurs.
Rens. : Ifremer Nantes, téL 40 37 40 00.
Paragon à l'IRISA.
Rennes : l'Institut de recherche en informatique et
systèmes aléatoires, placé sous la double tutelle du
CNRS et de l'INRIA, vient de s'équiper d'un ordinateur
à architecture parallèle, le premier en France.
Grâce au réseau Ouest Recherche auquel il est
connecté, le Paragon XP/S est au service de tous
les laboratoires scientifiques pour le calcul, la synthèse
d'images et toutes applications de la programmation
parallèle.
Rens. : Thierry Priol, tél. 99 84 7210.
L'INRA ouvert au monde.
Rennes : le centre INRA de Rennes a accueilli une
délégation du Maghreb composée de chercheurs
en sciences agronomiques, en vue d'établir des collaborations
étroites entre l'organisme français et ses
équivalents d'Algérie, du Maroc et de la Tunisie.
Ces collaborations pourraient déboucher entre autres
sur la création d'entreprises de multiplication de
semences.
Rens. : Etienne Brunel,
tél. 99 28 5163.
19 novembre/PROMOCEB.
Cesson-Sévigne (35) : mise en place dans le
cadre du contrat de plan Etat-Région, l'opération
Promoceb de promotion de la qualité
s'est achevée par un grand forum, au cours
duquel Yvon Bourges, Président du Conseil
régional de Bretagne, et Bernard Grasset,
Préfet de la région Bretagne et d'Ille-et-Vilaine,
ont donné aux chefs d'entreprise les dernières
directives : "La qualité, c'est un état d'esprit,
une dynamique et une nécessité absolue pour
la Bretagne. Il faut cesser de se lamenter d'être
une "région périphérique", ne mentionnons
plus ce terme imbécile de "finistérisation".
Rappelons qu'à l'extrême-Est de ce continent
Europe-Asie dont nous sommes l'extrême-
Ouest, il est une autre région périphérique
qui s'appelle le Japon, dont la réussite économique
est exemplaire !" Le premier prix du
concours Assurance-qualité-certification a été
décerné à l'entreprise Tabur Caoutchouc, située
à Vannes et certifiée ISO 9002 en avril dernier.
Cette entreprise produit des pièces moulées
ou profilées en élastomères (caoutchouc
et silicones) et fabrique des durites. Elle emploie
300 salariés, sous la direction de Guy Delaval.
Les autres entreprises primées sont celles actuellement
en cours de certification : Cuivrinox
(351, Charcuteries de Brocéliande (351, Robin
Chatelain Transports (35), Quequiner (291,
Caugant (291 et Sovaco (561. Sept mentions
spéciales ont été attribuées à des entreprises
qui avaient été présélectionnées pour le
concours. Il s'agit d'Alliance Qualité Logiciel
(35), de SGS Thomson (351, d'ECSA (351,
de Comaboko (351, de Dourmap (29), de
Cadiou (291 et de Morlaix Electronique (29).
Le prochain rendez-vous de la qualification
aura lieu le 6 avril 1994 : Gérard Longuet,
Ministre des entreprises et du développement
économique, viendra à Rennes signer la
"Charte bretonne de qualité".
Rens. : Chantal Jolivet, tel 9979 60 89.
Janvier 1994/UFR Langues.
Rennes : aorès avoir reçu 5 000 nouveaux étudiants
dans son oâtiment flambant neuf, le Pôle Langues
de l'Université de Rennes 2 Haute-Bretagne se fédère
maintenant pour rassembler tous les linguistes dans
un double rôle de formation et de recherche, au
sein de la nouvelle UFR Langues. 20 langues vivantes
y sont enseignées, du tchèque au gaélique, tandis
que 13 équipes de recherche veillent à ce que l'UFR
Langues breton devienne le centre de recherche le
plus moderne de l'ouest.
Rens. : Thérèse 011ivier, tél. 99 22 52 52.
Première mission brestoise
de l'Institut polaire.
Brest : en voie d'achèvement sur le campus d'Ifremer,
les nouveaux bâtiments de l'Institut français de
recherche et de technologie polaire (IFRTP, dit Institut
polaire), seront bientôt opérationnels. Dès le mois
de décembre, une mission quittera Brest pour
l'Antarctique. Une collaboration étroite va s'instaurer
sur le technopôle de Brest entre l'IFRTP, l'Institut
DRA national des sciences de l'univers et le tout prochain
Tan 7 Ma 1 rI 17 r
LES MALADIES GENETIQUES
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Ces conférences ont lieu dans le cadre des rencontres
"Biologie santé culture 1993", organisées
par le CCSTI, la Ville de Rennes et le Triangle.
Au Centre culturel Triangle à 20h30, entrée libre.
7 décembre/
Vivre les maladies génétiques.
Rennes : les associations de malades
de la Maison associative de la santé
parlent des réalités actuelles des
maladies génétiques, et des
espoirs portés par la
recherche et les thérapies
géniques.
Rens. : CCSTI, tél. 99 35 28 20.
LES MERCREDIS DE LA MER
Le centre IFREMER de Brest et le CCSTI s'associent pour présenter un cycle de
conférences sur l'océanographie, le domaine scientifique de prédilection de
Brest. Conférence à la Maison du Champ de Mars à 20h30, entrée libre.
8 décembre/Consommer des
coquillages est-il dangereux ?
Rennes : à l'ère des produits conditionnés,
transformés, aseptisés, les coquillages restent
une denrée naturelle très recherchée
par les Français pour les traditionnels plateaux
de fruits de mer. Mais ces animaux
peuvent héberger ou concentrer des
germes et des toxines préjudiciables à la
santé des consommateurs. Biologiste-chercheur
à la station Ifremer de la Trinité-sur-
Mer (56), Patrick Camus présente les
moyens mis en oeuvre par l'Ifremer et les
autres services de l'Etat pour garantir la
salubrité des coquillages et protéger ainsi
la santé humaine.
Rens. : CCSTI, tél. 99 35 28 20.
CONFERENCES OCEANOPOLIS
1" décembre/Pleins feux sur la crépidule.
Brest : biologiste au Centre Ifremer de Brest, Michel Blanchard présente une
conférence sur la crépidule, un gastéropode marin et envahissant.
5 janvier/Les poissons migrateurs.
Brest : Gilles Boeuf est chercheur au centre Ifremer de Brest. Pour tous les publics,
il dévoile le monde mystérieux de la migration chez les poissons.
A l'auditorium d'Océanopolis à 20h30.
Rens. : Danièle Quémeneur, tél. 98 34 40 40.
SEMINAIRE IRISA
3 décembre/
Rennes : Henri Maître, du département Images de l'Ecole normale supérieure
des télécommunications de Paris, abordera les techniques de fusion des données
en imagerie numérique, avec en particulier la fusion de cartes et d'images.
A la salle de conférence Michel Métivier à 14h30.
Rens. : Isabelle Mescam, IRISA, tél. 99 8474 03.
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2 décembre/
Environnement et économie.
Paimpont (35): quelles sont les incidences économiques de l'environnement
? Quels sont les emplois et les compétences qui en découlent
? Ces thèmes seront au coeur des débats organisés par la Station
biologique de Paimpont. Après une matinée de conférences, l'aprèsmidi
verra se dérouler quatre tables rondes sur les sujets suivants :
valorisation des emballages et déchets, culture environnement dans
l'entreprise, milieu rural et environnement, coût et marché de l'eau.
Rens. : Marie-Claire Quris, tél. 99 07 8181.
3 décembre/
Présentation du pilote hyperbare.
Nantes : le Pôle agronomique Ouest et le CRITT CBB Développement
invitent les chercheurs et les entreprises agro-alimentaires à venir faire
connaissance avec le "pilote hyperbare", un nouveau procédé faisant
appel aux hautes pressions pour stabiliser les aliments. L'inauguration
de l'appareil s'accompagne d'un colloque sur l'avenir des
hautes pressions dans l'industrie agro-alimentaire.
Rens. : Gilbert Blanchard, tél. 99 38 33 30.
3-4 décembre/
Ozone et santé.
Paris : la dégradation de la couche d'ozone est un phénomène nouveau
et préoccupant : la société française d'aérobiologie organise
le 4° congrès national sur le thème "ozone et santé", présentant les
aspects physico-chimiques et les problèmes de santé (cutanés, respiratoires,
oculaires...) liés à l'excès d'exposition aux rayons UV. A titre
indicatif, le Finistère serait le département français le plus touché par
le cancer de la peau (mélanome malin), dû principalement au rayonnement
solaire.
Rens. : Marie-Roger kkovic, tél. 16 (1) 42 87 22 40.
Du 3 au 5 décembre/
Colloque de géographie.
Rennes : le laboratoire Costel de l'Université de Rennes 2 et la fondation
européenne de la science organisent un colloque sur les variations
du milieu marin à l'holocène (période de temps géologique, se
situant à la partie supérieure de l'ère quaternaire).
Rens. : M. Regnault, tél. 99 33 52 52.
7-8 décembre/
Architecture informatique.
Rennes : ces journées ont pour but de permettre à de jeunes chercheurs
et à des industriels de présenter leurs travaux et d'échanger
leurs expériences, dans le domaine des architectures de machines
informatiques. Elles sont organisées à l'IRISA (Institut de recherche en
informatique et systèmes aléatoires), avec le soutien du Ministère de
l'éducation nationale.
Rens. : Maryse Auffray, _
tét. 99 84 7186.
Du 27 au 29 janvier 1994/
Salon du lycéen et de l'étudiant.
Rennes : le Salon de l'étudiant se déroulera dans le nouveau hall
d'exposition de Rennes-Saint-Jacques, qui peut accueillir 11000 personnes.
Rens. : M. Gougeon, tél. 99 36 37 37.
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A L'ESPACE SCIENCES & TECHNIQUES
A partir du 13 décembre/Roches en éclats.
Rennes : les pierres ont des tas de choses à raconter, dont la belle histoire
géologique : celle de la Bretagne, ou plus exactement du Massif armoricain.
Cette nouvelle exposition du CCSTI retrace, au moyen des roches qui en
témoignent, chaque épisode de cette histoire tumultueuse où, par deux fois,
la mer s'est ouverte et refermée, tandis que la fumée des volcans bretons obscurcissait
le ciel... Une modélisation des déformations de l'écorce terrestre
illustre cette histoire. Dans le cadre de cette exposition, des sorties géologiques
sont organisées certains dimanches : le 30 janvier (falaises de Bréhec),
et mars (forêt
Rens.:
le 20 février (vallée de la Mayenne) le 13 de Brocéliande).
Espace Sciences & techniques, tél. 99 35 28 28
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A LA MAISON DE LA MER
Jusqu'au 3 janvier 1994/
Pêche et pêcheurs à
Saint-Pierre et Miquelon.
Lorient : depuis 1816, l'archipel
de Saint-Pierre et Miquelon est à
la fois un petit port de pêche
locale et un poste avancé pour la
grande pêche métropolitaine de
la morue sur les bancs de Terre-
Neuve. Aujourd'hui, la pêche
côtière se termine, faute de
pêcheurs et de poissons : morue,
capelan et encornet "n'accostent"
plus... Quel est l'avenir de Saint-
Pierre et Miquelon ?
Rens. : Dominique Petit,
tél.. 97 84 87 37. „
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A OCÉANOPOLIS
Jusqu'à fin janvier 1994/Océanographie et défense.
Brest : la mise en oeuvre des systèmes d'armes des forces navales nécessite
une intense activité de recherche sur l'environnement marin. Les thèmes
scientifiques et techniques de ces recherches font désormais l'objet d'une
exposition, organisée par le Centre militaire d'océanographie du Service
hydrographique et océanographique de la marine, avec l'aide de la
Marine nationale et de la Délégation générale pour l'armement.
Rens. : Chantal Guillerm, tél. 98 00 96 00.
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LES BRÈVES
A LIRE • A LIRE • A LIRE • A LIRE • A LIRE
Boum ta science.
L'association "Les petits débrouillards", dont la mission principale est l'initiation
des enfants aux sciences par les jeux et les animations, vient de sortir
son magazine "Boum ta science". Le premier numéro comprend un dossier
sur l'impesanteur avec une interview du spationaute Jean-Loup Chrétien, et
une bande dessinée sur l'Homme de Tautavel. Mensuel, 24 F.
"Le modèle industriel breton;
1950-2000".
Edité par les Presses universitaires de Rennes
(PUR(, cet ouvrage est l'oeuvre de Michel
Philipponneau, professeur émérite de géographie
à l'Université de Haute Bretagne
et Conseiller économique et social de
Bretagne. Le modèle présenté a été
adopté par le conseil économique et
social (CES) dans le cadre de la pré
paration du XI' plan Etat-Régions.
Conservatoire arts et métiers :
bientôt 200 ans.
Brest : le Conservatoire national des arts et métiers, créé en 1794 sous
la Révolution, fêtera son bicentenaire en 1994. La Bretagne possède deux
centres du CNAM, Brest et Rennes. Le premier, sur les sites de Brest et
Lannion, forme en ce moment 450 étudiants aux techniques relevant de
l'électronique et du génie informatique. Les cours ont lieu le soir, ils sont
compatibles avec l'exercice d'un métier. A Brest, une partie des étudiants
appartiennent à des entreprises comme Thomson ou les PME du secteur
de l'électronique-informatique. Si l'étude prospective menée par le Conseil
général du Finistère se révèle concluante, un nouveau centre pourrait ouvrir
à Quimper axé sur l'agro-alimentaire et le commerce international.
Rens. : Jean-Pierre Minai, tél. 98 80 45 64.
Brest mise sur la mécanique.
Brest : dans le cadre de la préparation du XP plan, l'Université de Bretagne
occidentale accorde une certaine priorité à la mécanique. On parle d'un
pôle mécanique articulé autour de l'IUP (Institut universitaire professionnalisé)
mécanique de l'UBO, ouvert à la rentrée 1992. "Ce projet intéresserait
les PME-PMI régionales" estime Michel Moan, directeur e l'IUP.
A propos de l'IUP, il a signé début octobre un accord d'intentions avec
la Direction des constructions navales (l'arsenal de Brest). Le texte prévoit
que la DCN contribue à la formation des élèves ; en échange, l'institut
s engage à réaliser des études au profit des constructions navales.
Rens. : Michel Moan, tél. 98 3166 66.
Jusqu'au 21 mars 94/Cours public "Libertés et histoire".
Rennes : l'Université de Rennes 2 Haute-Bretagne propose chaque lundi
à 1 8h15, des cours d'histoire ouverts à tous publics. Cette session passe
en revue les différentes étapes de l'histoire des libertés, celle des journalistes,
des esclaves, des athées, des élèves...
Rens. : Anne-Marie Canas, tél. 99 33 52 58.
CNRS Formation.
Le Centre national de la recherche scientifique propose aux entreprises des
stages de formation continue dans ses laboratoires. Plus de 1500 sociétés,
des plus grandes aux PME, ont déjà bénéficié de cette formation de haut
niveau, qui est également dispensée aux hôpitaux, aux universités et aux
autres organismes de recherche. La liste des stages proposés est à demander
au CNRS Formation, 1, Place Aristide Briand, 92195 Meudon cedex.
Rens.: CNRS Formation, tél. 16 (1) 45 07 58 80.
Technologie alimentaire.
Rennes : l'école privée d'agriculture de la Lande du Breil vient de s'équiper
d'un hall de technologie alimentaire, financé en partie par le Conseil
régional de Bretagne et le conseil général d'Ille-et-Vilaine. Ce hall comprend
deux ateliers, l'un pour le lait (comportant en particulier le procédé
d'ultrafiltration mis au point par l'INRA de Rennes), l'autre pour la viande,
avec contrôle physico-chimique et microbiologique.
Rens. : Gilles Garric, tél. 99 59 34 94.
21
A proximité de ses laboratoires de
recherche, le zoopôle de Ploufragan
a maintenant son volet "formation
supérieure" avec l'ISPAIA, grâce
â l'appui des responsables économiques
et politiques de la région.
20-21 octobre/Technopoles 93.
Nice (06) : la technopole Rennes Atalante
était présente, ainsi que Trégor Technopole,
au rendez-vous annuel des professionnels
technopolitains. A la question "Y
a-t-il un "effet technopole" pour l'entreprise
implantée ?", Jacques Le Gall a
répondu en citant l'exemple de Canon
n'ose donner le signal !" Un autre souci
provient de l'opposition systématique de
lapopulation à l'installation d'un centre
d'enfouissement, opposition liée en
grande partie à une mauvaise information
auprès du public. Des rencontres
telles qu'Envirotech auront-elles l'impact
suffisant pour qu'une loi appropriée soit
votée et que soit décidée une campagne
d'information ?
Rens. : Nathalie Trémorin, téL 99 56 60 02.
QUI A DIT ?
BULLETIN
D'ABONNEMENT
1114±1_,Ll'J
Réponse de la page 3
Henri Poincaré,
1854-1912.
Dernières pensées,
Flammarion.
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6, place des Colombes,
35000 RENNES. Tél. 99 35 28 20. 'e
LES BRÈVES
1221
24 septembre/Un réducteur
pour le Charles de Gaulle.
Brest : le chantier du porte-avions à propulsion
nucléaire, dit PAN Charles de
Gaulle, avance à la Direction des
constructions navales de Brest, et cela en
dépit des restrictions budgétaires qui
entraîneront malgré tout un retard de
quelques mois. Le 24 septembre a eu lieu
la spectaculaire installation du réducteur,
un ensemble de 82 tonnes qui servira en
quelque sorte au PAN, de boite de vitesse
à un seul rapport. Le porte-avions, qui
possède deux hélices, recevra son prochain
réducteur dans un an.
1" octobre/Océanopolis vitrine
du technopole.
Brest : Pierre Maille, président de l'association
du technopole Brest-Iroise, et
Yannick Michel, président de la SOPAB,
société d'économie mixte gestionnaire
d'Océanopolis, ont signé un accord liant
les deux structures. Chaque fois que la
chose sera possible, la muséographie
permanente d'Océanopolis s'appuiera
sur des exemples pris dans la région brestoise.
En retour, le technopole proposera
des sujets d'exposition ou de démonstration.
Océanopolis (450 000 visiteurs
par an) devient ainsi la vitrine du technopôle.
Rens. : Chantal Guillerm, tél. 98 34 40 40.
Du le au 12 octobre/
Rencontres internationales
de l'audiovisuel scientifique.
Paris : ces 10" Rencontres internationales
de l'audiovisuel scientifique ont récompensé
les meilleures créations : 'Tarentule"
(G: B.), "Le puzzle du VIH" (G.-B.), "Que
serions-nous sans nos miroirs ?" (France),
"le coeur de sa tourmente" (Canada), "Ça
n'arrive pas qu'aux autres" (Côte-d'Ivoire)
et "Murmures de la nuit des temps" (Australie).
A l'occasion de ces rencontres,
les responsables allemands et français
de la chaîne de télévision Arte ont présenté
leur projet de Magazine scientifique.
A Brest, Océanopolis était l'un des
sites décentralisés de ces rencontres internationales.
Rens. : Nadia Ladjimi, tel 16 (1) 47 23 07 90.
V
4 octobre/Numéris au Canada.
Avec l'ouverture au Canada du service
RNIS International, les applications de
type transfert de fichiers, visioconférence,
audioconférence et télécopie groupe IV
sont maintenant accessibles par 11 pays
européens et 6 destinations intercontinentales
(Australie, Etats-Unis, Japon,
Hong-Kong, Singapour et le Canada).
Rens. : France Télécom, Service communication,
tél. 16(1)44449393.
Du 16 au 18 octobre/
Présentation du shii-také.
Rennes : ce curieux champignon d'origine
japonaise, actuellement cultivé dans
le Léon, a fait l'objet d'une présentation
à Diet'Expo par Gielbrt Blanchard, directeur
du CRITT CBB Développement. "Deux
PMI bretonnes commercialisent l'extrait
liquide de shii-také, pour ses nombreux
effets bénéfiques : traitement du cholestérol,
stimulation de l'immunité, effet antiasthénique,
prévention de troubles ORL
et de l'agrégation de plaquettes sanguines.
Et c'est un aliment, non un médicament
!"
Rens. : Gilbert Blanchard, tel 99 38 33 30.
18 octobre/Inauguration
officielle de l'ISPAIA.
Ploufragan (22) : le nouveau bâtiment de
l'Institut supérieur des productions animales
et des industries agro-alimentaires
a été inauguré par Charles Josselin,
Président du Conseil général des Côtesd'Armor.
L'ISPAIA accueille des stages
de spécialisation, des journées de communication
scientifique ainsi que des rencontres
internationales de chercheurs,
dans les domaines de l'élevage et des
industries agro-alimentaires.
Rens. : Jean-Michel Le Goux, téL 96 78 6130.
France en Ille-et-Vilaine. Ancien président
de l'association française des technopoles,
René Dabard a pris ensuite la
parole pour dresser un panorama de la
diversité technopolitaine.
Rens. : Marina Golan, tél. 99127373.
22 octobre/
Inauguration du Téthys-II.
Concarneau (29) : c'est aux chantiers
Piriou qu'a été construit le nouveau navire
océanographique du CNRS. Long de 25
mètres, le Téthys-II pourra tracter des chaluts
à perche jusqu'à 1000 mètres de
profondeur. Son équipage est de 14 personnes
dont 8 scientifiques.
Du 17 au 19 novembre/
Envirotech 93.
Saint-Malo (35) : comme l'an passé,
industriels et représentants des collectivités
territoriales étaient nombreux au Palais
du grand large, pour ce salon professionnel
des technologies de l'environnement.
De passionnants débats ont ponctué
ces journées, dont l'objectif est de mettre
en présence les différents acteurs de l'en*
ronnement, pour qu'ils puissent s'informer
sur les nouvelles technologies, et communiquer
entre eux. Etaient présents
Jacques Ravaillaut, Délégué régional de
l'ADEME Bretagne, Bernard Brillet,
Directeur régional de l'environnement,
Denis Gamon, Délégué à l'environnement
de la Région Bretagne et Olivier de
Guibert, Directeur-adjoint de la DRIRE
Bretagne. S'agissant des déchets ménagers,
dont la collecte et le traitement semblent
incomber aux départements, Philippe
Nogrix, Conseiller général d'Ille-et-Vilaine,
a déploré que les responsabilités ne soient
toujours pas clairement définies : "Nous
sommes tous prêts à agir, mais personne
L'ENTREPRISE DU MOIS
SRPI
TOUTE
L'ÉLECTRONIQUE
À BEDON
A l'entrée
de Redon,
sur la route
de Rennes, flotte
le drapeau du
perfectionnement
industriel.
Le transfert de technologies
ne date pas d'hier : c'est en
1918 qu'un chercheur universitaire
a créé la SRPI,
Société de recherches et de
perfectionnements industriels,
pour fabriquer et vendre les
bonnes idées nées dans les
laboratoires.
'usine initiale était installée à
Cachan, dans la région parisienne.
Son activité principale était
à l'époque la mécanique de précision
: la SRPI serait ainsi à l'origine
du premier briquet à gaz. Mais
en 1939, face à la menace de la
guerre, la société émigre en Bretagne
pour protéger certaines propriétés
nationales et s'installe à
Redon. Elle y développe un système
d'horizon artificiel, indispensable
au pilotage des avions. La
société est toujours restée à l'affût
des opportunités du milieu industriel,
ce qui lui a permis de créer
dans les années 80 le département
électronique. Ce département représente
actuellement 80 % de
l'activité, dans une entreprise qui
compte 270 salariés et réalise
chaque année un chiffre d'affaires
de l'ordre de 120 millions de
francs.
ÉLECTRONIQUE
PROFESSIONNELLE ET
GRAND PUBLIC
75 ans après sa création, la vocation
de la SRPI est entièrement
consacrée à la sous-traitance, en
accordant toujours une part importante
à l'industrialisation. "Nous
travaillons surtout pour de grands
groupes industriels, pour qui nous
réalisons des sous-ensembles
électroniques", explique Pierre
Béharelle, responsable commercial
du département électronique
de la SRPI. Ces grands groupes
sont en particulier ceux des télécommunications,
car la SRPI
fabrique une part importante des
cartes électroniques équipant les
centraux téléphoniques. "Ce
marché est en plein essor, et nous
attendons beaucoup des nouveaux
équipements tels que les radiotéléphones
et les publiphones." Le
département électronique de la
SRPI fabrique aussi des cartes
électroniques pour les turbines à
gaz des centrales nucléaires, et des
capteurs pour les plaques chauffantes
à induction, la nouvelle cuisinière
électronique qui renvoie au
placard les déjà anciennes plaques
en vitro-céramique. En imagerie
médicale, la SRPI produit les circuits
de commande d'appareils
d'angiographie (radiographie des
vaisseaux), destinés au monde
entier. Elle équipe également les
boîtiers de commande des essuieglace
des voitures américaines. La
SRPI n'a de régional que son site
de fabrication !
DES MACHINES SANS
CESSE RENOUVELÉES
Le principal atout de la SRPI,
c'est la réactualisation constante
de ses procédés de fabrication.
L'électronique est un secteur aux
mutations rapides, il faut sans cesse
de nouvelles machines, et former
le personnel à leur utilisation. A
la fin de l'année, l'atelier reçoit la
toute dernière ligne de montage de
composants électroniques montés
en surface (CMS) de fabrication
japonaise, la FUJI IP 3, la première
de ce modèle en Europe. Deux
techniciens de la SRPI sont allés
au Japon apprendre son fonctionnement,
pour en faire part ensuite
aux collègues restés au pays. La
nouvelle machine pourra reporter
des composants CMS de grande
taille à haute cadence. La technologie
CMS permet de concevoir
des circuits électroniques beaucoup
moins encombrants que la technologie
traditionnelle, qui nécessite
d'agrafer chaque composant en
perforant la carte de support. Elle
se développe rapidement, en même
temps que la miniaturisation de
toute l'électronique grand public.
S'équiper avant tout le monde permet
à la SRPI d'être la première
entreprise de sous-traitance électronique
présente sur les nouveaux
marchés, moyennant des efforts
importants, tant en investissement
qu'en formation. n
Contact : Pierre Béharelle
1.61. 99 71 18 67
Détail d'une machine
d'assemblage de composants
électroniques coaxiaux.
23
" raflCê Tel
Portatifs ou de voiture, les téléphones mobiles GSM
Ut i n e r i s de France Télécom arrivent en Bretagne.
D'ores et déjà disponibles à Rennes, ils seront
proposés sur l'ensemble de la région courant 1994.
Renseignez-vous dans votre agence.
Et si vous communiquiez avec
les outils d'aujourd'hui ?
"""" France Telecom

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